La vie est une maladie dont tout le monde meurt ▪ Elysia

Comme beaucoup de jeudis soir, Poppy avait prévu une petite soirée de fille avec Elysia depuis qu'elle était de retour en ville. Les deux se connaissaient depuis pas mal de temps, l'enfance pour tout dire, seulement Ely' était partie en Angleterre pendant 8 mois. La Cabot avait réussi à garder contact avec elle, elle était même passé la voir durant son séjour à Paris en début d'année, mais elle s'inquiétait beaucoup de voir son caractère autant changer. Elle ne pouvait pas affirmer la connaitre mieux que personne, mais elle la connaissait quand même bien, et ce n'était pas elle, du tout... Bon après que pouvait-elle faire que de lui parler et lui rendre visite ? Elle prépara donc quelques films de toute sorte ( amour, horreur, etc. ), de la bière et du chocolat. Tout pour une bonne soirée de fille quoi ! Elle prit donc sa voiture puisqu'elle était désormais en appartement et rejoignit son amie à sa chambre chez les Mathers. Confessions, films, bière, chocolat et bataille d'oreiller sont au rendez-vous se soir ! dit Poppy en entrant sans même avoir préalablement cogner. Elle dut tout de même prendre quelques minutes pour dévisager un peu les lieux, c'était tellement bizarre. Je sais pas si un jour je m'habituerais à te voir là.

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la vie est une maladie dont tout le monde meurt (+ POPPY)

J'aimais particulièrement les jeudis soirs. Pourquoi ? Parce que c'était le jour où Poppy et moi organisaient une soirée fille dans ma chambre. Bon, pas tous les jeudis non plus, mais au moins une à deux fois par mois. Les rires venaient égayer la chambre, les pleurs aussi, quand nous regardions des films trop tristes. Des cris aussi parfois, dû aux films d'épouvantes. Ou encore à nos batailles de coussins. Et bien sûr, pour que toute soirée purement féminine se passe en beauté, il fallait des crasses. Et chocolats, bonbons, alcool et autre sucrerie, pour bien s'empiffrer, et ensuite pouvoir se plaindre ensemble d'avoir grossi. Je ne m'étais jamais sentie aussi proche de Poppy que maintenant. Oh bien sûr, on ne pouvait pas dire qu'elle était ma meilleure amie -personne n'a réussi à prétendre à se titre depuis le décès de Coraleen d'ailleurs- mais elle était quand même une très bonne amie. Ma confidente même. Oui, je lui confiais beaucoup de choses. Peut-être pas tous mes secrets, mais une bonne partie du moins, celles que je pouvais dévoiler sans crainte quoi. Ainsi donc, j'étais dans ma chambre, couchée sur mon lit, à lire un magasine, attente qu'elle se pointe, ce qu'elle fit rapidement.

La porte s'ouvrit à la volée. Poppy apparut, sans prévenir. De toute façon, elle n'en avait pas besoin. « Confessions, films, bière, chocolat et bataille d'oreiller sont au rendez-vous se soir ! » Je souris, jetant mon magasine au loin. Comme à chaque fois, elle s'arrêtait un instant pour regarder la chambre. « Je sais pas si un jour je m'habituerais à te voir là. » Je lui souris à nouveau avant de venir prendre son sac et sortir quelques affaires, notamment l'alcool et la nourriture. « Mais oui, tu t'y habitueras. Tu dis ça à chaque fois, mais tu verras, bientôt, la Mather house signifiera moi, à force de venir juste pour me voir. » Bien sûr, je rigolais quand je disais ça. Elle ne venait sûrement pas que pour me voir. Il y avait aussi nos soirées, les plus épiques du campus. « Alors, tu as apporté quoi comme films cette fois-ci ? » Je savais que ce serait un film bien, parce qu'elle avait bons goûts, mais aussi parce que j'aimais de tout.

La belle Elysia, Poppy l'adorait depuis leur tendre enfance et ça n'avait jamais changé depuis. Bon, il est vrai qu'elles n'étaient pas si proche au début mais elles avaient quand même toujours su compter l'une sur l'autre en cas de coup dur. D'ailleurs, la Cabot ne l'avait pas lâcher à la mort de sa meilleure amie, c'est même ce qui les avait autant rapprocher en quelques sortes. Elle ne cherchait pas à remplacer Coraleen ou autre, juste d'être là pour une personne chère. Le principe des jeudis soirs entre copines faisait entre autre parti de ce désir de conserver une forte amitié avec elle. Elle rigola en l'entendant dire que bientôt, Poppy associerait la Mather House à Elysia à force de venir l'y voir. Franchement, j'en suis pas si sure. Pour moi t'es toujours la petite Eliott ! Elle lui fit une petite grimace et la poussa doucement vers la droite pour lui montrer que c'était des petites taquineries. Quoi qu'au fond il y avait un fond de vérité, la brune s'inquiétait pour son amie, mais le but de la soirée n'était pas là. Elle entreprit donc de lui énoncer les films qu'elle avait sélectionner. Les Freddys, Massacre à la tronçonneuse, Sex in the City, Les Pages de notre amour et un DVD d'humour. Prépare toi à toutes sortes d'émotions ! Elle avait vraiment pris différent type de film, tout allait dépendre de leur humeur et de la tournure de la soirée. En tout cas une chose était sure, ça ferait du bien à miss Dannfelt de retrouver sa bonne vieille amie comme dans le temps, en ce moment elle en avait sacrément besoin !

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« Franchement, j'en suis pas si sure. Pour moi t'es toujours la petite Eliott ! » Elle rigolait quand elle disait ça, du moins, c'est ce qu'elle voulait me montrer. Je savais pertinemment que Poppy n'aimait pas que je sois chez les Mathers et elle n'était pas la seule d'ailleurs. Après tout, cette maison était réputée pour être un endroit de débauche. Et débauche rimait toujours avec sexe, alcool et drogues, ainsi que tout ce qui allait avec. Et j'étais devenue une vraie Mather. Chez les Eliots, tout était bien différent, ce n'était même pas comparable, comme celle que j'étais avant. Deux filles complètement différentes dans un même corps. Je lui souris néanmoins, ne voulant pas m'attarder plus sur le sujet. Je savais que ça pouvait créer des tensions et des disputes avec certaines personnes, alors je faisais tout pour les éviter. Oui, j'avais gardé ce caractère un peu lâche et fuyarde. Donc pour clore le sujet, je lui demandais quels films elle avait apporté cette fois-ci. Parce qu'une soirée entre filles sans film, ce n'était pas une soirée. « Les Freddys, Massacre à la tronçonneuse, Sex in the City, Les Pages de notre amour et un DVD d'humour. Prépare toi à toutes sortes d'émotions ! » Oui, de tous les genres, vraiment différent, à chaque fois. Je savais que je pourrais me préparer à crier quand je regarderais l'un des Freddys et qu'il me faudrait une bonne boîte que Klennex quand je serais devant « The Notebook » mais elle avait fait le bon choix. J'allais donc m'installer sur un pouff, le dos contre mon lit, avant d'allumer la télévision. « Alors, tu veux commencer par quoi ? » Par la même occasion, j'avais ramener la nourriture et les boissons à nos pieds, sans oublier un coussin et une boîte de Klennex juste derrière moi, histoire de me protéger... Et puis, je savais aussi que je passerais une partie de mon temps à critiquer le film, parce que j'aimais ça aussi.

Poppy n'éternisa pas non plus le sujet à propos de son changement de maison, qui signifiait aussi par la même occasion un changement de personnalité sachant que notre confrérie représente souvent la personne que nous sommes. La Cabot ne comprenait toujours pas ce qui était arrivée à la belle Elysia, enfin si elle avait vécu la mort tragique de sa meilleure amie Coraleen mais pour la suite ce n'était que le résultat de mauvaises fréquentations. Si elle pouvait lui apporter un peu de sa vie d'avant, alors tant mieux c'était déjà ça. Histoire de débuté la soirée, elle avait apporté plusieurs films de différents type qu'elle nomma à Ely' qui apporta de quoi manger boire mais aussi pleurer et être confortable. Enfin elles allaient sans doute parler pendant le 3/4 du film et donc ne pas trop se concentrer, mais quand même on n'était jamais assez prudent. Vu mon état d'esprit, j'ai bien envie de voir des gens mourir ! Elle souleva Freddy puis rigola pour bien signaler que ce n'était qu'une blague et qu'elle ne voulait tuer personne. Pauvre miss Ravenswood sinon...

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Vu mon état d'esprit, j'ai bien envie de voir des gens mourir ! Elle me montra donc le DVD de Freddy. Et bien, on commençait tout de suite par l'horreur. Je sentais que ça allait crier dans cette chambre, surtout moi. Mais bon je me retiendrais. J'acquiesçais alors vivement et sortit le disque de sa boîte avant de l'enfoncer dans le lecteur. J'allumais la télé et j'allais me reposer contre mon lit. « Je sens que ça va être bien sympas... » J'avais bien catché le fait qu'elle avait envie de tuer les gens. Même si, sur le coup, elle en avait rit, j'avais l'impression qu'il y avait quand même une part de vérité là-dedans. Comment allait-elle ? Ce ne devait sans doute pas être la grande joie. Le film commençait doucement, une fois que j'ai appuyé sur play, mais je lui posais quand même la question. « Alors, comment tu vas ces temps-ci ? Tout se passe bien ou... »

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