JAMES DE WISBORG ► Tyler Posey

caractèreVous voulez en savoir plus sur moi ? Ok…Je pense qu’il n’y a pas grand-chose à dire sur moi, mais si c’est le pré requis pour accéder à votre université, je suis prêt à faire un effort. Alors on dit de moi que j’ai un caractère plutôt souple. Souvent, il y a beaucoup d’idées reçues. Les gens pensent que lorsqu’il s’agit de famille royale, nous sommes tous imbus de notre personne. Sûrement à cause de l’argent. Les gens s’imaginent que l’argent nous rend égocentrique, vindicatif et égoïste. C’est peut-être le cas pour certains d’entre nous, mais ce n’est pas une généralité. Et puis, il n’y a pas forcément besoin d’argent pour être quelqu’un de mauvais. Ou plutôt quelqu’un qui ne perçoit pas les choses de la même manière que les autres.
Pour en revenir à mon caractère, je suis quelqu’un de simple. On dit donc de moi que je suis quelqu’un de généreux. Je pense l’être. Du moins, j’essaye dans la plupart des cas. Je pense que nos qualités font ce que nous sommes mais même si nous les honorons la plupart du temps, il arrive dans certaines situations que nous ne puissions pas nous y tenir. Je pense être assez fidèle, également. Je n’ai jamais trompé personne, et encore moins les filles que j’ai fréquenté. Tout a toujours été clair entre nous, je n’ai jamais menti, ni joué sur deux tableaux. Je pense que l’honnêteté est une valeur importante et j’espère ne jamais la laisser en cours de route. Je pense être également une personne organisée. Étant donné la fonction que nous occupons, il est essentiel de l’être. On nous l’apprend dès le plus jeune âge. J’apprécie réellement ce trait de caractère, qui m’a toujours énormément aidé, notamment pour mes études actuelles. Voilà, pour mes principales qualités. Je pourrais vous en citer d’autres, on dit aussi que je suis un homme rationnel, d’aventurier, de sociable et j’en passe. Mais je préfère ne vous citer que l’essentiel et vous présenter mes nombreux défauts.
Je suis quelqu’un de curieux. Beaucoup trop curieux…Tellement que cela m’a valu de nombreux problèmes dans mon enfance. J’étais ce garçon qui écoutait aux portes. L’avantage est que j’étais toujours au courant de tout ce qui se disait. Même des choses qu’il ne fallait pas que je sache. Je ne propageais aucune rumeur et me contentait de garder ses informations pour moi, mais c’était plus fort que moi il fallait que j’écoute, que je sache tout. En grandissant, cela m’a un peu passé. Malheureusement pour moi, je le suis toujours beaucoup et ne rate pas une occasion de faire mon curieux. Je suis aussi une personne impulsive. Cela m’a parfois desservi. Si j’ai essayé de faire disparaître ce trait de caractère, j’ai souvent échoué. Petit, plusieurs personnes ont tenté de m’enseigner la maîtrise de moi-même. Et si maintenant j’arrive à me contenir un peu plus qu’avant, je reste tout de même quelqu’un d’assez impulsif, qui cache mal ses sentiments. Voilà, pour ne vous citer que les plus importants. J’en ai également d’autres, je suis aussi indécis, discret (parfois trop), imprudent et maladroit.

admission à harvardTON ADMISSION À HARVARD - D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu envie d’étudier le droit. Passionné par la justice, je rêve de devenir un juriste renommé à l’international. Quel endroit était le meilleur pour faire les études dont je rêvais ? Harvard bien sûr. Si au début, mon père s’était farouchement opposé à ce que j’intègre cette université, à sa mort ma mère a donné son aval pour que je puisse y aller. C’est mon cousin, le roi, qui a payé pour mes études. Si bien, que je n’avais qu’à travailler pour m’y faire admettre. J’ai toujours été un bon élève. Pour moi, les cours étaient comme une passion. J’étais un bosseur acharné et c’est ce qui m’a permis d’intégrer cette prestigieuse école.
Il pleuvait ce matin-là. Je courais jusqu’aux salles d’épreuves. Aujourd’hui était le dernier jour des entretiens et je passais une épreuve orale. J’arrivais à destination, en étant stressé comme jamais. Même les discours que nous devions faire à la cour royale n’était pas aussi stressant. J’eus l’impression que cette dernière épreuve ne finirait jamais mais ce n’était rien en comparaison de l’attente des résultats.
Deux semaines après, je recevais ma lettre. C’est avec une énorme appréhension que je l’ouvrais. Je mis un moment avant de me décider à la lire. Lorsque je vis la mention acceptée porté sur la lettre, j’explosais de joie. Quelques mois plus tard, j’intégrais cette université.

story of my life07 mars 1995. Il est 00h49. Je passe d’un élément à l’autre et je me sens soudain…pour être honnête je ne sais pas tellement comment je me sens mais ce qui est sûr, c’est que l’instant d’après je me mets à pleurer en essayant de respirer. J’entends des cris de soulagement autour de moi. Je sens quelqu’un me prendre dans ses bras. J’ai faim…terriblement faim…Je tente d’ouvrir les yeux mais un univers flou s’ouvre à moi. Je bouge les mains et les pieds mais je ne me rends pas tellement compte de ce que je fais. J’ai toujours faim…et je sens une odeur. Une odeur de lait qui m’attire. L’odeur se fait plus forte quand je me sens atterrir contre une peau. Une peau que je reconnais parfaitement. Je ressens la même sensation en étant sur cette peau que lorsque j’étais dans l’eau. Je me sens connecté et n’ai pas l’occasion de m’épancher plus sur ma pensée car l’odeur se fait ressentir de nouveau. Mû par un instinct que je ne saurais expliquer, je descends en rampant vers la source de l’odeur. Je sens alors que l’on me met en position et je peux commencer à savourer mon repas. J’entends toujours autour de moi ce que je pourrais qualifier de paroles et cris de joie mais je ne m’attarde pas là-dessus, je n’en ai pas le temps car je m’endors sur mon repas…

12 septembre 2003. Il est 20h18. J’écoute Maman, elle nous raconte une belle histoire. Je bois ses paroles. Elle est si belle. Je regarde autour de moi. Claudia, Jodie et Curtis se tiennent assis à côté de moi. Ils sont aussi subjugués que moi par les paroles de la narratrice. Vous l’aurez deviné, les trois têtes à côté de moi sont mes deux sœurs et mon frère. Nous sommes proches, très proches. C’est bien simple, je ne fais rien sans eux. Claudia est l’aînée. Elle a deux ans de plus que moi. Je suis le deuxième enfant de maman. Vient ensuite Jodie puis Curtis. Jodie a un an de moins que moi et Curtis a trois ans de moins. Comme je le disais, je suis très proche de mon frère et mes sœurs mais celle avec qui j’ai un lien fusionnel reste Jodie. Je pense que le fait d’avoir une si petite différence d’âge, aide. D’ailleurs, tout le monde nous appelle les inséparables. Je n’imagine d’ailleurs jamais que ça puisse en être autrement. Je me concentre de nouveau sur maman. Je la vois fermer le livre et nous regarder. Elle fait une pause avant de nous parler. Elle nous ordonne avec douceur d’aller nous coucher. Ce que nous faisons sans broncher. Maman vient nous border et nous dire bonne nuit un par un. Quand elle a fini son tour, elle part en éteignant la grande lumière et en allumant une veilleuse. Je reste quelques minutes à essayer de trouver le sommeil. Sentant la fatigue me gagner, je ferme les yeux. Et soudain, tout devint noir.

26 Juin 2009. Il est 15h46. Nous sommes conviés à une cérémonie royale. Nous devons couronner le nouveau roi. Je déteste ces cérémonies. Lorsque nous y allons, nous avions rarement le droit de nous amuser. Tout était si conventionnel. Par moments, j’adore mon statut royal mais d’autres fois, je rêve d’être un adolescent normal. Et pourtant, je sais que j’ai de la chance. Je ne suis pas un prince direct. Je suis plutôt un comte mais d’une catégorie supérieure. J’ai du mal à comprendre ce que je suis, en réalité. Je suis le cousin du prince. Ma mère est la sœur du roi, et mon père est le Comte de Wisborg. Pour dire vrai, les titres pompeux ne m’intéressent guère. Je me rends à ses soirées, plus par convention et parce que c’est une obligation. Je regarde autour de moi. Claudia a l’air aussi dépité que moi d’être ici. Cependant, Jodie et Curtis ont l’air heureux. Je pense que mes deux cadets apprécient leurs rôles. Et leurs titres. Sûrement parce qu’ils sont encore jeunes et n’ont pas encore conscience de ce que tout cela implique. Même si Jodie a une si petite différence d’âge avec moi, j’avais l’impression que plus le temps passait, plus nous avions des caractères différents. Je lève les yeux et regarde devant moi. Je vois mon cousin, Larry, se faire couronner. Il a l’air vraiment content. Et moi, je me dis qu’il n’a vraiment pas de chance.

04 janvier 2012. Il est 18h11. Père et moi sommes en train de nous disputer. Je rêve de faire du droit. Il refuse. Il dit qu’il veut que je lui succède plutôt que j’aille faire des études d’un autre ordre. Il souhaite que je m’investisse à fond dans le règne et que rien ne vienne polluer, reprendre son expression. Je suis en colère. Je peux très bien faire les deux. Mais non, il ne le voit pas de cet œil-là. Maman me soutient mais elle n’a pas tellement le choix. Je la regarde et attends qu’elle dise quelque chose. Elle baisse la tête et ne dit rien. Je la comprends. Mais, néanmoins, je leur en veux à tous les deux. Je pars en claquant la porte. Je suis pourtant un très bon élève, et je rage en pensant que je n’aurais pas l’occasion de faire ce que je veux. J’essaye de mettre mon mouchoir dessus, et j’en veux à la terre entière. Notamment à cette stupide royauté que je dois suivre à la lettre.

14 août 2014. Il est 09h08. Mes yeux pleurent et je ne peux pas arrêter mes larmes. Je m’habille et c’est tout de noir vêtu que je rentre dans la voiture. A côté de moi, je regarde mes sœurs et mon frère. Leurs yeux pleurent aussi en silence. Nous arrivons à destination et nous préparons à entrer. La salle est bondée. Tout le monde est triste. Et pour cause. Nous sommes à un enterrement. Celui de mon père. Victime d’un avc, il est décédé fin de semaine dernière. Nous ne nous y attendions pas. Rien n’avait présagé cet accident. Ça avait été foudroyant. Si foudroyant, que nous n’avions pas eu le temps de lui dire au revoir. Je m’assois. La cérémonie allait bientôt commencer.

07 mars 2015. Il est 12h38. Je sors de table. Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. Et je n’ai pas vraiment envie de le fêter. Père est décédé depuis presque un an maintenant et beaucoup de choses ont changés. J’ai pu continuer mes études et faire ce que je voulais vraiment. Je remercie maman tous les jours pour ça. Avec Jodie, des distances ont été prises. J’ignore comment nous en sommes arrivés là mais nous nous sommes éloignés. Peut être à cause de nos caractères divergents ou de notre position différente au niveau de la royauté. Mon cousin étant devenu le roi et n’ayant pas encore d’enfants en âge assez avancé pour remplir les fonctions de prince, je devenais un peu le prince par intérim. Je remplissais les fonctions et devait me rendre à chaque représentations, fêtes et autres cérémonies. J’essayais de tout concilier mais tout devenait plus compliqué au fur et à mesure que le temps avançait. Mais heureusement, il y a cette fille. Cette fille que j’ai rencontrée depuis peu de temps mais que j’apprécie énormément. Elle est parfaite pour moi et elle m’apaise. Je sais qu’elle et moi nous ferons un bon bout de chemin ensemble.

21 Mai 2016. Il est 21h15. Je dois me rendre à cette soirée organisée par les Windsor. Je n’en ai pas très envie. Je me demande pourquoi je dois y aller alors que Curtis et Jodie s’y rendent. Claudia n’était plus avec nous, elle avait pris son envol avec l’aval de maman. Elle était partie étudier à Harvard avant de rester vivre définitivement à Boston. Je me rends donc à cette soirée. Brittany, qui est ma petite amie depuis près d’un an et demi maintenant, n’a pas pu m’accompagner. Lorsque j’avais demandé au roi Larry, l’autorisation d’être accompagné, il me l’avait catégoriquement refusé. A ce moment-là, j’ignorais encore pourquoi. J’allais me servir un verre au buffet. Il y avait beaucoup de monde à cette soirée. Que du beau monde d’ailleurs. Larry s’approche de moi et m’ordonne une danse avec une fille que je ne connais pas. Soi-disant qu’il s’agit d’un accord. J’accepte et je fais ainsi sa connaissance. Elle s’appelle Charlie. Je me dis qu’elle est belle. Mais écarte bien vite cette pensée. J’avais déjà une petite amie. La danse s’achève et nous passons notre soirée à discuter. Nous parlons de tout et de rien. Elle me dit qu’elle projette d’aller à Harvard. Je lui dis que moi aussi. Nous parlons ensuite de nos vies. Quand arrive le moment où je parle de Brittany, Charlie me dit de me méfier. Elle ne la connait pas mais pense qu’elle n’est avec moi que pour mon argent et mon titre. Je reste septique à cette idée mais elle reste quand même dans un coin de ma tête. Je rentre chez moi quelques jours plus tard, et me rend compte que cette fille avait raison. Je quitte donc Brittany et me retrouve une fois de plus célibataire. Après cette fameuse soirée, je n’ai plus revue Charlie.

31 Juillet 2018. Il est 14h10. Larry vient me voir. Il est si gentil avec moi que je trouve tout cela suspect. Non pas qu’il est méchant habituellement, mais jamais si sympa. Il s’assoit et m’explique qu’il va falloir que je me plie aux règles des titres princiers une fois de plus. J’attends la suite et il m’annonce que je suis fiancé. Je lui demande si personne ne peut prendre ma place. Il m’explique que non. Je suis le seul homme après lui à être en âge de me fiancer et lui-même est déjà marié. Je lui propose Curtis, mais pour une raison qu’il ne voudra jamais me donner, il refuse. Il faut absolument que ce soit moi. Il m’indique également qu’avant ce mariage, il me nommera prince. Question d’accords passés, me dit-il. Je ne pose plus aucunes questions et me résigne. Il paraît qu’elle s’appelle Beth et que je l’ai rencontré à la soirée des Windsor. Je ne me souviens que de Charlie. Le temps passe et plus tard, Larry revient me voir en me disant que j’étais finalement fiancé à Charlie et non plus à Beth. Il ne me donne aucune explication. Je tente avec véhémence de m’y opposer mais je n’ai guère le choix et Larry me le rappelle bien. Il me propose néanmoins un deal. Il me paiera mes études à Harvard et tout ce que je souhaite pourvu que j’épouse cette fille.

08 Septembre 2018. Il est 08h58. Je cours à travers les couloirs. Je suis à la fois heureux et anxieux. Ça y est je suis enfin à Harvard. Je regarde ma montre. Mon premier cours est dans deux minutes. Il faut que je me dépêche. Tout en courant, je regarde les allées. Cet endroit est aussi spectaculaire qu’on le dit. Et je sais que j’ai une chance folle d’être ici. J’arrive enfin à la salle de cours. Je m’installe discrètement et ouvre mon ordinateur. Je me plonge rapidement dans le cours. Je me dis également qu’avec un peu de chance j’arriverais à croiser Charlie.

10 Mai 2019. Il est 20h39. Allongé sur mon lit, je potasse mon livre du code pénal. Je n’en suis qu’à la moitié et il me reste tout une autre moitié à apprendre par cœur. Je ferme le bouquin. Ça ira bien pour ce soir. Il faut que j’aille dormir au risque d’être crevé demain matin. J’ouvre l’enveloppe qui se tient à côté de moi. Encore cousin Larry qui me parle de ce mariage. Il m’annonce que la date de celui-ci a été définit mais qu’il ne la communiquera pas encore. Je trouve donc cette lettre ridicule. Autant ne rien me dire s’il ne me dit pas tout. Par moments, j’avais vraiment beaucoup de mal à comprendre Larry. Je pense à Charlie. Depuis presque un an que je suis ici, je n’ai pas réussi à l’apercevoir, ni à la trouver. Il faut dire que je n’avais pas eu le temps de bien la chercher. Pourtant, il était tant que cela change. Il fallait à tout prix que je lui parle de ce mariage. Savoir ce qu’elle en pensait. C’est décidé, demain je me lance à sa recherche.