Micah Beiley ► Jackson Rathbone

Boston. J’aurais pu naitre n’importe où dans le monde, puisque mes parents voyageaient beaucoup au gré des mutations de mon père dans les différentes ambassades des Etats-Unis, mais c’est dans cette ville américaine que j’ai décidé de montrer le bout de mon nez quelques jours avant noël alors que la famille se réunissait chez mes grands parents. La loose. Ma sœur, Peyton, à eu plus de chance puis qu’elle est arrivée cinq ans plus tard, alors que nous vivions à Saint Petersburg. La classe sur ses papiers ! J’suis trop jaloux =)

Malheureusement, la vie ne lui accorda pas toujours d’aussi belles surprises… En effet, alors que nous venions de nous installer au Canada en 2008, elle fit une mauvaise chute de cheval. Le diagnostic tomba quelques heures plus tard : paraplégie. Notre famille en fût totalement bouleversée. Nos habitudes changèrent alors que ma sœur réapprenait à vivre avec son fauteuil roulant et mon père demanda à ses supérieurs de rester au Canada pour lui éviter de devoir s’adapter à chaque nouveau déménagement.

C’est donc à Vancouver que j’ai commencé mes études de Russe et rencontré Sally. Au départ il ne s’agissait que d’une amourette sans réels sentiments, mais au fil des semaines j’ai fini par réellement m’attacher à la jolie rousse. Un peu trop fier comme garçon, je ne lui avais jamais avoué que je l’aimais… Alors quand mon père annonça qu’il prenait sa retraite pour se lancer en politique, je n’accueillis pas la nouvelle avec le sourire. D’accord, j’étais très proche de ma famille, mais je me sentais bien intégré à la vie sur le campus de la fac et je n’imaginais pas partir loin de Sally. Tous ses changements ne m’enchantaient absolument pas alors que j’avais toujours adoré voyager et sauter d’un état à l’autre pratiquement tous les ans. Cette fois les choses étaient différentes… Pourtant mes parents trouvèrent les arguments pour me décider à partir et mon inscription à Harvard fit définitivement pencher la balance. Impossible de résister à la prestigieuse réputation de cet établissement qui m’ouvrirait surement beaucoup plus de porte que la fac de Vancouver. Pour mon avenir c’était la meilleure chose à faire.

En adulte, je décidais donc de parler à Sally. Consciente du problème autant que moi, elle s’était préparée à cette séparation et, alors que nous étions encore amoureux, notre histoire se termina là, à l’aéroport de la ville.

Aujourd’hui encore il m’arrive de penser à elle et aux moments complices qu’ont passaient tous les deux. Mais Peyton est heureuse, ma mère à vraiment retrouvé le sourire et mon père est en bonne voie pour devenir un politique sérieux même s’il est beaucoup trop honnête à mon sens pour réussir à devenir gouverneur. Et moi, je m’adapte à ma nouvelle vie étudiante… Et je dois bien avouer qu’Harvard me plait beaucoup.