Invité
est en ligne
Invité
Une bouteille de whisky presque pleine à la main, et une cigarette dans l'autre, Joseph sortit de la soirée, dans un état que les plus optimistes appelleraient terrifiant. A force de jeux à boire avec des étudiants, le professeur mettant tout son cœur à leur apprendre la vie, et accessoirement, de leur démontrer qu'ils n'étaient que des mouches face à lui, Joseph avait fini par céder lui aussi, bien que quelques temps après ces pauvres jeunes, qui auront droit à la gueule de bois la plus mémorable de leur existence. La plupart s'étaient endormis, les plus chanceux ayant trouvé de merveilleux coussins, en l’occurrence, les seins parfaits des adolescentes américaines. Cela dit, d'autres, moins glorieux, étaient tombés dans les bras de Morphée dans des lieux bien pires, allant des toilettes jusqu'à l'extérieur, dans une sorte de coma sur le balcon. Le bras de l'économiste soutenait son veston noir, qu'il ne quittait quasiment jamais en temps normal, sauf lorsque celui sent autant le parfum de femme, la vodka et la cigarette. Beaucoup de jeunes adolescentes lui avaient pour ainsi dire sauté dessus ce soir là, mais, son humeur faisant, cela n'avait pas donné grand chose, à part leur présence sur ses genoux, à tirer sur ses cigarettes et à boire dans sa bouteille. « Décidément, les jeunes filles savent ce qu'elles veulent et comment l'avoir. », lâcha l'homme dans une voix relativement... titubante. S'il n'avait pas terminé la soirée comme il le faisait d'habitude, c'est parce qu'il avait un rendez-vous avec une autre professeur dans le parc. Ses pensées étaient embrumées, il ne savait plus tellement ce qu'il pensait d'elle dans sa vie de tous les jours. Elle est belle, ho ça oui, mais du reste... Malgré ses manières de gentleman, il a toujours eu du mal à retenir les prénoms des jouvencelles qui croisaient sa route, et avec quelques grammes d'alcool dans le sang, cette opération s'avérerait sans doute être un échec total. Ainsi, afin de ne pas paraître idiot, il sortit son téléphone et regarda comment cette jeune femme pouvait bien s'appeler. Ha. Adelys. « Charmant prénom. », déclara t'il, toujours à haute voix, alors qu'il fut seul. « Il est semblable à Amaryllis. Ha, elle était belle, elle aussi... » et ainsi il continua, cherchant à se concentrer sur une autre action que de mettre un pied l'un devant l'autre. Enfin, il arriva au parc, et laissa s'échapper un soupir de soulagement. Toujours titubant, il alla s'asseoir sur le premier banc venu. Maintenant qu'il y était, il n'en bougerait plus, elle n'avait qu'à le trouver après tout. Suite à ce long trajet, le professeur décida de se donner un coup de jeune, afin de ne pas paraître trop avili devant la dame. Ainsi, il sortit de sa poche un petit sachet, contenant une certaine poudre blanche, illégale et fortement déconseillée pour ses effets assez destructeurs. Mais elle était devenue l'amie de Joseph au fil du temps. Mais une amie assez éloignée, qui ne l'accompagne que lorsqu'il en a besoin, et qui va voir ailleurs quand elle n'est pas désirée. L'orgueil de Joseph était trop grand pour être accro à quoi que ce soit d'autre que la cigarette. Avec précaution, il traça une ligne parfaite sur le banc, qu'il coupa frénétiquement avec sa carte de crédit. A cet instant, la seule personne qui occupait son esprit s'avérait être Mia Wallace.
(Invité)