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talons qui claquent contre le macadam, mèches grisées ondulantes sur les épaules couvertes, clac, clac, tu suis le téléphone, le point bleu de google maps qui avance, avance, puis s'arrête. tu lèves le nez, peau d'albâtre éclairée par le néon coloré : b a d g i r l z. un regard rapide vers instagram te confirme que t'es au bon endroit, et tu pousses la porte pour te faufiler à l'intérieur, suit les silhouettes de façon hasardeuse jusqu'en haut des escaliers où se trouve un videur qui contrôle ton corps frêle, ta tenue, regard presque malsain qui frôle la peau de ton ventre à nu avant de s'écarter pour te laisser entrer dans l'antre du loup. la musique s'impose, lumières tamisées et ambiance feutrée, t'es presque intimidée par les autres, certains déjà enlacés, d'autres qui discutent simplement, un verre à la main pendant que l'autre se balade, aventurière. et toi t'es là, à connaître personne, à reconnaître personne, t'avais juste envie de casser la routine, de briser l'ennui, à pas être de ceux partis au bout des états unis comme la plupart des étudiants d'ici. tu finis par t'appuyer contre le bar et attendre d'attirer l'attention du barman, commande un mojito passion, le bout des ongles qui tape nerveusement contre le bois jusqu'à ce qu'on te tende le verre froid. puis y a tes iris qui dévient, qui parcourent les corps inconnus, s'arrêtent sur une silhouette brune. figée. la course de ton verre qui s'arrête à mi-chemin de tes lèvres, alors que tu détailles presque avec insolence, sans pudeur, de l'arête de son nez jusqu'à la courbe de ses lèvres. mirage ou ressemblance frappante, tu sais pas, juliette. tu sais pas, jusqu'à ce que ses iris croisent les tiens, et s'arrêtent.


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c’est sûrement par ennui qu’ace il a programmé cette soirée dans les lieux maudits. badgirlz à mauvaise réputation, pas pour la nullité de l’endroit mais plutôt pour la débauche qu’il entraîne. et la débauche, ça attire la jeunesse, tout le temps. comme un besoin de se détruire plus qu’ils ne le sont déjà. alors forcément, pour tuer le temps qui passe et surtout pour attirer les curieux, choisir l’endroit qui intrigue était la meilleure des solutions. puis chez les gosses, le bouche à oreille c’est ce qui fonctionne de mieux. ou plutôt, le téléphone aux réseaux. l’information circule librement, rapidement, si bien que le soir venu, l’endroit est déjà bondé de monde ne demandant qu’à profiter de l’été qui s’éternise. léger sourire sur les lèvres, ace s’étale sur une banquette libre, échange quelques mots avec un mec de son cours, grimace au goût du cocktail posé devant lui. y a les corps enlacés, les premières disputes qui fusent et les effluves d’alcool qui remonte à ses narines. l’être humain est un bien étrange concept. ressentir le besoin de se chauffer en public, d’oublier la soirée en abusant sur la boisson, d’attirer l’attention en hurlant. parfois, il a l’impression de faire parti d’un autre monde, de ne pas appartenir à celui-là. et peut être que rien n’est réel. peut être qu’il est dans la boîte magique et que soudainement, tout reprendra sa place. que ce sera lui et sa mère aux cheveux noirs dans la pièce étriquée où il a grandit. il secoue la tête, soupir et se redresse quittant sa place, errant sans but dans la boîte emménagée. et il sent le regard sur lui, la nuque qui le picote et il se retourne lentement, croise les prunelles dévastées. c’est un songe qui passe dans ses yeux foncés. jules. un mirage qui le bloque sur place, le coeur qui dérape, les mains moites. il sait que s’il ferme les yeux, elle disparaîtra alors il se force à rester là, à avoir les pupilles qui brûlent. un pas devant l’autre jusqu’à être trop proche, ses doigts qui s’élancent, qui touchent une parcelle de son épiderme comme si elle allait s’évaporer. ━ réelle ? ou fictif.


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elle est belle, la jeunesse débauchée, jeunesse américaine alcoolisée, trinque à gauche, s'embrasse à droite, danse au milieu et se dispute sur la terrasse. et toi t'es là, les iris qui balaient la pièce, les jambes qui se balancent de l'une à l'autre, hasardeusement, cherche le moment commun, habituel, où ton regard accrochera celui d'un autre. mais tu t'attendais pas à celui là. à ces grands yeux sombres, ces lèvres pleines et droites, ces mèches brunes indisciplinées, des traits à la fois familiers et étrangers. le verre qui se repose, retombe presque trop brusquement contre le bar, tu fais pas attention aux protestations du barman, tes yeux ils décrochent pas, pas un seul instant des siens, crainte d'un mirage lié aux vapeurs d'alcool, sauf que t'as pas encore ingurgité quoique ce soit. mais si c'est pas vrai, si ton imagination te joue des tours, pourquoi ça semble si réel, alors qu'il approche, vogue entre les autres silhouettes jusqu'à te faire front ? pourquoi ton épiderme répond quand ses doigts le frôlent, l'effleurent, ta nuque qui s'hérisse et tes sourcils qui se froncent ? et il pose une question, rien qu'une question, et personne pourrait comprendre autour, personne d'autre que vous. tes doigts qui chassent sa main d'un revers rapide, tes bras qui s'enroulent, se serrent autour de lui. le schéma est étrangement commun, retour à une adolescence qui semble bien trop lointaine, vestiges d'une âme détruite, vestiges de juliette. et tu comptes, mentalement. un, deux, trois. il est toujours là. et dans un souffle soulagé, tu expires ta réponse, à sa question, mais aussi à la tienne. « réel. » il est vraiment là, devant toi, sous la pression fine de tes doigts que tu relâches avec pudeur, retrouve la distance précédente. et l'air ainsi que les mots manquent. se bousculent. se croisent et s'enchevêtrent sans cohérence. pour ne finir plus que sur un mot, une question, un tout : « comment ? » comment est-ce qu'il est arrivé là ? comment vous vous retrouvez ici aujourd'hui ? comment t'as fait pour le louper, est-ce qu'il était là tout ce temps, est-ce que tout au long de l'année passée, tu l'as manqué comme il t'a manqué ?


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fictif, sûrement. il le pense de tout son être. jules, c’est un lointain souvenir. quelque chose qui a disparu en un claquement de doigt. pourtant, quand il ferme les yeux, il est capable de se souvenir de chacun de ses traits, du son de sa voix. paraît pourtant que c’est quelque chose qu’on oublie avec le temps. pas lui. pas même en quatre an. et quand il se met en tête que c’est le fruit de son imagination, qu’elle n’a jamais existé, les photos préservées lui rappelle son odeur, le son de son rire et la mélodie de sa voix. puis c’est jules dans ses bras, son corps frêle contre le sien, l’odeur de ses cheveux qui efface l’ambiance autour. il n’entend plus la musique ni les jacassements incessants. juste son coeur qui tambourine à vivre allure. réel. il revient à la réalité, laisse ses dents accrocher sa lèvre inférieure, se remet de ses émotions. elle est là. il aurait pu l’espérer des millions de fois qu’il ne l’aurait pas cru possible. jules, il l’avait laissé en écosse avec tous les autres souvenirs. il avait laissé le meilleur de lui dans la pire partie de sa vie et aujourd’hui, elle lui faisait face. elle a grandit, plus belle que par le passé même s’il aurait pensé qu’elle ne pourrait jamais surpasser ce qu’elle était. et sa main attrape le poignet frêle de la fille, l’entraîne au milieu des gens pour rejoindre l’escaliers, direction le rez de chaussé. le vacarme incessant qui disparait alors qu’ils se retrouvent dans un endroit plus aéré, les multiples balancelles et coussins donnant un air cosy à l’endroit. le jour et la nuit. comme eux deux. et ace, il a l’air soudainement timide quand il s’assoit laissant le silence s’imposer entre eux. il s’attends inconsciemment à ce qu’elle disparaisse soudainement, à ce qu’elle prouve n’être qu’une illusion. ━ on a perdu trop de temps il s’effrite rapidement et dès lors qu’il a quitté cette clinique, t’as disparu de sa vie. alors bien sûr, t’as toujours vécu dans sa tête, dans ses souvenirs mais c’était différent, sans saveur. ━ pourquoi je lis dans tes yeux que t’as pas cru en toi ? y a un truc qui s’est éteint. t’étais déjà pas animé, il a l’impression que t’es éteinte. ça lui coupe le souffle la douleur omniprésente. surtout quand c’est la tienne.


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fut un temps où t'étais celle qui guidait vos destins. qui n'hésitait pas à prendre sa main, à le tirer loin des murs de votre prison, de votre maison, un peu l'un, un peu l'autre, un peu les deux à la fois. t'as pas oublié comment c'était quand il t'attirait dans ses bras, quand il avait besoin de savoir que t'étais vraiment là, que tu nichais ton nez contre son torse, soufflait contre ses vêtements, serrais plus fort les doigts pour lui prouver ta présence. aujourd'hui, c'est toi qui l'attire contre toi, et lui qui t'entraîne loin du chaos, silhouettes qui zig-zaguent entre les ombres pour disparaître loin des lumières rouges, loin des vapeurs d'alcool, oublié le verre contre le comptoir, tu le choisis lui, mille fois, comme s'il y avait matière même à parler de choix. puis finalement ton corps frêle retombe contre un coussin molletonné, une balancelle où tu te hisses. les pieds dans le vide. le temps a été faux avec vous, il a été traitre, vous a séparé et jamais t'as osé ne serait-ce que chercher son nom sur internet. peut-être un peu par respect pour ces secrets que vous vous êtes jamais confiés, que vous avez jamais eu besoin de vous raconter. à sa phrase, tu te contentes de hocher la tête, lentement, confirme ses dires, le temps traître s'amende aujourd'hui, rédemption dans votre rencontre fortuite. et y a ta mâchoire qui se contracte et tes iris qui trouvent les siens quand y a sa question qui fait écho à ces mots, ses mots auxquels tu t'es accrochée comme à une bouée de sauvetage quand ils t'ont laissé sortir. désolé, ace, mais tu sais, tout ça, ça n'a pas suffit. « croire en quoi ? » y avait rien, plus rien quand il était pas là. étincelle soufflée, éteinte, le papier tu l'as froissé, encore et encore pour y chercher la force d'affronter chaque lendemain. « j'ai réussi, tu crois pas ? regarde, je suis là. » le corps qui se balance d'avant en arrière dans le vide, les yeux sur le sol qui remontent, déchiffrent son visage, y découvrent des traits mûris par l'âge. « on est là. » que tu corriges même, le sourire qui s'agrandit, la fierté à te dire que lui aussi, il est parti loin de votre enfer, loin de tout ça.


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il a toujours été sensible à la douleur d’autrui. sûrement trop. peut être encore plus quand il s’agit de la tienne. c’est comme si t’étais un livre ouvert à ses yeux. comme s’il n’avait besoin que de tourner la page pour connaître la suite, l’histoire. pourtant, ils n’ont jamais été friands des grandes discussions sur ce qui les tourmentent. ils savent que ça ne va pas, ils savent qu’ils ont vécut des douleurs que personne ne pourra jamais effacer mais ils n’ont pas besoin de poser des mots sur l’histoire pour comprendre à quel point elle peut être déchirante. et ace, il se souvient de la première fois. des traces encore violacées autour de son cou. le frisson qui lui parcourt l’échine quand il y repense. il voudrait utiliser ses mains sur l’agresseur pour lui faire subir le même sort. lui infliger la même douleur avec sûrement plus d’ardeur. et il inspire profondément, repose ses yeux sur ses traits fatigués. elle pourrait cacher la vérité à la face du monde qu’il arriverait encore à l’apercevoir. c’est comme si toutes les barrières disparaissaient face à lui et il déteste sa manière de contourner le problème comme s’il n’existait pas. bien sûr qu’il existe, sa manière de réagir le prouve un million de fois. ━ en toi. il répète et pourtant, il sait qu’elle a comprit. qu’elle fait semblant. faire semblant c’est le jeu de juliette, tout le temps. ━ on est là il répète à mi-voix, l’air soudainement soucieux. ━ est-ce que t’es là ou est-ce que ce n’est qu’un morceau de toi ? la différence est immense et il sait qu’elle comprendra la question. tu peux pas lui mentir à lui, tu le sais dans le fond jules et pourtant, tu t’évertues à le faire. ━ t’es trop belle pour ce monde, le laisse pas t’avoir mais est-ce qu’il ne t’a pas déjà eu dans le fond ? t’as l’air usée jules. t’es belle de l’extérieur mais t’es éteinte et y a toutes les parcelles de ton corps qui le hurlent. et ace, il soupire profondément, ferme ses yeux quelques secondes avant de secouer la tête. il a jamais été insistant, pas avec elle. alors il ira pas plus loin si elle ne le permet pas. elle a le droit à son jardin secret tout comme il a le sien. c’est comme ça que ça fonctionne chez eux, avec les secrets et les choses inavouées. ━ donne ton téléphone il tends la main, sourire malicieux au bord des lèvres. changement de sujet juste pour la protéger.


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impassible, intraitable, t'es de celles qui laissent la vie leur passer dessus plutôt que de la vivre, de la saisir au vol et de surfer sur les vagues. t'as choisi l'ombre et le chaos, jules, et tu le sais, tu le sais que c'est pas ce que vous vous étiez promis, pas ce qu'il espérait pour toi. mais au fond, est-ce que c'était pas te surestimer, de croire en tout ça ? de te croire capable de vivre, de rêver, de t'aimer. c'est quoi l'amour ace dis moi ? parce que j'ai beau courir les rues, chercher les regards, y a rien qui s'apparente à ces livres qu'on lisait parfois le soir. alors tu cherches, tu cherches et tu confonds, le faux et le vrai, l'ombre et la lumière, le noir devient blanc et le blanc devient noir et toi t'es plus que ténèbres, mais t'as envie de croire que t'es sous le soleil. déni absolu mais nécessaire. et sa question fend l'air, reste dans le vide, comme un écho au milieu des balancelles. mais sa question n'a qu'à moitié son sens, parce que pour être là, pour être vraiment là, faudrait qu'un jour, qu'une fois, tu te sois déjà senti entière. et les seules fois où tu l'as été, c'est quand il était là. quand vous étiez allongés dans le sable, le regard tourné vers le ciel, les pieds nus qui se laissaient toucher par les vagues. et y a plus que le silence pour lui répondre, tes yeux rivés sur tes pieds qui se balancent dans le vide, ta silhouette qui se dandine sur la balancelle, et oscille. y avait que lui pour la trouver belle, que lui pour y croire, pour croire à l’irréel et douter du tangible. ace, c'est un paradoxe complet, ton paradoxe imparfaitement parfait. et le temps traître n'a pas retiré les habitudes, il sait, il sait que tu diras rien, il sait qu'il brasse du vent, que tu n'es qu'une carapace d'indifférence apparente. pourtant quand il tend la main vers toi, tu penches la tête avec curiosité, le fixe avec cette lueur dans les iris, intriguée. pourtant c'est sans discuter que tu sors le smartphone de la poche arrière de ton short pour le lui tendre, glisser l'objet dans sa paume, frissonner - encore - quand le bout de ton majeur et de ton index frôlent sa paume. « pourquoi tu le demande ? » tu recules ta main et à le voir tenir avec tant d'aisance l'objet, y a ce rire qui t'échappe, te surprend toi-même. secoue tes épaules et déride tes traits le temps d'un rire sincère. « quand j'pense qu'à l'époque, on dessinait le téléphone de nos rêves à défaut d'en avoir un. » contact avec le monde extérieur proscrit, ton premier portable, tu l'as eu à dix-huit ans, contrairement à la plupart des autres gamines qui aujourd'hui ont leur premier mobile avant leurs premières règles.


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il le sait. il sait comment est-ce qu’elle fonctionne, il sait quant est-ce qu’il doit arrêter les questions. jules, il a su l’apprivoiser tout comme elle a su le faire de son côté. et c’est peut être pour ça que des années plus tard, ça fonctionne toujours aussi bien. comme s’il n’y avait pas eu d’espace, comme si ça avait toujours été comme ça. tant mieux. il aurait détesté la voir détourner les talons. il aurait détesté se rendre compte que c’était réellement terminé. là, il avait au moins le loisir d’observer les traits de son visage, imprégnant chaque expression comme si c’était la dernière fois. peut être que ça le serait. lui comme elle savait très bien que la vie ne donnait aucune certitude. à sa question, il hausse les épaules, se contente d’aller sur l’interface de l’objet et d’y entrer quelques numéros. ━ à l’époque, on dessinait plus où moins tout tout ce qu’ils ne pouvaient pas avoir entre les murs blancs de la clinique pour les gosses comme eux. et puis un jour, éventuellement, ils avaient pu goûter à ce qu’était tout ça. avec sûrement trop de retard mais au moins, ils l’avaient eu. ━ tiens ace, le sourire toujours au bord des lèvres refait glisser le téléphone vers la brune. ━ y a plus d’excuse maintenant un simple numéro de téléphone mais un numéro. un moyen de contact. chose dont ils avaient cruellement manqué par le passé. il demandait pas le sien en échange, elle en ferait ce qu’elle voudrait. lui écrire éventuellement, l’oublier si elle le désirait. et tout son être espérait qu’elle penche pour la première option, qu’elle réouvre la porte qu’ils n’avaient pas eu le choix que de fermer quand il avait dû quitter le cocon qu’ils s’était forgés. repartant en arrière, son dos sur le bois de la balancelle, il s’laisse porter par le son étouffé venant d’en haut. c’est là qu’il se rend compte que plus rien ne l’intéresse quand elle est dans les parages. qu’il n’a pas besoin des grandes soirées, de l’alcool en abondance et de tout le reste si elle, elle est là. il s’contenterait volontier d’une plage et d’un polaroïd. pensée qui le fait se redresser soudainement. ━ viens il quitte la nacelle, se lève dans la précipitation, déverrouille une des baies vitrées donnant lieu à la terrasse. terrasse surplombant l’océan s’étendant à perte de vue devant eux. souvenirs en commun. ━ c’est toujours ce que je préfère le sable, l’air marin, la brise qui caresse sa peau et le bruit des vagues qui s’écrasent contre les rochers. l’apaisement total qu’il ressent dans ce genre de moment. et soudainement, il s’élance sur l’étendue devant lui, le sable qui vole à ses côtés, le rire qui vient perturber la quiétude. ━ comme avant

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à l'époque, vous vous contentiez de crayons et de quelques feuilles blanches, c'était votre exutoire, votre façon de rêver hors du sommeil. tantôt à dessiner la maison de tes rêves, puis à contourner les flancs d'un téléphone que tu n'as jamais eu, que tu pensais presque que tu n'aurais jamais. puis y a lui aussi, qu'il t'arrivait de dessiner. pendant les séances de thérapie, croquis griffonnés à la dérobée, quand son regard était tourné comme souvent vers la fenêtre, iris noirs qui sondent la lumière. vous étiez des gamins, bien loin de tout, bien loin de la vie, t'étais loin de celle que t'es aujourd'hui. il tend le téléphone, te rend ton bien, où son nom s'affiche, associé à un numéro. « j'aurais préféré n'en avoir aucune avant, tu sais. » la confession est murmurée, mais pas moins sincère, tandis que tu glisses avec précaution le téléphone à nouveau dans ta poche. quand t'es sortie pour la première fois, t'aurais voulu avoir un numéro, une adresse, n'importe quoi. et si tu l'avais eu, au fond, t'aurais fait quoi ? t'en sais trop rien. votre lien, c'est une suite de points d'interrogation, au fond, et peut-être que ça sert à rien d'émettre des hypothèses. peut-être que tout ce que t'as à faire, c'est te laisser porter par les choses, par ce destin qui décide de le remettre sur ta route de manière parfaitement hasardeuse et inhabituelle. puis ace, il se redresse, comme pris d'une urgence soudaine, ouvre la fenêtre alors que tu le suit comme autrefois déjà tu le suivais. les yeux fermés, tu le suivais, tu le suivrai. tes mèches s'envolent, s'agitent sous la brise nocturne, alors que tes talons foulent le bois, que tes orteils frôlent le sable. et tu te souviens, de cette hardeur avec laquelle il réclamait les vagues, de cette force avec laquelle il demandait la plage. et t'as jamais été fan de l'eau jules, mais pour lui, t'avais été prête à braver vents et marées pour lui permettre de goûter aux étendues salées. prête à tout endurer pour ce sourire qu'aujourd'hui encore il affichait. « t'as plus besoin de le demander. » ton souffle glisse dans le vent, tes iris fermés, tes narines bercées par l'odeur marine, iodée, tu rouvres les yeux lorsque tu l'entends glisser jusque la plage, s'élancer à gorge déployée jusqu'aux vagues. et t'attends pas bien longtemps pour retirer tes talons et les abandonner sur le bois, suivre derrière lui en courant, courant à perdre haleine sous la lune pleine et clémente, aux rayons qui vous bercent de lumière. quand tu arrives à son niveau, il s'est arrêté là où les vagues s'écrasent, et roulent timidement jusque vos pieds plongés dans le sable. « réel. » que tu répètes avec un sourire serein, un de ceux qui t'échappent, en général, incapable de passer sur tes traits de poupée. tes prunelles à nouveau disparaissent, pour te laisser briser finalement le silence, avec cette question qui te brûle les lèvres. « est-ce que t'es heureux, ace ? » est-ce que lui, lui au moins il avait réussi là où toi t'avais échoué ?


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les yeux qui s’accrochent, la vérité qui transperce. il garde le silence pendant ce qui semble être une éternité ace mais il sait. parce qu’il aurait préféré n’avoir aucune excuse de son côté non plus. peut être qu’il aurait dû rester devant cette foutue clinique. s’assoir sur le banc et revenir jour après jour jusqu’à ce qu’elle sorte. mais il avait été libéré avant elle avec pour projet de reconstruire une vie bien trop détruite alors il avait mit les voiles. il avait passé un temps infini sur le transfert de sa mère avant de prendre l’avion direction les états-unis mais même dans le capharnaüm que ça avait pu représenter, pas une seule fois jules avait quitté son esprit. c’était de leurs fautes à tous les deux si la cassure avait été aussi soudaine. à ne pas assez parler, il n’avait pas mentionné l’université. et peut être que s’il l’avait fait, il aurait été plus facile de reprendre le contact par la suite. pendant un instant, il se demande si elle a essayé. si elle l’a cherchait quelque part sur le net. et si elle l’a fait, alors elle est probablement tombée sur tous les articles mentionnant son nom. frisson de dégoût qui parcourt son échine quand lui vient la penser avant de secouer la tête. non. son regard sur lui n’a pas changé, peu de chance qu’elle ait lu quoi que ce soit à ce sujet. ━ je sais. tout comme elle sait que la réciproque est vraie. mais ils en sont là avec aucune manière de défaire le passé. là est toute l’histoire de leur vie. vivre avec le poid du passé constamment sans avoir aucune solution. et pourtant, dans toute la détresse qu’il perçoit il s’accorde un instant de répit. un bref instant où il prend son envol sur le sable, respirant à plein poumon l’air marin. c’est à la lisière de l’eau qu’il s’arrête finalement, le souffle qui reprend un rythme normal et ses yeux qui se perdent sur l’horizon. réel. il sourit légèrement en observant l’étendue d’eau. et peut être qu’il aime autant l’océan parce qu’il est à des milliers de kilomètre de se rapprocher de sa prison. trop vaste, trop étendu pour qu’on puisse ne serait-ce que l’enfermer dedans. la question qui tombe et ace s’agenouille, ses doigts qui s’approchent de l’eau fraîche alors qu’il réfléchit quelques secondes. ━ c’est abstrait comme question. qu’est-ce qu’être heureux voulait réellement dire dans le fond ? est-ce que quelqu’un l’avait déjà réellement été ? et son regard se tourne vers elle, la sondant quelques instants. ━ je suis heureux si tu l’es mais tu l’es pas, pas vrai jules ? peut être a-t-elle oublié qu’il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert, peut être a-t-elle pensé qu’avec le temps il ne serait plus apte à la comprendre comme avant.

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