G. Prymrose Hopkins ► Emmy Rossum.

Une vie à la frontière du réel.

Les premières années de Prymrose dans la tant convoitée ville américaine de Los Angeles se passèrent exceptionnellement... biens. Et oui aucun accident notoire ou drame familial ne vint interrompre l'épanouissement de la petite fille qui grandissait de jour en jour. Il parait que grandir dans une famille de psychologues n'est pas facile et ce fut un peu le cas pour la jeune fille qui ne comprenait pas cette manie qu'avait ses parents de toujours tout vouloir expliquer de façon psychologique, pulsionnelle ou encore émotionnelle. Comme si Sartre Platon ou Aristote résolvaient tout.
Prymrose voyait sa mère comme une femme ancrée dans un auto-perfectionnisme incessant ; en effet celle-ci ne voulait pas montrer de signes de faiblesses comme pour signifier qu'elle n'était pas comme ses patients, qui sont des gens dérangés, mal dans leurs peaux puisqu'ils se laissent dominer par leur inconscients et pulsions comme des marionnettes. Prymrose a donc grandi en se comportant toujours, ou presque, le plus parfaitement, pour ne pas décevoir ses parents et surtout sa mère puisque celle-ci était indirectement son modèle. La vie de la jeune fille était bourgeoise et agréable en apparence. La famille Hopkins avait la chance de vivre dans hôtel particulier au centre de Los Angeles. C'est sûrement la magnifique dispositions de tout ce qui se trouvait à l'intérieur de celui-ci ainsi que le goût certain de la décoration qui donnèrent à Prymrose l'envie de devenir plus tard architecte d'intérieur. Pendant longtemps, Prymrose qui était fille unique ne s'ennuya pas chez elle car elle avait toujours des choses à faire puisque c'était une jeune fille à qui convenait toutes sortes d'activités. Elle aimait lire le journal, mais aussi des livres classiques, peindre, dessiner et danser à ses heures perdues. La vie de la famille Hopkins était tellement idyllique à cette époque ! On se serait cru dans une comédie américaine un peu niaise. Mais ce n'était pas la réalité. D'ailleurs depuis le début de sa vie Prymrose n'avait jamais été dans la réalité, bien loin des problèmes d'argents, de relationnel ou encore de difficultés

C'est durant une après-midi d'automne, alors qu'elle était âgée de 16 ans que le ciel tomba sur la pauvre Prymrose qui jusque-là vivait paisiblement. La petite Prymrose qui se promenait souvent dans ses appartements trouva un jour le portable de sa mère posé sur un rebord de commode. Elle savait que sa mère était en train de le chercher. La lumière signifiait qu'elle avait reçu un message.

"- Maman ! Maman, j'ai retrouvé ton portable, tu as un message."

Pas de réponses. Son désir fut plus fort que sa raison et prise de curiosité, la jeune fille attrapa le portable et vit un numéro inconnu s'afficher, elle appuya sur "ouvrir" puis en un quart de seconde à peine, ce fut le bordel-il n'y a pas d'autre mot- , dans la tête de la jeune fille. Mais pourquoi avait elle seulement ouvert ce message qui était loin de lui être destiné ?!

Ma chérie, j'espère te revoir ce soir.. Je comprends que tu doives attendre encore quelques semaines pour le divorce pour ne pas précipiter les choses...Je t'attendrais le temps qu'il faudra mais c'est dur, tu me manques, je t'aime. Ton Daniel.

Sa mère si parfaite, avait un amant et allait quitter son père incessamment sous peu. Un immense sentiment de culpabilité habitait la jeune fille qui ne savait plus quoi faire. Désormais à chaque fois qu'elle voyait son père, elle se sentait tellement mal pour lui qui était toujours tellement serviable envers sa mère, tellement amoureux et attentionné. Toujours un mot gentil à la bouche. Comme quoi dans ce monde, c'était toujours les plus gentils qui se faisaient prendre pour des cons...

Quand le réel vous prend de plein. fouet

A partir de là toute la vie de Prymrose prit un autre tournant. L'amour ? Les bons sentiments ? Mouais très peu pour elle. Maintenant même la plus idyllique des histoires d'amour pouvait tourner à la catastrophe car plus personne n'était fidèle. A croire que c'était passé de mode d'aimer la même personne toute sa vie. Prymrose était dégoutée il n'y avait pas d'autres mots et les mois qui suivirent, comme elle s'y attendait furent affreux puisque les procédures de divorce commencèrent. Ses parents trop occupés à se soutirer de l'argent, aveuglés par la haine et le profit ne s'occupaient plus trop d'elle et la jeune demoiselle commença à se révolter et à sortir de son cocon de diamant.

Elle commença à se lier avec des personnes peu fréquentables mais avec qui elle faisait des soirées inoubliables et avec qui elle prit ses premiers verres, ses premiers joints, ses premières relations sexuelles et inévitablement ses premières cuites. Mais c'était bien beau tout ça, seulement ses 18 ans approchaient et elle savait désormais qu'elle ferait tout pour aller à Harvard puisqu'elle en avait les capacités intellectuelles et matérielles.
Ses parents étaient désormais divorcés, et ce fut très dur pour elle de séparer sa mère de son père et de se dire que leur histoire était terminée pour toujours. Elle s'arrêta de manger pendant quelques semaines, elle tomba dans des extrêmes car elle était bouleversée et elle voulait qu'on la remarque - d'après sa mère Katryn psychologue de renom- c'était un appel à l'aide. Prymrose passa 6 mois dans une clinique pour qu'elle guérisse d'une soi-disant dépression qui se soldait par un début d'anorexie. Cet épisode de sa vie peu de gens le connaisse car elle en a plutôt honte, elle qui n'aime pas se poser en victime. Mais il eu au moins comme conséquence de faire réagir ses parents qui essayèrent de l'épauler le plus possible. Un peu affaiblie ce fut bientôt l'heure de sa rentrée à Harvard et quitter ses parents fut très difficile. Les aux-revoir furent poignants et une fois à Harvard, la jeune fille dû prendre quelques semaines pour se faire de nouveaux amis et oublier un peu ses parents. C'est là qu'elle comprit qu'elle pouvait se forger un caractère plus fort, qu'elle en était même dans l'obligation puisque pour survivre dans un endroit pareil il ne faut pas avoir une sensibilité à fleur de peau c'est connu. C'est aussi pour cela qu'elle entra dans une des confréries la plus controversée et fêtarde, pour tirer un trait définitif entre ce qu'elle était avant et ce qu'elle est devenue. Désormais Prymrose n'est plus une petite fille effrayée, elle se sent prête à tout pour être acceptée et respectée dans cette prestigieuse université.