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DEON AND GRACIE ₰ BECAUSE I NEEDED A BREAK.
La journée avait plutôt mal commencée. Disons même qu'elle m'avait particulièrement contrariée. A dire vrai, j'avais même l'impression qu'elle ne se terminerait jamais. Des tas de broutilles en tout genre s'étaient succédé, ce qui expliquait pourquoi j'étais présentement: désemparée. Voir même déprimée, ou peut-être bien effondrée. J'étais aussi en colère et, épuisée. Mais passons. D'autant plus que ça ne me ressemblait pas de faire preuve d'une telle négativité, de m'apitoyer ainsi sur mon sort et de rester enfermée. A la base, j'avais même prévue de sortir et de me déchainer. Mes projets ? Rien de bien définitif. Comme à mon habitude j'aurais passé l'après-midi dehors à zoner, puis plus tard dans la soirée j'aurais trouvé une fête à laquelle m'incruster. A partir de là, j'aurais avisé. Je faisais souvent ce genre de choses et je devais bien avouer que cela m'amusait. Mais ce soir, je ne sais pas, je n'étais absolument plus motivée. Peut-être était-ce dû au fait qu'on m'avait volé mon ordinateur? Ou peut-être pas ? D'ailleurs je dis 'voler ', mais il m'apparaissait fort plausible que je l'ai moi-même égaré. J'étais tellement distraite depuis quelques temps et si fatiguée que j'en oubliais presque ce que j'avais fait ou non, où j'avais déposé tel objet, à quel endroit je devais me rendre et, j'en passe. J'avais constamment la tête ailleurs et, accumuler les fêtes en tout genre n'avait rien arrangé, force était de le constater. De même, mes cours me prenaient un temps considérable et, le peu de temps libre qu'il me restait je le passais à bucher les matières liées au commerce. Et voilà désormais qu'on me demandait de prendre en charge les nouveaux étudiants français?! Mais pour qui me prenaient-il? Un robot ? Un alien doté d'une force supérieure et d'une résistance accrue au sommeil? Si vous pensiez qu'en parallèle je me devais d'assurer dans mes deux domaines d'études en plus de m'investir pleinement dans la vie de la maison que j'occupais, tout en menant à bien mes activités extrascolaires (leçons de piano, de violons et les cours de français que je donnais) vous vous demandez bien à quel moment je dormais ? La réponse était relativement simple: en ce moment ? Presque jamais. D'ailleurs mon teint blanchâtre et mes cernes boursoufflés en témoignaient. Alors oui, il m'apparaissait clair comme de l'eau de roche qu'à un moment ou à un autre -et ce moment approchait, j'allais devoir m'accorder une petite pause et sombrer dans un profond sommeil. Oui, mais ce moment n'était pas encore arrivé puisqu'il était présentement 17h45 et, que ma leçon de piano m'attendait. « Et merde! » soufflais-je tandis que j'arrivais à destination et réalisais que nous n'étions pas lundi, mais bien jeudi et que, par conséquent ma leçon se terminait à 18h00 et, ne commençait pas à cette même heure, comme je le croyais.
DRING. DRING.
« Allô? Non, mais non pas du tout. Tu ne me déranges jamais Archie, voyons ! Un père aussi dévoué. Oui. Bof, on fait aller. Non, je ne me suis pas mise dans le pétrin et non je ne vais pas ternir votre réputation. C'est ça. Je m'en moque. Ouais, ouais, tu m'en diras tant. Bien sûr. T'en fais pas Archie, j'aurais mon semestre. Si tu veux, mais épargnes moi les salutations hypocrites de l'autre mégère ce n'est pas l... » BIP, BIP! « Non, mais c'est pas vrai! » rugissais-je en réalisant que mon cher paternel venait tout juste d'interrompre notre appel « je rêve ! Oh, elle va m'entendre la... ». Souffle Grace, souffle pensais-je tandis que je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour calmer mes nerfs. Je n'arrivais pas à le croire, cette journée avait été un véritable enfer et encore, j'étais presque certaine que la diable était d'une bonté extraordinaire comparée à ma belle-mère. Mais peu importait réellement en fait, je ne voulais pas me prendre la tête avec elle. Pas encore. Elle avait déjà réussi à me voler mon père, elle n'allait pas en plus m'enlever cette positive attitude et cette mine de bout en train qui me caractérisait ? Certainement pas. Elle se prêtait une trop grande importance. Dans ses rêves, ouais ! Calant -de nouveau, mon mobile contre mon oreille, j'attendais. Qu'on me réponde. Qu'on se décide enfin à décrocher. Une. Deux. Trois. Quatre sonneries. Bon sang, décroches s'il te plaît. « Deon? Ouais, c'est moi. Moyennement. Ça te dit qu'on se voit ? Allez s'il te plaît, j'ai eu une journée affreuse, catastrophique, incroyablement merdique! Mais non je n'exagère pas. Écoutes, j'ai juste besoin de me détendre. Oui, c'est moi qui paie! Comme d'habitude, ouais. C'est pas négociable cherches pas et, cette fois-ci dépêche toi! Fais pas ta gonzesse! ». Et voilà. [...]
Une demi-heure plus tard.
« Ah ba c'est pas trop tôt! Un peu plus et je prenais racine. Qu'est-ce que tu faisais? » concluais-je, l'air désinvolte. Si je n'allais pas le saluer ? Cela viendrait après. D'abord, je lui tirais les vers du nez, ensuite on s'embrassait. On se connaissait suffisamment bien désormais. Il avait l'habitude. Puis j'avais toujours été particulièrement excentrique, voir même un chouilla dérangée sur les bords. Je crois qu'il s'en fichait.
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