Lily Juliet Rose O'Callaghan, bienvenue parmi nous ma chérie Je suis née un 12 mai, de l'année 1990, en Écosse. Un merveilleux pays où j'ai grandi. Dans la ville de Glasgow pour être précise. J'ai vécu une enfance parfaite. Avec mon père, et surtout ma mère. Elle était toujours là pour moi et s'est occupée de moi, pendant que mon père bossait presque nuit et jour. Mais je m'en fichais, j'avais ma maman. Je me suis toujours souvenu d'une maman plus qu'aimante, alors que je ne me souviens pas d'avant mes cinq ans environ. Je n'ai jamais eu de frère ou de sœur, mais ça m'étais bien égal, j'étais heureuse.
Lily Juliet Rose O'Callaghan !! Arrête ça tout de suite !! J'ai commencé bien jeune à faire des bêtises, à être même hyperactive parfois. Mais j'adorais m'amuser, j'étais tellement heureuse ! La belle vie ! J'avais ma maman toujours derrière moi, à faire attention à tout ce que je faisais, j'avais des amis à l'école, et j'étais même la première de ma classe ! Que demander de mieux ?! Alors j'étais folle de joie presque tous les jours ! Je jouais, dansais, chantais, cassais, tombais, cassais encore et toujours ! Et puis je m'amusais aussi à glisser le long de la rembarre des escaliers de notre grande maison. Faut dire que la maison était bien vide sans mon père. Mais maman faisait du baby-sitting à domicile. Surtout quand je n'étais pas à la maison. Parce que lorsque c'était le cas, c'était le gros bordel, et je voyais ma maman au bord des larmes, alors je savais m'arrêter dans ces moments-là. Mais un jour, je n'ai pas pu ... Je voulais impressionner mes amis qui étaient venus chez moi une après-midi. J'ai donc voulu leur montrer ma grande glissade des escaliers. Ma maman était en haut, en train de faire du rangement, quand elle m'a entendu dire que j'allais glisser. Elle s'est précipitée vers moi, de peur que je me blesse ou pire encore, mais j'étais déjà en train de glisser. Je ne me rappelle pas bien de ce qui s'est passé ... J'en ai mal au ventre à chaque fois que j'en parle ... Je ... Je n'y arrive pas, même après toutes ces années, parce que c'est ma faute, c'est à cause de moi que ma maman s'est retrouvée bien plus vite que moi au bas des ... et qu'elle n'a plus jamais prononcé un seul mot. Qu'elle ne m'a plus jamais souri, qu'elle ne m'a plus jamais engueulé parce que je faisais trop de bêtises. La voir sans vie m'a choqué et brisé à vie. Et je n'avais que 8 ans.
Lily ... Ce n'est pas ta faute. Je t'aimerai toujours Me remettre de la mort de ma mère ... Je n'ai jamais pu. Comment le peut-on alors que l'on a que 8 ans et que c'est de votre faute ?! Surtout quand votre père ne vous dit jamais le contraire ... Je n'ai plus eu de famille quand ce jour insupportable arriva. Je n'étais plus la même et je devins l'opposé. Excepté en cours, où je voulais au moins rendre fière ma mère de là où elle était. Je suppose que c'est aussi à partir de ce moment-là que je me suis découvert le besoin d'aider mon prochain, surtout les enfants les plus démunis. Ce qui ont perdu leurs parents, je n'ai pas pu pendant très longtemps, mais maintenant ça va mieux. C'est aussi à partir de ce moment que j'ai été trimballé de psy en psy. Mon père m'avait confié à une gouvernante plus qu'atroce, et nous avons ensuite déménagé à Londres. Ce n'était pas plus mal, je n'ai donc rien dis. A cette époque là, je me suis beaucoup renfermée sur moi-même. Mais ça s'est amélioré de jour en jour, à partir de mes 10 ans. Ma vie n'a plus été la même, et j'étais une petite fille plus que malheureuse. Mais je me réconfortais en me disant que dans d'autres pays, certains enfants vivaient bien pire que moi. C'est la seule chose qui m'a donné la force d'avancer ...
Lily, ma petite fille, je suis fière de ce que tu deviens ! Donc depuis mes 10 ans, je ne m’apitoie plus sur mon sort. Bien sûr je pleure encore très souvent, et même si j'ai vu beaucoup de psy et que j'en vois toujours un, je sais que c'est toujours de ma faute ce qui est arrivé ... Personne ne pourra me faire changer d'avis. C'est un fait, et les faits on ne les change pas. Mais je ne montrais jamais cette facette là de moi. On m'a beaucoup trop plain, surtout mon père, et là j'en ai eu horreur. Mon père ... Vraiment ... Il en a toujours eu rien à faire de nous deux. Oui il nous rapportait l'argent à la maison, et nous manquions vraiment de rien, mais je ne l'ai jamais vu pleurer, ni même être triste, excepté dans des réceptions mondaines pour bien se faire voir, et se faire plaindre. Pathétique ! Alors je ne parle plus de ma mère, ou alors je fais croire que c'est ma marâtre ! Et bien oui il s'est remarié ! Vous vous attendiez à quoi ?! A un père qui décide de s'occuper un peu plus de sa fille et qui pleure sa femme tous les jours ?! Bien sûr que non ! Alors j'ai fait ma vie comme je l'enchantais. Je me suis complètement investi dans les associations, les soirées caritatives, les bienfaisances, les dons, les bénévolats, et j'étais admirée par beaucoup et appréciée de mes professeurs. Mon père avait de quoi être fière c'est sûr. Mais il ne me faisait jamais de remarque. Ni de reproches, ni de compliments. Mais rien à faire ! J'y avais jamais été habitué de toute façon. Puis tout changea pour moi. Et pour une fois, dans le bon sens du terme. Je n'avais que 16 ans, mais je suis de suite tombée sous son charme. James. Le plus beau, le plus sensible, le plus touchant, le plus adorable, le plus généreux. Et il avait le même centre d'intérêt que moi ! J'ai eu le coup de foudre et ce fut réciproque. Et puis il me proposa quelque chose de magique ! De partir en Afrique pour un an à aider les plus démunis ! J'en fus ravie ! Seulement je dus demander une dérogation auprès de mon lycée. Ils devaient avoir une autorisation auprès de mes responsables légaux. Ce ne fut pas bien compliqué. Mon père était enfin débarrassé de moi. Il me fila tout l'argent nécessaire, et nous sommes partis. Seulement, c'était le père de James qui posait problème. Je ne me rendais pas compte à quel point c'était le cas.
Lily, ma chérie, sois forte ! Tu sais que c'est lui ! La plus merveilleuse des années ! J'étais avec lui, à aider ce petit monde qui avait tant besoin d'aide. J'étais de nouveau enfin heureuse, et j'en pleurais parce que mon bonheur aurait tellement été parfait si elle était encore de ce monde. Mais elle était et sera toujours dans mon cœur. Et je sais qu'elle aurait adoré James. Il est tellement parfait. J'étais sûre que c'était lui mon prince charmant. Même à 17 ans oui ! Seulement j'étais encore jeune et bien naïve. Parce que lorsque je reçus un appel de son père, tout bascula, et je partis de suite. James avait des rêves merveilleux, plein d'ambition, mais auprès de son père. Je savais qu'il en rêvait plus que tout au monde, sûrement plus que moi. Alors je suis partie, pour son bien. Mais aussi parce que son père avait menacé de ne pas le prendre dans l'entreprise familiale si jamais je ne sortais pas de sa vie. Je ne voulais pas perdre la deuxième personne que j'aimais le plus au monde, mais je n'avais pas le choix. Je l'aimais tellement que je ne voulais que son bonheur, et le savoir en vie me comblait déjà de bonheur. Alors j'ai fait mes bagages, je suis rentrée à Londres pour partir de suite après pour les USA. Sans personne. J'ai conclu un marché avec mon père. Il me laissait partir où je voulais et il comblerait toujours mes besoins. J'ai toujours vécu avec l'argent, et ce n'était pas demain la veille que j'allais pouvoir me débrouiller toute seule. Et puis je suis rentrée à Harvard ! Le rêve ! En même temps j'ai toujours été une élève prodigieuse ! Seulement, sans lui, je me suis de nouveau renfermée, comme lorsque j'ai perdu ma mère. Je suis devenue froide, hautaine, et légèrement machiavélique. J'aime ce côté là de ma nouvelle personnalité, qui avait toujours été là bien sûr, mais que j'ai légèrement exagéré, pour éviter de souffrir de nouveau. Oui parce que ça a été le pire des supplices de l'abandonner. Si seulement j'avais réussi à tenir tête à son père ... Je le regrette et le regretterai toute ma vie. Même après toutes ces années, je le regrette encore toujours. Mais je suis bien consciente que jamais plus je ne reverrai jamais l'amour de ma vie.