CÉSAR ZIMMERMANN ► froy gutierrez

caractèrefroid, vulgaire, provocateur, imprévisible, instable, sarcastique, hautain, violent, indépendant, solitaire, franc, jaloux, possessif, déterminé, rebelle.

admission à harvardaller à harvard a toujours été logique pour toi. même si tu habitais à des milliers et des milliers de kilomètres de cette université, tu savais pertinemment que tu finirais par y aller. depuis tout petit, ton père t'avait toujours vendu du rêve à propos d'harvard, comme quoi il avait vécu ses meilleures années là-bas. il ne t'a jamais forcé à y mettre les pieds, mais selon toi, c'était le meilleur moyen de lui rendre honneur. qu'il soit fier de toi. pour une fois dans sa vie. en transmettant ton dossier d'admission, tu avais plus que peur. ton dossier ne vendait pas du rêve niveau appréciation à cause de ton comportement, mais tes notes plus qu'excellentes étaient présentes. en découvrant que tu passais à l'étape supérieure, tu compris que tout était désormais possible. tu réussis de justesse les sats, réussissant tout de même à passer au student's essay, l'étape que tu préférais le plus. tu écrivis ton essay sur la quête du moi. une question qui s'était avérée plus que fondamentale durant ton adolescence. qui es-tu ? que veux-tu faire plus tard ? quel sera ton rôle sur cette terre ? pleins de questions philosophiques qui te permirent de passer à l'entretien. tu t'envolas tout seul de sydney jusqu'à boston pour ce fameux entretien, que tu redoutais légèrement. tu avais toujours été plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral. mais tu ne perdais pas espoir. tu savais que tu pouvais y arriver. avec un calme exemplaire, ton entretien se déroula à merveille, te permettant d'intégrer harvard quelques mois plus tard.

story of my lifel'australie et ses déserts s'étendant à perte de vue. l'australie et sa mer cristalline, bercée par les vagues et les rires des surfeurs. l'australie et sa faune unique et époustouflante. tu as grandis là-bas. dans ce si beau pays. sydney, ville touristique qui est rapidement devenue ton bercail, l'endroit que tu connais le mieux dans le monde entier. kangourous, barrière de corail, surf, déserts, campagne, l'australie c'est tout ça, mais pas que. c'est toute la période sombre de ta vie. une période que tu as préféré nexter définitivement en partant t'installer à boston pour pouvoir étudier à harvard. ton enfance a été désastreuse, devenant de pire en pire plus tu grandissais. t'as toujours été un sale gosse. un enfant qui détestait qu'on lui donne des ordres. sauf que ton père était le roi des ordres. alors des coups, tu t'en es pris. tout les jours. soit-disant pour te forger, pour devenir un véritable homme. tu allais à l'école avec des cocards, des bleus partout sur tout le corps. tu n'avais pas envie que l'on te pose des questions. alors tu t'isolas. tu restas seul dans ton coin, ne parlant qu'à trois ou quatre personnes dans tout l'école. tu rêvassais. tout le temps. tu te projetais dans ton futur. parce que tu savais pertinemment que ton futur ne serait pas ici. tu voulais aller à harvard. pour que ton père soit fier de toi, et qu'il se dise que tu n'étais pas qu'un moins que rien. mais tes parents n'avaient pas d'argent. du moins, le peu qu'il leur restait à la fin du mois servait à remplir leur frigo de divers alcools en tout genre. tu dealas. à partir de ta première année au lycée. mais ça ne te rapportait pas assez. tu n'arriverais pas à réaliser ton rêve en dealant devant la sortie du bahut. tu finis par faire quelque chose que tu caches, dont personne n'est au courant. voyant que la prostitution marchait plus que bien à sydney, tu décidas de t'y mettre. du haut de tes seize ans, personne ne remarquait ton jeune âge, parce que tu faisais plus mâture que tout les autres. tu enchaînas les soirées avec de vieux hommes, tel un escort boy. tes poches se remplissaient énormément. pendant près d'un an, chaque soir, tu partais avec un client, jusqu'au jour où tu te fis violer. habituellement, tu n'acceptais aucune faveur sexuelle, préférant simplement être payé pour ta présence aux côtés de ces vieux bourges. le lendemain matin, détruit au plus haut point, tu compris que tu devais cesser toutes ces conneries. qu'il fallait que tu déploies rapidement tes ailes. tu commenças à t'occuper d'harvard. arrivant jusqu'à la dernière étape, tu embarquas tout avec toi, sachant pertinemment que tu ne rentrerais jamais chez toi. et voilà comment commença ta nouvelle vie. un nouveau départ plus que mérité, dans l'espoir de ne pas rechuter dans l'illégalité.