ALISTAIR WRIGHT ► Jesse Williams

caractère
Inébranlable, je ne plie jamais devant la difficulté, peu importe que j’en sorte écorché, je me redresse toujours fièrement. J’affronte la vie et ses obstacles sans vraiment rechigner, mais en y apportant ma touche personnelle. Le sourire qui parfois étire mes lèvres est la preuve que rien ne peux m’atteindre, presque enfermé dans ma propre bulle, je ne suis les directives d’une famille d’adoption qui s’entête à réclamer un dû inexistant. Et si je nourri la haine à leur égard, ils n’ont désormais plus d’emprise sur moi que celles avec laquelle ils se fourvoient. Je ne crains ni les reproches ni les compliments, bien au contraire, je m’adapte et évolue au gré de mes rencontres, et si je cherche en partie la compagnie des femmes, certains que jamais je ne trouverais celle qui saurait faire battre mon cœur fané. Je ne crains ni la peur, ni la douleur. Je prends la vie comme un jeu aux règles inexistante, j’use de mes charmes pour parvenir à mes fins, et à l’instar de Finnick O’Dair, je n’échange mes services que contre quelques secrets, quelques informations précieuses qui me permettront de faire face aux torrents et aux tsunamis que la vie décidera de m’envoyer. Jamais je ne baisse les bras, aspirant à autre chose que la contrainte je ne pleure donc pas sur mon sort et mon passé, et m’astreint à chercher, encore et toujours, la faille par laquelle je parviendrais à m’élever et m’accomplir. Préférant ensevelir le mensonge sous le vernis factice d’une assurance et d’un charisme créant l’illusion parfaite. Alors approches moi, tentes de me leurrer et tu ne pourras te relever. Mais approches-moi dans l’espoir de te divertir, et je te promets un moment que tu ne sauras oublier.  

depuis combien de temps vis-tu ici ? Depuis quelques semaines, une décision prise sur un coup de tête. Étais-je vraiment en état de la prendre ? Peu être pas, mais me voilà à errer dans les rues de Boston à la recherche d’une muse que je pensais pouvoir oublier. Si d’ordinaire je sais freiner des idées incongrues… celle-ci a germé dans mon esprit et s’en est emparé jusqu’à ce que j’ouvre à nouveau les yeux à l’aéroport, arrivé et sans un sous en poche… ou presque. Le regret ? L’adrénaline encore trop présent m’empêche d’avoir les idées claires, et j’ignore encore combien de temps je foulerais le sol américain. Elle seule détient la réponse…

comment te vois tu dans 10 ans ? Marié ? Célibataire ? Avec ou sans enfant ? Riche ou avec un compte en banque encore trop modeste ? Je l’ignore. Tout ce que je sais, c’est que je continuerais de travailler comme je l’ai toujours fait. Oserais-je seulement espérer être à ses côtés… ? Même cette image me paraît bien trop irréelle pour la réaliser…

few things
Né à Londres, il a été abandonné tout bébé, laissé aux portes d'un orphelinat dans lequel il n'est pas rester très longtemps # Il n'a jamais connu ses parents biologique, mais selon toute vraisemblance, il aurait des origines mexicaines # Le bonheur n'a jamais été à portée de main, la si belle famille qui a voulu l'adopter s'est révélé être une usine. Un couple qui ne vivait que pour engranger l'argent qui devait lui revenir à sa majorité, délaisser les enfants devenus bien trop nombreux pour construire une réelle vie de famille... # Il partagera ainsi son espace avec ses "frères et soeurs", jusqu'à finalement pouvoir quitter la "demeure familiale" # Il n'a pas pu attendre d'être majeur avant de fuir ce quotidien oppressant et stérile, c'est donc à l'adolescence qu'il décide de construire sa propre vie, d'abord dans les rues malfamées de Londres, puis dans les foyers pour jeunes de la capitale # Il est animé d'un fort sentiment de justice, et s'est promis de la rendre au centuple aux personnes qui, comme ses parents adoptifs, enfreignent la loi à des fins personnelles # Travailleur acharné, il enchaîne les petits boulots pour pouvoir payer ses quelques livres de droit, et après de nombreuses nuits blanches, il parvient décroche les meilleures notes durant sa scolarité et on lui offre même une bourse pour intégrer le cursus de droit de la fac de son choix # Après quelques années en tant qu'avocat, il décide d'encourager à son tour les plus jeunes et prend goût à l'enseignement # Il quitte ainsi son poste d'avocat et devient professeur à temps plein à la Thames University # Il y rencontre de nombreux étudiants et étudiantes, dont la majorité lui fait les yeux doux à la fin de chaque cours, mais il ne relève pas. Il est professeur, elles sont élèves... Des principes qu'il respecte et dont il ne compte pas enfreindre les règles... du moins pas avant de la rencontrer # Après une relation sulfureuse loin des regards indiscrets, il met un terme à une idylle qui pourrait pourtant devenir bien plus. Et sur ses "conseils", elle part pour les USA, sans lui # Mais son coeur ne supporte plus le vide qu'elle a laissé. Trop fier pour la retenir, trop borné pour comprendre ses sentiments, il finit par craquer et tout quitter # Il est aux USA depuis moins d'un an maintenant, mais même si son diplôme et son parcours pourraient lui ouvrir de nombreuses portes, il se contente d'un boulot de libraire non loin du campus d'Harvard.

   

story of my life

Si l’on m’avait dit… que la douleur était si profonde que s’en remettre signifiait abandonner. Oublier et avancer sans jamais se retourner. Si l’on m’avait dit, qu’il fallait s’amputer et s’acharner. Si l’on m’avait dit, qu’il aurait suffi d’une seule fois, d’un seul pas, d’une seule erreur pour changer une vie…


Les jours se succédaient et se ressemblaient tous, un quotidien routinier dans lequel la vie suivait son cours. Tu as fait ton choix… Cette petite voix qui résonnait dans ma tête, celle qui me criait que j’avais pris la bonne décision… pour elle, pour moi. Et pourtant… comment pouvais-je seulement apprécier l’enfer dans lequel je baignais désormais ? Ma paume chuta et s’écrasa contre mon front tandis que mon autre main dépassait de l’assise du canapé pour pendre sans vie dans le vide. Affalé, j’étais rongé de l’intérieur depuis quelques semaines, un choix qui avait germé dans mon esprit sans pourtant que je ne le vois comme une solution. Mais l’idée avait fait son chemin jusqu’à ce que mes gestes ne me trahissent. Mon subconscient prenait le dessus, contrôlait désormais mon corps pour n’en faire rien de plus qu’un pantin articulé et je m’étais laissé faire.
Mes yeux fuirent vers le bureau sur lequel il reposait : l’aller simple vers une autre vie. Avais-je bien fait ? Je n’en avais aucune idée, mais la sonnerie de mon téléphone se fit entendre, m’arrachant à mes pensées pour me faire revenir dans le monde réel.

- Oui ?
- Monsieur Wright ? Ici le doyen de la Thames University. J’ai quelque chose entre les mains qui mérite toute mon attention mais qui nécessite notamment quelques réponses…
- La lettre est-elle mal rédigée ?
- Non… elle est… inattendue. Pouvons nous espérer la révision de cette décision ?
- Je regrette…

Elle était prise. Rien au monde ne pouvait me faire changer d’avis et pourtant, j’étais rongé par l’incertitude. Je sentis la déception dans la voix du maître des lieux, l’hésitation avant qu’il ne reprenne la parole pour finalement me concéder le caprice que je venais de faire. Les interrogations demeurèrent, le mystère continuait de planer sans que je n’en dévoile la moindre information. Et la tonalité retentit, achevant une conversation brève et stérile. Je sentais les frissons rouler le long de ma colonne, provoquant l’impulsion qui me fit enfin quitter mon trône pour enfin m’occuper de ce qui m’attendait.


Démesuré. Trop grand. Trop lumineux. Trop bruyant. L’orphelin avait quitté son Londres natal pour se perdre dans les méandres des grandes villes américaines, celle dans laquelle je l’avais exilé… J’aurais sans doute dû ressentir la nostalgie, celle qui aurait dû me pincer le cœur, me tordre l’estomac de rompre avec ma vie et mes habitudes. Mais je ne ressentais que l’adrénaline qui déferlait dans mes veines et tissait sa toile pour me pousser à avancer, un pas après l’autres pour arpenter les rues bondées de Boston. C’était la bonne décision… En mon for intérieur, j’y croyais. Je préférais me leurrer et plonger tête baissée, prêt à endurer son courroux et les questions qui inonderaient ses prunelles. Elle pouvait refuser de me voir, mais je savais, j’espérais, que mes pupilles couleur d’océan sauraient trouver en elle l’écho de ces souvenirs vivaces pour raviver une flamme qui, j’en étais certain, ne s’étais jamais éteinte.