Briséis ♥ Come and take a walk on the wild side

Voilà, mes petites remarques sont lancées. On aurait tellement pu s’amuser, si tu étais moins coincée. Si tu te laissais plus aller. Mais ça, ce n'est pas donné à tout le monde, mais dis-toi que je peux être assez désagréable sur ce point. Je peux retourner à la charge plusieurs fois jusqu’à ce que tu craques, que tu décides de jouer avec moi. Mais pour ça, je dois prendre du recul. Te faire croire que ça ne me dérange pas et attaquer un peu plus tard, au moment où tu t’y attendras le moins. C’est bien plus plaisant ainsi, n’est-ce pas? Pour moi ça l’est, dans tous les cas. Donc, je me déplace en nageant à reculons, fier du trouble apparent que j’ai produit en toi. Sauf que je ne m’attendais pas à ce qu’un crétin commence à siffler comme un abruti. Comme bon lui semble, non loin de nous. Mes sourcils se froncent, mes yeux se rapetissent et un regard noir, voire carnassier se pointe à l’horizon pour l’homme en question. J’ai bien envie d’aller lui régler son compte à ce bon à rien qui ose interrompre ma partie de chasse, qui interrompt mon terrain de jeu et c’est bien ce que je compte faire. Ce n'est pas parce que j’aurais sans doute fait la même chose que lui, si les rôles étaient inversés que je ne peux pas réagir. Sauf que je compris à tes gestes et ton air grave que tu voulais t’en charger toi-même. Et j’avoue que c’est tout aussi excitant. Je lève les deux mains en l’air pour te faire comprendre, te montrer que je ne ferai pas un geste. Je te regarde t’occuper de ce petit contre-temps, me demandant ce qui est en train de se passer entre vous. Puis tout à coup, mon regard se crispe. L’homme s’en prend un bon coup dans les bijoux de famille. De mon côté, je croise instinctivement les jambes déposant ma main sur mon paquet en signe de protection. Outch, ça a l’air douloureux. Je ne voudrais pas être à sa place. Lorsque tu commences à nager vers moi, je ne laisse rien paraître. Je fais comme si de rien était, puisque ça serait te donner trop de pouvoir sur moi et il est hors de question que cela arrive. Autant mourir dans d'atroces souffrances. Je suis aux aguets et je te laisse t’approcher de moi, me méfiant de ce que tu comptes faire. Je serais con de ne pas profiter du spectacle que tu m’offres gratuitement en m’approchant de toi. Je te jure, cette poitrine, je la traiterais aux petits soins. Elle serait ma reine le temps d’un instant. Et une fois de plus, je me laisse avoir, comme un débutant, sachant que tu étais en train de mijoter quelque chose.  C’est impossible que tu laisses de côté la partie algues. Ce que je peux être faible, lorsque ça touche de près ou de loin au sexe ou l’anatomie féminine. Je ne m’attendais tout de même pas à ce que tu captures une nouvelle fois mes lèvres, l’espace d’une seconde avant de t’enfuir de nouveau. « Et elle s’enfuit une nouvelle fois, alors que ça devient intéressant. » Petit roulement des yeux, alors que tu me laisses là, tout seul les bras ballants. Espèce de petite peste, pensais-je. Je ne m’approche néanmoins pas de toi. « Bon bien lorsque tu t’auras décoincée, tu me rejoindras? » Je nage vers la plage à mon tour, mais passe à tes côtés comme si de rien était pour m’engouffrer dans un sentier que je ne connais pas. J’ai entendu dire qu’il y avait un petit bassin d’eau naturel un peu plus loin où l’eau est chaude. Je suis bien curieux de m’y rendre. Je me retourne vers toi et te fais signe avec mon doigt d’approcher, mais de mon autre index je mime de ne pas faire de bruit. Je venais d’entendre non loin un couple en train de faire des galipettes quelque part  non loin et je me dis, que je ferai une pierre deux coups. « On vole leurs vêtements? » dis-je en murmurant. « J’aimerais bien voir comment ils se débrouilleront suite à leurs ébats. » Je te fais un clin d’oeil, parce que oui, je compte bien m’amuser à leurs dépens.