SÉLÈNE VAN DERWEST ► madison beer

caractèreArrogante, elle monte très vite sur ses grands chevaux, et on ne va pas dire qu’elle n’a pas ce tempérament de feu ardent, car ce serait mentir sans aucun doute. Avec énormément de surprise, Sélène est une fille câline, la demoiselle aime offrir de l’affection aux gens qui comptent, même si elle a sa manière de faire les choses. Enfantine, elle croit à son conte de fée comme n’importe quelle petite fille de ce monde, et espère qu’un jour son prince viendra. Elle manigance souvent certains plans machiavéliques, parce que c’est sa manière de faire passer le temps. Amoureuse des hommes, elle n’a pourtant jamais été infidèle à ses anciens amours, malgré l’envie ardente qui pouvait la ronger. Elle ne se voile pas la face, et arrive à surmonter les épreuves qui viennent se mettre devant elle. Forte, elle craque uniquement lorsqu’elle se retrouve seule, pour ne jamais perdre la face devant les autres. Possessive, ce qui est à elle n’est à personne d’autres, mais avec modération tout de même, elle n’a pas envie que son image soit entachée par des mondanités. Elle est fière, elle ne baisse jamais les bras. C’est une amie fidèle, car elle considère les gens qui l’entoure comme son unique famille.

admission à harvard« Harvard a toujours été pour moi une évidence, du coup ne vous prenez pas trop la tête pour savoir les raisons exactes de cette décision. Depuis très jeune, lors de nos déplacements avec mon père sur le sol américain, il m’emmenait voir cette université, me disant que c’était là mon destin. Que c’était ici que je pourrais prendre de vraies décisions, et seulement celles qui me paraîtront utiles. Une immense joie que voilà. Mon dossier scolaire a toujours été au meilleur possible. Je visais le parfait, l’impeccable et l’irréprochable. Et je n’ai jamais touché à la médiocrité. Alors quand est enfin arrivé les SATs, vous vous doutez bien que j’avais mise toutes les chances de mon côté. Mon score était haut, très haut, exactement comme je le voulais si vous voulez tout savoir. Mais ce n’était pas une raison pour bâcler la suite. Du coup, j’ai tout donné sur mon essai, et même sur l’entretien. Je ne montrais jamais de failles aux autres. Je devais être parfaite tout le temps, du moins, pour entrer dans cette institution. Et c’est exactement ce qui est arrivé. Quand j’ai reçu cette lettre. Cette admission, j’avais eu ce soulagement, comme quelque chose qui me libérait entièrement. M’éloigner de mes parents devenait enfin réalité, et Harvard mon nouveau chez moi. » - s. van derwest

story of my lifeLa vie n’est jamais une partie de plaisir, et encore moins lorsque votre famille compte énormément sur vous et votre réussite. En passant les portes de cet avion, je me suis demandé si c’était réellement important de faire exactement ce que, eux avait prévu pour moi. Et vous savez quoi ? J’en ai conclu que je devais penser à ce que je voulais en priorité. C’est bien beau d’avoir un père extrêmement connu dans le milieu des affaires, et une mère tellement absente que s’en est à se demander si l’hôpital n’est pas sa vraie famille, mais la seule chose qui m’anime vraiment, ce sont mes rêves. Je n’ai jamais réellement connu l’amour d’un parent envers son enfant. Ils ont divorcé lorsque j’avais à peine cinq ans, et je dois avouer que je les remercie beaucoup pour cette décision miraculeuse. Personne n’est aussi insupportable que mes parents réunis dans la même pièce. Et la raison de cette haine ? Un mystère toujours non résolu. Si vous voulez mon avis, mon père a trompé ma mère, mais allez savoir, c’est peut-être l’inverse. Ils sont aussi défaillants l’un que l’autre. Heureusement que les occasions de discordent ne sont pas tant répandues que ça. C’est en partit pour les repas de noël et pour mon anniversaire ce genre d’occasion. Vous imaginez donc, que chaque année, l’idée d’être le meilleur parent des deux prend le dessus sur le reste, et comme une célèbre chanson le dit : Diamonds are the Girls best-friends. Ne jalousez pas ce que vous ne comprenez pas.

Plus je reste dans cet avion, moins je ressens le manque de cette ambiance frivole et décadente. Mon éducation, bien que légère, a surtout été construite autour d’une nounou, voire de douze nounous différentes, tout au long de ma vie. Je n’ai jamais apprécié recevoir des ordres, et surtout venant du petit personnel. La dernière en date n’était pas si mal. On va dire qu’elle avait plus de classe que les autres. Du coup, parler mode et couture avec elle était plus que favorisé durant nos échanges. Il faut savoir que j’étais déjà grande quand elle est arrivée, alors elle n’avait pas grand-chose à dire. Toutes celles qui lui ont précédées n’étaient que des mégères, alors oui, j’ai pris un malin plaisir à les faire déguerpir de notre superbe penthouse les unes après les autres. Je me souviens de numéro six. Une vraie cinglée. C’est pour ça que je n’ai pas eu de mal à m’en débarrasser. Mon père ne l’aimait pas, ma mère l’adorait. Du coup, passer le coup de fil à mon géniteur pour lui confier que la femme qui devait protéger sa fille lui avait coupé les cheveux parce qu’elle voulait la transformer en garçon était bien trop facile. J’avais neuf ans à l’époque. Et je fais encore des cauchemars quand je repense à cette frange que je m’étais moi-même faite. Elle n’était pas droite, qu’elle honte. Ma foi, Au moins je n’avais plus à regarder son goût horrible pour les vêtements, ni même à manger des légumes. Que demander de plus ? Sans doute beaucoup de choses.

Les fauteuils sont durs comme de la pierre. Même quand on voyage à plein tarif en première classe. Personne n’est vraiment bien lotit dans un avion. C’est tellement désagréable après tout. Un peu comme l’amour si vous voulez mon avis. Au début on ne se plaint pas, et puis finalement, on s’en lasse. Je n’ai jamais réellement été amoureuse de quelqu’un. Ou du moins, je n’avais pas assez de temps à accorder à une autre personne que moi. C’est tellement compliqué le relationnel. Il faut penser à ce que l’autre ressent. Qu’est-ce qu’on en a à faire sérieusement ? On s’en fiche de savoir si l’autre à bien dormis dans le cas où tout va bien dans notre vie. On s’en fiche de connaître les moindres détails de la sortit de couple qu’il a prévu pour nous en mettre plein la vue, quand la nouvelle collection d’une grande maison de couture sort enfin en magasin. Je ne comprends pas pourquoi les gens s’attachent aux autres. Ou plutôt, j’ai du mal avec ce processus. Sans doute parce que je le visualise ainsi. Simplement comme un processus. L’amour, même si on dit que c’est beau, je n’ai jamais vraiment eu la chance de le connaître, ni même de le reconnaître. Les Van Derwest sont des catastrophes. Tout comme mon père, je vais sans doute finir seule, alors m’y habituer dès maintenant. L’appartenance dans un autre cas, je connais bien.

La nourriture est dégueulasse, l’alcool est chaud. L’avion ça craint. Revenons à nos moutons. J’en étais où déjà ? Ah oui. L’appartenance. Appartenir à quelqu’un est loin d’être agréable. Sauf quand ça tourne à mon avantage. Ce n’était pas le cas à cette époque. J’avais seize ans quand j’ai eu mon premier « vrai » copain. Par vrai copain, merci de comprendre qu’il s’agit d’une personne qui a duré plus d’une semaine, ou de trois jours. Enfin, du moins, c’était ma première fréquentation. C’était un professeur de mon lycée. Il était jeune, j’étais provocante. Les gens pensent tous que c’est étrange d’être attiré par nos aînés, je trouve ça excitant bien au contraire. M’enfin, maintenant, je sais que c’était une erreur de me tourner vers lui, il ne le méritait pas du tout. Ça a duré deux mois avant que certaines personnes ne commencent à poser des questions. Et ce n’est que deux jours plus tard que tout à basculé. Jonathan ne valait rien. C’était plutôt charnelle qu’intellectuelle comme situation. Mais quand il a fini par lever la main sur moi quand je voulais mettre un terme à tout ça avant que ma réputation n’en pâtisse, j’ai compris que je n’étais pas intouchable. De ce fait, ce soir-là, à l’appartement, c’est sans doute l’unique fois ou quelqu’un d’autre que moi, ce souciait de ma personne. Ma nounou m’a prise dans ses bras, et m’a avouée que toutes les femmes sont sous-estimées. Qu’on pouvait agir pour exterminer ceux qui nous faisait du mal. Vous voulez savoir la meilleure ? Elle avait entièrement raison. Le lendemain j’ai été rendre visite à notre cher principal, qui s’avérait en fait avoir un lien de famille avec notre charmant agresseur. Le chantage n’a eu pour effet que de lui valoir un renvoi de l’établissement immédiat, en échange de mon silence sur la réputation de son neveu. Vous pensez bien, que j’ai acceptée. Sur le coup. Mais j’aurais dû agir autrement, aller plus loin. Je m’en veux en quelque sorte.

L’atterrissage, quoi de plus agréable. Rien du tout. Même pas l’espoir d’une nouvelle vie, même pas de la nourriture autre que dans un plateau. La libération de sortir de cet avion n’équivaut pas à grand-chose d’autre. Ou alors, si on compare rapidement, je dirais que le bonheur de rejoindre la terre ferme irait bien avec la sensation d’extase qu’on ressent dans des montagnes russes. De mon point de vue, bien sûr.