JUNE & ANDREÏ ◆ Don't cry, darling ! i'm here for you.

Le regard encore dans la vague, les yeux dans un trous noirs, j'étais encore allongé dans mon lit. Je n'avais cours qu'à 11 heures ce matin pour mon plus grand bonheur et même si j'étais du genre soit à travailler soit à aller déconner, j'étais crevé et loin d'être de très bonne humeur. Je ne dormais guère, mais le fait de rester les yeux fermés par intermittence était d'un grand repos. J'étais une loque ce matin et je n'aimais pas plus cela. Je me forçais donc à me lever. Assis sur le bord de mon lit, je m'étirais avant de me mettre debout et de marcher en caleçon jusqu'à mon bureau où j'allumais mon macbook. J'étais à l'instant totalement seul dans ma chambre alors je me permettais d'ouvrir Itunes pour mettre un peu de musique, le temps de prendre ma serviette, mes affaires de bains, un caleçon de rechange et de les poser sur mon lit. Je naviguais ensuite un peu, histoire de voir messages et news sur le net avant d'attraper les affaires et d'aller me laver. Je revenais un peu plus tard, tout beau, tout propre et m'habiller dans ma chambre ; une chemise que je laissais légèrement ouverte, un jean simple et voilà le travail. Je regardais ensuite mon téléphone et découvrit que durant mon absence, on n'avait tenté de me contacter. C'était June, une très bonne amie, enfin la meilleur qui soit, il est vrai que dans ma bouche, cela peut étonné, mais aussi surprenant que cela paraisse, c'était réellement le cas ! Elle voulait me voir ? Oh ça valait rien de bon au vue du messages. Je fermais mon ordinateur rapidement, râlant quelques peu de devoir me dépêcher, mais néanmoins, c'était moi qui me pressait donc c'est que je tenais à ne pas la faire attendre! J'attrapais ma veste, puis mon manteau ainsi que on téléphone et sortit de la chambre rapidement.

Je marchais d'un pas rapide entre les pâtés de maisons et les résidences alentours. La Lowell House n'était pas très loin car tout était assez bien groupé, mais je voulais réellement aller rapidement car il ne faisait guère chaud et que les rares personnes auxquelles je tenais, je n'aimais guère les négliger malgré que je leur faisais souvent croire le contraire, je dois l'avouer! J'arrivais à la Lowell House et sans demander quelconque autorisation, je rentrais rapidement et montais à l'étage où se situer la chambre de mon amie. Arrivant très vite devant sa porte, je frappais la porte et dans mon stresse, mon énervement de l'inquiétude que je n'aimais guère ressentir, je me mis presque à tambouriner à la porte ; JUUUUUNE OUVRE !

Don't cry, darling ! feat E. Andreï Rostov-Black

Depuis plus d’un mois j’étais enceinte, j’avais bien sûr annoncé la nouvelle au principal intéressé mais celui-ci ne se sentait que très…très légèrement impliqué. Lorsque je lui avais annoncé la nouvelle, il m’avait accusé de dire cela pour le garder mais j’étais belle et bien enceinte et cela ne me plaisait pas plus que ça…J’avais souvent très mal au ventre, j’avais envie de vomir et je mangeais tout le temps. J’étais vraiment insatiable, en nourriture comme en sexe d’ailleurs parce que depuis ma rupture avec River je sautais littéralement sur tout ce qui bougeait. Heureusement j’utilisais des préservatifs car sinon je pourrais facilement me choper une maladie mais…j’étais assez prudente avec ce genre de truc, après tout ma mère avait eu le sida alors j’avais toujours fait attention dans mes fréquentations. Même si je vivais plutôt mal ma grossesse j’étais contente d’avoir un petit bébé dans mon ventre, je me disais qu’un jour je lui apprendrais à parler et à marcher. Qu’il finirait par être mon fils ou ma fille et ça, ça n’avait pas de prix. Tant pis si j’étais seule pour l’élever, je devrais faire avec même si cela me rendait triste au plus ou point, de toute façon en ce moment je ne savais faire que deux choses : pleurer et sortir. Je pleurais parce que River me manquait et je sortais parce que j’avais envie de l’oublier. C’était un cercle vicieux et sans fin, j’aurais voulu faire autre chose de ma vie. Les Lowell avait prévu une sorte prochainement, peut être que cela me changerait un peu les idées et que je pourrais penser à autre chose même si voyager enceinte ne serait certainement pas des plus agréables.
J’avais envoyé un petit message à mon meilleur ami pour qu’il me rende une petite visite car j’étais aujourd’hui encore au bord du gouffre, j’avais pas du tout envie d’aller en cours mais je savais que je n’avais pas l’autorisation de sécher. Je m’étais dit qu’Andreï pourrait me remonter le moral avant que je parte en court, je finis par entendre quelqu’un tambouriner à la porte comme si il y avait urgence, cela devait être lui mais je ne comprenais pas d’où venait l’urgence car cela faisait plusieurs semaines que je passais mon temps à pleurais. Je finis par ouvrir la porte en pleurant puis le prit dans mes bras quand je le vis, il avait l’air d’avoir très froid, j’essayais alors de le réchauffer en le serrant fort contre moi. Je lui dis timidement : « Merci d’être venu… »

code par (c) eylika. photo de we heart it.