Retrouvailles sous tension || Apple & Dylan

Ce retour sur Boston n'était pas vraiment prévus, je devrais être sous le soleil de Naples à continué l'écriture de mon roman présentement. Mais les récents événements ont changés pas mal de choses dans ce voyage, et quand je parle d’événements, je pense à l'un d'eux en particulier. La rencontre avec Sheryln ne s'est pas franchement bien passé, mais je ne pouvais pas rester aussi loin alors qu'elle m'annonce être enceinte, je me devais de la voir pour en parler et c'est ce que j'ai fais. L'autre personne que je me devais de voir, c'est Apple, la fille que je considère toujours comme ma p'tite sœur même si ce n'est plus le cas pour elle apparemment. Peu importe, après l'embrouille avec Sheryln, je suis sur ma lancée et ça ne peut pas être pire... Ou est ce que ça peut l'être ? Trop tard, j'ai déjà toqué à la porte de toute façon et j'entends du bruit de l'autre côté se rapprochant de plus en plus. Je ne sais même pas dans quel état elle est, la jeune femme ne souhaitant pas me donner de nouvelles et ne plus entendre parler de moi. Tu lui dis quoi quand elle ouvrira la porte Dylan ? Tu lui souris ? Tu lui sors une blague ? Pas le temps de réfléchir, le dernier rempart entre vous s'ouvre et tu ne trouve rien d'autre à sortir qu'une banalité sans nom: "Salut Apple...". Franchement, je crois qu'il y avait mieux comme approche et arrête de fixer des yeux ses béquilles bon sang !

Merde être avec des béquilles me complique beaucoup trop la vie mais je n’ai pas le choix. J’ai encore ce plâtre pendant encore au moins une semaine ou deux et je vais devoir m’y faire. J’espère simplement que je serai tranquille pour le Spring break. Mais je ne suis pas encore sortie d’affaire puisque j’ai un peu de rééducation à faire pour pouvoir reprendre ma vie ensuite en main. J’ai du mal à faire plein de choses, et les tâches quotidiennes sont bien compliquées. Heureusement, je ne vis pas seule, Soraya est là la plupart du temps bien que je n’ai vraiment pas envie de la déranger à chaque fois pour des broutilles. Elle me fait toujours les gros yeux et se comporte en maman avec moi, mais je veux vraiment tenter de tout faire toute seule même si, comme présentement, c’est compliqué. Je laisse tomber les béquilles et récupère ce que je veux récupérer en haut d’une étagère. Je soupire et alors que je m’apprête à récupérer mes béquilles, j’entends sonner. Je fronce les sourcils. Je n’attends personne, mais peut-être que c’est pour Soraya. Elle n’est pas là, alors ce sera vite fait. J’ouvre la porte après avoir atteins la porte d’entrée difficilement. Mais ce n’est pas une personne inconnue que je trouve en face de moi. C’est Dylan. J’ai le coeur qui se serre de nouveau. Il est de retour. Certainement pour un jour ou deux. Pas plus. Il s’amuse bien à ce que je vois en Europe et avec une autre que Sheryln. qu’est-ce que tu fais là ? je ne suis pas aussi aimable que lui. Je n’ai pas le temps.

Ouais… C’est à peu de chose près ce à quoi je m’attendais comme accueil en vérité. Il aurait était trop beau que celle que j’aime à qualifier comme une petite soeur me saute de joie au cou pour me faire un câlin. C’était même impossible après l’échange très tendus que nous avons eu pas SMS, elle ne souhaitait pas du tout me voir, mais je n’en ai que faire. C’est pas franchement mon style de m’expliquer par derrière mon téléphone, je prefère le faire en face à face, de vive voix. C’est pour ça que je suis revenus pour discuter avec Sheryln. “Tu me fais entrer ?”, répondis-je à sa question par une autre alors que je ne lui laisse pas franchement le temps d’accepter ou non, que je me faufile pour entrer, le fait qu’elle soit en béquille me facilitant plutôt la tâche. “Je viens prendre de tes nouvelles Apple, comment tu vas ? Je suis content de voir que tu es sortis de l’hôpital !”, lui dis-je sincèrement une fois rentré dans la chambre tout en me retournant vers elle. A vrai dire, je m’attends à une nouvelle discussion sous le signe de la dispute, mais je commence à être habitué récemment, je dirais même que je commence à devenir un expert malgré moi… Disons que j’accepte que les gens ne comprennent pas mes choix, mais je ne vais pas me rendre sans me défendre les amis, ne comptez surtout pas là-dessus.

Je suis surprise de voir Dylan sur le pas de ma porte. Je le pensais en Europe avec sa nouvelle pouffe. Oui, Sheryln m’a tout raconté, et j’ai tout vu sur instagram. Il parle d’elle, il fait comme si il n’avait plus personne ici et çà m’énerve encore plus. Il m’a vraiment brisé le coeur, dans le sens littéral du terme. Lui, plus le départ de Roan, je crois que çà ne m’a vraiment pas aidé. Dieu merci, j’ai des gens qui tiennent à moi et des gens sur lesquels je peux vraiment compter. Quoiqu’il en soit, je ne sais pas si je dois le frapper ou bien le faire entrer. Je me laisse encore un peu de temps pour réfléchir à ce que je vais faire. Je soupire lorsqu’il me demande si je le fais entrer. Non, je n’en ai vraiment pas envie mais maintenant qu’il est là… et je commence à me fatiguer d’être debout sur un pied avec mes béquilles comme appui. Mais je n’ai le temps de rien qu’il se faufile vas y je t’en prie fait toi plaisir et c’est bien évidemment ironique, au cas ou il penserait qu’il faudrait qu’il fasse comme chez lui. J’ai tellement d’amertume en moi à présent que je ne sais même pas comment lui faire comprendre que par mon comportement. ah maintenant tu veux savoir comment je vais ce n’est pas une question. il fallait bien que je sorte un jour. siffle-je alors que je m’installe sur mon lit. Il a de la chance de me trouver ici, car je suis en permanence chez moi depuis que je suis sortie. Je n’aime pas être à la confrérie avec les béquille et je me sens mieux à la maison avec Soraya. ou est la pouffe que t’a trouvé en Europe ?

Evidemment que je me fais plaisir, tu n’allais tout de même pas laisser ton bro’ dehors quand même ? Entrant dans ses quartiers, je me retourne pour lui confier à quel point je suis heureux de la voir enfin sortis de son lit d’hôpital et sa réponse ne se fait pas attendre, aussi froide que le regard qu’elle me jette. Evidemment que je veux savoir comment tu vas Apple, je te rappelle que j’ai essayé de prendre de tes nouvelles par SMS et que tu m’as envoyé chier… “Dis pas de bêtises…”, soufflais-je en venant m’asseoir sur une chaise non loin. On en est vraiment là ? Au point que tu doutes de savoir si je veux savoir ou non ton état ? Si quelqu’un m’avait dit qu’on en serait là il y a quelques semaines, je lui aurais simplement mis une avoine dans sa gueule pour qu’il la ferme. C’est blessant de la voir aussi froide avec moi désormais, je m’efforce de ne pas le montrer, de ne pas faillir sous ses yeux, mais je suis touché, indéniablement. Puis les cartes sont finalement posés sur la table, les langues se délient et le fond du problème fait subitement son apparition. “Ah c’est donc ça le soucis Apple ?”, demandais-je afin de confirmer mon intuition, essayant au mieux de faire abstraction de cette insulte qui est sortit de ses lèvres concernant Anya. Parce que vois-tu sis’, j’étais dans l’idée que tu ne jugeais pas sans connaître les gens. Me serais-je trompé ?

Il entre dans ma chambre sans même attendre une invitation de ma part. J’étais à deux doigts de lui dire que je ne voulais pas le voir, que je ne voulais même pas entendre ce qu’il avait à me dire. Mais il était là et je pouvais peut être lui donner une chance de s’expliquer même si je lui en voulais réellement beaucoup. Il m’avait blessé, il m’avait fait du mal sans même s’en rendre compte. Il était parti alors que c’était le moment où j’avais le plus besoin de lui. Il a bien tenté de prendre de mes nouvelles, mais il était trop tard pour ça. Je ne suis normalement pas rancunière mais venant de lui, j’ai eu profondément mal. Je le regarde de travers lorsqu’il me dit de ne pas dire de bêtises… je hausse les épaules. qu’est-ce que tu veux Dylan ? lui demande-je sachant qu’il voulait juste parler avec moi je le sais. Je lui explique rapidement que je ne suis pas du tout d’accord avec ce qu’il se passe en Europe mais qui suis-je de toute manière pour le juger hein ? ce qui me dérange c’est que tu laisses tout ici et que tu partes avec une meuf alors que t’es censé être amoureux de Sheshe, qui porte ton enfant d’ailleurs je n’ai pas terminé de plus, tu oses lui dire qu’elle ment et que ce n’est pas ton enfant mais n’as-tu donc pas de cœur du tout pour dire ce genre de chose ? mais je n’ai toujours pas terminé je ne sais pas qui tu es, tu n’es pas celui que j’ai aimé, tu n’es pas le frère que je n’ai jamais eu et que je désirais tant. et je vais camper sur mes positions mais vas-y, je t’écoute mon petit, dis-moi tout ce que tu veux me dire.

Fut un temps, tu m’aurais accueillis les bras ouverts et si je ne voulais pas me persuader que les choses ont changés depuis le jour de mon départ, j’en suis désormais convaincus de part ce regard que tu me lance et ce ton froid que tu emplois. Mais si je veux bien admettre notre conflit, j’affiche cependant une mine des plus interrogatrices suite à tes mots. “Attends une minute…”, lançais-je avant de reprendre pour être sûr d’avoir bien entendus ce que vient d’affirmer Apple: “Que ce n’est pas mon enfant ? Je n’ai jamais dis une telle chose !”. Et là je suis le plus sérieux du monde, jamais je n’oserais faire une chose pareille. On peut être en froid en ce moment avec la brésilienne mais je sais tout de même assumer mes responsabilités. Certes, je ne nierais pas avoir été surpris par la nouvelle de Sheryln quand elle m’a annoncé être enceinte, mais jamais, ô grand jamais je n’oserais douter que cet enfant n’est pas le mien. “Mais tu me prends pour qui Apple ? Tu me penses capable de faire ça ?”, repris-je en fixant la brunette face à moi. Tu me connais quand même assez pour savoir que je n’oserais jamais faire une telle chose. Ton avis sur ma personne aurait-il changé à ce point ? Ou alors est-ce Sheryln qui a osé te dire que j’ai fais une chose pareille alors que ce n’est absolument pas le cas ? Vous pouvez m’en vouloir si vous voulez, mais je vous en supplie, ne me faites pas passer pour le plus gros connard de la Terre alors que je n’ai rien fait pour le mériter.

écoute, je n’ai pas envie de me prendre la tête. Pas aujourd’hui. Pourquoi t’es là ? Pourquoi t’es revenu alors que tu sembles très bien sans nous en Europe et puis maintenant qu’il a sa nouvelle copine, il peut profiter des joies de la vie non ? Maintenant que je ne suis plus à l’hôpital, il revient ? Non, c’est mort, qu’il reste en Europe et qu’il me laisse vivre ma vie. non j’attendss plus Dylan, c’est mort, je n’ai plus envie d’attendre quoique ce soit. non je n’attends plus rien de lui, c’est terminé. J’ai déjà jeté l’éponge et pour moi notre amitié n’avait plus lieu d’être. Il a préféré me quitter pour partir faire son tour du monde. Je ne suis pas comme ça, d’ordinaire, je suis toujours là pour mes amis, je suis toujours heureuse pour eux, mais là, il m’a laissé au plus mauvais moment. je ne te prends pour personne. Ca fait bien longtemps que je ne sais plus qui tu es je suis honnête et même si ça peut le blesser, je préfère être honnête avec lui que de faire comme si de rien n’était. si mes propos peuvent te blesser, c’est ainsi, c’est ce que je pense et je ne m’excuserai pas pour ça. et il le sait. Je parle sérieusement et je ne dis pas des paroles en l’air. je préfère te prévenir, mais je serai là quoiqu’il se passe avec Sheryln. C’est devenue une amie pour laquelle je tiens beaucoup et je n’ai pas envie que tu continues à lui faire du mal. Tu peux me faire du mal à moi, mais elle s’est hors de question je le mets en garde car je ferai très attention à Sheshe alors dis moi, dis moi qui est cette pouffe avec toi dans ce cas ?

Très bien, nous omettrons le fait que tu portes un jugement erroné sur moi mais que ça ne te dérange pas le moins du monde apparemment. Il semblerait que tu as bien changée aussi Apple, que tu ne prends même plus en considération ce que je te dis. Tu fais la sourde oreille et si je suis venus à la base pour faire entendre mon point de vue sur la situation, je commence vraiment à me demander ce que je fous là finalement. “Ne t’en fais pas, j’avais bien compris de quel côté tu étais…”, dis-je plus froidement quand elle me menace si jamais je fais encore du mal à Sheryln. C’est vrai Dylan, quitte à être considéré comme un enfoiré par tous ceux qui t’entourent, tu devrais peut-être endosser ce rôle pleinement et le devenir pour de bon. Il y en a marre de passer pour le connard de service alors que moi aussi j’ai souffert, que je me serais renfermé sur moi-même si je n’avais pas eu la p’tite brunette Tamtam pour me consoler durant une nuit entière, que je me suis retrouvé seul dans un pays étranger avec deux des filles qui comptaient le plus pour moi me tournant le dos. “Cette pouffe comme tu aimes à l’appeler, c’est l’une des rares qui s’est souciée de comment je pouvais aller ces dernières semaines.”, répondais-je à la question de la jeune femme tandis que je me contiens de ne pas m’emporter quand au fait que tu la qualifie ainsi sans la connaître. “Et quand tu n’as plus qu’une seule personne qui se soucie de toi, tu t’y attaches Apple ! Tu apprends à la connaitre, tu développes des sentiments pour elle. Et si c’était devenue ma petite amie ? Si j’envisageais un futur avec elle ? Si c’est elle qui m’aidait à trouver l’inspiration ? Si c’était devenue ma muse ? Où serait le problème ?”. Je n’ai jamais dit tout ça à la concernée, amusant que je te le dise à toi Apple qui n’a plus aucune considération pour moi...

Je juge. Je le sais et je n’y peux rien. J’ai besoin de juger, de lui faire comprendre que je suis en colère, que je ne comprends toujours pas son abandon. Alors oui, je ne comprends pas non plus pourquoi il a fait ça à Sheryln, pourquoi il m’a fait ça, pourquoi ? Trop de pourquoi qui demeurent sans réponse et çà me prend plus la tête qu’autre chose. Je suis pas en forme depuis qu’il est partie et je fais bonne figure parce que je ne peux pas faire autrement et que la vie continue. je ne peux pas être du tiens… et il sait que pour le coup je ne peux pas et j’ai raison de me ranger de l’autre côté. Je ne l’aurais jamais fais d’ordinaire. Jamais mais impossible de rester impassible alors que la jeune femme est enceinte. Elle me touche, je l’apprécie énormément et aujourd’hui, c’est devenue une réelle amie pour moi. Je ne la laisserai pas tomber. Tout me dégoutes à présent et je ne comprends pas comment tout cela est arrivé finalement. t’attendais quoi au juste ? Qu’on te suive en Europe en plein milieu de l’année scolaire peut être ? et là je commence vraiment à perdre patience et commencer à m’énerver t’attendais oui au juste hein ? Dis moi, parce que là tu vois, j’en peux plus, j’en ai marre de toutes ces conneries. Très bien, couche avec elle, sort avec elle, au point ou tu en es… c’est bien d’oublier les autres. On a une vie, on peut pas te suivre partout, et désolée mais j’étais dans une fucking lit d’hôpital quand tu m’as laissé pour partir, alors non, je n’étais pas là pour toi, mais tu ne l’étais pas pour autant. Alors conseilles toi avec ta pouffe et abandonne le reste. C’est ce que tu sais faire de mieux non ? je deviens méchante et je ne préfère pas continuer, parce que mes paroles vont vraiment dépasser mes pensées. tu t’es souciée de savoir si je marchais ? Si j’allais mieux ? Tu t’es souciée de savoir comment allait ton ex, portant ton enfant ? bref… il faut toujours que çà me retombe dessus et j’en ai marre. j’abandonne, tu comprends ?