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Il était tard, vingt-deux heures peut-être. Il n’avait pas prévenu Roxanne de son heure de retour, mais il n’était pas rentré à la maison de toute la journée. Cette soirée, là. Il avait le visage en sang mais un sourire d’idiot du village sur les lèvres. Un œil tuméfié qui se fermait tout seul, une pommette ouverte, une lèvre enflée. Son visage était un champ de bataille mais étrangement, il avait gouté à la meilleure drogue du monde dans sa petite mort auprès d’Alexis. C’était le terrain de mine qu’il avait réussi à apprivoiser comme elle avait pu le faire, à coup de poings et de baisers sadiques. Mais il cherchait le trou de la serrure de l’appartement difficilement car il ne voyait quasiment plus rien d’un œil. Sa seule source de médecine avait été la douche glaciale qu’il avait pu prendre avec elle, sa chevalière à l’épée aiguisée. Il poussait enfin la porte et tentait de ne pas faire trop de bruit, mais ses pieds n’étaient pas cohérents, il boitait pas mal et son ventre, ecchymoses violettes sur son estomac, lui faisait un mal de chien. Il s’approchait de l’évier et posait ses mains de part et d’autres pour cracher à l’intérieur un glaire plein de sang et s’essuyer la lèvre du revers de la main. Il sentait ses yeux se fermer et il était fatigué en fait. Il cherchait dans le placard à pharmacie de l’alcool à quatre-vingt-dix degrés pour se l’apposer sur ses plaies ainsi qu’une poche de glace. Congélateur vide de substance bleue, il prit alors un sachet de viande hachée pour le poser sur son œil. Il se laissa glisser le long du frigidaire dans un râle de douleur et de fatigue. Il regardait son portable en espérant recevoir un message de l’autre brune mais rien ne vint. De toute façon, ils n’avaient jamais fonctionnaient comme un duo normal.

@roxanne l. bates
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Plus d'un mois maintenant. Que je parcours la vie comme un fantôme, l'ombre de moi-même. Et j'ai mal, mal au crâne comme si la détonation de la bombe avait laissé des éclats dans mon cerveau. En fait je pense que c'est juste le chagrin qui submerge ma tête, qui cogne contre mes tempes. Je vais en cours qu'une fois sur trois, le reste du temps je reste planquée dans l'appart de Caleb, à fixer le mur, à pleurer, souvent. Un goût métallique dans la bouche. Heureusement qu'il est là, qu'il s'occupe de Jane comme il peut. Putain, j'aurais jamais cru dire ça un jour. Je suis une ombre dans cette maison, je lui ai adressé trois mots en un mois, tout au plus mais je me vois pas vivre seule. Sa présence me rassure, me rappelle que je suis encore dans le monde des vivants. Mais aujourd'hui je l'ai pas vu, j'ai dû m'occuper de Jane comme je pouvais. J'veux continuer à être là pour elle, et même si je m'accroche à tout l'amour que j'ai pour elle pour garder un cap, j'y arrive pas. Bouger me fait un mal de chien, je préfèrerais dormir éternellement, allongée dans mon lit, dans le noir. Vingt-deux heures. Jane est au lit. Je fixe le plafond, couchée sur mon lit. Je tourne des souvenirs dans ma tête. C'est dingue parce que plus je me souviens avoir été heureuse plus je me sens plongée dans la misère la plus insurmontable. Pourtant il paraît qu'avec le temps on peut tout surmonter... Clé qui tourne dans la serrure. Il rentre. Je serre mon oreiller contre mon ventre, retiens ma respiration. Clong, clong. J'entends son pas lourd, le lavabo qui tremble dans un tintement métallique, un brouhaha qui embue mon cerveau et puis plus rien. Comme s'il s'était assoupi d'un coup. Comme s'il était mort. Sueur froide le long de mon dos. Mort, mort, mort. Ce mot qui résonne dans ma tête maintenant que je la sais si proche, la mort. Je me lève tout doucement de mon lit, avance jusqu'au couloir sur la pointe des pieds. Ma petite ombre frêle dans le cadre de la porte de la cuisine. Il est adossé contre le frigo, quelque chose contre l'oeil. Ce que je remarque surtout ce sont ses larges épaules qui montent et descendent au rythme de sa respiration. Je m'approche encore tout doucement, remarque son visage tuméfié, les coupures, partout. Mon sang se glace. Une violence imprimée sur son corps, une violence dont j'aimerais ne jamais me souvenir. "Qu'est-ce que c'est ?" Je finis par chuchoter, encore tapie dans l'ombre.
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Le palpitant qui dégouline presque, c’est le sang séché sur la tempe qui peut inquiéter. Il n’y avait plus de frontière entre la déviance et les bonnes mœurs, alors Caleb, il avait oublié de jouer les bons partis et il prônait la guerre désormais. Avant cet attentat, il avait tout arrêté. Et même s’il en avait encore des traces, au fond de lui, la seule blessure qu’elle lui avait faite ne voulait pas se refermer. Il ne s’était plus retrouvé dans cet état depuis longtemps, et il sentait l’ocytocine couler encore dans ses veines, dévaler les cascades dans son estomac, mais la douleur était caché par une adrénaline qui quittait son corps, à fleur de peau. Alors la souffrance physique arrivait progressivement, dans son œil, sa joue, sa lèvre, son ventre même. Petits pieds de sa danseuse qui lui avaient défoncé les côtes. Il appuie sa viande hachée, comme ses organes, sur son orbite pour éviter qu’il double de volume. Il tentait comme il put de maintenir la glace, mais même son bras le faisait souffrir. Et si toutes ces peines du corps témoignaient d’une pathologie mentale bien présente, dans sa tête, il était apaisé. Des mois. Des mois qu’il n’avait pas ressenti ça, ce truc-là, qu’on appelle l’amour. Erk. Il ne voulait plus. Mais c’était hors de son contrôle et de ses capacités. Il pose sa tête contre le froid du frigidaire et soupire. Il sent qu’il a besoin d’une douche. Réelle, cette fois. Et il lève la tête quand il entend Roxanne ouvrir la porte de la chambre de Jane. Il aurait voulu ne pas la réveiller, elle manquait de sommeil et avait besoin de dormir. Elle n’osa pas s’approcher, et lui, il tentait de se cacher dans les noirceurs des reflets contraires de la lune. Mais elle l’observait tellement bien qu’elle ne put rester de marbre. « Rien, Roxanne. » Il n’avait pas envie de s’étaler là-dessus. Et malgré sa peine immense, qu’il ne négligerait jamais, il en avait chié, après son départ. Il avait cru mourir quand elle avait fui le domicile par ses violences de fils de pute. Il avait pris toutes les drogues qu’il avait pu obtenir, il avait pleuré le départ de la seule nana qui eut l’impression de lui donner de l’importance, dans cet appartement miteux qu’il avait trouvé, quatre murs, un canapé, et beaucoup trop d’alcool. Il avait dû se battre contre chacun de ses démons en pleurant pour arrêter de brûler de l’intérieur. Et quand il avait enfin pu humidifier sa peau craquelée, on l’avait refoutu dans les braises. Alors tant pis. Son état physique démontrait de son état psychologique au quotidien. « C’est que des égratignures. » Et il s’appuya sur l’un de ses bras pour se redresser mais il retomba rapidement sur le sol. « Putain… » Du sang sur le sol, maintenant. Il avait rouvert quelle plaie ?

@roxanne l. bates
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"Rien, Roxanne. C’est que des égratignures." Je dis rien, j'ai l'impression de rien sentir. Anesthésie générale de mon corps, de ma tête. Je devine ses blessures, son corps cabossé. Mais je sens ni peur, ni colère, ni... rien. Il s'appuie sur ses bras, tente de se relever puis s'écroule dans une tâche brune qui se forme sous son corps. Je m'approche, m'accroupis devant lui. Je me sens minuscule. Je me saisis de la glace, l'applique doucement sur son visage tuméfié. Ma main libre se pose sur sa joue, dessine le contour de ses lèvres coupées. Mes yeux détaillent sa figure toute cassée, passé à tabac en évitant toujours ses deux yeux. Un mois que je suis incapable de m'occuper de ma propre fille parce que ça me fait mal et ce soir, je joue les infirmières parce que ça me fait... Je sais pas. J'ai l'impression d'arracher ce moment au temps, de le vivre à une autre époque, une vie parallèle où rien de tout ce qui a pu arriver n'est arrivé. "Méchantes égratignures..." Mon ton se voudrait léger mais se fait finalement si solennel, morbide, ça me colle à la peau maintenant. Je ferai pas de remarques, sur la boxe, cette fille avec qui il se bat pour... Je sais pas pourquoi mais peut-être que c'est ça qu'il me faudrait finalement, un cours de boxe ? Peut-être qu'avec un peu de chance je créverais et que personne pourra m'en vouloir d'abandonner Jane, je l'aurais pas fait exprès. Je chasse cette pensée macabre d'un froncement de sourcil avant de me relever pour chercher un torchon, de l'humidifier puis de me mettre à genoux de nouveau. Je pose deux petits doigts sous son menton et tapote le bout de mon chiffon sur ses plaies, chasse le sang. Un silence monaccal, rien que sa respiration profonde, un râle chaud, de la douleur et la mienne, égale à moi-même, silencieuse, l'ombre de qui j'ai pu être par le passé.
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Il grimaçait de douleur. La chute avait remonté tous ses organes et ses coccyx venaient de prendre un coup violent, son poids qui s’écrasait contre le parquet de son minuscule appartement. Puis Roxanne, avec sa maladresse mais sa douceur s’approcha de lui et il eut un mouvement de recul, comme un animal qu’on blesse et qu’on tente d’apprivoiser. Il avait perdu l’habitude de se laisser bercer de tendresse par la tatouée, et quand elle passe ses doigts sa lèvre, il ne peut s’empêcher de fermer les yeux une seconde, de l’oxygène dans ses petites alvéoles pulmonaires bien trop encrassés par le manque qu’il avait pu avoir d’elle. Ses doigts de fée posaient des paillettes sur sa peau et panser ses plaies, et il se voyait quelques années auparavant, quand elle corrigeait son visage après un championnat de boxe bien trop intense. C’était le temps où tout allait bien, le temps des joyeux, surtout. Elle dessine des traits humides sur son corps pour effacer chaque trace rouge qui le sillonne et lui, Caleb, il ne peut s’empêcher de la regarder. Elle est cette douceur qu’il manque à sa vie, elle porte sur ses traits tordus par la douleur du deuil le voile d’un souvenir passé, mais qu’il avait vénéré autrefois. Qu’il suppliait toujours aujourd’hui. Il avait les bras ballants, mais ses yeux, malgré la douleur de l’un, la dévisageait. Il voyait qu’elle souffrait. Elle pleurait encore dans ses bras la nuit dernière et Caleb, il la tenait pour qu’elle crache tout ce qu’elle voulait lâcher. Et il oubliait tout. Il oubliait sa peine et sa douleur, putain, il l’aimait tant que ça lui faisait mal, bien plus que les lésions sur son corps, bien plus que son œil ou sa pommette, sa lèvre ou son ventre. La douleur physique n’était rien. Il l’aimait tant, et de la voir pleurer un autre, c’était dévastateur. Caleb, il avait honte de penser comme ça. De jalouser un macchabée. C’était tordu et à la fois, il ne pouvait s’en empêcher. Il n’était qu’à quelques centimètres d’elle, et son odeur putain, elle lui enivrait le nez. Il releva sa main droite, très lentement, pour voir s’il pouvait la toucher, approchant son index tuméfié et ensanglanté de sa joue, à elle. « Roxanne… » Et c’était juste un souffle, son prénom. Juste la respiration qui échappait à ses lippes.

@roxanne l. bates
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