PHOEBE WARLEGGAN ► abigail cowen

caractèrematérialiste, t'aspires à tout posséder comme pour combler le trou béant sous ta poitrine. vicieuse, tu t'amuses du chaos et de la destruction que tu sèmes sur ton passage. irresponsable, rien n'importe vraiment, aveuglée par la jeunesse et la confiance. immature, t'es restée une enfant derrière l'indécence de ton regard. ambitieuse, tu désires toujours plus, tes désirs à jamais inassouvis. manipulatrice, tu uses et abuses de tes charmes pour obtenir ce à quoi tu aspires. observatrice, aucun détail ne résiste à la minutie de ton analyse. capricieuse, tu n'acceptes ni les refus ni les défaites. inconsciente, tu aimes le danger, tu es le danger et tu ne le crains pas. attachante, par on ne sait quel miracle, il n'est pas si compliqué de t'aimer. tourmentée, tu dois vivre avec les horreurs de tes pensées. farceuse, la malice guide chacun de tes choix. séductrice, tu veux plaire et être désirée, t'as peur d'être abandonnée. aimante, ta passion est sans limites et quasi inconditionnelle. égocentrique, pour te préserver, t'as appris à penser à toi avant tout. rusée, la tromperie est ta spécialité. autodidacte, tu apprends seule de tes propres erreurs. courageuse, tu as surmonté bien plus d'épreuve qu'on ne pourrait l'imaginer. enjouée, tu arbores une éternelle bonne humeur, malgré tes sautes d'humeur. énergique, t'es jeune et t'es portée par tes espoirs. excentrique, on te surnomme loony.

depuis combien de temps vis-tu ici ?Tu t'es installée à Boston dans un désir de prendre un nouveau départ, mettre un océan entre toi et ton passé. Tu connaissais déjà la ville, t'y avais séjourné lorsque tu rendais visite à tes cousins étant gamine. T'as pas besoin voyagé Bee, constamment cachée derrière le papier peint démodé de la demeure familiale. Il fallait bien que tu commences par quelque part, alors tu t'es contentée d'aller vers ce que tu connais déjà.  Six mois que t'es ici, six mois que tu découvres ce sentiment de liberté dont tu as toujours été privée.

comment te vois tu dans 10 ans ? Toi, t'y songes pas à l'avenir, on t'y as trop poussé pour que tu finisse par y céder. Tu vis dans l'instant présent, dans l'assurance de rester libre. C'est maintenant qu'il faut respirer, aujourd'hui qu'il vivre, pas demain. Demain tu seras peut-être morte, enfermée, à quoi bon s'en soucier ? Puis t'es jeune Phoebe, trop jeune pour te poser ces questions. Ton seul projet, c'est subsister.

story of my life

( when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go, you would have once again wound up below, only broken. indeed, it's wrong to keep you near me, one could call me cruel and deceiving but in your sacred air i am full of light. your loving arms are the true delight to which i'm lost. )

( ILLÉGITIME ) tu es née lors d'une chaude nuit d'été, à l'abri des regards indiscrets dans une chambre de bonne isolée. Conçue dans le péché et la violence, tu n'es autre que le fruit d'un adultère, liaison brutalement imposée par ton paternel à ta génitrice dont tu ne connaîtras jamais l'identité. Seules ta couronne de bronze ainsi que les quelques minutes partagées en sa compagnie avant qu'elle ne s'évapore dans l'inconnu, parviennent encore à t'unir à son souvenir, bien que ces détails ne puissent lui justifier une place dans ta mémoire, troublée par les années écoulées. C'est par ton père et sa femme que tu as été élevée parmi leurs héritiers, camouflant le déshonneur que tu représentais. Réduite au rang de menace pour leur famille, honte risquant de souiller leur réputation, ils ne te réservaient le statut de bâtarde qu'une fois cloîtrée entre quatre murs, éloignée de la curiosité d'une société moralisatrice. ( TOURMENTÉE ) sous la lumière des projecteurs, tu es une Warleggan, mais une fois le tomber de rideau, tu redeviens l'enfant démon que personne n'a jamais désiré. Méprisée, tu as grandi sous le regard d'une femme jalouse et d'un homme insensible à ta présence. Peut-être auraient-ils pu t'aimer si tu avais hérité de la candeur de ta mère, mais c'est davantage l'infamie de ton père qui luit dans le fond de tes iris. Certains disent que tu es foncièrement mauvaise, d'autres s'efforcent de justifier tes méfaits par un contexte familial lugubre. Tous ont raison. Faute de recevoir de l'amour, tu leur a rendu leur haine, et de victime tu es rapidement devenue bourreau, trouvant un certain réconfort dans la tourmente et la souffrance de ton prochain. Tu as rendu chaque coup, chaque injure avec une férocité sans pareille, faisant de leurs existences un véritable calvaire. En avais-tu seulement conscience ? ( INCENDIAIRE ) face à ta perversion grandissante, c'est aux bons soins de professionnels que ta famille a décidé de te confier. Envoyée aux fins fonds de la campagne, tu as rejoins les rangs d'un pensionnat très réputé dans la bourgeoisie. Première fois libérée de l'influence de ton père, tu ne t'es néanmoins pas débarrassée de tes vieux démons. Une boîte d'allumette constamment dans la poche de ta veste, c'est après une énième remontrance que tu as déchaîné l'enfer dans les couloirs de l'établissement. De tes flammes, tu pansais tes plaies tandis que le monde assistait à ta plus belle et terrifiante oeuvre. ( ALIÉNÉE ) tu n'as pas cherché à cacher l'horreur de la vérité lorsqu'on est venu te chercher. Peut-être ne réalisais-tu pas le mal que tu avais fait, en tout cas tu ne t'en excusais pas. Psychologiquement instable, tels étaient les mots annotés par le professionnel de la santé à l'attention du juge pour enfant lorsque tu attendais patiemment ta sentence. Pieds et poings liés, les lippes ballonnées, c'est dans une toute autre institution que tu as passé les deux prochaines années. Journées rythmées par la prise de traitements, par les consultations imposées, par la compagnie d'autres âmes tourmentées, tout semblait être fait pour entretenir ta versatilité mentale. Loony Bee, c'est ainsi qu'on t'as finalement surnommée. ( AFFRANCHIE ) liaison dangereuse entretenue avec ton dernier psychiatre en date et te voilà relâchée, ta décharge de sortie signée par l'amoureux transit. Tu n'a eu qu'à battre des cils pour obtenir ta liberté tant convoitée, succube à la conscience maculée par des années d'aliénation. Débarrassée du poids de ton passé, t'as finalement posé tes bagages à Boston, dans un désir de mettre un océan entre toi et tes proches.