“THE ONE WHEN EVERYTHING START”21 Octobre 1989, Paris, France.
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Toutes mes Félicitations, c'est un petit garçon " déclara le médecin. Un silence s'installa dans la salle, seulement entrecoupé par les cris du nourrisson. Hélène, bien qu'épuisée, jeta un regard à son mari qui tourna son attention vers le médecin : "
Un garçon ? Mais lors de l'échographie, on nous avait certifié qu'il s'agissait d'une fille ? " Le médecin sourit, tout en enlevant ses gants et prit le petit garçon dans ses bras pour le donner à sa mère : "
Il y a parfois des erreurs... " Mme Hemsworth garde prit son petit garçon dans ses bras et regarda John, son mari ! Ce dernier était très ému. Il avait toujours voulu un garçon et là, le destin venait de lui offrir. Malgré tout, ils étaient surpris par ce petit imprévu : Il avait déjà fait la chambre, acheté des vêtements en pensant qu'il s'agirait d'une fille. Ils allaient devoir tout refaire mais rien ne pouvait empêcher d'être les parents les plus heureux. "
Comment allons-nous l'appeler, chérie ? On avait pensé à May ou Clémence pour une fille mais je ne crois pas que ce soit approprié pour cet adorable petit garçon... " La jeune femme regarda son enfant et sourit : "
Kaidan comme ton père et Julien pour le mien... Kaidan Julien Hemsworth " John hocha la tête quelque peu surpris par la proposition et caressa doucement la joue de son enfant : "
J'aime beaucoup ! Bienvenue dans la famille, Kaidann ! Une grande vie t'attend... "
Et là, tout commença. Certains diraient que Kaidan a eu la jeunesse la plus aisée qu'il soit, ce dernier vous dirait le contraire. Certes, il a grandi dans le milieu du luxe, où tout semblait tomber du ciel. Il avait le droit à la meilleure éducation possible, étudiait dans les plus grandes écoles de la capitale mais le jeune garçon n'était pas vraiment heureux. Ses parents étaient stricts et Kaidan avait bien du mal à vivre une enfance comme tout le monde. Il n'avait pas le droit d'aller jouer au football avec ses amis ou aller jouer au baby foot avec ses potes pendant les vacances ... Il devait se rendre à son cours de piano ou son cours de tennis privé ! Même la naissance de son jeune frère et de sa petite sœur ne changèrent rien à sa vie. Plus les années passaient, plus Kaidan se rendait compte que sa famille était loin d'être normale. Ce n'était pas normale de ne voir son père qu'un jour par semaine car il rentrait trop tard le soir et partait tôt le matin. Ce n'était pas normal d'avoir été élevée par la gouvernante parce que sa mère devait accompagnée son mari lors de ses divers déplacements... Mais Kaidan comprit rapidement que ce n'était que la partie visible de l'iceberg !
“THE ONE WHEN YOU LEARN LIFE IS NOT EASY AT IT SEEMS”13 Juillet 2007, Paris, France.
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Tu n'as pas ton mot à dire ! Tu ne passeras pas le concours d'entrée à l'école de police et tu me feras le plaisir d'arrêter aussi ton bénévolat chez les pompiers..." Dix huit ans plus tard, Kaidan était parfaitement capable de comprendre la situation dans laquelle sa famille s'était mise. Et ce dont il avait pris conscience était loin de la rassurer. C'était une dispute parmi tant d'autres avec son père. Les rares fois où ce dernier était présent, Kaidan essayait d'avoir une discussion avec lui mais son père avait l'esprit étroit. Bien que brillant PDG et homme d'affaire remarquable, il était totalement dépourvu de tact quand il s'agissait de sa famille et lui qui se vantait de ses capacités à être maître de lui lors de négociations, perdait totalement son contrôle dés qu'un de ses enfants éprouvaient de la résistance face à ses décisions. "
Je ne crois pas que ce soit à toi de décider de mon avenir... Je n'ai pas envie de devenir comme toi, de ne pas voir ma famille, de vivre dans un autre monde..." Son père lâcha un juron avant de se mettre à rire. "
Non, toi tu préfères mourir pour les autres c'est ça ? " "
C'est exactement ça... J'ai besoin de me sentir utile !" Son père haussa les épaules alors qu'il se servit un verre de Whisky. Où était sa mère quand il en avait besoin ? Certes, elle n'avait pas plus d'impact que lui sur son père mais à deux, ils avaient toujours plus de poids. "
Je pensais te l'avoir appris auparavant mais vu que tu n'as pas l'air d'avoir saisi, je vais te le répéter. Nous n'avons pas toujours de qu'on veut dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu'on veut ! Malheureusement pour toi, c'est moi qui payes tes études et tu te plieras à ce que je souhaite... J'ai toujours dit qu'un de mes enfants reprendraient l'entreprise alors à toi de décider : Toi ou un de tes cadets ?"
Kaidan resta silencieux, incapable de retourner un contre argument. C'était lui ou un de ses cadets ? Ils avaient déjà leur rêve, il ne voulait pas jouer le lâche et les mettre devant le fait accompli. C'était lui l'aîné, c'était à lui de les "protéger". Quittant la pièce, il s'enferma dans sa chambre. Il avait préféré prendre la fuite plutôt que détériorer davantage sa relation avec son père...
Se pliant à la volonté de son père, c'est en reculant qu'il s'inscrivit à l'Université pour y étudier l'économie et la gestion. Jamais sa sœur ou son frère ne serait au courant du sacrifice qu'elle avait fait. Jamais son père n'était revenu sur cette discussion... Comme dans son métier, il savait faire preuve d'hypocrisie, profitant des repas de famille ou d'affaires pour louer le choix de son fils. Kaidan, pourtant adepte du sarcasme, se mordait la langue pour ne pas exploser mais elle savait que les représailles seraient terribles. Après quelques mois, le jeune homme eût la surprise de constater qu'il appréciait ce qu'il faisait. Était-ce à cause de ses gênes ? Le brun n'en savait rien mais il y avait pris goût. Pourtant, les relations avec son père n'étaient pas au mieux, elles ne le seraient sûrement jamais plus. Bien sûr, tout était question d'apparence... Las de ce monde fait d'illusions et de luxe, Kaidan décida de partir étudier à l'étranger. Direction Harvard et sa prestigieuse université. Un endroit où Kaidan pourrait vivre sans l'ombre de son père et où personne ne connaît son nom de famille...
“THE ONE WHEN YOU GOT YOUR HEART BROKEN”17 mai 2011, Cambridge, Massachusetts.
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I love you so much..." Observant une silhouette à ses côtés, Kaidan sourit posant sa main sur le torse de son petit ami. La française avait encore du mal à croire qu'il avait trouvé quelqu'un, surtout un homme... Ce n'était pas vraiment une découverte mais le français n'avait jamais vraiment "exploré" ce côté. Et pourtant, Il ne rêvait pas. Ou alors, c'était un doux rêve qui durait depuis bientôt deux ans. PJ était un australien, lui aussi exilé à l'autre bout du monde pour échapper à son père. Tout d'abord colocataire, les deux exilés finirent par se rapprocher, se trouvant de nombreux points communs. Il leur fallut deux ans avant de se rendre compte qu'ils s'aimaient. Deux ans de bonheur absolu pour le jeune homme Il avait appris la vie, la vraie. Ici, c'était un jeune homme comme les autres, un simple étudiant... Certes, de l'autre côté de l'océan, une toute autre vie l'attendait mais il profitait de chaque moment. PJ resta silencieux, ce qui alerta le français "
What's going on, PJ ? You seems anxious..." Ce dernier tourna les yeux vers lui et posa un baiser sur son front tout en soupirant. "
We need to talk Kai..." Kaidan déglutit alors qu'il se redressa, la couverture couvrant son corps nu. Ça ne lui disait rien de bon tout ça et il connaissait assez son homme pour comprendre que quelque chose n'allait pas. "
You know you can tell me anything..." L'anxiété augmentait peu à peu, la tension était à son comble. "
I think we need to stop this..." Si le silence n'était pas déjà là, il se fit encore plus lourd. Kaidan essayait de comprendre, d'assimiler ses mots... Il devait avoir mal compris, elle devait encore avoir des lacunes en anglais. "
What ?..." PJ se redressa, dos à Kaidan. Bien que la vue offerte était magnifique, le brun n'avait pas le cœur à ça. "
I said that I can't go on..." "[color=greenI know that, I heard you but why ? Why do you want to end our story ? Are you not happy with me ?[/color]" L'australien ricana ce qui ne faisait qu'accroître la frustration qui grandissait en Maeleen. "
I'm happy, I have never been as happy as I am right now !" Fronçant les sourcils, Kaidan se leva et s'approcha de PJ. "
Then, why ? I don't understand..." Ce dernier tourna les yeux vers lui et soupira : "
My father called me yesterday... I told him about us and he told me his firm is falling apart. He told me they need me !" Kaidan resserra son étreinte sur l'épaule de son homme et se mordit la lèvre inférieur. "
Okay but how it has something to do with us ?" Se dégageant, PJ la regarda "
I have to go back home in two days and I don't know if I could come back here..." Kaidan croisa les bras "
So you want to break up with me because you go back to Australia ?" PJ s'apprêtait à répondre mais referma la bouche, baissant la tête. Kaidan sentit les larmes montées alors qu'il secoua la tête. "
I love you PJ and I could wait for you " L'australien l'interrompit. "
I don't want you to wait for me... I want you to be happy even if it's with someone else... You know that it's hard to have a relationship with someone who lives at the other side of the world ! And I don't want to make you undergo that ! You deserve better than that... " Les larmes commençaient à couler, dues à la tristesse et la frustration qu'il ressentait. "
So it's over ? We're over ?" PJ se mordit la lèvre et essaya de poser sa main sur la joue du français mais Kaidan recula : "
Do not touch me... You were the first man I ever love..." "
Je t'aime..." Secouant la tête, Kaidan commença à ramasser ses affaires "
I lovED you too..." Et le brun ne laissant pas son ex petit ami le temps de répondre, sortit de la pièce.
Ce fût la dernière fois qu'il le vit. PJ lui laissa une lettre que Kaidan n'ouvrit jamais. C'était trop dur... Il aurait dû essayer de le raisonner mais le jeune homme avait été si blessé qu'il n'en avait pas eu le courage ou la force. Ce dernier ne tarda pas à rentrer en France, une fois les examens terminés. Le jeune homme ne parla jamais de ce qui s'était passé, se contentant d'être vague lors des questions de sa famille. Ces derniers tentaient de le faire parler mais il préférait garder cette douleur en lui et l'enfouir au plus profond. Il travailla tout l'été, histoire d'oublier... Son cœur était en miette et il lui faudrait du temps avant de s'en remettre. Malgré son désir d'oublier, Kaidan a gardé la lettre de PJ, précieusement. Se disant qu'il faudrait qu'il l'ouvre un jour...
“THE ONE WHEN YOU GIVE UP ON LOVE”18 Septembre 2012, Paris, France.
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Clémence, pourquoi je viens de recevoir un e-mail comme quoi ma demande avait été acceptée pour une soirée speed dating ?" Kaidan détourna les yeux de son ordinateur et regarda sa sœur qui était affalée sur le canapé, en train de lire un magazine. Cette dernière ne daigna même pas regarder son frère. "
Aucune idée..." Kaidan fronça les sourcils et tapota le bureau avec ses doigts marquant son impatience. "
Clémence..." La jeune femme ferma son magazine et tourna ses yeux bleus vers son aîné. "
D'accord, c'est moi qui ait fait ça ! Mais pour ma défense, ce n'est pas mon idée... C'est celle de Quentin !" Quentin ? Qu'est ce qu'il avait encore mijoté ces deux là ? Regardant une nouvelle fois l'affiche, Kaidan grimaça. "
Je ne crois pas avoir besoin de ça... Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule." Clémence lâcha un rire. "
Tu ne crois pas ce que tu dis, rassure moi ? Non, parce qu'à part Nokia, je ne t'ai pas vu avec une femme ou un homme depuis..." Le brun fusilla du regard sa sœur qui s'arrêta, comprenant que le sujet était toujours tabou. "
Écoutes, on ne cherche que ton bonheur et je ne crois pas que quatre ans de célibat soit le mieux pour toi... Tu as 24 ans, il serait peut-être temps que tu tournes la page non ? Y a bien une fille ou un mec qui te fera oublier tout ça..." Kaidan serra la mâchoire "
J'ai tourné la page..." Croisant les bras sur sa poitrine, Clémence sourit doucement "
Alors prouves le et vas à ce rendez vous... Qu'est ce que tu risques ? " Ce qu'il risquait ? Rencontrer des gens qui ne cherchaient que la gloire, des gens inintéressants au possible... Il avait des propositions, la plupart du temps dés que les gens savaient qu'il venait d'une famille bourgeoise ou qu'ils apprenaient qu'elle était l'héritière d'un véritable empire. Tournant les yeux vers l'écran, il soupira "
Pourquoi pas... Mais je fais ça pour vous et je ne mettrais pas mon vrai nom ! Pas envie qu'on me coure après juste parce que mon compte en banque est fournit de zéros ! Et puis de toute façon, on va bientôt repartir pour les States, pas besoin de rechercher une relation sérieuse" Clémence sourit et poussa un cri de joie. Amusé, Kaidan cliqua pour ouvrir le formulaire et le compléter. Mais dans quoi il s'était engagé ?
Comme il s'y était attendu, il n'avait rencontré que des gens ennuyeux. Il ne fallait pas qu'ils s'étonnent s'ils étaient seuls... Entre les névrosés ou les timides frénétiques, le jeune homme n'avait pas été verni. Au moins, il pourra dire qu'il avait essayé... Le speed dating, ce n'était pas pour lui ! Il allait d'ailleurs féliciter ses cadets pour cette brillante idée. En attendant, il était retourné aux USA pour terminer ses études. S'installant à Boston avec ses cadets dans la valise pour terminer ses études et vivre une dernière année loin des griffes de son père. Car, une fois le diplôme en poche, Kaidan allait se retrouver dans l'entreprise familiale, sans aucune échappatoire.
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