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Julia se frotta les yeux une nouvelle fois et laissa échapper un bâillement. Il était tard, ou plutôt très tôt, lorsqu’elle avait enfin terminé la tâche dont elle s’occupait depuis maintenant trois jours. A savoir confectionner deux robes pour les fillettes d’Andréa, une jeune femme qu’elle avait rencontré il y a de cela une semaine maintenant. Lors de leur rencontre au studio de musique elles en étaient venues à parler de Scarlett et Hope, les jumelles d’Andréa et cette dernière lui avait avoué qu’une nounou, bien qu’elle ne serai pas appelé très souvent, pourrait être utile pour les jours où elle-même et sa sœur devaient s’absenter. Spontanément Julia s’était proposé pour rendre service mais aussi car elle adorait vraiment les enfants et qu’un petit boulot d’étudiant de ce type-là ne pourrait que lui être bénéfique. Par curiosité elle avait demandé à Andréa si elle pouvait lui montrer une photo des fillettes. Deux petites blondinettes adorables, elles avaient l’air d’être de vrais petits amours ! Julia avait alors eut l’idée de leur dessiner une robe, qu’elle coudrait en deux exemplaire pour ne pas faire de jalouse. Ça n’était pas pour se faire bien voir d’Andréa ou pour influencé son choix d’une quelconque manière que ce soit, car même si elle avait voulu elle savait parfaitement qu’une mère ne se laisserait jamais berner de la sorte, mais bien car elle adorait le stylisme et que jusque-là elle n’avait encore jamais eu l’occasion de dessiner des modèles pour enfant. Le dessin du patron lui avait pris de longues heures car elle n’était jamais vraiment satisfaite de ce qu’elle faisait mais elle avait fini par trouver une coupe et une forme qui, elle l’espérait, pourrait convenir. Etait ensuite venue le moment de coudre, ce qui s’était avéré beaucoup plus difficile que ce qu’elle aurait pensé : elle s’était rarement fait des robes à elle-même alors en faire deux et pour des petites filles en plus ne fut vraiment pas une mince affaire. Mais, le jour même de son rendez-vous avec Andréa, à six-heure trente du matin et après y avoir passé la nuit complète, les deux robes étaient prêtes. Julia soupira en observant le résultat : ça n’était pas parfait, certains petits détails la titillait encore mais elle avait terminé à temps, c’était déjà ça. Elle posa tout dans un coin de sa chambre, éteignit la petite lampe de chevet qu’elle avait posé tout près d’elle, pour éviter qu’elle se gêne ses deux colocataire de chambre durant la nuit et s’octroya quatre bonnes heures de sommeil qu’elle avait amplement méritée selon elle. C’est tout de même épuisé qu’elle commença à se préparer une fois réveillée. Elle grimaça en s’observant dans le miroir, son visage était marqué par la fatigue et les cernes. Un tube de crème et deux baumes plus tard tout allait mieux cependant. Elle voulait tout de même faire bonne impression auprès d’Andréa, pas qu’elle croit qu’elle était partie faire la fête durant toute la nuit alors qu’elles se voyaient le lendemain. La jeune femme enfila un jean ainsi qu’une chemise rose à carreau, bu une tasse de café pour tenter de se réveiller un peu puis après avoir soigneusement rangé les deux robes dans des housses noires pris la direction du parc. Il ne faisait pas très chaud dehors, mais aussi étonnant que cela puisse paraître ça ne la gêna pas, pour une fois. Au contraire, l’air froid de cet samedi matin permit à Julia de se remettre les idées en place et de s’éveiller un peu plus. Lorsqu’elle arriva au parc Andréa n’était pas encore là. Elle sortit donc son carnet de croquis et se mis à dessiner un peu, espérant que la jeune mère ne tarderait pas à arriver. Qui sait, peut-être aurait-elle emmené ses filles avec elle… ?
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