(flashback) Candice&Azucena ✗ « Le délire est un enfant qui exagère. »

Le délire est un enfant qui exagère.

J'ai sept ans et aujourd'hui Maria m'a dit que j'allais recevoir la visite d'une fille de mon âge. On peut dire que j'ai hâte. J'ai donc mis ma plus belle robe. Elle est bleue avec des froufrous et je ressemble à une princesse dans cette magnifique création, à une princesse Disney. J'ai toujours adoré les Disney et je les connais tous par cœur, enfin presque car papa m'a dit qu'il allait m'en offrir d'autres pour mon anniversaire et si j'ai bien compté j'aurai huit ans dans deux semaines, j'ai hâte.« Mademoiselle ? »Je me relève, je tiens mon ours en peluche dans mes mains et je le serre très fort, une petite fille entre dans ma chambre. Elle est rousse, on dirait une princesse et elle est tellement jolie sauf qu'elle n'a pas l'air de se sentir très bien, elle a même l'air terrorisé.« Elle restera avec vous pendant quelque temps puis elle vous tiendra compagnie, n'hésitez pas à la présenter à vos amis. » Maria s'avance dans la pièce puis elle dépose un plateau de friandise sur une petite table, c'est l'heure du goûter, enfin je crois. J'aime bien Maria, elle est belle et elle sourit tout le temps. Finalement elle part me laissant seule avec cette rousse, je prends place sur une chaise et je l'observe un instant avant de lui demander : « Pourquoi tu pleures ? »

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Some of them want to use you

Candice ne s'attendait pas à finir sa journée dans une chambre qu'elle ne connaissait pas avec une inconnue. Celle-ci avait bien commencée, même très bien d'ailleurs. Sa maman lui avait proposée de faire les magasins afin de renouveler sa garde robe, chose dont Candy n'avait pas forcément besoin mais elle aimait tellement essayer tout pleins de robes de princesses qu'elle sauta de joie à l'annonce de la nouvelle. L'après-midi passa relativement vite pour la petite rousse qui s'amusa comme une petite folle. Sa maman l'a laissa un instant, le temps de payer tous ses nouveaux habits à la caisse et curieuse, la petite fille alla regarder la fontaine juste à côté, à peine 20 mètres la séparait de sa mère et pourtant cela semblait avoir suffit aux hommes qui kidnappèrent Candice. La fillette n'eut même pas le temps de comprendre ce qu'il se passait qu'elle était déjà bâillonnée, les mains attachées au fin fond d'une camionnette. Elle n'eut pas le temps de crier, de fuir ou même de pleurer. Pourtant, au fond d'elle, elle hurlait le nom de sa mère aussi fort qu'elle pouvait. Rapidement le véhicule s'arrêta et on la fit descendre. Son bâillon fut enlevé et ses mains détachées. On l'amena dans une pièce qui semblait être une chambre et elle y vit une autre fillette d'à peu près son âge. A peine la porte fermée, Candice éclata en sanglot. Ce qui interpella la blondinette en face d'elle « Pourquoi tu pleures ? ». La petite rousse leva sa tête, essuya ses larmes et lui répondit "Je veux ma maman et mon papa !!!". Puis elle se remit à sangloter avec l'impression qu'elle ne pourrait jamais s'arrêter de pleurer.

Le délire est un enfant qui exagère.

Je l'observe toujours en me demandant ce qui pouvait là mettre dans cet état, elle ne savait pas se tenir ou quoi ? Elle était peut-être une enfant, comme moi mais ce n'était pas la peine de pleurer non ? Surtout que je ne lui avais rien fait, absolument rien, j'étais parfaitement innocente et puis papa m'avait dit que ce serait une fille gentille avec qui je pourrai jouer mais pour le moment la petite rousse ne semblait pas du tout être prête à s'amuser. "Je veux ma maman et mon papa !!!" À vrai dire je n'ai pas très bien compris pourquoi elle disait ça. Elle était venue sous la contrainte de ses parents c'est ça ? Ils trouvaient peut-être qu'elle était trop ... Euh... Attaché à eux ? Ils voulaient qu'elle se fasse des amis ? C'était surement ça, j'en étais presque sûre en tout cas. Je pris s ma part de sucre d'orge et je commençai à manger le bonbon tout en continuant de l'observer, ce n'est qu'après l'avoir fini que je lui dis : « Tu vas les revoir bientôt ne t'inquiète pas, mais si tu continues de pleurer ils vont penser que tu es une enfant complètement asociale et trop attaché à eux. » Malgré mon jeune âge je connaissais pas mal de choses et donc beaucoup de mot de ce genre là ce qui était normal vu que j'avais toujours la tête plongé dans les bouquins. Finalement je pose mon ours sur la table puis je lui dis : « Et toi au moins t'as une maman, moi j'en ai même pas, tu devrais être contente non ? »

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Candice ne pouvait s'arrêter de pleurer, ses yeux étaient devenus rouges et ses petites joues étaient trempées. Elle s'essuya les yeux avec ses mains mais celles-ci glissaient tellement son visage était humide. A cause de ses yeux tout embués, elle distinguait mal la fillette devant elle, elle voyait seulement l'énorme ours en peluche dans ses bras. Elle décida de s'assoir en tailleur sur la moquette toujours en train de renifler et de sangloter à la fois. Par moment, elle reprenait son souffle puis repartait dans un torrent de larmes sans pouvoir se contrôler. Candy prit un bout de son tee shirt pour s'essuyer les yeux, elle l'aurait bien utilisé pour se moucher aussi mais elle savait que sa maman l'avait payé très cher et qu'elle ne serait pas contente de le voir sale. A la pensée de sa maman, la petite rousse sentit une nouvelle larme descendre sur sa joue. L'autre fillette lui adressa de nouveau la parole « Tu vas les revoir bientôt ne t'inquiète pas, mais si tu continues de pleurer ils vont penser que tu es une enfant complètement asociale et trop attaché à eux. ». Candice n'aimait pas beaucoup la manière dont elle parlait de ses parents « D'abord mes parents ils pensent pas ça ! Et je vais jamais les revoir ! ». La colère et la tristesse se mêlaient aux paroles de la jeune Swarovski.

L'inconnue prit sa sucrerie et la mangea puis elle répondit à Candice « Et toi au moins t'as une maman, moi j'en ai même pas, tu devrais être contente non ? ». Elle se sentit triste pour elle pendant quelques minutes avant de lui répondre « Et ben c'est comme si j'en avais plus comme je la reverrais plus jamais de la vie !!!! ». Candice se leva d'un coup et tambourina à la porte en criant "Je veux partir".

Je ne comprends vraiment pas pourquoi elle se met dans cet état, elle est vraiment bizarre puis elle commence sérieusement à m'inquiéter. Elle doit être folle ou un truc du genre et là tout de suite on dirait qu'elle fait une sorte de crise d'hystérie, elle pleure, elle appelle ses parents et elle me fait plus peur qu'autre chose. Je me demande finalement pourquoi ses parents l'ont emmenée ici si elle veut rester chez elle , moi mon papa me ferai jamais ça. « D'abord mes parents ils pensent pas ça ! Et je vais jamais les revoir ! » Je fais une grimace puis je me lève tout en mangeant ma sucette puis en essayant de m'approcher d'elle. Peut-être que si j'essaie de me montrer compréhensive, elle se calmera et on pourra jouer à un jeu ou à quelque chose du genre. « Et toi au moins t'as une maman, moi j'en ai même pas, tu devrais être contente non ? ». Ma remarque n'a pas l'air de vraiment là calmé, elle se montre encore plus en colère puis elle se lève pour aller tambouriner à la porte pour crier: « Je veux partir.» Je recule de deux pas sans vraiment oser l'approcher mais finalement après quelques minutes je lui dis d'une voix quelque peu désolé: « Euh... Je sais pas ce que tu fais ici... » Elle ne semble pas m'entendre alors je m'exclame : « Calme-toi deux minutes s'il te plaît ! » Je me racle la gorge et je reprends : « Je sais pas ce que tu fais ici euh... Mais je suis désolé en tout cas même si je sais pas trop pourquoi et ...Euh... Je suis sûre que tu vas revoir tes parents très bientôt... Ils t'aiment non ? Ils viendront te chercher ... Et... Même si tu as l'air de ne pas m'apprécier...» Je ravale ma salive puis je continue : « Et bien sache que personne ne viendra te faire du mal... C'est juste un mauvais moment à passer... »

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Candice continuait de tambourine contre la porte de toutes ses forces mais rien ne se passait, rien ne changeait, elle était toujours là dans la même chambre avec la même fillette.Voyant que ses cris et ses larmes ne changeraient rien à la situation, Candy alla chercher son bonbon afin de le manger, la blondinette se mit à lui parler une nouvelle fois « Je sais pas ce que tu fais ici euh... Mais je suis désolé en tout cas même si je sais pas trop pourquoi et ...Euh... Je suis sûre que tu vas revoir tes parents très bientôt... Ils t'aiment non ? Ils viendront te chercher ... Et... Même si tu as l'air de ne pas m'apprécier... Et bien sache que personne ne viendra te faire du mal... C'est juste un mauvais moment à passer... » . Candice ne savait pas exactement ce qui s'était passé mais elle savait qu'on l'avait prise et emmenée de force. Sa mère avait tenté en vain de la récupérer mais la voiture allait trop vite et la petite rousse ne se rappelait de rien d'autre jusqu'à maintenant. Elle souhaitait juste revenir en arrière et ne jamais lâcher la main de sa mère. Malheureusement pour elle, il était trop tard et l'autre fillette serait sûrement la seule personne qu'elle verrait pour le reste de sa vie alors autant lui parler "Oui ils m'aiment très forts mais ils ne me retrouveront pas ! J'aimerais bien mais je suis sûre que non ! Tu t'appelles comment ?". Candice mangea un autre bout de sa friandise tout en regardant l'autre fillette de ses yeux encore humides.

Elle a compris que ça ne sert à rien de frapper à la porte comme ça et qu'elle ne pourrait pas sortir pendant un moment. Ouf j'ai envie de dire, je commençais un peu à en avoir marre d'entendre tout ce boucan, ça me faisait mal aux oreilles. Elle s'approche de moi pour avoir sa part de bonbon et je tente de lui expliquer qu'on ne lui veut pas de mal et toute ça puis je m'excuse par la même occasion sans réellement savoir pourquoi. Elle semble calmé et prête à discuter : "Oui ils m'aiment très forts mais ils ne me retrouveront pas ! J'aimerais bien mais je suis sûre que non ! Tu t'appelles comment ?" Je souris même si elle s'entête à se dire qu'elle ne reverra pas ses parents, qu'est ce qu'elle est bornée cette fille ! Ce n'est pas avec ce genre d'état d'esprit qu'elle pourra la revoir : « Je m'appelle Azucena, mais généralement on m'appelle Azu' ou Azure. Et toi ? » Ses yeux sont encore humides et ça me rend triste, je voudrais vraiment faire quelque chose pour qu'elle se mette à sourire ou quelque chose du genre alors je lui dis : « S'ils ne te retrouveront on peut peut-être les retrouvés ? Tu habites où ? » Sa maison ne doit surement pas être très loin, enfin je suppose sachant qu'on est quand même en Colombie.

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Toujours en train de manger sa friandise, Candy écoutait sagement ce que la petite fille lui disait. Elle s'appelait Azucena, un prénom bien trop compliqué à retenir pour elle. Elle préférait opter plutôt pour Azu, c'était plus simple, plus court bref plus facile à retenir Ok, moi je m'appelle candice mais on m'appelle souvent candy. Elle se frotta les yeux pour faire partir les dernières larmes qui y étaient coincées. L'autre fille ignorait d'où venait candice J'habite à New-york avec mes parents et ma soeur. On est où ici ? C'est loin de chez moi hein ? Je pense pas qu'on arriverait à les retrouver ... Elle voulait plus que tout revoir sa famille, elle ne les avait jamais quitté aussi longtemps. Elle voulait juste son papa et sa maman rien de plus. Qu'on la ramène chez elle.

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