Long time no see, right? [FEAT Reaghan]

Long time no see, right? feat Reaghan E. Evers

C'était une belle journée et James avait décidé d'aller faire quelques achats. Rien de trop particulier, mais il avait envie de sortir de la bibliothèque pour quelques heures, histoire de se changer les idées. Après tout, il avait passé ses derniers jours à travailler, on avait bien le droit de se détendre de temps à autre. Il se dirigea donc à pied vers Harvard Square. Pour une fois, il n'avait pas enfilé de costume. Il avait un pantalon blanc et un polo bleu marine, et il avait enfilé son manteau noir par dessus. Il n'y avait aucune raison de sortir la voiture après tout. Il ne faisait pas trop froid pour la saison et le but de l'opération était de se changer les idées, donc la marche était définitivement la meilleur solution. Et puis, peut-être croiserait-il Elia ou une autre de ses connaissance avec qu'il pourrait aller boire un café. Sans compter qu'il faisait toujours attention au respect de l'environnement. Ce n'était pas forcément la cause qui le touchait le plus, mais il y était quand même sensible et il essayait de limiter au maximum les actions mauvaises pour l'environnement.

Perdu dans ses pensées, il mit un peu de temps à se rendre compte qu'il connaissait effectivement la jeune femme qui arrivait dans l'autre sens. "Shit!". Non pas qu'il ait quelque chose contre la jeune femme. Bien au contraire, il adorait Reaghan. Mais il n'était pas certain que cette dernière approuve le comportement qu'il avait depuis qu'il était à Harvard. Bien sur, cette dernière n'en avait rien su avant de rejoindre elle-même le campus. Mais bon, il n'était pas improbable qu'elle ait entendu parler de son attitude de petit-con, à défaut de meilleur définition. Surtout qu'elle avait rejoint la même confrérie que lui, les Quincy. Mais James n'avait simplement pas envie de rendre des comptes à quelqu'un. A vrai dire, il avait même une vilaine tendance à s'énerver quand quelqu'un lui reprocher son attitude. Et il n'avait pas envie ni d'un sermon, ni d'être méchant avec elle. Il tourna donc la tête sur le côté, espérant qu'elle ne le remarquerai pas.

code par (c) eylika. photo de we heart it.

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Les fêtes de fin d'année étaient déjà terminées et à nouveau j'avais le cafard. Londres me manquait. Ma maison, mes amies, nos soirées, me manquaient. Mais je savais que c'était juste une mauvaise période à passer. Cela m'avait fait la même chose à mon arrivée à Harvard. Et finalement j'avais fini par prendre mes repères. J'avais rencontré des personnes adorables qui comptaient beaucoup pour moi à présent. Alors je savais que cela allait passer. C'était pour cette raison, qu'après les cours, je m'étais dirigée vers le centre ville. J'avais envie de faire les boutiques, d'aller voir Alma qui me racheter mes confections depuis quelques temps. J'en étais contente. Cela me faisait connaître comme styliste et puis, je gagnais de l'argent à présent. De l'argent que je pouvais dépenser comme je le voulais. Je mettais la moitié à la banque et l'autre, je le dépensais. Ce n'était pas toujours dans des choses utiles mais je voulais me faire plaisir. C'était tout ce qui comptait. Et donc ce matin là, je me trouvais sur Harvard Square. J'y avais vu pas mal de boutiques que je n'avais pas encore fait.

Je marchais tranquillement quand mes yeux se posèrent sur une autre silhouette. Pendant un instant, j'ai cru reconnaître un Dunster. Puis je remarquais que cette personne, je la connaissais. Enfin je croyais la connaître. C'était Jamie... Mon ancien voisin à Londres. Jamie avait une soeur dont j'étais très proche à l'époque. Je passais donc beaucoup de temps chez les Lewis. A l'arrivée de James ici, cela m'avait fait plaisir. Je retrouvais une partie de mon équilibre et c'était un peu comme si j'étais à Londres. Sauf que Jamie m'a évité dès mon arrivée. Il ne m'a pas adressé la parole depuis que je suis ici. Je ne sais pas pourquoi. Je ne le comprends pas mais bon... parfois c'est ainsi, les gens changent. Je le vis tourner la tête et je soupirais un instant tout en l'observant. Puis je me dirigeais vers l'une des vitrines devant moi. Je n'allais pas m'attarder sur lui alors que visiblement, il ne voulait pas de ma présence.

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Long time no see, right? feat Reaghan E. Evers

C'était quand même une chose compliquée la vie, si on y pensait. Là, James adorerait passer un bon moment avec Reaghan, parler du bon vieux temps, de Londres, cette ville qu'il adorait et où il n'avait pourtant pas mis les pieds depuis trois ans... Mais voilà, il avait peur que la jeune femme commence à lui poser des questions sur son attitude, sur ce qui s'était passé. Il la connaissait assez. Si elle avait entendu des bruits sur lui, elle allait au moins chercher à savoir s'il était vrai. Et James n'avait pas envie de lui mentir. Mais il n'avait pas non plus envie d'expliquer son attitude. Pourquoi ça? Et bien, de un parce que ça lui faisait penser à ce qui avait provoqué son changement de comportement et il n'aimait vraiment pas penser à ça. Et deuxième, parce qu'au fond, il se méprisait d'avoir cette attitude. Mais l’alternative, à savoir de s'ouvrir à nouveau et s'exposer au risque, lui faisait bien trop peur. Alors il continuait à jouer au connard pour être sur qu'aucune fille n'approche trop près.

Mais là, on parlait de Reaghan. Reaghan avec qui lui et Alice avait joué étant enfant. Reaghan qui ne lui avait jamais rien fait de mal même quand il était ce garçon ouvert et souriant. Et elle ne méritait pas qu'il tourne la tête et qu'il fasse mine de ne pas la reconnaître. Alors il se mit un grand coup de pied au fesse (mentalement bien sur) et se retourna. Il inspira un grand coup et se dirigea vers la jeune femme qui observait une vitrine. Il lui tapa doucement sur l'épaule pour lui signaler sa présence et laissa échapper un petit "Hey..."

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Mon regard était donc portée sur la vitrine de ce petit antiquaire. C'est fou comme j'aimais ce genre de boutique. Je pouvais y passer des heures à chiner, même pour y trouver un seul petit objet, cela me plaisait. Et j'avais remarqué depuis quelques temps, cet appareil photo. Il devait gater des années 80 mais j'adorais son design. J'avais bien envie de me l'offrir pour Noël mais je n'étais pas sur de pouvoir réunir la somme avant cette date... Et comme j'avais beaucoup de chance en ce moment, il risquait de me passer sous le nez, vendu sous mes yeux. J'allais rentrer dans la boutique quand je sentis une main sur l'épaule. Je tournais mon visage et je découvris James. Tiens, je pensais qu'il avait continué sa route. En plus, on ne pouvait pas dire qu'il était très loquace. Je l'observais un instant avant de répondre sur le même ton. « Hey! » Je fronçais un peu les sourcils avant de dire. « Tu sais, si tu ne veux pas me parler, tu n'es pas obligé de le faire. » Je n'avais pas envie qu'il se force pour m'adresser la parole. Autant ne rien me dire dans ce cas.

Je soupirais un peu avant de demander. « Comment va ta soeur? Cela fait un moment que je ne lui ai pas parlé. » A vrai dire, depuis que j'étais à Harvard, je n'avais pas trop écris à mes amis de Londres. C'était plus simple de téléphoner. Mais quand je l'avais fait pour la soeur de James, sa mère m'avait dit qu'elle n'était pas à la maison et je n'avais pas retenté.

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Autant dire que James n'en menait pas large. Oui, il pouvait se comporter comme un con. Mais il détestait quand les gens qu'il appréciait le traiter comme tel. Comment ça il avait un problème? Mais pas du tout! C'était juste un léger désordre émotionnel qui durait depuis 3 ans, rien de grave. Il aimait simplement mieux ne pas être confronté à son attitude, c'est tout. « Hey! Tu sais, si tu ne veux pas me parler, tu n'es pas obligé de le faire. » James se sentit soudainement encore plus mal à l'aise,si c'était possible. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux et décida de laisser couler, après tout, Reagh avait déjà reprit la parole. « Comment va ta soeur? Cela fait un moment que je ne lui ai pas parlé. »

Alice? Et bien, lui aussi ça faisait un moment qu'il ne lui avait plus parler. Il avait beau adorer sa soeur, les deux avaient une tendance à se disputer ses derniers temps. Alice l'avait d'ailleurs traité de pauvre abruti sans coeur la dernière fois qu'il l'avait vu. Il n'avait même rien fait pour provoquer ça. Enfin, il lui avait juste demander d'arrêter de le sermonner sur son comportement parce que sinon elle allait commencer à ressembler à leur mère. Oui, c'était un coup bas. "Alice va bien, enfin je suppose. En tout cas, la dernière fois que je l'ai vu elle avait toujours son caractère de feu et elle se laisse toujours pas marché sur les pieds. Et toi, tu fais quoi sur le campus? Tu t'es décidée à quitter Londres?" Il était vraiment intéressé par ce qui arrivait à la jeune femme. Il s'entendait bien avec elle dans son enfance et bon, ça lui manquait un peu les relations simples et amicales.

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Alice avait été une très bonne amie. Nous habitions à côté l'un de l'autre et nous avions quasiment le même âge, forcement cela avait facilité notre amitié mais pas seulement. Elle était une fille adorable et toujours en train de sourire. Je crois que c'était en partie grâce à elle que j'ai tenu le coup quand cela n'allait pas. Pourtant, je ne me suis jamais confiée à elle, peut-être par peur de changer notre relation. Je n'avais pas envie qu'elle me prenne en pitié. Et finalement, notre amitié avait évolué. Nous avons commencé à voir d'autres personnes, à avoir d'autres amies. Mais nous n'avons jamais coupé le contact. Je la voyais de temps en temps. On continuait à se parler quand on se croisait. Alors c'était tout naturellement que je prenais des nouvelles d'elle auprès de James. Lui, par contre semblait vouloir oublier tout ce qui faisait sa vie d'avant, et surtout les amis qui avaient été là pour lui.

J'étais donc surprise quand il m'adressa la parole. Peut-être était-ce aussi parce que nous étions seuls et que personne ne risquait de nous surprendre ensemble, si c'était ce qu'il craignait. Bref, je posais mon regard sur lui quand il prononça ces quelques mots. Je souriais aux propos sur Alice. Elle n'avait pas changé. « Et elle a bien raison de ne pas se laisser marcher sur les pieds.» Puis à sa question, je répondis: « J'ai obtenu une bourse pour étudier ici. » Je n'avais pas envie de lui dire que j'étais ici, en partie pour trouver mon frère et lui demander de me donner de sa moelle osseuse s'il était compatible avec moi. « Et toi? Cela fait un moment que tu es ici? Et chez les Quincy en plus, la meilleure des maisons. » Et c'était sérieuse. J'adorais ma maison et je n'aurais changé pour rien au monde.

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