[flashback] sorry for party rockin' X Davis

sorry for party rockin'

Le week end à l'université, c'était sûrement la chose qui perturbait le plus la blondinette maintenant qu'elle avait quitté la maison familiale de Beverly Hills. Passer du domaine familial à une liberté total, il y a de quoi perdre la tête à coup sûr, encore plus quand on est une fille de bonne famille habituée à rester dans des cases bien rangées. C'était d'ailleurs sans aucun doute une chance qu'elle se soit rapidement mise en couple à son entrée à l'université avec un joueur de foot d'un an son aîné, sans quoi l'influence de ce lâcher en pleine nature de trop d'hormones aurait certainement nui grandement à sa réputation déjà compliquée à porter quand on passe pour la blonde écervelée du campus.

Mais peu importe, le sujet n'est pas là. Dans la maison des Cabot, c'est la grande panique, tout le monde court dans tous les sens pour finir les dernières préparatifs, en tout cas c'est le cas de Brooke et de ses colocataires, toutes plus âgées qu'elle et qui avaient tenus à l'emmener à l'une de ses soirées dont tout le monde parle. D'abord ça ne lui avait pas trop dit, préférant en profiter pour roucouler avec Davis mais après tout, on est jeune qu'une fois alors autant en profiter un peu. Perchée sur ses talons et emballée dans une jolie robe mais malgré tout bien trop moulante pour rester correcte, elle suit ses colocataires de chambrée à travers les différentes résidences avant d'entrer à leur suite dans l'une d'entre elles.

Où elle est, elle n'en sait trop rien. Peut-être chez les Mather. Ou chez les Lowell ... ou ailleurs. Dans tous les cas, on vient de lui mettre dans les mains un verre plein de jus de fruit ou d'un truc qui y ressemble fort. Elle y plonge les lèvres et de toute évidence ... il n'y a pas que de l'orange là dedans. Mais encouragée par le reste du groupe, elle finit par tout boire sagement, arborant toujours son petit air de parfaite innocence naïve. On la ressert et deux verres plus tard, elle perd le fil de la soirée. Waw, il fait vraiment plus chaud tout d'un coup, en plus la pièce tourne un peu. Ou alors c'est parce qu'elle danse ... et mais ... elle n'est même pas par terre. Oui parce que c'est connu, danser sur une table, pieds nus, un verre à la main en chantant à tue-tête les Spice Girls, c'est tout à fait normal. D'ailleurs, il y a un type derrière elle qui danse aussi mais dans son esprit, rien de plus innocent que deux personnes s'amusant gentiment. Mais d'un point de vue extérieur, ça ressemblait plutôt à la pouf blonde particulièrement déchaînée ce soir. Espérons que Davis ne surprenne pas cette scène navrante mais au combien révélatrice de la naïveté maladive de sa petite amie ... et de sa capacité à ne pas tenir l'alcool également.

sorry for party rockin'

La musique a l'air vraiment forte là. Ou peut-être que c'est le trop-plein d'alcool qui lui donne cette impression. D'ailleurs où sont ses chaussures ? Complètement disparues dans la fête. Bof, pour le moment elle ne s'en préoccupe pas trop. Et puis ce n'est pas comme si elle n'avait pas les moyens de s'en offrir une paire toute neuve dès le lendemain matin. Et mais tiens, la porte vient de s'ouvrir. On attend encore quelqu'un ? Enfin, ce n'est même pas elle qui invite, pourquoi est-ce qu'elle se dit ça ? D'ailleurs c'est un visage connu. Oh mais c'est Davis ! Davis, son petit ami ! Un large sourire s'étire sur ses lèvres mais disparaît bien vite pour laisser place à une parfaite incompréhension. Parce que ce n'est pas à elle qu'il s'intéresse mais à un type juste derrière elle, en train de danser en toute innocence du point de vue de la blonde. Le type en question vient de voler à travers la pièce alors que Brooke porte sa main à sa bouche, totalement surprise par ce qui vient de se passer.

Mais pas le temps de constater les dégâts faits au pauvre garçon que déjà, sa main se retrouve emprisonner sous la poigne de Davis, la forçant à descendre de la table et à quitter la pièce. D'abord toujours plongée dans l'incompréhension la plus totale, elle ne réalise ce qui est en train de se passer que quand elle constate que la musique s'était arrêtée et que les regards s'étaient tournés vers eux. Il était vraiment en train de la tirer dehors là, comme une enfant qu'il faut punir ? Il ne lui en faut pas plus pour tenter de se défaire de sa poigne en gigotant, tentant de ralentir sa progression tant que possible mais face à la montagne de muscles, elle n'avait bien sûr pas la moindre chance. "Davis lâche moi ! Lâche moi, tu me fais mal !" Et c'est vrai qu'à gigoter de la sorte, elle commençait à se blesser elle-même puisque son petit ami ne semblait pas décider à la lâcher de si tôt. Et dans son état d'ébriété avancée, elle trouvait ça totalement inadmissible et frôlait la crise d'hystérie.

En plus tout le monde les regardait .... vive les potions qui circuleront d'ici demain matin. "Tu peux me dire ce que tu foutais là ?" Elle le regarde interloquée avant de secouer la tête. "Mais rien ! On dansait ! C'est une fête, tu comprends ce que c'est une fête ?" Malgré elle, elle avait déjà haussé le ton. Non seulement elle ne comprenait pas ce qu'on lui reprochait mais en plus, il était en train de lui mettre la honte devant des étudiants de toutes les maisons réunies. Autant dire que d'ici quelques heures, toute la fac serait au courant de cet événement. Et pour couronner le tout, elle était pieds nus devant la résidence des Mather. Vraiment, le tableau était affligeant. Mais rapidement, un groupe de personnes fend la foule agglutinée pour suivre l'attraction la plus intéressante de la soirée. Deux-trois types s'avancent vers eux, suivis du petit groupe de Cabot avec qui la blonde était venue à la fête. "Brooke, tu as besoin d'aide ?" Sa colocataire vient d'oser rompre le silence pesant. Mais la jeune femme reste muette, se contentant de fixer avec colère son petit ami qui vient de littéralement la ridiculiser devant la moitié de l'université. Puis elle finit par reprendre son calme après une grande inspiration. "Non c'est bon." Même si elle est très en colère, elle n'a aucune envie de continuer à être le centre de l'attention -pas de cette manière en tout cas- et de déclencher une bagarre ici-même -après tout Davis reste son petit ami et malgré son mécontentement, elle n'a pas envie de le voir blesser. Mais déjà elle tourne les talons, préférant fuir la scène de ce désastre. "J'espère que tu es content maintenant ! La fête est finie comme tu vois !" Oui elle est furieuse et ne va pas le garder pour elle.

sorry for party rockin'

C'est vrai qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'il l'attrape pour la coller contre lui, alors pas du tout. Même dans son état d'ébriété avancé, elle se serait plus attendue à ce qu'il lui crie dessus ou quelque chose comme ça. Mais un câlin non, c'était bien la dernière des possibilités qu'elle aurait pu visualiser dans son esprit à partir du moment où elle avait commencé à hausser le ton -la faute à l'alcool parce qu'une dispute sur le parvis d'une maison de confrérie, ça non plus ce n'est pas très bon pour agrémenter sa réputation. Elle se débat un peu pour tenter de s'échapper mais comme tout à l'heure c'est peine perdue vu sa toute petite masse musculaire. "Tu m'étouffes." Résignée, elle appuie sa joue contre son torse, se laissant étreindre, les bras ballants le long du corps. Et oui parce qu'elle avait beau râler, la présence de Davis la rassurait et restait fâchée plus de 5 minutes avec lui relevait de l'infaisable. "J'faisais rien du tout. Et puis j'risquais rien." Elle maugrée, ses paroles à moitié étouffées par sa discussion altérée -merci l'alcool. Elle se contente de relever le visage et de poser son menton sur le torse de son petit-ami, la tête renversée en arrière et le regard un peu trouble. Si elle avait moins d'amour-propre, elle se serait sans doute déjà excusée ou aurait acquiescé sans rien dire avant de s'éloigner de la fête. Mais c'était Brooke, autrement dit, pas facile de lui faire admettre ses erreurs, encore moins quand elle savait pertinemment avoir un peu tord dans l'histoire.

Elle n'aimait pas qu'on lui fasse la leçon, ce n'était plus une petite fille et maintenant qu'elle avait quitté la demeure familiale de Beverly Hills, elle avait d'autant plus de mal qu'on lui dicte comment régir sa vie. La blonde baisse néanmoins les yeux, la mine toujours boudeuse malgré les paroles rassurantes de son petit ami. C'est vrai après tout, il était seulement inquiet pour elle, pourquoi est-ce qu'elle lui en voudrait indéfiniment ? Elle aimerait bien passer ses bras autour de sa taille et se reblotir contre lui maintenant qu'il a déserré leur étreinte mais ce serait le laisser gagner trop facilement. Elle se contente de rester ainsi, bras le long du corps, écoutant son discours un peu moralisateur en regardant ailleurs. 'T'en sais rien, j'les ai p'tètre fait moi-même. T'étais même pas là." La mauvaise foi à la Brooke ... mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, presque une force incontrôlable.

Et maintenant il s'en va ! Elle est un peu déçue mine de rien. Peut-être qu'elle aurait préféré qu'il continue à l'attirer hors de ce guêpier et qu'elle n'ait pas à abdiquer devant tout le monde pour partir avec lui. D'ailleurs, c'est sûrement pour ça qu'elle reste planter devant la maison des Mather à regarder ses pieds. Alors il vient casser les dents d'un type et puis il l'abandonne là toute seule ? Heureusement, il s'arrête à quelques mètres seulement de l'endroit où elle se tient toujours immobile, ses cheveux barrant légèrement son visage.Un léger sourire lui échappe. Pourquoi faut-elle tout le temps qu'elle craque devant lui ? Peut-être parce qu'il la fait littéralement fondre et que de toute façon, on ne va pas se le cacher, ses sentiments pour lui sont réels. Il doit bien être la seule personne dans cette université à ne pas la voir comme une barbie sans cervelle en plus. Alors l'invitation qu'il lui fait en ouvrant les bras suffit à la convaincre. Trottinant puis se mettant carrément à courir, elle lui saute dans les bras, enroulant ses jambes autour de son bassin. Ca lui est bien égal qu'on voit sa culotte avec sa robe moulante qui remonte dangereusement le long de ses cuisses. La blonde enfouit son visage dans le coup de son petit ami, profitant simplement de sa chaleur rassurante. "J'veux rester avec toi. Même si j'sais pas où on va." Oui bon, ce n'est pas de la grande poésie mais avec plusieurs verres de rhum dans le sang, on fait ce qu'on peut. Surtout que littéralement, elle n'a pas la moindre idée d'où ils vont aller. Après tout, c'est la résidence de son chéri qu'ils sont sur le point de quitter en ce moment même.