ACE SALVATORE ► robert sheehan

allure malicieuse rayonnante sous l'astre lunaire, l'éclat des étoiles embrassent avec douceur la beauté arrogante, singulière mais passive du mannequin aux nombreux déboires. et dans l'ombre, le malheur et la tourmente l'accompagnent. fidèles amies aux tendances dévastatrices, s'amusent et se moquent de l'ivrogne. au regard sans lueurs. la rancœur au goût amer qu'il possède au travers de sa glotte depuis déjà bien trop longtemps ; les pensées brouillés par des dessins aux odeurs vengeresses. parfum cataclysmique annonçant le glas d'une ère où sa pauvre âme sera finalement, délivrée de son supplice infernal. car son amazone est devenue sa némésis.

mannequin à la carrière maintenant déjà bien établie et la réputation connue de tous ; toujours présent lors d'une fête, car il est devenue celui qu'on ne loupe jamais lors de ces occasions, là où il laisse sa dépendance en liberté, là où il se pense roi ; tout puissant. roi des moins que rien, roi de rien. bercé d'illusions, chant des sirènes aux notes stridentes, désillusion d'un innocent arrogant devenu bestial. car le fauve en cette nuit ne sait que faire ; il tourne en rond, comme en cage. décide subitement de quitter son refuge aux barreaux d'ors. désire toucher du bout des doigts cette insouciance d'une vie sans la trace d'un souvenir de sa douce pour venir le maudire en cette nuit. car il ne veut pas encore remplir sa demeure de ses sanglots grotesques qui, généralement, suivaient d'une envie sombre. chaos dans l'âme ; liquide le rendant mauvais. les ennuis le trouvaient toujours facilement et ce n'est pas comme-ci il se cachait de ces derniers. qu'ils le trouvent, cela lui donnera une bonne raison de sombrer dans la démence rien qu'un peu plus.

cris de colère dans le salon de la tourmente. brise toute l'euphorie de cette soirée dont-il était maître. les ricanements se transforment vite en râle d'effroi et ses onyx verdoyants qui se déposent sur ces inconnus - adulte turbulent au regard mortel, visage à l'image d'une colère qu'il tente vainement de contenir - les mouvements incertains sous l'influence de l'alcool. « vous étiez au courant, pas vrai ? » demande l'ivrogne d'un ton glacial. danger imminent alors que son entourage se recule de la bête dans un espoir de ne pas devenir un dégât collatéral. ses iris qui scandent la pièce, ces visages abordant tous cette même déformation ; l'effroi. « pas vrai ?! » et si les plus têtus n'avaient pas daignés déguerpir dès la première fois ; cette fois-ci les silhouettes se faufilent, se poussent entre elles pour disparaître en un coup de vent. le mannequin tremble ; sert dans sa main ce téléphone qui portait sur son écran cette information qu'il maudissait tant. ; sous une folie paranoïaque. laisse son corps s'écraser au sol, l'annonce qui brise le peu de son âme qui lui restait. « pas elle. » lâche l'italien d'une voix rauque mais brisée - la tragédie qui influençait dans un torrent de violence. sa gorge qui devient sèche, sa poitrine qui s'alourdie et à chaque fois qu'il regarde ce satané écran de téléphone. « pas elle. » répète le torturé ; désespoir à l'allure de l'enfer, vit dans une réalité qui le tourmente. les mots et les maux qui poignardent son coeur et finalement, le visage tant attendu qui apparaît devant lui. à travers la vitre. sa nymphe, son amazone, sa douce mais surtout sa mort. « pourquoi t'es revenue, selena, pourquoi hein ? » garçon malheureux à l'âme usée. « tu vas me le payer. » dit-il cette fois-ci, alors que l'adulte venant des abysses fait la promesse d'anéantir la cause de sa souffrance infernale et interminable.