NIKLAS DE SUEDE ► Hero Fiennes-Tiffin

Tout les paparazzi sont devant l’hôpital, ils attendent l’annonce du petit Prince De Suède. Quel poids fera-t-il ? Aura-t-il les yeux de sa mère ou bien de son père ? Sera-t-il grand ou petit ? Toutes ces questions, qui auront d’ici quelques heures une réponse. Dans la salle d’accouchement, la Reine de Suède pleure, crie de douleur à force de pousser, de pousser de toutes ses forces. "Allez-y poussez une dernière fois, mais donnez tout ce que vous pouvez", lui demande la sage femme. "Je n’y arrive plus, c’est horrible", la Reine hurle avant de pousser, puis, pleurer de joie en entendant les pleures du bébé. Me voilà, je suis né, Niklas De Suède. Il faut tout de même remettre ça, puisque deux minutes plus tard, ma mère donne naissance à ma jumelle.

Dernier jour à la maternité, je suis tout beau, tout rond. Je dors dans les bras de ma mère avec ma sœur, qui nous mène à l’extérieur de l’hôpital aux côtés de mon père de Roi De Suède et de mon grand frère. On pose pour les paparazzi qui attendent depuis dès jours. Mes parents posent comme le protocole l’indique, mon frère est un peu agité, normal vu son âge, puis moi, je dors comme la plupart du temps.


J’ai dix ans aujourd’hui, dix ans que je vis sous le regard du monde, enfin, plus particulièrement sous le regard des Suédois. Aujourd’hui donc, on organise la fête d’anniversaire de ma jumelle et moi-même au palais. Tout est organisé dans le jardin, où y sont disposés des structures gonflables et d’autres stands de jeux exprès pour mes camarades. Enfin, quand je dis camarades, il s’agit d’enfants de la haute, des nobles de pays. Mes vrais amis, ils ne se comptent que sur les doigts d’une main. Le photographe officiel de la famille royale est présent, il est là pour faire les photos officielles du jour, qui seront par la suite vendues à tout les magazines. Business is business. Sous l’ordre de mes parents, je prends la pose, bien que j’ai juste envie de jouer. Mon grand frère est beaucoup plus sérieux lui, après tout, il sera notre futur roi. Ma sœur joue les princesse à cent pour cent, elle n’a pas à se forcer. Ah oui, j’ai un petit frère ainsi qu’une petite sœur de quelques années plus moins que moi. Avec mon petit frère, on fait les petits foufou ensemble, toujours à faire des bêtises.


Tout tourne autour de moi, j'ai l'impression que la pièce ne cesse de bouger. J'ai du mal à respirer, j'ai mal au cœur, je crois que j'ai même envie de vomir. "Niklas, tu as compris ce que j'ai dit ?", la voix de ma mère est tremblante, remplie d'émotion. "Niklas, elle est morte". Des larmes coulent encore plus le long de mes joues, j'ai chaud, j'ai froid, je ne sais même plus ce que je ressens. "Non...Non, ce n'est pas possible, je veux la voir !!", je me mets à crier tout en me redressant. Mon corps se fait lourd, mais j'essaye de tenir sur mes jambes. Ma mère, mon père, mes frères, ma sœur  et les parents de ma petite-amie sont face à moi, les yeux remplient de larmes. Non, elle ne peut pas être morte, elle ne peut pas m'avoir abandonné.


La musique raisonne dans tout mon corps, alors que je suis allongé sur un canapé. J'ai mal à la tête, j'ai dû trop boire une fois de plus. Il faut que j'arrête d'aller à ces soirées, je termine toujours dans un sale état. "Je vais y aller, je dois me lever tôt, demain", je grogne tout en me levant du canapé. "Naaan mec reste, il est que 3 heures du matin", un pote beugle alors qu'il est à côté de moi. "Eh nope, je rentre, j’ai un rendez-vous hyper tôt, et je dois avoir les idées claires pour une fois ", je ricane. Je n’ai clairement pas envie d’y aller car c’est d’ordre royal, et si je loupe encore un de ces rendez-vous à la noix, je sens que mon père me tuera. Depuis que je suis à Harvard, je passe mon temps à faire la fête, à me taper de belles nanas et faire la une des journaux, mais plus pour mes frasques qu’autre chose.