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Anthea & Avery
« you ? here ? it's good to see you. »
« Et donc, c’est comme ça que j’ai réussi… - Je n’écoutais plus. Je percevais quelques brides de ses phrases mais sans vraiment y faire attention. – Mon père ne comprenait pas, je veux dire, c’est étrange… non ? » Je relevai la tête, surprise qu’elle me pose une question. J’arrêtai de jouer avec ma cuillère pour me concentrer sur elle, quelques secondes n’allaient pas me tuer. J’esquissai un sourire pour tenter de lui faire comprendre que je buvais ses paroles avec le plus grand intérêt. Entre nous, j’aurais préféré vider cul sec un verre de Vodka à la place. « Oui, c’est certain. » J’étais sûre de moi. Je devais l’être. Je ne voulais pas qu’elle se vexe en comprenant que ses nombreux récits ne m’intéressaient pas. Pourquoi les jolies filles parlent toujours trop ? Elle ne devait pas beaucoup se confier et peut-être avait-elle vu en notre rendez-vous, l’espoir de pouvoir parler de sa vie sans être jugée. Je n’allais pas la juger puisque je n’écoutais pas. Elle aurait pu me parler de la relation qu’elle entretenait avec son chien, de ses envies de zoophilie que j’aurais acquiescée sans broncher. J’étais concentrée sur ses lèvres, perdue dans mes pensées. Elles ne cessaient de bouger, encore et encore. Parfois, j’entrevoyais sa langue, se collant à ses dents pour former un quelconque mot. Sexe. C’était le mot que j’avais envie que ses lèvres forment. Mais non, elle me parlait de je ne sais trop quoi. En attendant qu’elle me pose une autre question, je la déshabillais du regard. Elle était blonde, grande, de magnifiques yeux bleus, une dentition parfaite, de jolies lèvres pulpeuses et sans doute un corps incroyablement bien fait. Mais bon Dieu, qu’elle était chiante. Pardonnez moi si j’ai blasphémé mais même Jésus n’aurait pas pu su quoi faire face à elle. Trop bavarde. Trop exigeante. Trop… trop elle, en somme. Je n’avais rien contre le naturel, bien au contraire ! Mais il y a certaines qu’il vaut mieux cacher au premier rendez-vous. « Avery ? Ca ne va pas ? » Je sursautai, interrompue dans ma contemplation. J’avais de la bave qui coulait ? Je passais rapidement ma main sur mon menton pour m’en assurer. Non, ce n’était pas ça. Alors quoi ? Je lui souris. « Pardon ? Excuse-moi, je t’admirais. » Phrase bateau. C’était une façon comme une autre de mettre un terme à la conversation pour lui faire comprendre mes envies mais… non. Échec total. Je la vis rougir, se trémousser légèrement sur sa chaise pour finalement recommencer à parler. Je commençais à désespérer. Le miracle ne voulait pas arriver. Comme si Dieu m’avait laissé tomber spécialement pour le rendez-vous. Peut-être que mon blasphème mental de tout à l’heure n’était pas passé, l’avait-il encore en travers de la gorge ? Ou alors, c’était une façon de me dire de me démerder toute seule comme une grande, qu’il n’était pas une agence matrimoniale et qu’il avait une fin du monde à gérer. Je repris ma contemplation, m’arrêtant quelques secondes sur son décolleté plongeant.
Je sentis alors une main se poser sur la mienne ce qui me sortit rapidement de mes pensées. « Tu es sûre que tout va bien ? Je te sens absente… » Suis-je bête ! Mon miracle était là, sous mon nez. « La chaleur. Je ne suis pas habituée. – Mensonge, quand tu nous tiens. – Excuse-moi, je vais me passer de l’eau sur le visage. » Je n’avais pas honte de mentir à une femme. Ce n’était pas la première fois. C’était puérile et plus vraiment de mon âge mais je n’allais pas passer ma vie avec elle. Je l’aurais sans douté tué au bout de quelques mois. Je me levai et sortit de table. Je me dirigeai vers les toilettes le plus rapidement possible. J’avais besoin de repos avant de reprendre ce rendez-vous épuisant. Arrivée dans la salle, je m’approchai d’un des trois éviers et j’ouvris le robinet pour laisser couler l’eau. L’eau coulait sur mon visage tandis que je soupirais. Cela faisait du bien. J’étais refroidie. Je me sentais mieux, beaucoup mieux. Lorsque je l’avais rencontrée, je m’étais demandé « Comment a-t-on pu larguer une fille pareille ? » Désormais, je comprenais ses exs. Je me regardais dans le miroir pour refaire mon maquillage que l’eau avait abimé. Je regrettais de ne pas avoir cours ce soir, vraiment. Je regrettais de ne pas avoir commandée de vodka. Oui, je regrettais. Je soupirai et rangea mon maquillage dans mon sac. Je m’adossai au mur à côté de moi pour profiter encore un peu du silence. C’était reposant de ne pas entendre sa voix. Je préférais les femmes silencieuses dans ce genre de moment. J’étais gentille. Adorable même mais je n’avais pas la patience qui suffisait pour ce rendez-vous. J’entendis un bruit de talons qui se rapprochait à mesure que les secondes passaient et je me mis à prier pour que ce ne soit pas elle. Tout le monde sauf elle.
Je sentis alors une main se poser sur la mienne ce qui me sortit rapidement de mes pensées. « Tu es sûre que tout va bien ? Je te sens absente… » Suis-je bête ! Mon miracle était là, sous mon nez. « La chaleur. Je ne suis pas habituée. – Mensonge, quand tu nous tiens. – Excuse-moi, je vais me passer de l’eau sur le visage. » Je n’avais pas honte de mentir à une femme. Ce n’était pas la première fois. C’était puérile et plus vraiment de mon âge mais je n’allais pas passer ma vie avec elle. Je l’aurais sans douté tué au bout de quelques mois. Je me levai et sortit de table. Je me dirigeai vers les toilettes le plus rapidement possible. J’avais besoin de repos avant de reprendre ce rendez-vous épuisant. Arrivée dans la salle, je m’approchai d’un des trois éviers et j’ouvris le robinet pour laisser couler l’eau. L’eau coulait sur mon visage tandis que je soupirais. Cela faisait du bien. J’étais refroidie. Je me sentais mieux, beaucoup mieux. Lorsque je l’avais rencontrée, je m’étais demandé « Comment a-t-on pu larguer une fille pareille ? » Désormais, je comprenais ses exs. Je me regardais dans le miroir pour refaire mon maquillage que l’eau avait abimé. Je regrettais de ne pas avoir cours ce soir, vraiment. Je regrettais de ne pas avoir commandée de vodka. Oui, je regrettais. Je soupirai et rangea mon maquillage dans mon sac. Je m’adossai au mur à côté de moi pour profiter encore un peu du silence. C’était reposant de ne pas entendre sa voix. Je préférais les femmes silencieuses dans ce genre de moment. J’étais gentille. Adorable même mais je n’avais pas la patience qui suffisait pour ce rendez-vous. J’entendis un bruit de talons qui se rapprochait à mesure que les secondes passaient et je me mis à prier pour que ce ne soit pas elle. Tout le monde sauf elle.
Codage fait par .Jenaa
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