Welcome home! ♥ Viktoria

L'acte d'amour qu'ils allaient commettre risquait de rendre tout le reste bien plus compliqué. Read le savait, elle n'était sa femme que dans le papier, pas dans la réalité. Il n'y avait aucun amour entre eux n'est-ce pas ? Mais en même temps, après toutes les coucherie auxquelles il s'était donné ces derniers temps, qu'y avait-il de mal dans le fait de coucher avec son épouse ? Absolument rien. Cela changerait peut-être la vision qu'ils avaient l'un de l'autre, mais le monde ne s'en écroulerait pas pour autant. De toute manière, si Viktoria lui ordonnait de tout stopper, il le ferait aussitôt, il n'avait jamais été le genre d'homme à forcer les événements et il ne le serait sans doute jamais, surtout pour ce genre de choses qu'était les relations charnelles. Encore une fois, il embrassa son épouse sur les lèvres, avec engouement. Ce qu'il aimait ses lèvres... Et sa si bonne odeur. Des baisers furent échangés une bonne dizaine de fois, une bonne vingtaine même.
« Oh non... » souffla-t-il. « Ce n'est ... » Il l'embrassa une nouvelle fois après qu'elle ait fini de lui ôter son t-shirt. Les vêtements étaient inutiles, et c'était bien plus pratiques d'être en tenue d'Adam et Eve pour ce qu'ils comptaient faire. Une bonne façon, en somme, d'inaugurer leur installation dans cet appartement de Harvard Square. « pas convenable... »finit-il sa phrase pour répéter ce que venait de dire son épouse, amie et à présent, amante. A califourchon au-dessus de la jeune femme, il ne voulait plus faire marche arrière. Il avait trop envie d'elle à présent. Tant et si bien qu'il passa ses mains sous son top, tout en continuant de l'embrasser. Après lui avoir caressé le dos de manière délicate du bout des doigts, comme dans un petit frôlement, alors qu'il frémissait lui-même de sentir les mains de la demoiselle sur son torse nu.
« On s'en fout des convenances, j'en ai trop envie... J'ai trop envie de toi, Viki... » dit-il en passant ses mains de façon à pousser la demoiselle à enlever son haut. Et les voilà d'égal à égal... Read embrassa de nouveau langoureusement sa partenaire avant de laisser poser ses lèvres doucement contre son menton, puis dans son cou. Il lui donnait de petits baisers, presque des frôlements... Et il descendit ainsi le long de son corps jusqu'à sa poitrine, encore couverte de son soutien-gorge. Il laissa ses mains vagabonder pour qu'elle vienne se poser ensuite sur la chute des reins de la demoiselle, lui lançant un regard fugace et coquin.

De très nombreux baisers et caresses furent échangés. Et l'effeuillage l'un de l'autre arriva bientôt à son terme. Read profita des moindres parcelles du corps de son épouse. L'on ne pouvait nier qu'il avait épousé une très belle femme... Il frémissait à chacun des contacts de leur langue et de leur peau respectives. Pourquoi ? Il ne le savait pas vraiment. C'était étonnant l'effet que Viktoria pouvait bien lui faire. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'il s'adonnait à une femme, alors pourquoi autant d'émoi ? La seule fois qu'il avait ressenti la même chose, c'était lorsqu'il s'était offert pour la première fois. Et pas à n'importe qui, à Mary, sa Mary, son ange qui devait sans doute le surveiller d'en haut et se demander ce qu'il était en train de faire de sa vie.

Mais ces pensées-là ne restèrent pas bien longtemps dans l'esprit du jeune homme. Il était trop avide de sa partenaire. Il ne concentrait à présent plus que sur Viktoria. Ils firent l'amour et seuls les nombreux cartons entreposés dans le salon furent les témoins de leurs cris et gémissements de plaisir. Ils le firent plusieurs fois et longtemps, avant de finalement mettre un terme à leurs unions charnels à répétition. Le jeune ambulancier s'était senti si bien, il avait la nette sensation que sa femme lui permettait d'atteindre le summum de la béatitude. Read ne put s'empêcher de rougir sous le regard de Viki, comme s'il avait de quoi avoir honte.
« On...euh.. » Il ne savait plus vraiment quoi dire, et il se contenta de se séparer de la jeune femme davantage encore, et de ramasser ses vêtements afin d'enfiler aussitôt son boxer et sa chemise, avant de se laisser tomber assis à côté d'elle. Puis, il se mordit la lèvre, sans regarder la demoiselle.
« On va devoir commencer à ranger aujourd'hui. » conclut-il. Il ne voulait pas parler de ce qu'ils venaient de faire de leur après-midi. Oh non. Parce qu'il avait peur de tomber dans les bras de son épouse, en larmes et de lui avouer qu'il la trouvait trop attirante et qu'il était plus que susceptible d'en tomber éperdument amoureux. Or, ce n'était pas dans les plans de Viki. Leurs plans étaient simples : un divorce et aucun attache.

Read était plus que gêné par ce qui venait de se produire. Jamais il n'aurait dû se laisser aller d'une telle façon, mais c'était le cas et, à présent, il n'avait plus qu'à accepter les faits. Il lança un regard plus qu'intimidé en direction de son épouse... Encore un peu et il lui proposerait presque de recommencer... Heureusement qu'il savait contrôler ses pulsions, tout de même. Les joues rougies, il entendit la proposition de la demoiselle, un peu étonné. Sexfriends ? Oh non, il ne voulait pas de cela... C'était trop compliqué. Il était vrai que depuis un certain temps il enchaînait les relations charnelles sans amour, mais il ne parvenait pas à s'imaginer de nouveau faire l'amour à Viki sans sentiments. C'était étrange comme situation... Mary était morte il y avait tout juste un peu plus d'un mois, et le voilà qui s'entichait d'une autre. N'était-ce qu'une impression que cette passion qui le prenait à la gorge ? Ou peut-être Mary elle-même avait envoyé ce petit ange pour veiller sur lui ? Difficile de comprendre, mais c'était plutôt net cependant. L'enchaînement des événements avait été plus que logique. Il y avait quelque chose, et si ce n'était pas de l'amour alors notre jeune ambulancier devait très vite trouver de quoi il s'agissait.
« Oh non ! Je préfère qu'on dorme ensemble... C'est plus crédible. Et je t'avoue que... J'ai peur du noir. » Oui, c'était peut-être risible, mais c'était la vérité. Lorsqu'il dormait seul, Read avait besoin de garder une lampe de chevet allumée, au cas où, afin de se tranquilliser. De plus, il faisait de très nombreux cauchemars, il lui arrivait de se réveiller en hurlant. Cependant, tout cela n'était qu'un prétexte. Il voulait de Viktoria dans son lit, tout contre lui... Parce qu'il adorait son contact, qu'elle était une sorte de baume contre son malheur.

Il l'observa se rhabiller simplement, profitant encore un peu de la vision que lui offrait la demoiselle, lui souriant simplement, les joues encore rosées. « Oh alors attends... »souffla-t-il lorsqu'elle lui affirma vouloir prendre sa douche. Parmi les cartons, il tenta de trouver celui qui contenait tout le nécessaire pour la salle de bains : savons, gels douche divers... « N'oublie pas ce qu'il te faut... » dit-il timidement. Cela lui était déjà arriver, d'oublier sa serviette par exemple, et ensuite, il n'y avait rien de plus stupide que de courir nu à travers la pièce, frigorifié, pour récupérer ce qui manquait.
Il lui aurait bien proposé de lui frotter le dos, ou de prendre le bain ensemble, mais elle risquait de croire qu'il était un hyper-sexuel, combien-même il n'avait aucune arrière pensée derrière cela. Après tout, ils avaient déjà fait beaucoup de gros câlins à l'heure actuelle et il serait mieux de freiner les ardeurs. Mais maintenant qu'ils se connaissaient plus intimement parlant, et que la pudeur l'un envers l'autre n'était plus de mise, alors... pourquoi ne pas s'éclabousser réciproquement ?