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Plus les jours passaient, plus je maudissais ma stupide existence. Enfin mon existence c’était plutôt la tournure que prenait celle-ci qui me rendait profondément triste. J’avais toujours été une personne pleine de vie, hyperactive, hystérique et toujours folle de joie à l’annonce de n’importe quelle chose qui pourrait changer un peu le quotidien. Anticonformiste, contre la routine, j’adorais avoir pleins de projets pleins la tête, être à milles endroits à la fois mais en ce moment en me regardant dans la glace je ne me reconnaissais plus. Je n’étais plus du tout la même fille. Je noyais mon chagrin comme je le pouvais est étant enceinte les choix étaient plutôt limités, je ne pouvais ni boire, ni fumer. Franchement apprendre qu’on est enceinte au moment de se faire plaquer c’est vraiment la pire chose qui peut arriver à quelqu’un, encore une fois, il fallait que cela arrive à moi. Mon ex petit-ami me manquait terriblement, je n’arrêtais pas de penser à lui-même si je savais pertinemment qu’il ne pensait plus du tout à moi, il devait vivre tranquillement sa vie avec le nouvel homme de sa vie, j’ai nommé Tyler. Encore une fois je devais être la fille la plus malchanceuse du monde, la probabilité qu’un mec quitte une fille pour un autre homme devait être plutôt faible mais il fallait que ça m’arrive à moi bien sûr et pas à la voisine. Alors depuis je me comportais à vrai dire comme la pire des dépravés, je passais plus de temps aux soirées des mathers qu’aux soirées des lowell. Quand j’étais là bas je me mettais en quête d’un homme pour passer la nuit, j’étais comme ça. En faite non, je n’avais jamais été comme ça, j’avais toujours été la petite fille assez sage qui en disait beaucoup plus qu’elle en pensait en réalité. Avant je n’aurais jamais couché avec un mec sans aucun sentiment, avant je n’étais pas comme ça mais je me sentais si seule, si mal, si indésirable, si…enceinte. Quoi ! C’est vrai que c’est génial d’avoir la satisfaction qu’un petit être pousse dans votre ventre mais ça à aussi des côtés moins agréables : nausées, fatigue, stress, douleurs et envies. Les envies devenaient de plus en plus horribles, à chaque pas j’avais l’impression que mes hormones me poussaient irrémédiablement vers le buffet ou les garçons pas trop mal foutus avec des poches remplis de préservatifs. Bref la vie n’était pas cool pour moi en ce moment surtout que je devais absolument penser à revoir le petit Jaden. C’était un garçon adorable, vraiment très mignon qui n’avait pas de parents, cela me fendait le cœur. Il était tellement intelligent et mature pour son âge, il avait compris depuis bien longtemps que ses parents étaient morts et qu’il devait trouver une famille d’adoption mais malheureusement personne ne voulait de lui. Les gens étaient donc aveugles pour ne pas voir ce petit amour ! Non tout simplement trop bête, les couples voulaient en général adopter un bébé et pas un enfant déjà bien perturbé par les évènements de la vie. J’avais dit à ce petit que si j’étais célibataire, je l’aurais peut être adopté, c’est vrai, pris sous mon aile pour lui faire découvrir une vie magnifique pleine de jeu et d’amour mais là…là c’était devenue simplement or de question. Elever un enfant seul ce serait bien assez difficile pour moi alors je ne pourrais certainement pas m’occuper d’un deuxième petit bout de chou et ça me faisait mal au cœur. Malgré ces tristes évènements je me disais que je devais rebondir, je savais que je n’irais pas mieux du jour au lendemain en un claquement de doigt mais je pourrais essayer au moins. Après tout c’était la nouvelle année, nous avions tous de bonnes résolutions et moi j’avais décidé d’aller mieux pour le bébé que j’allais mettre au monde dans 8 mois maintenant. Je pense qu’il ne méritait pas une mère dépressive, ayant eu un père schizophrène je ne voulais pas du tout reproduire le même schéma que lui. J’avais toujours été traumatisé mais je masquais cela par un grand sourire, une joie non dissimulable mais mon bébé ne méritait pas de voir sa mère pleurait et après tout si je pouvais jouer la comédie durant une pièce de théâtre je devais en être capable dans la vie de tout les jours. Je n’avais pour autant pas décidé d’arrêter d’enchainer les mecs, après tout j’étais une célibataire avec le cœur brisé, ce serait dommage de ne pas en profiter…J’essayais simplement de marcher avec une tête un peu moins renfrognée. En sortant d’Harvard j’avais décidé d’aller marché un peu au parc pour me dégourdir les jambes et prendre un peu l’air. Ne plus avoir de petit ami me donnait au moins l’occasion d’avoir quelques soirées de libre quand je ne travaillais pas au bar. J’aimais beaucoup ce parc, c’était un endroit vraiment tranquille. Souvent on pouvait y observer quelques petits écureuils montant dans les arbres, en France ils étaient vraiment sauvages mais ici ils se comportaient presque comme des pigeons, venant demander parfois un peu de nourriture. Il y en avait aussi à quelques kilomètres de là, dans le grand parc de Boston qui était beaucoup plus grand que celui-ci mais aussi paisible. Reposée par cette quiétude environnante, je m’étais assises sur un banc et j’avais pris quelques affaires de cours afin de réviser, certes mes options étaient beaucoup artistiques et ne nécessitaient pas un apprentissage minutieux mais d’autres cours, obligatoires, pouvaient exiger plusieurs heures de lecture avant d’en retenir l’essentiel. Harvard n’était pas qu’une balade de santé pour les étudiants et avec les fêtes auxquelles je participais mon attention c’était un peu relâché, je devais alors compenser ça rapidement. Je fus distraite par quelques bruits signifiant l’arrivée de quelqu’un, c’était un couple dont je reconnus assez rapidement l’homme. Un grand blond avec une musculature parfaite et une fille, assez jolie, un peu plus petite. C’était Ashley avec…une amie, une camarade, une conquête peut être ! Peu importe je ne pouvais pas le laisser tranquille en si charmante compagnie. Je rangeais rapidement mes affaires avant de venir interrompre la tranquille petite balade qu’ils avaient commencée. Je passais doucement mes mains dans la chevelure du jeune homme sachant pertinemment qu’il détestait ça puis lui pris le bras avant d’interrompre sans gêne leur conversation : « Hey salut ! Tu me présentes ta nouvelle amie chéri ! ». Oui je venais de l’appeler chéri mais après tout si c’était une copine éventuelle je me ferais un plaisir de tuer son coup ! Je n’étais pas démoniaque, j’aimais juste l’embêter et puis il n’avait pas besoin d’autres filles que moi après tout…
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