Encore toi ... - Edenshaw&Arwen

Voilà un bon moment qu'Arwen n'était pas revenue à Cambridge. Bon, il y avait eu l'anniversaire de Romane, qu'elle ne pouvait pas louper bien sûr. Mais elle était repartie dès le lendemain à New York prés de sa famille -qui se résume désormais à des oncles et tantes. Disons que la jeune femme allait pour le mieux et qu'elle était passée au-dessus de la triste mésaventure de son ex-compagnon. Elle avait été plus qu'attristé d'apprendre sa perte, mais la brune était trop fière pour se montrer détruite devant tout le monde.
Une fois de plus, l'étudiante en ressortait plus forte et plus grande. Elle attaquait sa dernière année à Harvard et allait bientôt fêter son 24ème anniversaire. Il était temps pour elle de se poser, de commencer sa vie et de penser à l'avenir. Arwen pouvait compter sur le soutien de ses amis, mais la jeune femme n'était pas du genre à venir voir les gens pour demander de l'aide, elle préférait se débrouiller seule, quitte à ce que cela prenne du temps.
Arwen s'était produit plusieurs soirs dans des bars New-Yorkais et avait récolté un peu d'argent, histoire d'arrondir ses fins de mois. Et la première chose qu'elle avait à faire, était de déposer son argent à la banque. Quand elle poussa la porte pour entrer, la demoiselle laissa échapper un long soupir en voyant le monde qui faisait la queue.

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Si Edenshaw était quelque chose dans la vie, c'était bel et bien persévérant. Il avait souhaité tout l'amour de Chuck, et non une partie de celui-ci, et, brièvement, il l'avait eu. Il avait convoité une réussite académique hors norme et brillante, et, encore une fois, elle avait été acquise. Il convoitait avec avidité un avenir sans encombres, beau et immaculé, et c'était ce vers quoi il était confiant qu'il avançait. Son arme secrète, dans la vie ? Son entêtement inné. Et si Edenshaw avait une idée en tête, ce jour là, c'était celle de régler ses soucis avec la banque.

Ses études avaient été financées à 75 pour cent par l'université, en vue de ses résultats brillants. Pour le reste, il avait fait appel à un prêt étudiant. Prêt dont il avait toujours bénéficié ... Jusqu'à lors. Et ça, c'était impensable. Malheureusement, l'attente interminable l'empêchait d'atteindre sa destination. Tant pis. Il prendrait donc son mal en patience. À peine arrivé, cependant, la queue déjà présente lui donna envie de réévaluer sa décision de régler ses soucis financiers aujourd'hui. Une cascade de cheveux bruns et une silhouette familière se démarquant des autres au bout d'une des files, le jeune homme s'avança lentement, souriant.

- Arwen. Je ne m'attendais pas à te retrouver ici ! As-tu passé de bonnes vacances ?

Il n'avait pas oublié sa tentative assez peu subtile d'approche à l'anniversaire de Romane. Peut être que les choses iraient mieux cette fois-ci ?

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Une présence masculine s'approcha doucement derrière la jolie brune. Elle le connaissait. Oh ça oui, et depuis un bon moment maintenant. Seulement, ils ne s'étaient jamais vraiment parlé. La dernière discussion remontait à l'anniversaire de Romane et elle avait été tout à fait normal. Un échange banal donc qui avait plus ou moins réchauffé le cœur de la jeune femme. Il est vrai que cela faisait un bout de temps que l'on ne lui avait pas parlé normalement, sans placer un : « désolé pour ce qui t'arrive ».

« Arwen. Je ne m'attendais pas à te retrouver ici ! As-tu passé de bonnes vacances ? » dit-il un sourire aux lèvres. Arwen se retourna doucement pour faire face au jeune homme qui lui parlait. C'était bien lui, Edenshaw. Élégant et beau comme à son habitude. La jeune étudiante esquissa un sourire à son tour. « Oui, merci. Je suis retournée à New York quelque temps... Et toi alors ? Tu es resté à Cambridge ? ». Plus le temps passait, et plus Arwen se rendait compte que la présence d'Edenshaw était régulière. Il n'en fallait pas plus pour lui monter le rouge aux joues et pour la braquer. Elle ne voulait plus aimer, du moins pas pour le moment, elle espérait sincèrement se faire des films sur le compte du jeune homme... après tout elle l'appréciait assez pour ne pas avoir envie de le voir s'éloigner.

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Si Edenshaw croyait en la mort, il trouvait quelque chose de mal placé aux condoléances en personne lorsque l'on s'adressait à des gens que l'on avait peu côtoyé par le passé. Envoyer un mot, il le voulait bien. Assister aux enterrements et offrir son aide ? Tout ce que vous voulez. Mais dire clairement, par la voix "toutes mes condoléances"? Jamais. C'était le genre de choses qui s'écrivaient par la main et ne devraient plus d'être mentionnées à l'avenir, question d'étiquette.

Si il ne connaissait que peu Arwen, le Dunster était bien décidé à faire de plus amples introductions. Haussant des épaules, Cartwright lui répondit : "je suis rapidement rentré à Boston, voir mes parents, du vingt-trois au vingt-cinq ... Mais sinon, oui, je suis resté ici." Se taisant un instant, il continua : "ça doit être magnifique, New York, l'hiver." Un sourire traversait ses lèvres. Elle semblait sympathique. Que disait-il ? Elle était sympathique. Bien qu'ils ne se soient que peu parlés par le passé, ils avaient eu assez d'échanges pour qu'il puisse effectuer ce "jugement" vis à vis d'elle. Se grattant doucement l'arrière de la tête, il fronça des sourcils, lui demandant :

- Toi aussi, tes banquiers sont nuls et incapables ?

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« Je suis rapidement rentré à Boston, voir mes parents, du vingt-trois au vingt-cinq ... Mais sinon, oui, je suis resté ici. Ca doit être magnifique, New York, l'hiver. » La jeune femme esquissa un sourire en hochant la tête de haut en bas. Elle connaissait la ville comme sa poche et adorait y retourner régulièrement. « Oui, la ville est magnifique. J'aime y retourner de temps en temps ! ». Elle connaissait peu le jeune homme, il était une connaissance depuis un bon moment et il était assez populaire à Harvard. Personne ne pouvait passer à côté de Edenshaw Cartwright. La jeune femme avança de quelques pas se disant qu'au final, le temps allait passer plus vite que prévu. « Toi aussi, tes banquiers sont nuls et incapables ? » La brune laissa échapper un petit rire avant de répondre, « Disons qu'habituellement, oui ! Mais cette fois, c'est moi qui vient déposer de l'argent, donc disons que je ne devrais pas avoir de problème et que je ne vais pas me prendre la tête pour personne ! ». La jeune femme était assez discrète pour ne pas demander plus de renseignement quant aux problèmes qui jeune étudiant avec la banque. Cependant, elle n'avait pas envie d'arrêter de lui parler pour autant... « Tu es peut-être occupé.. mais, un café te dirait ? ».

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