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- J’étais enceinte, cela devait bien faire 3 semaines maintenant même un peu plus. Depuis l’annonce par un vieux test qu’une lowell avait retrouvé dans son placard j’avais des douleurs assez importantes dans le bas ventre. Enfin des douleurs, c’était plutôt une gêne constante et l’envie d’aller aux toilettes toutes les 30 secondes mais je pensais que c’était l’une des choses les plus normales et basiques quand on est enceinte. Après tout je n’avais jamais porté un enfant, je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait faire et puis ma mère était morte depuis trop longtemps pour que je puisse demander des conseils auprès d’elle. Et puis je me voyais mal parler de ça avec mes camarades de la lowell house. Je n’avais pas honte d’être enceinte, non, avoir un bébé même si c’était très mal tombé ne me dérangeais pas plus que cela même si j’avais complètement aucune idée de comment je pourrais m’en occuper, avec quel argent je pourrais le nourrir…Toutes ces questions c’est sûr commencer à être problématique pour moi mais la chose qui me posait le plus problème en ce moment c’était la perte de River. J’étais tout le temps entrain de pleurer, quand je ne pleurais pas, j’étais tellement absorbé dans mes pensées que je ne voyais même plus ce qui se passait autour de moi. J’aurais tellement voulu l’avoir auprès de moi, les choses seraient bien différentes. J’avais l’impression que plus jamais je ne pourrais être la fille pleine de bonne humeur et complètement déganté qui l’avait séduit au départ. Je me sentais très seule en ce moment, tellement seule que je passais la plupart de mes soirées dans le bar où je travaillais même si je finissais certainement par m’écrouler de fatigue. C’est vrai que la grossesse me puisait toute mon énergie, en plus j’avais faim en permanence et je prenais du poids à vue d’œil. Je devais vraiment me ressaisir. Pour briser ma solitude j’avais décidé d’envoyer une petite carte à mon père ! Je ne savais pas pourquoi j’avais fait ça, j’espérais simplement que quand il lirait ma carte il ne serait pas en crise et écrirait quelques mots pour moi-même si je n’avais aucune sorte d’affection envers mon père. Il finit par m’écrire avec un nombre incalculable de mots gentils ce qui me faisait penser qu’il devait aller plutôt bien. Il m’avait joint dans son enveloppe quelques cachets. Il m’assurait que c’était dans antidépresseur et qu’en cette période difficile je devais en prendre quelques uns. Bien sûr j’avais rangé ses médicaments en me disant que cela ne servait à rien, jusqu'à cette journée de merde que je venais de vivre. En plus de ne penser qu’à River, j’avais vu Tyler puis je m’étais blessé à la danse. J’avais l’impression que tout se dérobait sous mes pieds sans que je ne puisse rien faire, alors j’avais repensé aux cachets que mon père avait mis dans l’enveloppe et je les avais pris. Sans rien connaitre ni de l’effet, ni de la posologie mais 4 cachets d’un coup cela devait être bien suffisant. Oui c’était même très largement suffisant car quelques heures après j’avais l’impression d’être dans un autre monde, comme si j’avais pris de la drogue, comme si j’étais saoule, c’était vraiment bizarre. J’avais tellement d’énergie que je ne pouvais pas rester chez moi à rien faire, c’était impossible. J’avais donc décidé de noyer mon ennuie dans une boite de nuit. J’aimais bien ce genre d’endroit en France mais aux Etats-Unis je n’avais jamais testé. Arrivé là-bas je trouvais l’endroit plutôt sympathique, au moins je pouvais m’amuser là bas. Oui, je m’amusais bien d’ailleurs, toujours dans un état second je m’étais retrouvé à boire au bar un verre de cocktail sans alcool et maintenant je dansais contre la barre des stripteases d’une manière plutôt suggestives. Entre la perte de River et mes hormones j’avais vraiment l’impression que mon corps était un immense brasier qui n’attendait qu’une étincelle…
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