DEOK-HWA JUNG ► jung eun-bi

deok-hwa a passé plusieurs jours à réfléchir, à se décider de tenter ou non d'entrer dans une maison. après avoir lu le sort des anciennes maisons, elle s'était penché sur les quatres nouvelles maisons qui allaient faire leur début en septembre, toujours incertaine de sa décision. elle n'avait pas envie de se retrouver dans un chaos, si jamais les nouvelles maisons se trouvaient à subir les foudres d'un autre groupe comme nemesis. elle préférait éviter, même si elle voulait vivre l'expérience d'être dans une confrérie. d'un côté, elle savait d'avance que la dudley house ne l'intéressait pas, alors c'était moins un. elle ne se voyait pas dedans, n'ayant rien en commun avec ce que la maison était, sauf en ce qui concernait son côté rebelle. et encore. l'adams house lui correspondait mieux, avec son côté rêveur et son ouverture d'esprit, mais il manquait encore quelque chose et ça l'empêchait de réellement vouloir s'y aventurer. la currier house ne l'intéressait pas non plus. comme l'adams house, il manquait quelque chose pour qu'elle soit réellement décidé de tenter d'entrer dans cette maison. et finalement, la maison qu'elle n'arrivait pas à prononcer, la pforzheimer house. deok-hwa avait longuement réfléchi en voyant cette maison. d'un côté, ça correspondait peu à son caractère, à qui elle était. de l'autre côté, c'était peut-être la seule maison qui allait susciter l'intérêt de son père. peut-être que si elle intégrait cette maison, il allait voir qu'elle avait des ambitions, qu'elle pouvait être ce qu'il cherchait. et elle avait réfléchi, encore et encore, avant d'abandonner l'idée. elle en avait marre de faire des efforts, de tout faire pour attirer son attention et de n'avoir que du silence et des regards ennuyés. alors, elle s'est finalement décidé à rester student pour le moment. elle voulait voir le développement des maisons, elle voulait voir dans quelle direction ça allait aller, puis peut-être que l'année prochaine, elle appliquera.

RANDOM MOODBOARD. cloudy mornings, puppies, the scent of fresh lemons, paper lanterns, big blankets, starry nights, oversized t-shirts, fog in forests, love letters, bandaids, thigh high socks, nighttime car rides, japanese candies, soft lips, stuffed animals, polaroid cameras, bucket hats, old movies, short hair, midnight swims, candy hearts, long nails, koi fish, heavy rain, late night walks, long hugs, face masks, pink lipgloss, bath bombs, soft hair, peppermints, old books, oversized sweaters, pink blush, video games, fairy lights, cherry blossoms, foreign languages, fluffy socks, calligraphy, pastel colors, pixel art, sunsets, scented candles, flower crowns, smell of cinnamon, potted plants, pressed flowers, cold hands, hot cocoa, soft smiles, loud singing, late night adventures, blurry pictures, stargazing, boba tea.

FIRST. deok-hwa a vu le jour en corée du sud, à ulsan, quelques minutes après sa soeur jumelle. ces quelques minutes ont scellées l’avenir de la plus jeune aux yeux de son paternel, elle n’était pas aussi importante que l’héritière de la compagnie, elle était l’enfant de trop. SECOND. le jour de sa naissance est incertaine, elle est née le 15 juillet ou le 16 juillet, entre 23 heures cinquante neuf et 12 heures et une minute. deok-hwa préfère garder la même date d’anniversaire que sa jumelle, malgré la préférence évidente qu’à son père pour l’aînée. THIRD. deok-hwa, ça l’affectait, de ne pas avoir autant d’attention que sa jumelle de la part de son père. lorsqu’elle était gamine, elle le voyait bien qu’elle était négligée, mais au fil des années, elle s’est habituée à être mise de côté. parce que deok-hwa, elle cache ses maux derrière un sourire et fait semblant de ne pas être affecté par tout ça, alors qu’encore aujourd’hui, elle ressent le manque flagrant d’une présence paternelle. FOURTH. lorsqu’elle a commencé à voir que ses efforts à être vu et reconnu par son père ne marchait pas, que son parcours scolaire parfait, son implication dans des activités extracurriculaires et dans les sports ne l’intéressait pas, elle a commencé à en avoir marre et s’est décidé d’agir de manière complètement ridicule, dans le but de le faire réagir, que ça soit positivement ou négativement. c’est à partir de ce moment qu’elle a commencé à s’enfuir de la maison, principalement pour le faire réagir. elle partait une journée, deux journées, parfois plus. elle allait se balader dans les rues de sa ville natale, croisait d’autres gamins qui fuyaient leur foyer pour des raisons beaucoup plus valides qu’elle, se liaient d’amitié avec eux, puis finissait par retourner dans sa maison dorée. malgré les punitions, elle continuait de s’enfuir, parce qu’après un moment, elle s’est retrouvé à aimer la compagnie des gamins des rues. FIFTH. on a toujours surveillé les jumelles et leur apparence. elles devaient être présentable, avoir des manières et toujours être parfaites, pour les beaux yeux des autres familles respectables, qui devaient voir la famille jung comme une famille unie et impeccable. alors, ce n’était pas un option pour la mère jung de surveiller le poids des jumelles et de leur faire suivre une diète stricte, en commençant au jeune âge de dix ans. elle ne voulait pas mal faire, c’était ainsi qu’elle avait été élevé et c’était ainsi qu’elle élevait les filles, mais c’est toujours resté dans un coin de l’esprit de la jeune deok-hwa et ce, avant même qu’elle ne commence à surveiller son poids. les commentaires des enfants à l’école, les mots méchants qu’on lançait sur les enfants qui avaient le « malheur » de porter un peu plus de poids que la norme, dans ce pays où la minceur régnait, ça tournait dans sa tête et le contrôle de sa mère sur son poids n’avait été que la goutte de trop pour la jeune poupée, qui avait commencé à s’obséder par son poids. deok-hwa, elle n’avait que dix ans, lorsqu’elle a commencé à développer un trouble alimentaire, qui n’allait que s’accroître avec les années. SIXTH. puis, le temps était venu pour le déménagement à new york, lorsqu’elle a touché ses quatorze ans. un déménagement auquel la plus jeune était contre. elle ne voulait rien savoir, elle refusait de quitter le sol coréen, quitte à s’enfuir de la maison et de ne plus jamais revenir. malgré les crises de larmes, les menaces de s’échapper et son mutisme qui avait duré plus d’une semaine, c’était décidé, elle allait devoir s’y faire, qu’elle le voulait ou non. par le bias d’un miracle, ou plutôt sa ruse, elle a réussi à sortir de la maison, pour avertir les gamins des rues qu’elle partait. mais, pas tous, pour son plus grand malheur. SEVENTH. elle n’a pas bien pris le départ de son pays natal pour celui où tout était possible, les états-unis. elle a fait de la vie de sa mère un enfer, changeant de comportement à un tel point que son père s’était déplacé jusqu’à la nouvelle résidence new-yorkaise, pour l’avertir d’arrêter ce qu’elle pensait faire et d’agir comme une adolescence respectable qui n’allait pas ternir la réputation de la famille, ni de la compagnie. mais, hors d’elle, elle a refusé, la tête haute, déclarant qu’elle préférait qu’on l’enferme dans un institut, parce qu’elle n’avait pas l’intention de s’arrêter avant qu’on la ramène en corée. elle était loin de se douter qu’il allait prendre ses paroles au sérieux et qu’on allait l’envoyer silencieusement « refléter » sur ses conneries. EIGHTH. lorsqu’elle est revenue, quelques mois plus tard, elle s’était calmé. elle continuait ses escapades hors de la maison, parce qu’elle était aventurière, deokkie, mais elle était retourné à son comportement doux et respectueuse. comme dans son pays natal, c’était majoritairement durant ses escapades qu’elle rencontrait de nouvelles personnes. peu à peu, elle avait formé un petit groupe d’amis qui, malgré les différences d’âge et de statut financiers, était soudé comme les cinq doigts de la main. NINETH. si tout allait bien au début, les choses ont commencé à aller de travers avec le groupe. certains ne pouvaient plus se sentir, refusaient de se voir et c’était pareil du côté de deok-hwa, qui s’était prise la tête avec son meilleur ami, encore une fois. tout les deux énervés, il l’avait laissé seule à une soirée et elle, qui était loin d’être habitué à être dans un environnement pareil, se sentait mal. seule et particulièrement frustré, elle n’avait pas la patience d’interagir avec les autres. alors, lorsqu’on l’avait abordé, elle avait répondu d’un ton sec qu’elle n’était pas intéressée. mais, tout n’est pas simple, dans la vie. et on avait pas apprécié le ton qu’elle avait utilisé, ni le geste dédaigneux qu'elle avait fait. un regard sur le côté et voilà qu'on glissait une substance liquide, ni vu ni connu, dans son verre. et sans se douter de ce qui venait d'arriver, la brunette s'était levé, buvant ce qui restait de son verre, avant de partir, avec l'intention de retourner chez elle en marchant. une vingtaine de minutes avaient passé avant qu'elle ne commence se sentir mal, à avoir de la difficulté à avancer. elle s'était finalement arrêté, incapable de faire un pas de plus, avant de tomber, inconsciente. TENTH. on l'avait trouvé dans une ruelle, deok-hwa. seule, avec des blessures sur le corps entier, et toujours inconsciente. c'est grâce à un bon samaritain qu'elle a pu être envoyé à l'hôpital rapidement. mais, lorsqu'elle s'était réveillée, elle avait refusé d'appeler quelqu'un. honteuse de sa situation, effrayé que ça ne sorte aux yeux et aux oreilles de tout le monde, elle s'est renfermée sur elle-même, bien décidé à ne pas dire un mot sur ce qui lui était arrivé. ni à sa famille, ni à ses amis. un secret bien gardé entre elle, les médecins... et le bon samaritain, qui pour une raison inconnue, c'était mit en tête de garder un oeil sur deok-hwa tandis qu'elle était à l'hôpital. de loin, sans empiéter dans son espace personnel. ELEVENTH. sans personne à qui elle voulait se confier, honteuse, elle s'est éloignée de nouveau de tout le monde, passant son temps à réviser, à se pousser pour faire sa demande à harvard. elle venait tout juste de sortir de son dernier stage, elle avait finalement choisi son cursus et il ne lui manquait plus qu'à remplir le reste de son application pour l'envoyer, mais elle n'avait plus la tête à s'occuper de tout ça. ça prit du temps à deok-hwa pour se replacer, pour se retrouver. pour se dire que de voir positivement, c'était mieux que de rester dans la négativité. alors, elle s'est remise à fausser son bonheur, à sourire, à être énergétique, à faire comme si elle n'avait rien, blâmant son éloignement avec l'anxiété de l'application d'harvard, de sa préparation. elle faisait ce qu'elle faisait de mieux. garder ses secrets et ses sentiments pour elle-même et rendre les autres autour d'elle heureux. TWELVETH. deokkie ne savait pas quoi prendre comme cursus. elle pensait que la botanique, c’était intéressant, mais ce n’était pas assez sérieux comme majeur. elle n’était pas intéressée à entrer dans un cursus trop sérieux et impliquant trop de travail, comme la médecine et bien franchement, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait faire, plus tard. elle a toujours eu l’envie d’ouvrir une boutique de fleurs, mais ce n’était pas quelque chose qu’elle voulait faire durant le restant de sa vie. alors, lorsqu’elle est sortie de l’école privée, elle a commencé à accumuler les stages. peu importe le domaine, elle voulait trouver quelque chose qui allait réellement l’intéresser. après un moment à accumuler les stages, elle est tombé sur une offre dans le domaine de la justice criminelle et lorsqu’elle en est sortie, elle était finalement décidé sur son choix de cursus. deok-hwa a toujours aimé les émissions qui portaient sur la justice criminelle, mais n’avait jamais réellement pensé à aller étudier dans ce domaine. pour elle, ce n’était qu’un passe-temps, puis les émissions de télé, ça jamais été réputé pour être réaliste, surtout à ce sujet. mais, après son stage, deok-hwa s’est trouvé à réellement accroché à ce monde et elle a continué son avancée dans ce champ de métier en trouvant deux autres stages de quelques mois qui ont réussi à la rassurer encore plus quant à son choix de majeur.

harvard, ce n'était pas un choix qui lui avait été proposé, mais c'était écrit dans le ciel qu'elle allait finir par poser les pieds sur le campus. après tout, sa mère y avait été, alors deok-hwa allait y aller aussi. elle n'a jamais réellement eu de repos au niveau des études, avant sa sortie de l'école privée, lorsqu'elle avait dix-huit ans. sa mère lui a permis de prendre une pause, de souffler après avoir passé près de quatorze ans à étudier, et étudier, et étudier encore, pour avoir les meilleurs notes, afin d'être accepté à harvard. elle a passé quatorze ans à participer à une tonne d'activités extracurriculaires, à apprendre de nouvelles langues et à jouer de plusieurs instruments. et deok-hwa, elle a suivi les souhaits de sa mère, surtout dans le but de faire plaisir à son père. elle voulait le voir être fier d'elle, au moins une fois dans sa vie. mais rien. alors, lorsqu'on lui avait posé la page d'application pour harvard, elle s'était dit que c'était peut-être son entré à harvard qui allait enfin lui permettre de se faire voir par son père, malgré son énervement contre lui, malgré sa haine contre lui, elle ne voulait que le rendre fier. deok-hwa, elle a travaillé pendant des mois et des mois sur son essai. elle est sortie de son école privée lorsqu'elle avait dix-huit ans, mais elle n'a fait sa demande d'harvard qu'à vingt et un ans, alors pendant ses trois ans, elle a fait des stages dans plusieurs domaines, elle s'est entraîné à écrire des essais, les uns après les autres, sans s'arrêter. avec les lettres de recommandations de ses professeurs et des employeurs qui l'ont acceptés en tant que stagiaire, son résultat du SAT qui s'était avéré à être presque parfait et son essai qu'elle avait rédigé une bonne centaine de fois, elle a envoyé son application. il ne restait plus que l'entretien à passer, si son application était considéré. après un moment qui semblait avoir duré vingt ans, elle a eu le rendez-vous pour avoir l'entretien. lorsqu'elle en est sorti, il ne restait plus qu'à attendre, encore. des jours, des semaines avaient passées avant qu'elle ne reçoive finalement la lettre qui contenait les mots qui allait finalement rendre son père fier. elle en était certaine, c'était impossible qu'il ne soit pas impressionné, c'était harvard, c'était l'une des meilleurs universités au monde ! mais rien avait changé. comme toujours, il n'avait pas assez de temps pour deok-hwa. et son excitation pour la nouvelle rentrée, pour son acceptation, tout s'était envolé.

deok-hwa est une jeune femme munie de plusieurs facettes. ayant grandi dans un environnement où son père ne lui portait guère attention, elle a développé une habitude à s'adapter aux autres avec aisance, changeant son comportement selon les préférences de ceux qu'elle côtoie. elle se plie dans tous les sens dans le seul but d'être aimé, sans comprendre qu'elle n'a pas besoin de se cacher sous un masque pour qu'on apprécie ses propres couleurs, ce qui fait d'elle quelqu'un d'unique. elle a un coeur en or, la gamine. elle est toujours présente lorsqu'on a besoin d'elle, même si elle doit faire deux heures de route à trois heures du matin. le coeur à la main, elle porte beaucoup d'attention aux autres et n'hésite pas à tendre l'oreille, apportant des conseils au besoin. elle n'attends rien en retour, ayant été déçue plus d'une fois dans sa vie, elle gobe ses malheurs et préfère offrir son épaule pour pleurer. elle est intelligente, deokkie, mais ça ne l'empêche pas d'être naive et de se faire avoir par des gens qui profitent de sa gentillesse. le problème avec deok-hwa, c'est qu'il est trop tard lorsqu'elle réalise qu'elle est dans une mauvaise posture et elle se fait blesser de nouveau. elle en a vécu bien des choses, la gamine, mais malgré ses expériences, ça ne l'a jamais empêché de chercher à voir le positif dans tout, à chercher l'humanité dans les yeux des monstres qui se cachent sous son lit. pour garder la tête hors de l'océan qu'est sa vie, son vécu, elle doit se concentrer sur le positif, s'accrocher à ce qu'il y a de meilleur dans ce monde. c'est pour ça qu'elle ne montre que le positif dans sa vie, que ça soit avec ses amis, sa famille ou un simple inconnu. toujours le sourire aux lèvres, elle se présente comme étant une boule d'énergie humaine et facile à aborder. elle n'hésite jamais à aller vers les autres, à essayer de les faire rire ou à sourire à un étranger. elle aime voir les gens être heureux, parce qu'elle être très bien placé pour savoir que tout n'est pas rose dans le monde. alors elle essaie de le rendre meilleur, ou du moins, de d'offrir un peu de chaleur dans ce monde qui peut être froid, parfois. niveau amour, deok-hwa n'a jamais eu de bonnes relations, c'est plutôt le contraire. elle a peur bleue de l'amour, mais ça ne l'a jamais empêcher de rêver à finalement trouver quelqu'un, à trouver son prince charmant. elle est du genre à tomber pour n'importe quoi. quelqu'un lui tient la porte et lui sourit ? crush direct. ils se bousculent par accident ? crush direct. elle est la version humaine des dramas romantiques les plus mielleux, mais ne prends jamais son courage à deux mains, ayant encore des blessures de sa dernière « relation », si on pouvait l'appeler ainsi. et si les gens ne voient que le positif, la deokkie qui court partout et qui sourit aux étrangers, c'est un tout autre monde dans sa tête. deok-hwa, elle se sent seule contre tous, elle se sent constamment entouré de gribouillis noirs, de paroles crachées à son visage, de négativité. c'est pour ça qu'elle essaie de faire face à cette partie d'elle-même, en étant positive, mais ça ne marche pas toujours. deokkie, elle a toujours essayé d'ignorer le mal qu'elle a, l'anxiété qu'elle a amassé aux fils des années, les problèmes qu'elle essaie d'enfouir au plus profond d'elle-même. elle veut être comme les autres, deok-hwa. elle veut être comme la deokkie idéale qu'elle montre à tous, celle qui est heureuse, celle qui sourit toujours, celle qui n'a pas un soucis dans le monde, elle veut arrêter d'avoir autant de troubles, d'être autant perdue dans sa tête. elle a chuté et elle rechutera de nouveau, la douce rêveuse. tant qu'elle restera seule dans ce monde noir, tant qu'elle cachera son mal, tant qu'elle ne se confiera pas, elle va rechuter de nouveau.