Retrouvailles sous tension || Apple & Dylan

Tu n’es pas de mon côté Apple, je l’ai bien compris. Et tu fais bien ce que tu veux, tu prends le partis de celui ou celle que tu souhaites, je n’ai pas mon mot à dire. Cela dit, j’aurais aimé que tu prennes en considération mon avis avant de faire ton choix, parce que clairement, ce n’est pas le cas. Peut-être que la haine que tu as développée envers moi t’aveugle, qu’elle ne te permet de voir les choses clairement. J’écoute sans broncher toute cette rancœur que tu déverses à mon égard et j’aurais très bien pu l’accepter si ce n’était pas une simple accumulation d'inepties. Le ton est monté, Miss Spector perds son calme tandis que je m’abstiens de tout commentaire pour le moment. A vrai dire, je me lève dans un soupir, comprenant que ce sera une discussion de sourd et que je n’ai pas du tout envie de m’infliger ça. Tu t’approches finalement de la jeune femme assise sur son lit et plonge ton regard sévère dans le sien qu’il l’est tout autant. “Vous êtes fortes toutes les deux pour faire des reproches, mais vous avez la mémoire plus courte que ce que je pensais…”, lanças-tu sans quitter le regard de celle que tu aimais appeler ta p’tite soeur il n’y a pas si longtemps. “Va falloir arrêter de me faire passer pour ce que je ne suis pas. Je vous ai abandonné, si vous voulez… Mais quand j’ai essayé de prendre de vos nouvelles par SMS, vous m’avez toutes les deux clairement fait comprendre que vous ne vouliez pas me parler. Alors arrêter de me faire passer pour le connard qui ne s’est pas soucié de vous alors que vous m’avez rejeté quand j’ai essayé de savoir comment vous alliez…”
Tu tournes les talons, parce que tu es persuadée que cette tirade ne changera aucunement son avis sur toi. “Oh… Et tu peux m’insulter de connard si tu veux Apple, mais va falloir arrêter d’insulter Anya parce que sinon c’est moi qui va devenir méchant…”, dis-tu en te retournant pour lui adresser ces quelques mots avant de quitter cette chambre, doutant fortement que Apple te retienne plus longtemps vu comment elle ne souhaitait pas ta présence depuis ton arrivée.

Je ne prends jamais parti d’ordinaire, et il le sait. Au pire, j’ai toujours pris parti pour lui si jamais, mais là, non, nous ne sommes plus du tout dans le même camps lui et moi, et j’ai bien peur que ce ne soit plus le cas pendant un long moment. Je ne comprends pas pourquoi il est revenu et pourquoi il est devant moi. Pour moi, il a fait sa vie ailleurs et c’est tout. Je ne suis vraiment pas comme çà et pourtant, lui, il prend vraiment cher. Je crois que toute la haine que j’ai depuis les attentats, que toute la rancoeur font que je prends vraiment plus facilement mal les choses. J’aimerai tout simplement redevenir celle que j’étais avant de devoir prendre des médicaments et d’avoir ces putains d’effets secondaires. Je n’aime pas être dans cette situation même s’il y a tout de même une part de vrai en moi. parce que tu pensais que j’allais t’accueillir de nouveau les bras ouverts ? Dylan, t’es parti alors que j’étais sur mon putain de lit d’hôpital. Tu m’excuseras si je l’ai pris mal que tu t’en ailles comme une petite fleur. mais visiblement, j’ai la mémoire courte mais qu’il me la rafraichisse pour voir un petit peu. Je m’emporte facilement avec lui, je n’arrive vraiment pas à me contrôler. et bien si tu as compris qu’on t’as clairement rejeté par sms pourquoi t’es venu ici ? Chez moi ? Pour me voir ou bien pour éviter de culpabiliser de m’avoir laisser tomber alors que j’étais sur mon lit d’hôpital ? les mots peuvent être durs et je sais que je ne les retiens pas forcément tous. Il y’en a que je pense réellement, d’autres qui sortent beaucoup trop facilement. Il commence à tourner les talons et je ne vais certainement pas le retenir plus longtemps. Lui, comme moi, le savons. Il se retourne pour me dire que je dois arrêter d’insulter sa pouffe. Je grimace et bien soit méchant dans ce cas laisse-je alors flotter dans l’air. Je l’aime, oui, c’était mon frère de coeur et je ne peux pas l’effacer de ma vie comme ça même si je le dis facilement en pleine face du jeune homme, mais il fais toujours parti de moi et je ne peux pas faire comme si nous n’avions plus rien tous les deux mais il me faudra simplement du temps. en étant là, tu me brises encore plus le coeur.

T’es qu’un imbécile Dylan, tu n’aurais même pas du venir jusqu’ici, tu te fais simplement du mal plus que tu ne t’en fais déjà. Tu souffres encore plus de cette manière, tu aurais était bien mieux en ignorant la demoiselle en face de toi et en te tenant loin d’elle comme elle le désirait. Mais il s’agit d’Apple, la fille que tu considère comme un membre de ta famille, comme une soeur et tu n’es clairement pas du genre à abandonner ta famille. Mais maintenant, t’es là devant elle qui te reproche tout un tas de chose, certaines que tu comprends, d’autres un peu moins, et lorsqu’elle te demande d’être méchant, tu aurais aimé lui sortir une vacherie, mais tu ne peux même pas. Parce qu’être méchant avec Apple, tu n’y arrives tout simplement pas. Pour elle, t’es surtout celui qui la console, qui viens passer la nuit avec elle quand elle ne veut pas rester seul, qui casse la gueule aux mecs qui lui manque de respect, qui la protège. Quand tu poses ton regard dans le sien, tu ne parviens pas à sortir le moindre mot, et encore moins quand elle te confie que tu lui as brisé le coeur par ta simple présence. “Je vais te laisser alors…”, dis-tu dans un soupir plutôt que de continuer à t’acharner d’essayer de lui faire comprendre ton point de vue. A contre-coeur, tu tourne cette fois ci les talons pour de bon et prends la porte dans l’espoir que tu retrouveras peut-être un jour cet Apple qui était un pilier pour toi autrefois, un pilier qui semble-t-il vient de s’effondrer en mille morceaux.