DAN BLACKLAND ► Chord Overstreet

caractèreDan c'est un esprit libre, un peu rêveur, passionné, la musique c'est toute sa vie. Il a su pousser la chansonnette la gratte à la main avant de savoir écrire. Il s'est beaucoup investi dans ses études, pour devenir encore meilleur. Ses parents l'ont encouragé. On peut le dire : il est heureux dans la vie. Blagueur de temps en temps, on décèle en lui le fêtard qu'il a pu être, mais aujourd'hui il se pose un peu plus. Devenant plus sérieux dans ses relations également.

depuis combien de temps vis-tu ici ?Dan vient de San Francisco, il y a grandi jusqu'à ses sept ans. Puis ses parents n'ont jamais cessé de déménager pour la carrière de la mère de Dan. Une mannequin assez célèbre. C'est grâce notamment au revenu confortable de sa mère que Dan a pu poursuivre des études prestigieuses à Harvard en musique. Fraîchement diplômé, il a reçu une opportunité pour enseigner dans cette école. En septembre, ce sera sa première année.

story of my life


Leo,

J'ai été embauché, ça y est. À Harvard en plus, ta fac. Celle où j'ai tant voulu flâner, pour marcher dans tes pas. Ton nom, je le vois partout. Sur des coupes de championnat, sur des médailles en or. Tu rendais fier ta confrérie. C'est peut-être mon seul regret : ne pas avoir été dans la tienne. Mais je suis un artiste, pas un intellectuel qui passe ses nuits dans des bouquins de mathématiques.

J'ai cherché tes amis, lors de mon arrivée, je voulais qu'ils me parlent de toi. Mais, ils ont tous semblé me fuir comme la peste. C'était comme si tu n'existais plus, comme s'ils t'enterraient une deuxième fois.
Tu me manques frangin. Et aujourd'hui, c'est ton anniversaire. Tu aurais eu 29 ans. Une belle femme en poster dans ta chambre, à défaut d'en avoir une à ton bras. C'est moi le playboy de la famille, pas toi. Mais je m'en suis toujours fiché que tu ne sois pas " cool ". Tu étais... Es... Mon grand-frère. Le seul à qui je vouais une telle adoration.

Les médecins disent que je dois aller de l'avant, que je pense trop au passé. Mais tu es partout, ma fac, mes chansons. Rien ne me permet de t'oublier. Et rien ne le fera jamais. Je m'y refuse, en fait. Ça fait six ans que tu es mort. Je t'ai dépassé en âge le mois dernier. Et j'ai l'impression que c'est une nouvelle épreuve. Rassure toi, j'ai des amis en nombre incalculable, je sors presque tous les soirs, je souris 90% du temps, et je vois des femmes, trop peut-être. Et même parfois des hommes. Tu vas me trouver perdu, et sans doute que je le suis. Mais contrairement à ce que l'on peut croire, je suis heureux. Vraiment.

La vie continue, mais ça ne veut pas dire qu'on oublie ceux qui se sont envolés. C'est ce que papa répète tout le temps.

Je dois te laisser, mais je reviendrai quand j'aurai donné mon premier cours à toutes ces jeunes étudiantes pleines d'hormones. Au fait, ce soir j'ai un concert dans un pub de Boston, et ouais, j'ai pas encore lâché mes p'tits boulots de chanteur. C'est mieux que ma phase où je poussais la chansonnette dans la rue tu ne trouves pas ? Quoi que, c'était gratifiant de constater que des étrangers aimaient ma douce voix. Leur air enjoué, leur sourire, et la petite pièce de monnaie qu'ils glissaient dans l'etuie de ma guitare. J'ai le coeur reconnaissant, pour toutes ces choses. Et je sais que j'aurai pu demander de l'argent à Maman, mais je voulais gagner ma vie par moi-même. Je crois que j'aime les leçons de vie. Garçon obéissant que je suis.

Allez, je te laisse pour de bon cette fois. Le gardien arrive. Il va encore me botter les fesses si je reste trop longtemps. Son cimetière, son territoire qu'il a dit ! Ahah.

Repose en paix, mon frère.