FELIPE A. REYES ► maluma

caractère ≈ Fidèle, en amitié du moins, Felipe est le genre de garçon dont le soutien est sans faille. Ses vrais amis se comptent sur le doigt d’une main, mais il ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit de leur rendre service. ≈ Exigeant, il déteste la médiocrité. Les personnes qui se contentent du minimum et se laissent porter au gré du vent, ce n’est pas sa came. ≈ Leader, il tient ça de sa mère (au contraire de son père pour qui le L serait davantage celui de loser). Aîné d’une fratrie, il a bien souvent dû prendre les choses en main pour avoir un minimum de tranquillité. Dans un groupe, il est celui qui insufflent les idées et prend les décisions. ≈ Indépendant, depuis qu’il a quitté le cercle familial fraîchement retourné en Floride, il ne vit que pour lui et subvient à ses besoins de manière autonome. Hors de question de dépendre de qui que ce soit. ≈ Protecteur. Même s’il vit à des kilomètres des siens, Felipe prend toujours soin de conseiller aux siens des décisions sages et raisonnées. Il est prévenant et ne supporte pas de voir ceux qu’il aime en difficulté. ≈ Enjoué, il a dans sa nature une capacité à toujours avoir le sourire. Il appréhende les obstacles avec une banane aux lèvres, à un point qu’on peut parfois penser qu’il se moque de tout. Pourtant, ceux qui le connaissent savent qu’il est loin de voir la vie en rose. ≈ Romantique, une part de lui l’est toujours. Il aime les belles histoires et les grands gestes. Il réserve ce trait de caractère à la future femme de sa vie en espérant qu’elle saura dignement en profiter. ≈ Impulsif, il déteste l’injustice et les ordres. Son caractère de feu l’empêche de suivre docilement une marche à suivre. Il n’est pas du genre à se laisser marcher dessus, même si cela lui vaut souvent les foudres des plus tempérés. ≈ Rancunier, sa capacité de “pardon” a plusieurs fois montré ses limites. Il peut se souvenir de sales coups des années. Il ne passe pas l’éponge facilement, excuses ou non, souvent par peur de montrer une part de sa sensibilité. ≈ Travailleur, il ne recule jamais devant la difficulté. C’est cette rage de vaincre et de battre les records qui l’a poussée à devenir un grand sportif. Il n’hésite pas à passer des heures à reproduire un exercice jusqu’à le maîtriser complètement. ≈ Séducteur. Depuis une certaine peine de coeur, il s’abandonne à faire la cour aux demoiselles qui attirent son attention jusqu’à obtenir leurs faveurs. Une fois qu’il les a conquises, le charme est rompu. ≈ Mystérieux. A part quelques chanceux, peu de personnes savent vraiment qui il est et ce qu’il renferme sous sa coquille. Une histoire personnelle et des sentiments qu’il cache scrupuleusement au commun des mortels.

admission à harvardS’envoler pour Harvard, c’était pas gagné. Avec une mère serveuse et un père abonné aux plans foireux, on ne peut pas dire que Felipe avait des prédispositions pour intégrer une université prestigieuse. Avant lui, personne de sa famille n’avait jamais mis un pied dans l’enseignement secondaire, faute de moyens ou de volonté. Pourtant, l’aîné de la famille ne s’est pas démonté quand on lui a soufflé l’idée. Le soccer, pourtant loin d’être le sport national, lui a permis de postuler pour une bourse. Ses résultats scolaires avaient beau être excellents, ils ne lui suffisaient pas pour ne serait-ce que s’imaginer poser un orteil sur le campus.

Son essai d’entrée, il a choisi de le baser sur la reproduction sociale. Il aurait pu écrire des lignes et des lignes sur une de ses passions, mais pour avoir une chance d’être pris, il fallait qu’il montre ce qu’il avait dans le ventre. Alors pour s’éviter de se farcir le visage blasé de son père pendant qu’il écrivait, il s’est isolé à la bibliothèque municipale pendant des semaines. Il s’est livré comme jamais sur ses racines et son éducation. Après réflexion, il ressemblait peut-être un peu à une ode pour sa mère, cet essai, mais il en était fier et avait réussi à convaincre qu’il pouvait être un étudiant prometteur.

Pour être irréprochable le jour de l’entretien, il avait dû claquer toutes ses économies dans un costume à sa taille. Pas qu’il était pauvre, mais disons qu’avec un père qui n’avait de père que le nom, il n’avait pas d’autre choix que de donner une grande partie de son salaire à sa mère pour qu’elle puisse nourrir et habiller ses sœurs. Au fond, il y était allé sans grande conviction. Sa mère avait même déposé un cierge pour qu’il soit pris. Son père s’était moqué de lui et de ses “grands airs”. Pourtant, au moment de répondre aux questions, il avait été habité d’une prestance et d’un courage exemplaires. Il avait tout donné et c’était passé. Un joli pied de nez à ceux qui avaient colporté des rumeurs et avaient ri derrière son dos pendant des semaines.


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