Right now ~ Virava

Hawaï ça change de Boston. C’est ressourçant, ça donne envie de se lever le matin et de parcourir l’archipel entièrement. Pourtant moi j’ai plutôt envie de surf. Ce sport qui me berce depuis que je suis môme, celui pour lequel j’ai passé énormément de temps et pour lequel j’ai parfois dû prendre des risques, celui qui a fait de moi un homme avec un statut de sportif professionnel. Le surf c’est toute ma vie, à se demander pourquoi je suis parti me faire chier à Boston alors que je pourrais dormir avec ma planche si je le pouvais. Le truc, c’est que j’ai besoin d’un plan B au cas où. Le surf n’est pas sans risque et s’il m’arrive quelque chose, je n’ai rien d’autres, d’où mes études. Ce matin-là, il n’est même pas 8 heures du matin lorsque je déserte ma chambre et me dirige vers celle où dort Ava. Ava, ce petit bout de femme qui me fait sourire, ce petit bout de femme pleine de surprise, ce petit bout de femme pleine d’énergie. Elle a directement attisé ma curiosité et pourtant aujourd’hui c’est elle que j’ai choisi pour l’emmener là où je pourrais passer mes journées entières. Je doute que sa porte est fermée, c’est la raison pour laquelle j’attrape un homme de chambre au vol pour lui demander d’ouvrir la porte avec son pass. ‘C’est notre chambre, mais ma copine dort et j’ai zappé la carte à l’intérieur’ lui ai-je dit. Quoi qu’il en soit, ça a fonctionné et une fois à l’intérieur de la chambre de la blondinette j’ouvre les rideaux en prenant soin de laisser entrer le soleil dans la chambre « Debout Blondie, on va se baigner. » Ouais, à 7 heures du matin. Je ne lui laisse pas le choix, je veux la voir sur une planche « Allez magne ! Si on est à la plage avant 7h30 je t’offre un petit dej de princesse après l’effort » Normalement, ça fonctionne avec les nanas, ça non ?

Tout semble plus beau, ici. L'eau est plus bleue, plus claire, plus belle. Les arbres sont sauvages mais sorti tout droit d'un décor de film, la nourriture est magique, le soleil ne brûle pas, les gens sont charmants. Même les réveils violents paraissent plus doux. « Debout Blondie, on va se baigner. » grimace, se sent prise au piège et perdue. "Huh ?" Un bruit qui sort de la bouche, des yeux qui s'entrouvrent. Je me tourne, face au mur en épargnant mes yeux de la lumière. C'est bien la voix de Virgil ? Mais comment est-ce qu'il a réussi à passer la porte ? Cette question est bien vite oublié, plutôt entrain de me concentrer sur le fait que je sois en pyjama, donc presque trois fois rien. Un sous-vêtement en dentelle en bas, un débardeur blanc à tendance transparante en haut. Heureusement que la couverture protège, que je remonte, d'ailleurs. « Allez magne ! Si on est à la plage avant 7h30 je t’offre un petit dej de princesse après l’effort » tourne le visage vers lui, "Quoi ?" je comprends rien, il est trop tôt. Je m'assois, me frotte le visage, lève les yeux vers l'homme. "J'ai combien de temps, là ?" non parce que s'il est six heures, je le tue. Je le tue et je ne laisse aucune trace dans cette chambre, ce sera juste comme si il était jamais venu. T'entends la confiance, Virgil ? Je sais même pas où on va, pourquoi faire, que je suis déjà prête à le suivre. "Attends, quoi ? Pourquoi la plage ?" l'effort ? lequel ? Non parce que autant je l'adore, autant, j'ai pas signé pour être réveillée si tôt juste parce que monsieur l'a décidé. "On peut pas manger avant ?" l'esprit se réveille, comence à songer à l'estomac. Lâche un fort soupire, défait la couverture, se réduisant. Tant pis, un corps est un corps. Des femmes, il en a déjà vu au moins cent. Va jusqu'à la salle de bain, "comment t'es rentré ?" demandé avant de commencer à se brosser les dents. Je suis bien curieuse de la sécurité des lieux, maintenant.

Il ne m’a pas fallu beaucoup d’effort pour parvenir à entrer dans la chambre d’Ava. Décidément, ils font confiance à n’importe qui dans cet hôtel, si mon intention avait été d’égorger la demoiselle, je n’aurais jamais eu autant de facilité que maintenant. Heureusement, mes intentions sont toutes sauf criminelle, contrairement à elle qui risque de moins apprécier mon envie de la tirer du lit au petit matin. Je croise les bras face au lit dans lequel elle semble encore dans les bras de Morphée et la voir galérer à ce point me fait rire. C’est pas méchant, loin de là mais ça reste amusant, on va pas se le cacher. « T’as 30 minutes, top chrono. » lui dis-je dans l’espoir de la voir sauter du lit. Une fille qui s’apprête en 30 minutes, sérieusement je demande à voir « Parce que j’ai décidé que j’avais envie de voir comment tu te démènes sur une planche. Ca peut être fun je pense. J’ai tout prévu, il ne manque plus que tes jolies fesses, donc remue-les » je lui adresse un sourire espiègle et attends toujours qu’elle sorte de son lit pour s’apprêter. J’aurais pu attendre une heure de plus, mais on est à Hawaï, les matinaux vont commencer à venir s’installer pour prendre le soleil et on n’aura plus autant d’espace pour surfer. C’est du vu, du revu et surtout du vécu. « Si tu veux pas avoir l’impression de couler, non c’est mieux de manger après. Ou alors juste des fruits, donc autant manger après et manger tout ce que tu veux. » En tout cas, si elle veut manger avant, pas de petit dej de princesse. Lorsqu’elle sort enfin de son lit, je la dévisage rapidement du regard et souris. Elle est pas mal quand même, on va pas se mentir « Sexy le pyjama » lançais-je avec un sourire en coin. J’ai remarqué la tenue légère et un tantinet transparent, mais là tout de suite, j’ai surtout envie qu’elle relève le challenge du 30 minutes. « J’ai dit au mec de l’étage que t’étais ma copine et que, comme un con, j’avais oublié la carte à l’intérieur du coup il m’a ouvert sans aucune hésitation. » même si je ne veux en aucun cas reprendre les complexes hôteliers de mon père, on ne risque pas d’avoir autant de facilité pour entrer dans une chambre lambda. La sécurité est quelque chose qui lui tient à cœur, ça ne semble pas être vraiment le cas ici. « Promis je garderai l’astuce pour moi, on sait jamais qu’il y ait un vrai malade mental dans cet hotel » dis-je pour la taquiner. « il te reste vingt minutes...»  comment ça je la presse ?

Je n'aurais pas été contre un message la veille, ou il a quelques jours. Que je me prépare psychologiquement à ce qu'il soit mon réveil, ou juste à avoir assez de temps de sommeil. Obligée de me lever dans un temps imparti. « T’as 30 minutes, top chrono. » j'ai même pas besoin d'autant, il aurait même pu me laisser encore un peu dormir. Je sais même pas où on va, ce qu'on va faire.  « Parce que j’ai décidé que j’avais envie de voir comment tu te démènes sur une planche. Ca peut être fun je pense. J’ai tout prévu, il ne manque plus que tes jolies fesses, donc remue-les » je le regarde et souris, "t'es sûr ? Non parce que si j'fais mieux que toi, après tu va râler..." je l'ai toujours un peu nargué, en lui disant que je n'en avais jamais fais mais qu'en quelques cours, je pourrais avoir son niveau. Ce qui est faux, on le sait tous les deux, mais jusqu'à maintenant, j'avais aucun moyen de lui prouver. Là, j'avoue que je suis prise sur le fait, et j'ai pas d'autres choix que de tout faire pour au moins, le surprendre. « Si tu veux pas avoir l’impression de couler, non c’est mieux de manger après. Ou alors juste des fruits, donc autant manger après et manger tout ce que tu veux. » grimace un peu, "C'est toi qui paie ?" non parce qu'il vient, il me réveille, me sort du lit, me fait faire de l'exercice -même si c'est la meilleure partie-, il pourrait au moins me faire ça. Il a même l'occasion de voir mon corps. « Sexy le pyjama » tourne les yeux vers l'homme en lui jettant l'oreiller que j'ai pu prendre sous la main, "J'étais seule normalement." encore heureux que je ne dorme pas nue, ça aurait pu être encore plus gênant. J'entre dans la salle de bain, laisse la porte grande ouverte, me brosse les dents en le regardant s'expliquer. « J’ai dit au mec de l’étage que t’étais ma copine et que, comme un con, j’avais oublié la carte à l’intérieur du coup il m’a ouvert sans aucune hésitation. » hausse les sourcils, "Sympa la sécurité ici." je peux comprendre que ce soit crédible, mais quand même. « Promis je garderai l’astuce pour moi, on sait jamais qu’il y ait un vrai malade mental dans cet hotel » rigole, se rince la bouche, "Si j'fini retrouvée morte, tu l'aura sur la conscience !" essuis les lèvres, l'homme presse ; « il te reste vingt minutes...» rigole, "J'ai l'temps, détends toi !" je fais couler l'eau de la douche, attrape mon maillot de bain sur le meuble à côté du lit et entrebaille la porte, me douchant rapidement. Cinq minutes après, je sors de l'eau, met le maillot de bain, enfile un short en jean, un t-shirt blanc, attache les cheveux en une sorte de bun au dessus de la tête, et, "terminé !" le sourire est fier, les yeux défient l'homme, "on fait quoi, pendant les 8 minutes restantes ?" on avait le temps de manger, mais vu que c'est pas au programme, tant pis. Je l'ai juste fais remarqué pour prouver que je pouvais me préparé rapidement. C'est fait. J'attrape un petit sac et la clef de la chambre, "Allez, bouge tes fesses, on y va." que je lance, inversant les rôles. On le voit pas, mais j'ai réellement hâte de faire du surf, découvrir un nouveau sport, vivre des chutes, et des belles, aussi. Et quelque part, de le voir faire. Je l'ai vu en vidéo, c'était déjà beau, mais en vrai ça doit être encore plus impresionnant.