tensions and temptations - Winnie

TENSIONS AND TEMPTATIONS // @WINNIE-FELD DARLING ※※※ Oui, étrangement, nous partageons plusieurs points communs, des bons comme des mauvais. Notre souffrance est semblable et différente, nos caractères se rejoignent mais ne sont pas identiques. Les choses sont étrangement agréables et compliquées, elles attirent autant qu’elles effrayent. Mais je ne le dis pas à voix haute, je me contente de sourire en coin en posant mon regard sur elle. « Effectivement, nous étions faits pour nous rencontrer. » Une remarque à double sens, peut-être, sûrement. J’ai l’art pour ça, faire en sorte que de simples mots prennent une tournure à plusieurs explications. Mais disons que, souvent, les choses doivent être dites de plusieurs façons, simplement et là c’est le cas. Nous étions faits pour nous croiser, que ça soit ici, dans ce bar, peut-être plus tard. Nos chemins se croisent, nos sentiers se relient d’une certaine façon. Je ne m’étais pas attendu à la recroiser à Harvard mais les choses n’ont pas été ainsi, le destin n’en avait rien à foutre de ce que je pensais, de ce que je veux, ce que je souhaite. Le destin impose, le destin se joue de nous, de nos faiblesses. J’ai beau dire que je suis maître de ma propre voix, ce n’est pas tout à fait vrai…Les événements sont imprévisibles, les événements s’insinuent, s’installent, ne demande jamais la permission et c’est sûrement ce qui fait la beauté de la vie…ou sa cruauté aussi. « Je trouve aussi. Ça évite aux autres de souffrir avec nous. » Dis-je simplement en haussant les épaules, disant ça le plus naturellement du monde. Oui, ça évite nos proches de crever avec nous, de ressentir nos peines, de ressentir nos souffrances. Je ne souhaite ça à personne…ressentir ce que je ressens jour après jour, de vivre ce que je vis encore et encore. Je ne suis pourtant pas le premier à perdre une mère, à perdre un membre de ma famille. Mais voilà, on ne comprend vraiment que quand ça arrive, que quand ça nous tombe sur la gueule. Elle tente d’être discrète, mais son corps frissonne, sa peau réagit et mes muscles aussi. Je glisse ma veste sur sa peau, d’un geste calme, doux, protecteur. Contradiction tellement évidente, je suis une montagne russe, passant de la douceur à l’insubordination, au calme à la colère, de la colère aux larmes. Je n’ai plus d’emprises sur celui que je suis, mais aujourd’hui, je tente néanmoins de garder ce contrôle qui me fait cruellement défaut. Je suis indécis. Oui, je l’avoue, je le comprends. Elle, elle fuit, elle n’arrête pas de fuir. Mes iris s’adoucissent un peu, un sourire très léger mais mélancolique s’installe sur mes lèvres. « Un jour, tu trouveras quelqu’un qui te donnera la force d’arrêter de fuir. » Murmurais-je comme pour la rassurer. « Et ce jour-là, tu réaliseras à quel point ça fait du bien, à quel point t’étais fatiguée de fuir. » Mes paroles sont vraies, je le pense vraiment, je l’espère. J’espère qu’elle tombera sur ce mec qui arrivera à la garder immobile, qui arrivera à la faire marcher au lieu de courir. Mais pour l’heure, je me lève simplement et a ses mots je ricane doucement. « Je sais qu’au fond t’adore ma compagnie…mais en réalité, je dois voir si mon frère ne s’est pas étouffé dans son propre vomi. Mais tu sais quoi, garde la veste, ça te donnera un prétexte pour me retrouver et me la rendre. » Dis-je en lui offrant un clin d’œil. « Et si tu vois une étoile filante, fais un vœux pour moi… » J’enfonce mes mains dans mes poches et m’éloigne sans lui laisser le temps de protester pour la veste, sachant que d’une façon ou d’une autre, nos chemins se recroiseront.

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TENSIONS AND TEMPTATIONS // @solel bjorn ※※※ Tu trouves Solel assez fascinant. Ce type est différent, il semble avoir sa propre logique et exécute une tâche comme il l'entend. Un vrai comportement de solitaire. Une esquisse d’une vague d’oscillation de ton sourcil gauche en dit long sur une certitude intérieure, qu'on le croit ou non, vous êtes deux odeurs bien distinctes en une seule. C'est pour cela que vous vous comprenez sans même avoir besoin de parler. Comme là, quand il lit dans tes pensées sans y avoir été invité. Parce que c'est ce que tu penses également, plus vous en dites moins, mieux vous préserver votre entourage. « Ton phrasé me laisse penser que nos ressemblances sont bien plus importante que je ne l’avais imaginé… Et qu’elle ne s’arrête pas à notre nature… » Un regard fixe de prédatrice se colle sur cet intervenant qui pourrait bien devenir un complice fiable de tes maux, de vos maux… Même si cette peur d'affronter le regard de tes proches persiste encore. À croire qu'il avait une bien meilleure vision de ton futur que toi t'en as. Il pense qu'un jour tu trouveras cette personne qui te donnera envie de rester et te battre, il en est même persuadé... « Comme tu trouveras la personne qui t'empêchera de sombrer dans les abysses de l'enfer ? » Que t'affirmes cache. Yeux dans yeux. Ce n'est pas facile Solel, sinon toi aussi, tu ne vivrais pas jusqu'à présent, cette peine immense. Tout ne s'arrête malheureusement pas en un claquement de doigts, mais ça te fait quand même plaisir qu'il pense te voir un jour guérir de cette peur. De cette fuite que tu prends constamment. Tu serres sa veste un peu plus contre toi lorsqu'il te donne la cause de son départ, son frère. T'imagine bien qu'il parle de Sergej qui d'autre serait capable de s'étouffer dans son vomi si ce n'est lui ? Lui et sa fâcheuse tendance à accumuler connerie sur connerie. Tu rigoles, puis hausse les épaules. « Ce serait un prétexte pour moi de te retrouver ou un prétexte pour toi de me revoir ? » affirmes-tu alors qu'il commence à s'éloigner. « Promis si j'vois une étoile filante je ferais un vœu pour toi ! » que tu hurles à plein poumons. Mais l'essentiel, c'est qu'il a entendu ta promesse.

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