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Cosmos. | ft. Aaliyah Hamilton

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Cosmos - Rappelez vous de regarder les étoiles, et non vos pieds.
J'avais très peu dormi, que quelques heures et j'avais la tête dans le guidon. Fort heureusement pour ma scolarité et mon état émotionnel, je n'avais pas de devoir, juste des cours à suivre.
Je me maudissais à moitié, et en même temps, j'étais plutôt fier d'avoir veillé si tard pour obtenir mes explications. De là à savoir si le chemin que j'avais décidé d'emprunter allait me convenir, c'est autre chose. Je suppose qu'il faudra que j'en parle à Jayson, mais dévoiler son secret serait une sorte de trahison. Non ? je peux pas non plus garder ce genre d'information pour moi tout seul, ça va me ronger, j'ai besoin d'un allié dans cette histoire de fou.
Je suis toujours pas sûr de pouvoir l'assumer, encore moins de l'accepter. Donc j'en parlerai à Jayson, je sais qu'il gardera ça pour lui, et ça me permettra de peser le pour et le contre. De ne surtout pas sombrer.

J'approche de l'amphithéâtre et m'installe sur le rang du milieu en bord de rangée en baillant sans classe.
Réajustant mes lunettes, j'enlève mon manteau que je pose sur le dossier de la chaise, puis sors mon ordinateur portable, le dernier alienware dont je suis si fier. Une merveille de la technologie.
Je regarde vite fait mes mails sans y accorder de grande importance avant d'ouvrir mon googledoc pour reprendre le cours de la semaine passée.
Plusieurs élèves entrent à leur tour, la salle commence à être bonder et le brouhaha me donne mal au crâne. J'aurais du prendre plus qu'un ibuprofène. Je soupire en sentant qu'on s'installe près de moi.
J'ai horreur de partager ma table de travail, encore plus qu'on pénètre dans ma zone d'intimité qui est plus large que celle d'une personne lambda, mais je me redresse pour regarder le nouvel arrivant. Ayant la fervente idée de lui demander de se décaler de quelques chaises.
Mais le regard de la nouvelle venue m'interloque légèrement. Je l'ai déjà vue avant ? Nouvelle ? Ou je suis trop absorbée pour savoir qu'elle est là depuis plus longtemps que je ne le suppose ?
Même pour moi cette question est trop compliquée à comprendre. Je me ravise et lui offre un sourire un peu crispé.

Le professeur d'astronomie rentre dans l'amphithéâtre et il n'y a plus que des messes basses. Le calme est enfin revenu, je respire à nouveau. Il commence son cours sur l'expansion de l'univers et je pianote quelques détails avant de regarder de nouveau ma voisine. Pas très avenant, et avec un niveau social proche de zéro, j'essaie quand même de trouver une phrase d'accroche pour que je puisse savoir d'où elle vient.
Si la plupart des visages me sont familiers, le sien me parait différent des autres. Un profil studieux mais pas que. Elle me fait beaucoup penser à Jayson, et avec un petit côté espiègle qui colle à la peau de ma petite sœur. Au diable la maladresse. « Pardon. » je chuchote en me rapprochant de l'inconnue. « T'es ici en cours libre ou t'es nouvelle ? »
Autant être maladroit, mais au moins je pourrai avoir ma réponse. Car si j'ai bien un défaut, cette curiosité exacerbée qui m'obsède quand la réponse me manque.
L'esprit scientifique, il parait.
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❝ Cosmos ~ Rappelez vous de regarder les étoiles et non vos pieds ❞
Ce matin, je commence les cours avec un cours d'astronomie. C'est ma cinquième année à Harvard et j'ai enfin pu me spécialiser dans l'ingénierie aérospatiale. Jusqu'à présent j'avais juste étudié l'ingénierie pure et comme je débute mon… et que j'ai pu me spécialiser, j'ai décidé de me diriger vers le parcours "Astronomie, astrophysique et ingénierie spatiale". Je vais enfin passer aux choses sérieuses. Apprendre ce qui me passionne vraiment. Les sciences de l'univers. L'industrie spatiale. Je sens que je vais adorer. J'attends ça depuis que j'ai ouvert mon premier livre sur l'espace à l'âge de six ans. Je ferai tout pour atteindre mon rêve. Entrer à la NASA. En arrivant dans l'amphithéâtre, je vois qu'il est déjà bien remplie mais j'arrive à trouver une place dans une rangée du milieu, entre deux garçons. D'habitude je m'assois devant quand je suis dans l'amphi'. Ca me permet de mieux suivre le cours et de pouvoir plus facilement poser des questions et avoir une discussion avec le professeur. Oui je suis du genre curieuse et à poser beaucoup de questions, histoire de pouvoir maîtriser au maximum le sujet. J'aime tout savoir, dans les moindres détails. Tout simplement. Mais aujourd'hui, je préfère rester en retrait. Pas que je n'ai pas envie de participer au cours. Loin de là. Mais disons que je n'ai pas trop la forme ces derniers temps. Je suis à fleur de peau depuis que quelqu'un me harcèle sur le net. Une personne s'amuse à m'envoyer des messages de menace, à prendre des photos de moi partout où je vais. L'autre jour, il a même essayé de me tuer en m'écrasant avec sa voiture. Heureusement, Eljin m'a sauvé à temps, mais je n'ai pas eu le temps de relever la plaque d'immatriculation de la voiture. Je n'ai rien sur cette personne. Je ne vois même qui ça peut être. Qui m'en veut au point de vouloir ma mort. Je sais que je devrais prévenir la police, ça va beaucoup trop loin, mais j'ai mes raisons de ne pas le faire. Trop de mauvais souvenirs. Je vais essayer de m'en sortir toute seule. Voir pour pirater le cyber-harceleur. Ce sera pas simple, je n'ai jamais fais ça avant, mais ça peut fonctionner. Peut-être trouver quelqu'un qui peut m'aider. En attendant, je dors très mal et j'ai cette constante impression d'être suivie ou observée. C'est fatiguant. Je suis un peu à cran mais j'essaie de ne pas tout le temps y penser. Comme là. Chasser cette pensée que peut-être en ce moment il m'observe dans cet amphithéâtre. Pouah allez pense à autre chose Aali. J'ouvre mon ordi, soulagée de voir que je n'ai pas de message ou de photo de sa part ce matin, puis je me concentre sur le cours qui vient de démarrer. Je pianote sur le clavier de mon ordi, prenant méticuleusement en note les infos que nous livre le professeur quand soudain, mon voisin de gauche me parle. Je le regarde. Je n'avais pas fait trop attention à lui jusqu'à présent "Je débute les cours d'astronomie cette année donc c'est normal que ma tête ne te dis rien. Je faisais des études d'ingénierie de base" Je lui dis à voix basse avant de lui faire un sourire poli.


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Cosmos - Rappelez vous de regarder les étoiles, et non vos pieds.
Sa voix est douce à mon oreille, c'est agréable de croiser quelqu'un qui semble si parfait en tout point. Jayson serait jaloux que j'ai croisé une perle qu'il dit chercher tout le temps, ce pourquoi il justifie son oisiveté auprès des femmes. Mais il n'est pas question de lui là. Je hoche la tête pour signifier que je prends l'information en compte. Une nouvelle, j'ai une bonne physionomie quand même, car y a plein de visages qui ne me disent rien mais que je suis persuadée d'avoir croisé au moins une fois au cours de ces cinq dernière années. Pas tous, comme elle. Mais elle je l'aurais repéré quand même. Je ne vous joue pas le vieux coup du coup de foudre des films à l'eau de rose, mais quand une jolie fille est dans la même pièce que vous, vous avez tendance à vous en rappeler. « Je comprends mieux. » Je lui souris en retour, m'attardant sur quelques détails du cours en regardant le professeur déblatérer son cours comme si nous n'étions pas vraiment là. La passion était là, mais nous étions si nombreux qu'il ne pouvait clairement pas faire un cours animé par l'ensemble, ce serait vite le bazar. Je glisse un peu sur le banc pour me rapprocher de la nouvelle inconnue, sans pour autant pénétrer dans son espace vital, et je me penche pour murmurer. « Milo, enchanté. » Je lui tends la main, gardant l'autre sur le page doc qui pianote des mots aléatoirement. Apparemment, je ne suis pas très assidu aujourd'hui. La nuit ayant été mouvementé, je me doute que je vais pas avoir une journée productive, si je pouvais me faire une amie, je n'aurais pas tout perdu. N'est-ce pas ? « Je suis en astrophysique depuis cinq ans maintenant, ce prof est une perle dans son domaine, dommage qu'on soit si nombreux. » J'entends le mot trou noir et je relève la tête pour poser mes yeux sur les mots qu'il écrit à la craie sur le tableau. Il dessine un rond puis des cercles autours et des cônes qui en sortent. Les trous noirs sont des solitaires qui dévorent tout sur le passage et qui défient surtout les lois de la physique basique. « Pourquoi avoir changé de cursus du coup ? L’ingénierie ne te plaisait plus ? Ou tu comptes être de ceux qui pourront, je l'espère, m'envoyer dans l'espace ? » Je lui offre un sourire amusé mais surtout plein d'espoir.
Mon autre voisin donne un coup dans ma chaise et je me retourne pour lui lancer un mauvais regard, le doigt sur ses lèvres signifient que je dois parler trop fort. Je regarde le professeur qui observe quelque chose dans notre direction et je m'avachis un peu sur ma chaise. « Je parle sans doute trop fort. » chuchoté-je, en me retenant de rire me pinçant les livres pour retenir un rire qui se transforme en fou rire qu'on retient. Les larmes aux bords des lèvres tant c'est dur de le retenir. Ces rires qui sortent alors que la situation n'est pas si drôle mais qui restent incontrôlables. « Ça te dit qu'on discute après le cours ? Si t'as rien de prévu, bien sûr. » Me redressant peu à peu, reniflant et pianotant sur le pc les quelques brides de phrases que je perçois.
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❝ Cosmos ~ Rappelez vous de regarder les étoiles et non vos pieds ❞
Je regarde le visage de mon voisin un peu plus en détail. Il a les traits froids mais il me parait tout à fait intriguant et mystérieux du coup. Et je le trouve sympathique surtout de s'intéresser ainsi à moi. Après par la suite, je me demande si c'est pas mon harceleur. Qui sait. C'est peut-être une technique pour se rapprocher de moi pour ensuite mieux me piéger. Tous les étudiants ne sont pas si avenants envers les autres. Ca me donne envie d'être méfiante du coup. Purée je deviens complètement parano. Enlève toi cette idée de la tête Aali. C'est juste un mec sympa qui veut faire ta connaissance. J'ai pas envie que cette histoire me change. J'ai pas envie de me fermer aux autres "Et moi c'est Aaliyah" Je me présente à mon tour tout en serrant la main qu'il me tend. Je lui souris puis il m'informe que ça fait cinq ans qu'il fait des études en astrophysique et que le professeur qui est en train de nous faire cours est une perle. Il ajoute aussi que c'est dommage qu'on soit si nombreux. "Je comprends ce que tu veux dire. En plus petit comité, ce serait plus simple de comprendre au mieux le cours. On pourrait plus échanger" Je chuchote en prenant note de ce que le professeur dit sur les trous noirs "En tout cas tu as raison, je le trouve très bien ce professeur pour le moment" C'est vrai, pour moi qui débute dans la matière, je trouve qu'il explique très clairement et ce n'est pas trop dur pour moi de comprendre du coup "Peut-être que tu pourrais m'aider à m'améliorer. Tu sembles doué dans cette matière" Je complimente Milo tout en le regardant, attendant une réponse de sa part à ma proposition. Je suis toujours ouverte aux conseils et à de l'entre-aide. Surtout si ça me permet de me perfectionner. Je cherche à exceller dans tout ce que je fais. A être la meilleure. Et j'ai l'impression que Milo peut m'apprendre des choses très intéressantes sur l'astronomie. Et certainement sur l'astrophysique aussi, vu que c'est sa spécialité. Il me demande ensuite pourquoi j'ai changé de cursus "Oh non je n'ai pas changé de cursus. En fait, j'ai pu me spécialiser dans l'ingénierie spatiale cette année. Et j'ai voulu suivre des cours d'astronomie et d'astrophysique aussi" Je lui réponds, en espérant que ce soit plus clair pour lui "Du coup, compte sur moi pour t'envoyer dans l'espace" Je lui chuchote avant de lui faire un clin d'œil, un sourire amusé aux lèvres. Je sens qu'il est passionné et ça tombe bien car j'aime bien les gens passionnés. Surtout quand ils sont passionnés par la même chose que moi. Là, quelqu'un donne un coup dans la chaise à Milo et lui fait signe de se taire quand il se retourne. Puis le professeur regarde dans notre direction, pas d'un très bon œil. Milo comprend qu'il parle trop fort du coup. Je le regarde, amusée par la situation, manquant de rire. Lui retient un gros fou rire. Il a l'air amusant ce garçon. Ensuite, il me propose de discuter après les cours "Oui, ça me dirait bien. Je n'ai rien de prévu" Je lui réponds en hochant la tête. Je lui souris puis je reporte mon attention sur le professeur. Il fait défiler un diaporama sur le mur. Et là, alors qu'il passe à la page suivante, mon sang se glace. Je perds automatiquement le sourire quand je vois cet article de presse projeté en grand sur le mur. Qui montre clairement une photo de moi et de mon ex, Damian avec le gros titre "Un jeune homme condamné à cinq ans de prison pour violence conjugale et séquestration". Un article qui date de quatre ans. Et qui évoque une période sombre de ma vie. Des étudiants me regardent. Certainement ceux qui sont au courant de mon histoire. Le professeur est surpris, se racle la gorge, gêné. Il ne comprend pas trop ce qu'il se passe. Comment cet article a pu atterrir dans son diapo. Il se racle la gorge, gêné "Excusez-moi. Ca doit être une erreur" Il passe rapidement à la page suivante et là, c'est pire. On voit une photo de moi avec le message "Tu l'as bien mérité connasse". On me voit avec un énorme cocard à l'oeil, des hématomes au visage, des cicatrices aux lèvres, des joues enflées. Je suis complètement défigurée. La photo que la police a pris de moi le jour où ils ont tout découvert. Là, je me lève de ma chaise, apeurée en voyant ça. Je prend rapidement mon ordi et mon sac et sort de l'ampithéâtre, honteuse.


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Aaliyah, c'est très joli comme prénom. je lui souris alors que l'attention doit se reporter sur le cours. Je suis touché par sa prévenance. Ce serait vraiment drôle qu'on soit amené à continuer de bosser ensemble même après nos études, que cette rencontre soit celle du destin et non pas un heureux hasard.
Penser qu'on se reverrait déjà en cours mais au delà pour réviser et lui apprendre les rudiments de l'astrophysique me fait plaisir. J'aime parler de ma passion, pendant des heures si c'est nécessaire. Mais avoir quelqu'un qui apprend en plus de boire mes paroles, je suis plus que ravi de cette perspective. Je souris niaisement alors que le professeur continue de donner de nombreuses informations sur la possible création d'un trou noir. La matière noire est fascinante, si j'avais pu choisir physique quantique en plus de tout mon boulot, je l'aurais fait sans hésité. La théorie des cordes, la théorie de la matière noire... Réfuté la physique, le temps, l'espace de notre monde... Découvrir notre propre existence, des mondes parallèles... Mais.
En entendant le brouhaha ambiant, je redresse la tête vers le tableau. Le diaporama que le professeur venait de lancer prend des allures dramatiques. Qu'est-ce que c'est que ce bordel à la fin ? Le visage d'Aaliyah apparait et je plisse les yeux en essayant d'en comprendre le sens. Le titre est révélateur et je me tourne vers Aaliyah qui devient aussi blanc qu'un linge. Je fusille du regard ceux qui se retourne en la dévisageant. C'est quoi ce bordel ? Où est passé la compassion ? Dans leur regard que cette curiosité malsaine... et l'oubli de l'humanité.
Je crois que ce qui me choque le plus c'est le professeur qui n'agit pas plus rapidement pour, ne serait-ce, qu'éteindre la machine. Mais la seconde photo me donne comme un coup de poing au ventre. Son visage est si défiguré... Elle est méconnaissable mais ses cheveux eux la trahissent comme ce regard. Le message qui l'accompagne est horrible. Je me lève de ma chaise levant le bras vers le prof. « MAIS ÉTEIGNEZ CA A LA FIN ! » Le professeur exécute mon ordre quelques secondes après avoir pu détacher son regard de la photo alors que des rires s'élèvent dans la salle, discrets mais audibles. Des monstres.
Je sens Aaliyah s'agiter et je la regarde s'en aller, je récupère mes affaires, laissant tomber mon ordi négligemment dans ma sacoche, mon manteau sous le bras. Je lui cours après. « Aaliyah, attends ! » Mais elle est rapide la bougre. J'entends le professeur demander à la classe de retrouver son calme et les portes claquent derrière moi alors que je rattrape ma binôme de classe. « Hé ! » Je m'arrête à sa hauteur pour lui emboîter le pas. Ne surtout pas lui demander si ça va, car j'ai la réponse. « Ça va aller ? » La laisser seule après cette épreuve ne me disait rien, et je n'avais pas forcément envie de lui tirer les vers du nez. J'avais déjà une brève idée de ce qu'elle avait pu traverser. Et quelqu'un lui en voulait. « Est-ce que je peux faire quelque chose ? » Je remets correctement ma sacoche sur l'épaule. « Je t'offre à boire. Hors de question de te laisser seule. » Je rattraperai le cours sur internet, je connaissais déjà plus du trois quart du cours qu'il était en train d'aborder, je ne manquais rien. Et avec mes cours particuliers, elle non plus. mais il était temps de se changer les idées. « Tu me raconteras ce qu'il se passe, si tu le souhaites. » Et je trouverai son agresseur si le pouvoir est dans mes mains. Hacker n'est pas compliqué... les nerds ont la vie facile dans ce domaine.
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Je marche dans le couloir, me pressant pour vite atteindre la sortie. Ces images tournent en boucle dans ma tête. Cet article de presse. La photo de mon visage déformé par les coups. Ces regards tournés vers moi. Ces étudiants qui font des messes basses, ou bien même qui en plaisantent.. A force ça ne me choque même plus. J'ai vécu bien pire il y a quatre ans. Certains étudiants savent ce qui m'est arrivé. L'histoire avec mon ex a fait la presse. Y a eu des articles sur internet. Et comme tout se sait très vite. Quand je suis partie de San José pour revenir ici et entrer à Harvard, des étudiants m'ont reconnu et ma présence a fait le tour de l'université. Donc j'ai eu ma dose concernant les regards indiscrets, les jugements et les moqueries. A force on s'y fait et on n'y prête même plus attention. Et ça se tasse, les gens passent à autre chose. Heureusement, les gens ne sont pas tous cruels. Il y a des gens bons qui m'ont soutenu aussi. Sauf que là mon passé resurgit. Ca date de quatre ans. Je pensais que c'était derrière moi mais non. Un enfoiré fait tout pour me nuire. Il attaque là où ça fait mal. Et là, il a bien réussi son coup. J'ai honte en sortant de l'amphithéâtre et j'ai la rage en même temps. J'ai les larmes qui montent avec toutes ces émotions qui se bousculent en moi. La colère. La fatigue. La honte. La peur. Un psychopathe me harcèle, essaye de me tuer. Merde quoi. J'ai envie d'hurler, d'exploser. Et en même temps, je suis trop dépitée là pour faire quoique ce soit. J'accélère le pas et là Milo me rattrape. Je me stoppe dès qu'il est face à moi. Il me demande si ça va aller "A ton avis" Je lui réponds sèchement puis je me rends compte que c'est nul de se comporter comme ça. Je me calme un peu. J'ai pas envie de m'en prendre à Milo. Il n'y est pour rien. Donc je ravale ma colère "Excuse-moi. Je suis à cran là. Je voulais pas dire ça" Je me rattrape d'un ton plus doux. Surtout qu'il est gentil de venir s'inquiéter de mon état. Mais dans un sens, j'ai honte car on vient à peine de se rencontrer et voilà la piètre image qu'il peut avoir de moi. La pauvre nana qui s'est fait battre par son petit-ami. Pas très glorieux.. "Ca m'embête que tu ais dû assister à ça" Je lui avoue en faisant référence à ce qu'il s'est passé dans l'amphi, avant de me pincer la lèvre, gênée. Mon passé je le garde pour moi souvent. C'est pas un truc dont je suis fière donc j'en parle très peu. Voir pas du tout. Sauf à des amis quand j'en ressens le besoin mais c'est rare. Maintenant je me confie surtout à ma psy quand je ne vais pas bien. Je crois que pendant trop longtemps j'ai du cacher les apparences à mes proches sur ce que je vivais à l'époque, du coup ce n'est pas automatique chez moi de demander de l'aide à mes amis. Je garde tout pour moi la plupart du temps. Je sais que ce n'est pas bon mais je fonctionne comme ça malheureusement. C'est une sale habitude que j'ai gardé. Il me demande ensuite s'il peut faire quoique ce soit pour m'aider "Je ne sais pas trop.. J'aimerais juste arrêter de penser à ce qu'il vient de se passer" Je lui réponds assez dépitée. Il me propose du coup de boire un verre car il a pas trop envie de me laisser seule. "Oui, je veux bien, merci" Je lui réponds en hochant la tête. On verra plus tard pour les cours. Franchement, c'est pas ce qui m'inquiète le plus en ce moment. Rare sont les fois où je sèche. Je n'aime pas ça. Ca me stresse. Mais là, vu mon état, je ne vois pas retourner dans cet amphi'. On sort du bâtiment du coup pour trouver un endroit où se poser et discuter. Dès qu'on trouve, on se pose à une table. Le serveur vient nous voir et je commande un café. Un café bien chaud me fera du bien. Je regarde Milo assez nerveusement. Je lui parle de mes problèmes ou pas ? En vrai, j'ai vraiment besoin de parler là. Je me doute qu'il doit se poser des questions en plus. Du genre : Pourquoi hacker le diaporama du prof pour montrer des horreurs me concernant ? Qui a bien pu faire ça ? Et bien je me pose les mêmes questions. Je ne sais pas du tout qui m'en veut à ce point et ça commence vraiment à m'énerver. Ca ne peut plus durer "Tu vas trouver ça dingue mais.. Y a quelqu'un qui me harcèle sur internet depuis plus d'une semaine. Je ne vois pas du tout qui ça peut être. Je ne sais pas ce qu'il veut" Je me stoppe car le serveur nous ramène notre commande, je le remercie puis je reprends "Au début je pensais que c'était juste une mauvaise plaisanterie mais ça va beaucoup trop loin. Y a quelques jours il a même voulu.. me tuer, en m'écrasant en voiture. Et aujourd'hui, le coup du diaporama.. Ca peut plus durer. Je dois agir" Je lui raconte avant de porter ma tasse de café à mes lèvres, puis regarde par la fenêtre, songeuse. Je n'ai pas envie de prévenir les flics donc je vais devoir trouver une solution par mes propres moyens. Je repose mes yeux sur Milo "J'avais pensé le prendre par son propre piège. Le pirater." Je lui fais part de mon plan, d'un ton déterminé. Avec mes études d'ingénieur, je peux pirater sans problème un ordinateur. Le seul truc qui me freine c'est est-ce c'est raisonnable ? J'ai conscience que le plus sage serait de prévenir la police mais je ne veux plus être mêlée à eux. A mes risques et périls.


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la façon sèche qu'elle a de répondre ne me surprend pas. J'aurais surement agi de la même manière, et contrairement à elle, je ne me serais pas adouci du tout. Ce qu'on venait de voir était clairement un acte des plus malsains. Qu'on en veuille à quelqu'un, c'est une chose. Qu'on soit en désaccord, aussi. Mais atteindre la vie d'autrui par des mesures drastiques au point de lui ruiner la vie et espérer sa mort... Ce n'est plus un désaccord... C'est une tentative d'assassinat. Et je ne laisserai pas passer ça, même si j'ignore pourquoi je me sens autant impliqué.
Surement parce que plus jeune, j'aurais aimé qu'on me tende la main et qu'on m'aide à les faire taire... une bonne fois pour toute. Même si j'ai conscience que le bully que je subissais plus jeune n'est rien en comparaison au harcèlement qu'elle subit. Et je ne saurais même pas par où commencer... Ni si même si elle voudra m'en parler. On ne se connait même pas depuis une heure... et pourtant je suis le seul à m'être levé pour la suivre, personne n'est là avec nous. A la soutenir, à tenter de la comprendre. Les gens sont si lâches. « Ne t'excuse pas, c'est normal. » Et je le pense. Elle n'a pas à s'excuser d'être à cran, encore moins de m'envoyer bouler après ce qu'elle vient de voir d'elle. « Ne sois pas embêter, je suis bien plus embêter que TU aies eu à vivre ça. » C'était indécent et d'une bassesse sans précédent. Inhumain, diablement diabolique.
Je hoche la tête en signe de compréhension, je comprends vraiment qu'elle veuille penser à autre chose même si je doute que ça quitte son esprit plus d'une seconde. Je souris quand elle accepte ma proposition et nous nous dirigeons dans un petit café où l'on prend la même chose. Un café bien chaud et je l'invite en réglant nos deux commandes.
Je m'assoie face à elle, et je ne suis pas plus surpris que ça. « Non, ça ne m'étonne pas après ce qu'on a vu, ça semble évident que quelqu'un t'en veut. » Je lui souris pour essayer de compatir et bien lui faire comprendre que je ne la trouve pas dingue. Elle continue en disant que ça dure depuis une semaine et qu'elle ignore le but de son harcèlement car il ne semble pas lui demander quelque chose en échange. Le serveur dépose nos commandes et le remercie en écoutant Aaliyah reprendre. « Une mauvaise plaisanterie ? Prendre cette partie de ton histoire pour une blague, ce serait déjà de mauvais goût mais on sent une certaine vengeance là dessous. » je pose ma main sous mon menton en réflexion. A force d'écouter Elvia parler de son cursus sur la sociologie et la criminologie, j'arrivais à peindre une sorte de portrait étrange de son agresseur. Mais je relève les yeux vers elle et le regard grave, j'affirme : « Je suis bien d'accord, ça ne peut pas durer. » Ceci dit, je m'attendais à ce qu'elle veuille en parler à la police, mais elle semble bien décidé à régler cette histoire seule. « Je peux t'aider, j'ai un logiciel de traçage efficace que j'ai développé avec des amis du MIT. » J'étais sérieux, prêt à l'aider à démasquer son agresseur. Ce connard ou cette connasse qui lui pourrissait la vie. " Dans un premier temps... " je croise les bras sur la table, parlant plus bas. « Qui peut t'en vouloir à ce point ? Surtout si ça concerne ton ancienne histoire. »
J'avais complètement oublié qu'il y avait cours, que je devrais moi-même être en cours... Mais vraiment, c'était le cadet de mes soucis.
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❝ Cosmos ~ Rappelez vous de regarder les étoiles et non vos pieds ❞
Je vois qu'il ne le prend pas mal quand je me montre rude avec lui. Il me dit même que c'est normal d'être à cran. Je sais que j'ai le droit de péter un câble si j'en ai envie vu tout ce qu'il m'arrive ces derniers temps mais je dois faire la part des choses. Milo n'y est pour rien donc je ne me défoulerai pas sur lui. Non je vais plutôt le faire sur un ring. Je crois qu'une séance de boxe avec mon coach s'impose. J'ai commencé à le voir dans le cadre de ma thérapie, suite à ce qu'il s'est passé avec mon ex il y a quatre ans. Et purée ça m'a fait un bien fou. J'avais pu évacué toute ma haine et ma rancœur grâce à de simples gants de boxe et un coach pour m'épauler derrière. Ca m'a vraiment motivé à sortir de ma déprime et commencer à me reconstruire. Du coup là, j'ai vraiment besoin de laisser sortir ma colère et toutes mes pensées négatives sur un ring. En attendant, je vais rester avec Milo qui a eu la sympathie de venir s'enquérir de mon état. Il me dit que lui est surtout embêter par ce que je viens de vivre "Ne t'en fais pas. Je m'en sortirai" Je m'en sors toujours. Après deux ans à avoir vécu un enfer, on devient comme immunisé par toutes les saloperies qui peuvent t'arriver dans la vie. A force d'encaisser, on devient plus fort. Et c'est ce qui s'est passé avec moi. Sauf que là, l'harceleur a presque réussi à me tuer il y a quelques jours. Et ça, ça fait vraiment peur. Savoir que quelqu'un veut ta mort, c'est pire que tout. Donc bien sûr que j'ai peur de ce qui peut m'arriver mais je dois rester forte. Ce psychopathe ne m'aura pas. Je ne vais pas me laisser faire. Dans le café, j'explique à Milo ma situation et il se montre tout à fait compréhensif ce qui me rassure. Ca fait toujours du bien de voir des gens prêt à te soutenir. Je lui fais part de mon plan et là il me sort qu'il peut m'aider grâce à un logiciel de traçage qu'il a mis au point.  "Ca m'aiderait vraiment beaucoup. Tu serais partant pour qu'on l'utilise après ?" Je lui propose mais j'en demande peut-être trop non ? "Après tu peux dire non, je comprendrais. J'ai pas envie de te faire rater les cours plus longtemps. Au pire, on peut se voir en fin de journée si tu préfères ?" C'est peut-être mieux pour lui. Perso, je ne suis pas prête à retourner en cours là. J'imagine déjà l'histoire de l'amphi' faire le tour de l'université et tous ces visages qui me dévisagent. Ca me fatigue d'avance.. Demain je le supporterai mieux mais pas aujourd'hui, c'est trop frais "Puis.. Tu es sûr de vouloir m'aider ? Ca pourrait te mettre en danger. Peut-être que mon harceleur s'en prendra à toi s'il nous voit trainer ensemble.Ca tombe il nous observe en ce moment-même.. " Je regarde par la fenêtre en disant ça pour jeter à coup d'œil sur ce qu'il se passe à l'extérieur. J'ai pas envie que des gens  par ma faute. Je repose les yeux sur Milo "Puis on se connait à peine" C'est vrai, pourquoi il prendrait le risque de m'aider alors qu'on se connait peu tous les deux ? Après, je sais pas trop pourquoi mais il m'inspire confiance. J'ai l'impression que je peux compter sur lui même si on ne se connait pas. C'est facile de parler avec lui et j'ai comme un bon pressentiment à son égard. J'espère ne pas me tromper. Il réfléchit un instant et émit l'hypothèse que mon harceleur se vengerait par rapport à mon passé avec mon ex. C'est plutôt une bonne piste vu ce que contenait le diapo. Pourquoi avoir mis des photos de moi à cette époque ? Et me dire que je l'ai bien mérité ? "Oui ça tombe il se venge par rapport à mon histoire avec mon ex, Damian. C'est possible vu ce qu'il y avait dans le diapo mais je ne vois pas qui pourrait m'en vouloir à cause de ça. Mon ex est toujours derrière les barreaux donc ça ne peut pas être lui. Ses parents ne veulent pu entendre parler de moi et je les vois mal faire un truc pareil. Puis je m'entendais plutôt bien avec ses amis"  


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Cosmos - Rappelez vous de regarder les étoiles, et non vos pieds.
Je trouvais cette histoire grotesque et absolument mal venu. Le genre d'histoire qu'on lit dans les faits divers comme on lirait un bon polar. On y croit que lorsque ça arrive devant nos yeux... Quoi qu'on en dise, nous avons tous une âme cartésienne. L'on ne croit que ce que l'on voit... et pourtant, j'avais toujours la sensation que ça tirait de la science fiction. Ma sœur serait aux anges de pouvoir aider, ne serait-ce qu'à comprendre l'alibi, pourquoi tant d'acharnement, tant de violence... sur une jeune femme qui semble pourtant être équilibrée et calme.
Je ne suis pas du genre à abandonner quelqu'un en route, mais c'est vrai aussi que je ne suis pas du genre à m'attacher à quelqu'un en route non plus. La vie des autres ne me regardent que si je m'y sens impliqué. Et pour une raison que j'ignore, je me suis senti impliqué dans son histoire.
Touché par les images, dégouté par les commentaires et les réactions absolument abruties de nos camarades de classe... de l'inactivité du professeur, abasourdi par les images et qui les a laissé là trop longtemps. Je me suis senti comme trahis et touché, comme si sa douleur était la mienne. C'est un sentiment assez inexplicable, et je m'en veux de m'introduire dans sa vie privée. Pourtant, elle semble y trouver un réconfort nouveau, puis... elle n'a fait comme les autres. « Bien sûr qu'on peut l'utiliser, laisse moi envoyer un message à mon ami... » je prends mon ordinateur dans la sacoche et le pose sur la table. Mon VPN changeait mon adresse IP toutes les minutes, j'étais localisé partout dans le monde, intraçable. Merci les potes du MIT. « Nop. » que je lui réponds en clapotant les touches du clavier, le mail part et je reçois une réponse instantanée. « J'ai l'autorisation de l'utiliser. » C'est un prototype, mais il est en phase finale d'être proposé à l'armée. C'est un projet auquel je n'aurais jamais du avoir accès et je serai le premier utilisateur dans une histoire des plus sordides. « Je reste avec toi toute la journée, comme je te l'ai dit. » que je lui dis d'un ton obstiné, les yeux rivés sur l'écran de mon ordi, lançant quelques lignes de code. Pour la rassurer, pour rester près d'elle au cas où ça devienne plus agressif... et surtout pour l'aider. Je me sens investi d'une mission que je ne veux pas faillir.
Je relève la tête quand elle aborde le sujet de la potentiel dangerosité de mon investissement. Je n'y avais pas songé... mais peu importe. « Je viens d'une famille italienne et tchèque... nous sommes... » Pardon Yen de devoir parler de ma fortune mais c'est un cas différent, cette fois-ci. « Multimillionnaires. La mafia italienne et de l'est sont des membres de ma famille. En cas de gros ennuis, je peux me protéger et TE protéger. »
J'ouvre le logiciel qui charge. « Ça va mettre un peu de temps. » Elle a raison sur un point, on se connait à peine. Et même moi, j'ai du mal à expliquer pourquoi je me sens si absorbé par tout ça... Alors que je pourrai éventuellement aller voir la police pour elle ou la laisser ici après m'être assuré qu'elle allait bien. « Tu es l'une des rares à ne pas m'avoir jugé sur ma maladresse... j'aborde rarement les gens car... on me rit souvent au nez. J'ai lu la bienveillance dans ton regard... et je veux t'aider. »
J'étais si sincère. Les gens ont tendance à me voir comme un nerd péteux plein aux as qui s'en sert uniquement pour du matériel informatique. Je suis considéré comme un pervers qui regarde des hentais et ne sait pas parler aux filles... On me rit au nez dès que j'ouvre la bouche et on m'apprécie que lorsque l'argent coule à flot. La superficialité est un de maux du monde.
J'émets l'hypothèse que c'est en lien avec son histoire passé. J'écoute ses doutes et ses affirmations. « Il y aurait pas une fille qui pourrait être en crush sur lui et qui serait dégouté de le voir derrière les barreaux ? » Je regarde beaucoup de documentaires avec Elvia, du coup, certaines raisons qui poussent les gens à ce genre d'actes graves est l'amour. « Elle te porterait responsable de son emprisonnement et se venge par amour pour lui ? Non ? »
(c) AMIANTE



@Aaliyah Hamilton
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Alors que je lui demande si c'est possible d'utiliser le logiciel de traçage, il me répond qu'il n'y a pas de souci. Il demande juste l'accord à ses amis du MIT et il reçoit une réponse positive assez rapidement. Je me lève donc pour prendre une chaise derrière lui et la placer à côté de lui pour m'assoir à ses côtés et avoir un visuel sur l'ordinateur "C'est fou que vous ayez mis au point ça" Je dis impressionnée alors que Milo rentre des lignes de code "J'ai eu des cours de cybersécurité à l'université donc je pourrai certainement t'aider. Bien que tu m'as l'air d'être déjà bien calé sur la chose" Déjà pour avoir crée ce logiciel, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Mais à deux, on pourra être plus efficace, y a pas de doute. Alors que je m'inquiète tout de même pour lui s'il s'aventure avec moi dans cette histoire, il tient à rester avec moi et à me soutenir. Puis il m'informe qu'en fait il est multimillionnaire et que sa famille baigne depuis toujours dans la mafia. Donc dans tous les cas, il sera protégé et il insiste sur le fait qu'il me protégera aussi par la même occasion. Waouh, si je m'attendais à ça "D'accord je vois.. Ca me rassure de savoir que tu pourras être protégé dans ce cas. Et c'est très gentil de ta part de vouloir me protéger aussi" Oui, il n'est pas du tout obligé de le faire et pourtant. Il ouvre le logiciel et me dit que ça va mettre du temps à charger. Alors que je me demande pourquoi il tient à m'aider alors qu'on se connait à peine, il me répond que je suis l'une des rares à ne pas l'avoir jugé sur sa maladresse cat il aborde rarement les gens vu qu'on lui rit souvent au nez. Il a lu de la bienveillance dans mon regard. C'est pourquoi il veut m'aider Je le regarde en lui souriant légèrement, comme compatissante "Je te remercie Milo" De vouloir m'aider. Je continue de le regarder, l'analysant un peu. Ca me touche ce qu'il vient de dire car j'ai l'impression que c'est quelqu'un qui en a bavé. Qui en a bavé à cause des autres. De la cruauté que peuvent manifester certaines personnes. Malheureusement, la vie n'est pas toujours rose. Il a du rester courageux pour faire face aux moqueries. Heureusement pour lui, je ne suis pas du genre à juger aux premiers abords. Je cherche toujours à voir plus loin. A voir au delà des apparences. Je n'aime pas juger sans connaître. Et derrière son côté snobe, il semble se cacher quelqu'un de touchant. Et d'intéressant aussi car on a la même passion et j'ai envie d'en apprendre un peu plus sur lui par rapport à ça. J'ai l'impression qu'on sera amené à avoir des discussions passionnantes sur ce qui nous inspire. L'espace. L'univers. Comme si je voyais en lui l'acolyte que j'avais toujours voulu avoir. Une personne qui me comprend, moi et mon besoin obsessionnel d'accroître mes connaissances scientifiques. C'est le sentiment que j'ai en étant avec lui. C'est étrange.. mais tout aussi agréable. Il soupçonne que ce soit une fille en crush sur Damian. Elle n'aurait pas supporté que je l'envoie derrière les barreaux. Elle se venge donc. C'est pas idiot. Franchement j'avoue que ça m'a traversé l'esprit. En même temps, ça fait plusieurs jours que toute cette histoire tourne en boucle dans ma tête donc je crois bien que j'ai imaginé tous les scénarios possibles et inimaginables. Après, lequel est le plus susceptible de vraiment se passer ? C'est ça la question. Là, on a eu un précieux indice avec le diapo. Je peux être quasi certaine que ça a un lien avec mon passé avec Damian"C'est possible mais ça ne facilite pas vraiment la tâche. Quand j'étais avec Damian, il y avait beaucoup de filles qui lui tournaient autour et qui me jalousaient. Franchement, il y en a pas une qui m'a marqué plus qu'une autre. Je n'y prêtais pas vraiment attention à vrai dire..  Mais ce n'est pas une piste à écarter je pense


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