ROMANE & KARA ◆ Play with me as you want.

Le soleil venait de se coucher. Kara ne savait que faire de sa soirée. Elle était seule dans sa chambre. Il semblait que chacun de ses camarades étaient partis en soirée mais elle, n'en n'avait guère envie alors elle était restés mais elle s'ennuyait néanmoins. Kara avait d'abord vaguement préparé un article pour le journal, puis c'était posé devant un film qu'elle avait télécharger la veille. Mais en vain, elle s'ennuyait quand même. Elle ne pouvait se plaindre, elle avait au moins sa solitude, celle dont elle avait un petit peu besoin en ce moment. Enfin, c'est ce qu'elle pensait.

Elle baissa le clapet de l'ordinateur et le posait sur son lit. Elle resta quelques minutes assise en se demandant que faire puis elle prit sa veste, enfila une paire de basket et emmena sa guitare avec elle en quittant la chambre. Kara marchait tranquillement dans la maison des Lowell et en sortit assez rapidement. Elle se rendit au plus vite dans le bâtiment où se trouvait la salle polyvalente. Elle avait envie de faire un peu de musique, de s'imaginer sur scène, d'y passer un peu de temps. Il est vrai que ce n'était pas très conseillé d'y aller le soir car ce n'était pas vraiment autorisé mais elle savait qu'elle n'était pas la seule à le faire. Kara entra donc dans le bâtiment en essayant de ne pas trop faire de bruit et de rester un maximum discrète. Une fois arrivée, la jeune fille regarda la salle dans laquelle elle venait d'entrer, comme si elle lui était inconnue. Il y faisait noir. Elle marchait doucement, touchant les murs, cherchant la lumière. Soudain, un bruit étrange se fit entendre et elle sentit comme une présence dans la salle. Kara était légèrement apeurée et ne savait pas quoi faire. Elle se colla contre le mur et ne bougea plus de peur qu'on vienne vérifier que la salle était bien vide et qu'on la réprimande de sa présence. Elle sentit quelqu'un s'approcher. En tout cas, cette personne savait clairement se repérer dans l'espace. Etait-ce son parfum qui lui faisait défaut ? Elle tenta de couper un instant sa respiration, mais la personne s'approchait de plus en plus ...Elle sentait l'inconnu a à peine quelques mètres. Elle espérait que ce serait simplement un de ces camarades, mais c'était guère sur. Un rire, une main assez grande se refermant sur son bras, deux choses qui semblaient lui rappeler quelqu'un ; ... ROMANE ! Elle reprit son souffle et en sentant le parfum de l'inconnu, elle comprit qu'elle n'avait plus de soucie à se faire. Romane, t'es cramé !

Pfff... Il s'en passait des choses en ce moment. Le décès de Teo avait laissé malgré le contrôle que j'avais de mes émotions, un grand vide en moi. D'un sens parce qu'elle avait pris une grande place dans mon cœur et ma vie malgré ce qu'on aurait pu pensé, mais aussi parce que j'avais encore du mal a accepté son acte, je m'en sentais toujours coupable. En plus entre sa famille et la mienne ça n'avait jamais été aussi le bordel et tout ça à cause de moi. Pourtant, pour une raison qui me surprenait encore mon père avait pris ma défense et mon parti.. Et ça ça me touchait beaucoup venant de lui. Je crois que l'accident de cet été ne lui avait vraiment pas plu et depuis nos liens se ressaieraient, doucement mais surement et ça je l'avoue ça m'enlevait un poids. Mais bon, Abygaëlle me faisait un grand bien et ça je ne pouvait pas le nier ça me sauvait la vie, elle me permettait d'affronter tout ça avec plus de courage et surtout elle me rendait enfin heureux. J'avais envie d'un tas de choses avec elle, mais lui en parler ce n'était pas encore ça. Et tout ça c'était sans compter mon fils... Pfff ouais tout ça faisait beaucoup mine de rien et ce soir j'avais décidé de souffler un peu.

J'avais confier Caleb à ma mère laissant à Aby' sa soirée car je me devais de mon côté réviser quelques scènes et répliques de mon spectacle de Théâtre. Et oui! N'oublions pas que j'adorais ça et ça me permettait un peu de m'évader. C'est pour ça que ce soir j'étais venu me perdre dans la salle polyvalente histoire d'être en paix. Mais à ma grande surprise, je n'étais pas le seul à avoir eut cette idée car une demoiselle m'avait devancée. La suivant discrètement dans le noir je reconnu très vite Kara ce qui me fit bien sourire. La suivant tel un assassin, je la voyais qui galérait et j'avais décidé d'en profiter pour lui faire une frayeur. Arrivant en douceur derrière elle, je fini par lui attraper le bras, mais impossible de ne pas rire et ça me fit perdre mon anonymat car elle cria Romane, t'es cramé !, riant je la lâchais pour répondre "Bien joué Buffy!", avant de me diriger vers le coin du mur pour allumer les lumières de la salle avant d'ajouter "Tu t'ennuyais alors t'es venu chasser du vampire à coup de guitare? Pas très subtile.", oui je la taquinais évidemment.

La main de mon ami m'avait fait peur, je devais l'avouer mais néanmoins, m'avait permise de le reconnaitre. Il se mit à rire comme un boulet et je le rejoignais dans ce petit fou rire car j'avouais que maintenant que je n'avais plus peur du tout, c'était bien drôle ... Bien joué Buffy! Il bougea quelques instants, ouvrant la lumière avant de reprendre la parole de sa voix grave et parfois si expressive jusqu'à nous faire pâlir d'inquiétude ; Tu t'ennuyais alors t'es venu chasser du vampire à coup de guitare? Pas très subtile. Quel beta ! On dirait Dexter, ils avaient le chic pour passer leur temps à me taquiner tous les deux avec leur humour. Je rigolais et le regarder lui faisant une moue navré comme si je déplorais son état. & toi, tu viens faire quoi Spyke ? Me bouffer ... Je rigolais de plus belle, j'étais si peu douée à coté de lui ce soir, mes blagues n'étaient guère bien drôle, enfin si elle l'était mais si prévisible. Je le regardais puis me détournais de lui pour aller poser ma guitare près de l'estrade se trouvant dans la salle. Du coup, comment allons-nous faire Don Juan ? On va pas se battre pour rester dans la salle ... On ferait mieux de la partager et de se trouver une occupation, non ? Je le sentais d'humeur taquine en cette jolie soirée d'insomnie et à mon avis, malgré ces quelques questions sérieuses, je risquais encore de me faire taquiner longtemps cette nuit alors je me décidais à jouer le jeu. Alors comme ça, on vient apeuré des jeunes filles dans le noir en s'approchant très très près d'elle ? C'est qu'on aime jouer ... Avais-je dit d'une voix à la fois malicieuse et quelque peu provocatrice.

Spoiler:

Riant autant que moi suite à la petite frayeur que je venais de lui faire, elle finit par répondre d'une moue à ma question un poil taquine & toi, tu viens faire quoi Spyke ? Me bouffer ..., ce qui me fit bien sourire après avoir fait une grimace qui voulait clairement dire "ma fois peut-être bien!" avant que je ne réplique carrément "Ça se pourrait bien! J'suis vachement en manque de sang fraie ces derniers temps alors j'me suis dis... Pourquoi pas en profiter hein?", oui je continuais sur ma connerie mais bon autant enchainer le jeu. Après avoir posé sa guitare près des estrades elle me demanda alors Du coup, comment allons-nous faire Don Juan ? On va pas se battre pour rester dans la salle ... On ferait mieux de la partager et de se trouver une occupation, non ?, faisant une moue de réflexion je répondais en me pinçant les lèvres "Bah ouais autant se la partager moi j'suis pas contre! Et t'façon j'ai pas spécialement envie de me battre ce soir alors... On va la jouer pacifiste tu veux.", mais d'une envie de me taquiner aussi elle ajouta Alors comme ça, on vient apeuré des jeunes filles dans le noir en s'approchant très très près d'elle ? C'est qu'on aime jouer ...,, lui faisant un regard provocateur je répondait en me rapprochant d'un pas lent vers elle et d'un haussement de sourcil pour jouer de mon regard ravageur "Bah oui pourquoi m'en privé quand j'en ai l'occasion? Il faut bien s'amuser de temps en temps...", approchant mon visage du sien avant de me mettre à rire n'arrivant plus à garder mon sérieux. Je fini par aller vers les estrades, m'asseyant dessus près de sa guitare "Bon alors tu me joue un morceau?", bah oui autant en profiter pour l'écouter.

Nous étions là comme deux abrutis plantés dans la pièce entrain de nous marrer de nos conneries. J'étais toujours joyeuse de le voir parce qu'il savait me détendre directement grâce à ces blagues bizarres, parfois totalement dans la provocation. Je le vis faire sa moue qui me provoquait toujours des petits éclats de rire tant elle était craquante, oui, oui, quand il réfléchis, Romane avait toujours cette moue étonnante qui pouvait vous déclencher un rire en instant ce qui ne rata guère d'ailleurs. Il n'avait guère envie de se battre et était tout à fait disposé a ce qu'on profite à deux de la salle. Il me suivit dans mes délires provocateurs. Son regard devint très vite celui du séducteur, du charmeur qu'il était, son pas était lent, il avançait vers moi ... Qu'allait-il faire encore ? Tout en s'approchant, en tentant de jouer de ses charmes, il me répondait sans honte ; Bah oui pourquoi m'en privé quand j'en ai l'occasion? Il faut bien s'amuser de temps en temps... Il avait gardé cette voix troublante, celle qui lui avait entre autre aidé à me mettre dans son lit quelques temps auparavant. Il avait ce regard qu'aucun autre avait, le sien, c'était assez troublant, mais l'avantage de notre amitié était qu'on savait ne pas dépasser les limites. Je le vis s'approcher comme pour me donner un baiser avant de rire encore une fois, manquant de sérieux pour jouer le rôle au maximum. Je me joignis à lui. Je le vis s'éloigner, s'assoir sur l'estrade et il m'annonça la couleur ; Bon alors tu me joue un morceau? Je m'arrêtais net de rire et le regardait avec de grands yeux. Enfin, si il croit que cela est simple. J'aimais l'art et on me considéré comme une "artiste" néanmoins, je n'aimais guère me "produire" devant seulement une personne car je voyais son regard, ses réactions et tout le reste en somme. Je ne me trouvais pas si talentueuse que ça en tout cas pas pour être seule sur scène, j'avais perdu cette envie de croire en moi, je pense aussi, mais peu importe, là n'était guère la question ... je ne me voyais guère me mettre à jouer là, comme ça. Enfin ce que je veux dire, c'est que lorsque je pouvais éviter, j'évitais. Je tentais de faire bonne figure tout en répondant joyeusement : Euh ... tu devrais plutôt nous montrer tes talents ... En plus, tu es déjà "On-Stage" ! Je souriais timidement, ma joie retombait car je le connaissais quand même assez à présent et il allait tout faire pour me pousser tout en se foutant un peu de moi comme Dexter et lui aimait faire. Je tentais de retourner à notre précédent petit jeu de provocation comme pour éviter de devoir jouer ... En meme temps, c'était de ma faute ... j'avais parlé en première du fait qu'on allait devoir partager la salle, quelle nulle ! Je me rapprochais de l'estrade et surtout de lui. quand je fus bien proche, je m'asseyais à mon tour près de lui et me tournant un maximum vers lui, je touchais des mes doigts son torse ; Enfin peut-etre es-tu dénué de talent ? J'enlevais mon doigt, cassant complètement ma provocation pour bien appuyer sur cette petite tacle. J'eus un petit rire qui transpirait le sadisme et la moquerie. Néanmoins, quand on nous connaissait, on savait bien que ce n'était que de la rigolade!

Riant l'instant précédent en coeur avec moi, soudain son visage changea du tout au tout suite à ma demande ce qui me fit bien sourire d'ailleurs car allez savoir pourquoi mais j'étais sûr qu'elle ne s'attendait pas à ça et moi j'aimais bien ce visage qu'elle me faisait là. Elle me faisait les gros yeux tendis que moi je la fixais sourire aux lèvres du genre "alors j'attends", l'air totalement zen, tapant de ma main l'estrade à côté de moi pour l'inviter à me rejoindre. Mais bon, comme je m'y attendais, elle tenta d'esquiver en me retournant la demande Euh ... tu devrais plutôt nous montrer tes talents ... En plus, tu es déjà "On-Stage" !, riant un peu, je baissais la tête en soupirant pour rétorquer de suite "Nan nan, essaie pas de te défiler ma cocotte, moi ça peut attendre! Alors viens ici et joue moi un morceau tout d'suite!", oui j'insistais car je ne comptais pas lâcher le morceau si facilement, je voulais l'entendre! Me souriant timidement pour venir me rejoindre en s'asseyant à côté de moi comme je lui demandais en silence. Mais là, elle semblait décidée à jouer mon propre jeu contre moi pour continuer sa tentative d’échappatoire, me caressant le torse de ses doigts en se penchant vers moi d'un joli regard provocateur Enfin peut-etre es-tu dénué de talent ?, lui souriant, j'haussais un sourcil alors qu'elle enlevait sa main pour se mettre à rire. La regardant, je pris sa guitare pour lui tendre afin de lui répondre "Bon et bien tu sais quoi? Comme j'ai été le premier à passer à l'attaquer, tu me montre TON talent et ensuite... Je te montrerais le mien. Ça marche?", et oui, c'était mal me connaitre de croire que je la laisserais esquiver comme ça.

Je tentais par mes provocations de le détourner de son but, mais évidemment avec Romane, rien n'était facile. Je le regardais à la fois en souriant, à la fois en grimaçant, rien de bien discret pour ne pas montrer mon manque de confiance soit le refus de jouer. Je ne savais pas expliquer comment ou bien pourquoi mon corps, ma tête, mon coeur, mon esprit ne voulait pas jouer pour mon ami, mais je ne pouvais guère et pourtant j'aimais cela. C'était surement pour cela que je n'avais rarement pensé à faire une grande carrière à cause de cette boule au ventre .. déjà que pour la danse où j'étais vice présidente, j'avais mis du temps alors là ... Assise près de lui, après avoir tenté d'y échapper, je le vis attraper rapidement ma guitare et me la tendre ; Bon et bien tu sais quoi? Comme j'ai été le premier à passer à l'attaquer, tu me montre TON talent et ensuite... Je te montrerais le mien. Ça marche? Je souriais bien timidement encore une fois. Je tripotais ma guitare ne sachant que faire, quoi dire pour me sortir de ce pétrin. Je pris une respirations profonde, fermant les yeux et pris un peu mieux ma guitare en main, prête à me lancer dans le gouffre. J'aimais ça, j'aimais jouer, j'aimais chanter comme j'aimais la danse alors pourquoi ne pourrais-je pas tenter de croire à mon talent l'espace de quelques instants ou même bien plus longtemps ? Je commençais alors à jouer un simple air puis je me stoppais net. A peine avais)je commencé que j'avais senti ce semblable effet qu'avait la musique sur moi, celui de me libérer et je me décidais donc de mettre un peu plus de volonté dans mon interprétation. Je repris donc, mais choisissant une chanson bien plus enjouée, prête à m'accompagner en chantant ;

well my heart knows me better than i know myself
so i'm gonna let it do all the talking.
[woo-hoo,woo-hoo]
i came across a place in the middle of nowhere
with a big black horse and a cherry tree.
[woo-hoo,woo-hoo]

i fell in fear, upon my back
i said don't look back, just keep on walking.
[woo-hoo,woo-hoo]
when the big black horse that looked this way,
said hey lady, will you marry me?
[woo-hoo,woo-hoo]

(...)


Je ne pouvais plus m'arrêter. J'interprétais cette chanson à ma manière, j'étais partie, loin, très loin dans mon monde où je vivais ce rythme, où je vivais la chanson, où je la sentais en moi. Oui, j'aimais ça. J'avais bien la musique en moi et mon refus, ma timidité à faire cette pseudo prestation n'avait été que ridicule. Quand j'eus finis ma mini-interprétation après deux répétitions du refait, je m'arrêtais presque en éclatant de rire. Un rire exaltant. Un rire fou. Un rire splendide et de soulagement. Je regardais ma guitare comme si elle était en or, comme si elle était bien plus précieuse qu'une vie. Je la déposais, gardant le silence puis je me remis à taquiner mon ami ; Alors c'est qui la boss, des boss ? Hein ? Avoue, t'es jaloux de mon talent ... Avais-je dit en tapotant son épaule comme pour le pousser gentiment et l'embêter. Je comptais bien me venger malgré que ce moment fut bien agréable, mais avant, entre deux conneries, je me permettais de lui demander ; soyons sérieux deux secondes, ça t'a plu ? Un sourire s'afficha sur mes lèves et je pense qu'à ce moment là même lui devait sentir que je me sentais fière d'avoir réussi à le faire mais que je ne savais guère si cela s'était vu, si mon plaisir 'était ressenti. Quant il eut répondu, j'enchainais directement tout en souriant ; Bon, et alors ce fameux talent tu me le montres Spykiii ?