(flashback) Et c'est alors que le lion dévora la souris (Dexter○Joseph)

Le professeur sentait les vapeurs d'alcool embrumer son crâne, alors qu'il prenait sa cinquième tequila paf d'affilé sur le ventre d'une très jolie femme, qui commençait certainement à tomber raide inconsciente. Le petit verre toujours dans la bouche, Joseph se releva et recula de quelques pas, ses pupilles grandement dilatées. Afin de retrouver une contenance, il cracha le verre sur le sol, qui fit quelques rebonds avant de définitivement tomber au sol -sans exploser cela dit, ce qui peut être considéré comme une sorte de miracle en soi-. Le professeur rajusta son veston et en profita pour s'essuyer la bouche et le nez, qui commençaient assez sérieusement à être bouchés. L'une par l'alcool et la cigarette, et l'autre pas l'excès de poudre blanche, que Joseph commettait à chaque soirée. L'italien déglutit un bon coup avant de se décider à sortir griller une cigarette dehors, afin de prendre l'air. Avec un pas qu'il désirait nonchalant, mais qui en réalité s'avéra titubant, il s'extirpa non sans difficulté du salon plein à craquer d'étudiants en folie. Il ouvrit la porte et enfin ! Le grand air. L'italien inspira un grand coup l'air pur, profitant de chaque bouffée, admirant la lune et les étoiles... avant de vomir bien tristement dans le pot de fleur se situant près de l'entrée. Décidément, malgré le fait qu'il ne fût pas si vieux que cela, l'âge se faisait grandement sentir. Il était certain qu'il n'avait plus 20 ans, et mine de rien, la cigarette a tendance à beaucoup l'épuiser physiquement. Dans très sobre revers de la main, il essuya l'air de rien sa barbe, qui avait la fâcheuse tendance de retenir tout ce qui entrait ou sortait de la bouche de Joseph. Malgré son aspect assez répulsif, cette action eût le mérite de lui remettre les idées claires, et surtout de vider son trop-plein d'estomac -ne parlons pas de son foie, sans doute décédé depuis quelques temps déjà. L'économiste s'alluma une énième cigarette, afin de changer radicalement l'odeur de sa bouche et les divers relents d'alcool émanant de tous ses pores. Il profita de chaque bouffée, se sentant renaître, comme si chaque inspiration lui faisait perdre une année. Bien que ce ne fût qu'une impression, après cette cigarette il se sentit frais et dispo. Un léger coup d'oeil à sa montre lui indiquait qu'il était déjà 3h du matin. Autrement dit, le temps de chercher un ou une partenaire agréable pour terminer la soirée en beauté. Le brun rajusta son costume avant de refaire son entrée en scène, plus beau que jamais -si l'on oublie ses yeux rouges et sa respiration nasale assez difficile due au trop plein de cocaïne-. Il remarqua un jeune homme seul sur un sofa, qui correspondait assez à ses goûts. Avec les moyens du bord, il prépara deux mojitos, et alla s'asseoir près du jeune homme, qui semblait lui aussi complètement dans les vapes. Joseph déposa le verre devant lui, en profitant pour établir un contact physique en faisant en sorte que le haut de son torse touche l'épaule de l'adolescent. « Tu veux boire un verre ? Ça te remontera. » finit-il par lâcher de sa plus belle voix rauque.

Une soirée de plus au compteur et cette fois ci il est certains que j'allais m'amuser. Un besoin incroyable de devoir boire, fumer et sniffé de la cocaine. Voilà ce qu'est devenu les soirées étudiantes depuis quelques temps et croyez moi, c'est très plaisant. Téquila, whisky, shoot, cigarette, etc ... Voilà ce que j'enchainais et je sentais déjà l'envie de vomir monter petit à petit. Me dirigeant vers les toilettes de la salle je venais rejeter tout ce qui n'étais plus question de tenir dans mon corps et bien rapidement je sentis un bonheur infini. Je me sentais planer, totalement planer. Revenant dans la salle je venais m'installer sur une banquette et je me sentais un peu mieux même si mon esprit était totalement ailleurs et off. Je crois n'avoir jamais était aussi atteint. Ma pire soirée depuis quelques années. J'ai eu des soirées compliqués mais là, je crois vraiment que j'ai abusé et fait un trop grand mélange. Doucement je venais fermais les yeux, essayant de me concentrer un minimum. Pourtant un homme venait me rejoindre et je ne vis pas totalement son visage au début, j'eus donc l'obligation de me concentrer un maximum pour remarquer un homme que je ne connaissais pas mais qui me proposer un verre que je ne pouvais pas refuser. « Tu veux boire un verre ? Ça te remontera. » Je souriais bêtement. Le regardant en m'approchant un peu plus de lui je souriais. Oui, l'homme avait l'air de s'intéresser à moi et enfantin comme je suis je venais répondre à cela. Hm tu sais que t'es chou toi !? Je souriais doucement en prenant mon verre et venant boire un coup sec. Ma gorge semblait totalement séche alors que j'avais du boire une vingtaine de verre ce soir. Etrange, mais pas impossible, cela est surement du à la drogue. Pourquoi tu me paye un verre ? Je le regardais curieux mais toujours proche de lui.

Joseph décrocha un grand sourire devant l'air béat du jeune homme et son manque de contenance. Au final, peut-être le professeur ne se faisait-il pas si vieux que ça, étant donné qu'il arrivait mieux à tenir qu'un petit jeune. Chaque âge a ses défauts et ses inconvénients après tout et l'expérience faisait partie des grands avantages de ce qu'il aimait appeler la « semi-vieillesse ». Même s'il ne se l'avouait pas vraiment, cela flattait son ego de se trouver dominant dans une soirée face aux adolescents, comme quelque chose qu'il aimerait se prouver à lui même, comme quoi il n'est pas devenu un vieux con de 35 ans qui va aux fêtes de ses élèves pour rester jeune éternellement. Mais c'est un secret, bien évidemment. Dans le cas présent, il s'amusait à contempler le visage du jeune homme, dont il ignorait parfaitement le nom, qui tombait, puis se relevait, dans une ivresse docile. « Hm tu sais que t'es chou toi !? » lâcha t-il, soudainement. Joseph cligna des yeux et son sourire ne fit qu'augmenter. Décidément. Une fois de plus, la candeur des étudiants l'attendrissait. Ce n'était pas loin qui laisserait tomber cela, même à son plus haut degré d'alcoolémie. Jamais il n'avait eu ces pensées, ni ces paroles. La mafia n'est pas la meilleure famille pour apprendre la gentillesse, l'insouciance et la spontanéité, tant et si bien que, quand bien même Joseph les haïssait, il avait hérité de ce caractère, de tout renfermer, de montrer une certaine image de lui, de préférence froide et classe, bien qu'il se laisse parfois aller. Son sourire laissa voir ses canines, lui donnant un air de prédateur. Il passa sa main sur le haut du canapé, derrière le jeune homme toujours non identifié, adoptant une pose que d'aucun appelleraient cliché au mieux, macho au pire. Un de ses sourcils s'arqua lorsque le jeune homme descendit d'un trait le mojito qu'il venait de lui préparer. Encore une fois, une pensée de vieux lui vint à l'esprit : ces jeunes ! Cette boisson était faite pour être bue tranquillement, justement pour ne pas gagner un aller-retour gratuit aux toilettes, d'autant que Joseph avait assez forcé sur le rhum. Mais si cela lui faisait plaisir... « Pourquoi tu me paye un verre ? » Encore une sentence bien étrange, qui fait rire le professeur. Il se pencha en avant et étala deux petites lignes sur la table, blanches, comme à son habitude. Il en mit plus pour lui bien évidemment, cela allant contre tous ses codes de gentleman, mais sachant que le jeune homme était assez ivre pour ne sans doute pas voir la différence, autant ne pas gaspiller. « Parce que je dois te trouver... 'chou', toi aussi. Si tu t'étonnes que je te paye un simple verre, attends-toi à être beaucoup étonné ce soir... » Sur ces mots, il désigna les lignes de la tête, dans ses yeux brillant une lueur de défi.

Comment ne pas être tenter par l'alcool, la drogue et tout ce qui peut nous mettre sans dessus dessous lors d'une soirée ? Personne. J'étais que trop bien dans mon état totalement stone et même si je dois avouer que je commençais à avoir le tournis j'avais très vite repris mes esprits après avoir fait un aller retour dans les toilettes. Ce soulager de temps en temps fait du bien mais cela n'enlève pas notre état second pour autant, tant mieux d'ailleurs. Rapidement, un homme s'approcha de moi, je mis du temps à voir son visage mais lorsque je vis je venais dire une phrase totalement débile du genre, t'es chou. Sans déconner ? J'aurais pu l'emballer sur le champs je l'aurais fait. Parfois on ferait mieux de faire gaffe à certaines paroles. Il m'apporta un verre et je le bus en une gorgée ce qui me fit un bien fou, malgré le nombre de verres que j'avais déjà bus. Doucement celui ci posa quelques choses sur la table que j'eus du mal à identifier. L'homme me regardais avec un petit sourire et je me demandais alors pourquoi il me payait un verre. « Parce que je dois te trouver... 'chou', toi aussi. Si tu t'étonnes que je te paye un simple verre, attends-toi à être beaucoup étonné ce soir... » Je riais alors bêtement à sa phrase. Rien n'était ironique, même plutôt suspicieux mais j'étais tellement défoncer que je venais le regarder me montrer une ligne blanche. Souriant alors je venais avancer mon nez vers celle ci et d'une narine je venais attraper toute la poudre et fermais les yeux quelques instants en sentant l'effet de celle ci agir sur moi. Oh putain que c'est bon ! Ouais, j'étais dans la septième sphère et autant vous dire que lorsqu'on y est on ne sent plus rien.