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Calvin & Anthéa
« Hello, I am your fiancée. »
Je repassai une nouvelle fois devant le miroir. Parfait. Mon image me convenait. Maquillage discret, chevelure domptée, j’étais parée. Je glissai ma veste sur mes épaules dénudées, prenant mon sac, je sortis. Aujourd’hui était un jour très important puisque je rencontrerais enfin mon fiancé. Fiancée. Je ne pouvais m’empêcher de sourire en y songeant. Qui l’eut cru. A seulement vingt-deux ans, je me retrouvais déjà promise et connaissant mes parents, ceux-ci célèbreraient sûrement mon mariage à la fin de mes études. Ils étaient désormais certains que je ne pourrais plus jamais échapper à leur contrôle comme ce fut le cas durant mon adolescence. Ils avaient parfaitement tissé leur toile autour de moi si bien que tout échappatoire était proscrit, si je l’avais voulu ce qui n’était pas le cas. Si l’on me demandait ce que je désirais réellement, sans doute aurais-je été incapable de fournir une réponse claire. Tout ce qui comptait, c’était que mes parents soient satisfaits, même si cela voulait dire me retrouver à une personne que je ne connaissais ni d’Ève, ni d’Adam, soit. J’avais mis si longtemps à retrouver leur confiance que j’avais tout intérêt à ne pas dévier de la route qu’ils avaient tracé pour moi.
Je m’immobilisais quelques instants devant la porte de l’appartement de mon fameux fiancé. J’inspirai une profonde goulée d’air afin de calmer les doutes qui commençaient peu à peu à s’infiltrer perfidement dans mon esprit. S’il ne correspondait pas à mes critères de beauté, comment réagirais-je ? Quel bonheur y avait-il d’être piégé en compagnie de quelqu’un de moche pour le restant de sa vie, fortuné ou non ? Je n’étais pas certaine de pouvoir le supporter. Je ne pensais pas que cela soit le genre de mes parents de me jouer pareil coup puisqu’ils voulaient leurs petits-enfants aussi parfaits physiquement que moralement, mais l’appât du gain aurait très bien pu les corrompre. Je secouai lentement la tête. Pour l’heure, ce genre de réflexions étaient proscrites. SI j’avais fait tout ce chemin ce n’était pas pour faire demi-tour, de toute façon cela n’était pas dans mes habitudes j’affronterai ce qui doit l’être.
Je frappai deux coups et attendis. Aucune réponse. Je réitérai le geste. Encore le silence. Une troisième, avec plus de force. Toujours aucune réaction venant de l’intérieur mais par contre la porte, elle, s’ouvrit. Prenant cela pour une invitation, j’entrai. Monsieur se permettait apparemment de ne pas verrouiller son appartement, était-il complètement inconsciemment ? J’allumais les lumières et inspectai brièvement les pièces afin de la localiser la personne convoitée et si elle n’était pas là, je l’attendrais il faudrait bien qu’elle rentre un jour. Je poussai la dernière porte, la chambre et découvris deux corps endormis, enlacés l’un contre l’autre. Peu désireuse de passer pour une voyeuse, je me contentai d’appuyer l’interrupteur, signalant ainsi ma présence. Grognements, soupirs, le réveil est difficile. La fille n’a pas le temps guère le temps de se redresser que je lui lance ses vêtements. « Tu ferais mieux d’y aller, je dois m’entretenir avec Calvin. » Voix maitrisée, neutre, ne tolérant aucun refus de sa part. Je quittai la pièce pour lui donner l’intimité nécessaire pour se préparer et allai m’installer sur le canapé du salon, dos droit, jambes croisées, regard franc, une parfaite lady en somme.
Je m’immobilisais quelques instants devant la porte de l’appartement de mon fameux fiancé. J’inspirai une profonde goulée d’air afin de calmer les doutes qui commençaient peu à peu à s’infiltrer perfidement dans mon esprit. S’il ne correspondait pas à mes critères de beauté, comment réagirais-je ? Quel bonheur y avait-il d’être piégé en compagnie de quelqu’un de moche pour le restant de sa vie, fortuné ou non ? Je n’étais pas certaine de pouvoir le supporter. Je ne pensais pas que cela soit le genre de mes parents de me jouer pareil coup puisqu’ils voulaient leurs petits-enfants aussi parfaits physiquement que moralement, mais l’appât du gain aurait très bien pu les corrompre. Je secouai lentement la tête. Pour l’heure, ce genre de réflexions étaient proscrites. SI j’avais fait tout ce chemin ce n’était pas pour faire demi-tour, de toute façon cela n’était pas dans mes habitudes j’affronterai ce qui doit l’être.
Je frappai deux coups et attendis. Aucune réponse. Je réitérai le geste. Encore le silence. Une troisième, avec plus de force. Toujours aucune réaction venant de l’intérieur mais par contre la porte, elle, s’ouvrit. Prenant cela pour une invitation, j’entrai. Monsieur se permettait apparemment de ne pas verrouiller son appartement, était-il complètement inconsciemment ? J’allumais les lumières et inspectai brièvement les pièces afin de la localiser la personne convoitée et si elle n’était pas là, je l’attendrais il faudrait bien qu’elle rentre un jour. Je poussai la dernière porte, la chambre et découvris deux corps endormis, enlacés l’un contre l’autre. Peu désireuse de passer pour une voyeuse, je me contentai d’appuyer l’interrupteur, signalant ainsi ma présence. Grognements, soupirs, le réveil est difficile. La fille n’a pas le temps guère le temps de se redresser que je lui lance ses vêtements. « Tu ferais mieux d’y aller, je dois m’entretenir avec Calvin. » Voix maitrisée, neutre, ne tolérant aucun refus de sa part. Je quittai la pièce pour lui donner l’intimité nécessaire pour se préparer et allai m’installer sur le canapé du salon, dos droit, jambes croisées, regard franc, une parfaite lady en somme.
© Chieuze
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