ANGELYNA THOMAS ► Sophia Bush

caractèreAngelyna, c'est le genre de femme qui ne passe pas inaperçu. De part sa beauté naturelle, mais aussi son caractère angélique. Angelyna, c'est la douceur incarnée. Elle est pétillante, souriante, elle est légère et gracieuse. Néanmoins, elle a aussi une part sombre, comme la plupart d'entre nous. Angelyna, elle a ses petits secrets, gros même. Et Angelyna, c'est une tombe à secrets. Même sous la torture, rien ne pourrait sortir de sa bouche et pour préserver sa famille et ses secrets, elle peut se montrer très redoutable et se transformer en vrai diablesse. Au fond, Angelyna, elle n'est pas méchante, elle donnerait tout pour aider les gens qu'elle aime. Mais elle déteste au plus profond d'elle, les menaces. Elle peut paraître froide, mais ne l'est pas du tout. Disons qu'avec les années, elle a été amenée à se méfier des gens qui l'entouraient. Elle reste, tout de même, ouverte d'esprit, accessible, totalement. Et bien entendu, c'est une de ses plus grandes qualités, elle est redoutable en affaires. Etant précédemment mariée à un ancien grand homme d'affaires, ça aide forcement.

depuis combien de temps vis-tu ici ?Après le décès de son mari, elle est allée vivre à Los Angeles. Son statut de femme d'affaire lui permet de voyager et de se déplacer aisément. C'est à Boston, qu'elle s'installe aujourd'hui. Elle souhaite se rapprocher de son meilleur ami, Andrew et de son beau-fils Joshua.

comment te vois tu dans 10 ans ?Les parts dans la société, Netflix de son mari lui permettent de vivre aisément. Elle voit l'avenir confortablement. Elle a donné une grande partie de cet argent à plusieurs associations. A présent, elle souhaite écrire son récit pour exorciser ce sombre passé. Voyager, profiter de la vie, ne plus se tromper sur l'amour. On lui souhaite de rencontrer l'homme ou la femme de sa vie.  

story of my life
Le quartier de Times Square à Manhattan a bercé ses premiers cris, ont rempli l’air de ses minuscules poumons. Ele était attendue, Angelyna. Ses parents, qui n’avaient que leur amour pour se consoler, ne demandaient qu’à pouponner, qu’à choyer une part d’eux. Elle est née un matin humide de février, il y a vingt-six ans. ✗ Fille unique d'un couple modeste aux revenus limités, elle a grandi choyée malgré le manque de moyen. ✗ Elle attire les regards, Angelyna. Avec ses traits hispaniques, cette chevelure ébène qui s’échoue au creux de ses reins, elle fait tourner les têtes. ✗ Des questions sur ses origines sont souvent susurrées sur les lèvres des plus curieux. Pourtant, elle vient d’ici, la nationalité américaine fièrement inscrite sur ses papiers d’identité. Mais sa beauté, elle la doit à une mère immigrée espagnol. ✗ Ancienne étudiante de Yale, a arrêté ses études pour subvenir aux besoins de ses parents. Il fut un temps où elle servait, renseignait, souriait aux clients fortunés. Vendeuse dans une boutique de luxe pendant un temps, elle vit désormais grâce à l'argent de son défunt mari. ✗ Il y a des tristesses dans la vie, jamais aussi belles que dans les vitrines des magasins. Un vide qu'on remplace avec l'argent. Angelyna est une acheteuse compulsive. Les robes. Les chaussures. Les foulards. Elle a besoin de trouver une échappatoire pour oublier que les hommes mentent. Les hommes frappent. Même ceux qu'on aime. La luxure s’échappe de tous les pores de sa peau, de ses vêtements de créateurs, des bijoux scintillants à chaque extrémités de son corps. Mais les apparences sont trompeuses. ✗ Elle a toujours rêvé d'être chanteuse. Trois ans à étudier la musique. Une voix mélodieuse. Un physique avantageux. Et pourtant ça ne suffit pas. Son premier album est un véritable fiasco. Une grosse arnaque. Elle paye encore les dettes de résiliation de contrat à son ancienne agence de production. ✗ Angelyna a été une femme battue. Son ex époux l'a maltraité pendant neuf années de vie conjugale, lors desquelles, elle a enduré ses insultes et ses infidélités. Elle a été hospitalisée pendant une semaine après une chute dans les escaliers. Parfois, elle se surprend à sursauter. A l'imaginer en bas de la rue. Comme s'il pouvait la guetter. Comme s'il était capable de lui faire du mal à nouveau. ✗ Elle a entretenu une relation passionnelle et secrète de six mois avec son beau-fils Joshua, le fils de Wilmot Reed Hastings fondateur de la société Netflix. Aujourd'hui, elle lui verse chaque mois de l'argent pour subvenir à ses besoins. ✗ Il y a un an, elle a tué son mari grâce à un cocktail mortel et elle ne regrette rien.

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« Pardon ? » dis-je à Joshua, espérant avoir mal entendu. Il répète alors : « Tu n’es qu’une putain de plus pour mon père ! Tu devrais avoir honte ! ». La coupe est pleine. Ce gosse me sort par les yeux ! Attablé, sourire aux lèvres, dans la cuisine de Wilmot Reed Hastings, son père, avec lequel je vis depuis trois mois, Joshua me provoque. La situation devient critique et je ne sais plus quoi faire. Au début, j’avais trouvé ce garçon absolument génial. Un beau-fils adulte ? Formidable ! Avais-je pensé quand Reed m’avait proposé d’emménager chez lui où vivait encore son fils. « Mon fils a 16 ans, il quittera bientôt la maison et il est vraiment très sympa », m’avait expliqué le père. Sympa ? Joshua ne l’est pas. Chaque jour depuis mon installation ici, les insultes pleuvent. Je suis « vénale », « tellement superficielle », « stupide ». Au début, je n’y pretais pas attention. Soulagée qu’il ne s’invite pas à notre table, le soir, il était impatient de retrouver ses amis. De son côté, il fuyait notre présence et ne supportait pas qu’on soit tous dans la même pièce. Jusqu’à ce que je comprenne que Joshua avait des ennuis. Un soir, je l’ai suivi. A bout de force, il était allongé par terre devant un homme qui lui demandait de l’argent. J’ai mis fin à cet échange en glissant dans la main de ce type, un chèque. Depuis, tout est très joyeux et naturel sauf… Son regard sur moi. De plus en plus insistant, de plus en plus étrange, ce regard n’est pas sain, je le sais.
Je jure que je n’ai rien fait pour séduire Joshua. Bien sûr, je m’intéresse à lui, à ses études et à ses soucis amoureux. Mais rien de plus normal, puisque nous vivons sous le même toit. Si rire avec lui entraîne ce genre de conduite, je dois sans doute montrer plus d’autorité. Mais il a 16 ans, alors comment faire ? Ma place est au côté de son père et pas sous le regard dévorant de ce garçon.
Puis il y a eu un incident. Je prenais mon bain, et je n’avais pas vu que Joshua était caché dans la douche, juste derrière moi. Il en est sorti – habillé – alors que je barbotais depuis au moins dix minutes. J’ai hurlé, il m’a dit : « Oh désolé ! Je changeais le tuyau de douche ». Il n’est pas sorti de la salle de bains pour autant. Il a commencé à se brosser les dents, tout en me parlant, la bouche pleine de dentifrice, d’une info qu’il venait d’entendre à la radio. « Joshua, tu sors d’ici ! », ai-je prononcé très brutalement. Il commence par enlever ses vêtements. Il se glisse nu dans la baignoire. « Je préfère rester ». Mon sang n’a fait qu’un tour, mais je n’ai pas quitté la baignoire, comme si l’eau pourtant transparente était ma dernière protection contre lui. Une rencontre inattendue, un moment d’égarement, des gestes tendres, une passion charnelle qui avait conduit Joshua à l’hôpital. Une histoire d’amour passionnelle et sécrète qui avait duré six mois.

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Je gardais les yeux fermés. La pièce ne bougeait pas, blanche et silencieuse, illuminée par les voiles nacrées de la fenêtre. Tout me semblait vide. Mon coeur était suspendu entre les lignes de l'hôpital. Je respirais les effluves des substances médicamenteuses sur ma robe. Il faisait si froid autour de mes joues. Papa me tenait la main. Il était là, les doigts serrés autour de mon poignet. Mais je ne sentais pas la douleur. Je ne ressentais plus rien. C'était le prix à payer pour l'amour. Mon amour. Sans failles. Sans retours. Inadmissible. Violent. Il m'avait encore frappé. Je m'étais excusée mille fois. Mais il recommençait toujours. Le soir, au crépuscule, sous le firmament du ciel, ses yeux se transformaient. Wilmot Reed Hastings, le loup. Reed, le monstre. Je pinçais les lèvres en me redressant sur l'oreiller. Je l'avais perdu à cause de ces choix. Parce que mon corps me trahissait. Il trébuchait sur la table. Il s'écrasait à ses pieds. J'aurais voulu avoir la force de mes sentiments. Me relever et supporter toutes ses injures. Aucune histoire n'était parfaite. Et la notre m'appartenait, avec ses blessures et ses déceptions. Je lui aurais pardonné tous les coups. Je serais restée malgré le mensonge. Quelle idée ! Comme c'était bête. La larme saignait sur ma paupière. Je frémissais en murmurant son prénom. « Tout va bien, Angelyna. Il n'est plus là ». Je n'arrivais pas à me détacher de son image. Son rire roulait sur ma gorge. Il étouffait mes pensées. J'avais essayé de lui échapper. Mais je l'aimais. Je l'aimais si fort. Je me tournais vers la porte. « Tu peux me parler. Je suis ton père ». Il y avait un noeud dans ma gorge. L'envie de vomir - de mourir, maintenant. Je refoulais mes faiblesses. Je retenais les sanglots au bout de mes cils. « Tu veux regarder la télé ? ». Je demeurais stoïque, l'expression crispée sur les raclures du mur. Puis la voix mélodieuse du candidat auréolait mon espace. Andrew Tyrrell Spector et son discours présidentiel. Il encourageait les citoyens de Boston et de Cambridge à voter pour lui aux prochaines élections. Il les regardait dans les yeux, le sourire fripon et l'allure audacieuse. Je me tournais lentement. Je fixais les crépitements de l'écran. « Angelyna, tu m'entends ? ». J'étais captivée. Je m'envolais ailleurs. Je ne voulais pas en parler. Alors je me concentrais sur autre chose. Et les premiers mots jaillirent de mes lèvres. « Tu peux rajouter le son ? ». Je déglutis en appuyant sur mon pansement. Je n'avais pas besoin de réfléchir. Je connaissais déjà les réponses. Ma mâchoire se détendit. Je marmonnais en suivant ses gestes. Je comptais les silences et les reprises. Sa démarche était synchronisée, parfaitement en harmonie avec mon esprit. Et tout à coup, le monde semblait serein à nouveau. « Tout ira bien, Angelyna. Il faut me croire ». Sa bouche prononçait les mots qu'on n'entendait pas. Une utopie. Un espoir.

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Je mets la clé dans la serrure et pousse la porte, je bute dans l’obscurité contre un obstacle qui me fait jurer. J’allume et découvre le chien, roulé en boule à mes pieds. Il lève le museau, les oreilles aplaties, en poussant de petits cris plaintifs. « Viens ! Reed sera content de te voir ». Dans la salle à manger éclairée, méconnaissable d’ordre et de netteté, la table est mise. Viande froide, salade et vin. Deux couverts se font vis à vis. Mais Reed n’est pas là. « Il est peut-être couché, attends, je vais voir ! ». Je regarde autour de moi. Voilà six jours que je n’ai pas vu Reed à cause de ses violences et ses crises. Que se passe-t-il ? J’entends le chien gémir, il est accroupi contre la porte de la chambre à coucher. « Il dort ? ». Un coussin sur la tête. C’est drôle. Le chien est à côté du lit,  les oreilles grotesquement éclairées par la lumière d’une petite lampe d’opaline. Je suis d’abord frappée, par le laid visage décomposé et la bouche ouverte d’où le cri est sorti. Mon regard descend. Etendu sur le côté, la tête et les bras cachés sous un volumineux coussin, il semble dormir. Je tire le coin de l’oreiller pour le soulever. « Il est mort ». Mon cocktail mortel l’a enfin tué. Je suis incapable de penser. L’évidence, l’horreur, les questions, le doute, les remords. Cet inconfortable remords sans source apparente et la solitude qui ne cessera de s’étaler, de l’assombrir, de l’imprégner, tout cela viendra plus tard. Beaucoup plus tard. Pour l’instant, il n’y a en moi rien d’autre que le fourbe petit soulagement de la veuve noire qui vient d’échapper par miracle à la vie cauchemardesque que lui offrait cet homme.