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Take some fresh air. [ft. Efrain]

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ϟ Take some fresh air

⁂⁂⁂
Alors qu'on parle de participer à ces putains d'émissions de télé, qui me donnent quand même pas mal d'idées, faut le dire. Après tout, qui ne tenterait ? Puis Efrain a le don pour m'insuffler une espèce de confiance en moi, étrange. Et j'apprécie vachement ce côté-là chez lui. Et quand je réfléchis, je me rends compte qu'il y a quand même pas de choses chez lui que j'aime bien, en plus d'être basique comme son physique ou son caractère en général. J'apprends encore à le connaître et c'est plaisant, vraiment. Je reste surpris quand il me dit qu'il a été triple champion. «Wow.» je lui fais comprendre que je m'y attendais clairement pas. «J'ai pas eu de bourse pour le sport moi... Pourtant j'ai gagné des trucs aussi ! J'suppose que ça faisait juste jolie dans mon dossier. C'est con. Mais en même temps le sport rentre pas dans le cadre de mes études, c'est juste un plaisir perso.» et presque coupable. J'aime ça, peut-être trop même, quand je fais du parkour on peut avoir l'impression que c'est trop dangereux et même que j'en abuse. Mais je me sens trop bien sur les toits pour arrêter. Tout comme ça me fait du bien d'aller faire ma gym quand je peux ou de la muscu. J'attends encore les conseils d'Efrain vu qu'il est bien plus développé que moi à ce niveau-là. «Et pourquoi tu m'as pas dit avant ?!» je le frappe à l'épaule mais plus méchamment que d'habitude. «J'aimerais bien te voir à une compèt' moi. J'suis sûr que ça te va super bien le maillot.» oui je fais référence à ces slips de bain très moulant et très ridicule. Un peu trop même. Je lui fais un regard qui en dit long et me fout largement de lui. Je dis un truc un peu bête après ça et il me dit d'en dire plus. Je suis pas spécialement gêné mais je réfléchis à quelle connerie je pourrais sortir. «Hé ! J'suis pas Sherlock moi, plutôt Watson. J'suis un très mauvais enquêteur. Pourtant je m'intéresse à tout. Et c'est un peu le comble pour un gars qui veut devenir journaliste en fait...» je dis totalement ça pour le faire oublier ce que j'ai dit et passer à autre chose. Je hausse les épaules. «C'est pas vraiment difficile de m'connaître mieux que moi-même. J'ai encore l'impression d'apprendre à me connaître des fois, même après 20 ans de vie commune avec moi-même.» je pense qu'on apprend même à se connaître tout au long de sa vie, parce que les gens changent, avec le temps ou les situations auxquelles on peut être confronté.
Efrain est ce genre de gars, positif, qui me fait me lever en pleine nuit et s'apprête même à me faire partir au Mexique alors que j'ai des cours, un boulot, des potes. Ouais, je sais même pas combien de temps on part et c'est assez fou à faire, mais il fait partie de ces gens qui peuvent nous faire changer, évoluer, dans le bon sens du terme. Je baisse légèrement les yeux quand il se met en boxer, sans savoir pourquoi, alors que ça me gêne pas plus que ça en fait. Je secoue la tête quand il me dit que c'est maintenant que je dois fuir si je veux changer d'avis. Mais non. J'en ai besoin. Et j'aime ce sentiment, de fuir, mais pas pour des mauvaises choses, juste pour le plaisir. Je prends mon sac sur le chemin quand il me prend par la main, mets aussi mes baskets, encore en pyjama d'ailleurs. Je grimpe dans la voiture, réalisant à peine, puis il démarre. «J'en reviens pas de ce que je fais.» je tourne la tête et regarde Efrain avec un grand sourire. «Y en a pour longtemps ? J'peux dormir ?» parce que mes yeux me brûlent un peu et que j'ai été réveiller un peu plus tôt. «J't'harcèlerais de questions et me plaindrais d'être parti sans réfléchir quand j'serais moins fatiguer...»
CODAGE PAR AMATIS

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efrain & morgan

take some fresh air


J’en connais un qui est surpris d’apprendre que j’ai été accepté à Harvard non seulement pour mon dossier scolaire mais également pour mes performances aquatiques. Dans mon lycée, tout le monde pensait que je finirais par participer aux compétitions internationales, les jeux olympiques, les trucs de ce genre. Peut-être que j’aurais pu le faire si l’envie avait été présente, je n’en ai juste jamais ressenti le besoin. La natation, d’aussi loin que je me souvienne ce fut toujours une activité extra-scolaire que je pratiquais pour le plaisir de me défouler dans l’eau. Je ne me suis jamais senti obligé de me rendre à un entrainement, je n’ai jamais été forcé de faire le moindre sacrifice pour améliorer ma pratique. Devenir nageur professionnel m’aurait arraché à ce plaisir innocent, au plaisir que j’éprouve encore aujourd’hui à rejoindre un bassin. Les compétitions sont nettement moins importantes sur le plan universitaire, je ne traverse pas le globe au gré des événements aquatiques auxquels les gens me convient mais ce que je perds en notoriété sportive, je le gagne en liberté et ça… Ca n’a pas de prix. Des médailles, j’en rafle chaque année une ou deux, et chaque semestre je reçois les mêmes offres de chasseurs de tête envoyés par les équipes nationales qui nourrissent encore le désir de me recruter, de me compter parmi leurs rangs. Parfois j’hésite, il serait inhumain de ne pas se poser des questions quand on te tend de telles perches… Je n’ai encore jamais sauté le pas. « Même si je pense que mon dossier serait passé comme une lettre à la poste sans cela, avoir un sportif qualifié d’espoir qui est approché par d’autres écoles et par les équipes nationales ça fait toujours du bien à la réputation d’une école… Sur les sélections, j’ai eu comme l’impression que j’étais passé de l’étudiant parmi tant d’autres à celui qui était digne d’intérêt. » Rien de plus troublant, surement le résultat d’une opération d’offre et de demande. Lorsque les recruteurs d’Harvard se sont rendus compte que beaucoup d’écoles me proposaient des bourses, des places dans leurs sections, ils ont immédiatement compris qu’ils devaient peut-être se montrer un peu plus… Disons… Reconnaissants. Putain, je passe pour un mec avec un sacré melon en tenant un tel discours alors que je me suis senti rabaissé, considéré comme un objet et que j’ai détesté cela. « J’ai horreur d’avoir des proches dans le public pendant les compétitions, j’ai trop peur de me vautrer et de passer pour un amateur ! J’te jure, ça me met la pression ! » Et pourtant, j’suis plutôt chill comme mec au quotidien. Quand je nage, j’ai l’impression de me foutre à poil, de présenter mon âme sous sa forme la plus pur au reste du monde. Rien de tel pour se mettre en danger. Certains se mettent à poil en musique, je le fais à travers ma pratique sportive ce qui, je vous l’accorde, est nettement moins percutant, poétique ou frontal. Le maillot, je pouffe de rire, mes yeux venant automatiquement se poser sur mon bas-ventre. « Les moules-burnes c’est le diable ! » D’un inconfort sans nom, si vous voulez mon avis.
Il est temps pour Morgan de prendre une décision folle, un acte complètement impulsif pour s’éloigner de ce qui l’étouffe, de l’air nocif d’Harvard. Le Mexique semble constituer une échappatoire digne de ce nom, et je suis prêt à l’entrainer là-dedans. Je ne le laisserai pas seul, je m’occuperai de lui, je lui changerai les idées en partageant toutes mes connaissances, mes meilleurs plans, en le présentant à mes cousins, à ma grand-mère… Putain, j’ai hâte et j’suis nerveux à la fois à l’idée de lui présenter mi abuela. Place à une route qui, je le sais, sera trèèèèès longue. « Vas-y, pionce, parce qu’on a un très long chemin devant nous, il te faudra de l’énergie pour supporter le trajet ! » L’heure est venue, je débraye et abandonne ce garage, cette demeure pour un voyage initiatique qui, je le sais, nous marquera tous les deux pour le restant de nos jours.
  
AVENGEDINCHAINS


SUJET TERMINÉ
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