We are supposed to feel. We are supposed to hurt - Crystal

   Quel plaisir d’être de nouveau à la maison. J’ai passé deux bonnes semaines à l’hôpital après avoir été touché à l’abdomen le 19 Janvier. Je n’ai rien vu venir, vraiment rien et je crois que j’aurais même préféré ne jamais rien voir. C’est l’après qui a été le plus compliqué pour moi. Les cris, les pleurs. J’ai vu des gens courir dans tous les sens alors que je m’écroulais par terre. Je n’ai pas perdu conscience tout de suite, j’ai vu mon meilleur ami, qui par chance, n’avait rien. Mais j’ai vu tous ces gens autour, des gens qui ne savaient pas ce qui était en train de se passer. Comme moi, nous avions tous été pris au dépourvu. Je soupire. Ma petite soeur est partie pour retrouver nos parents, elle est plus en sécurité là bas, et me voilà de nouveau seul. Je n’ai plus les infirmières autour de moi, les médecins qui viennent voir si tout va bien. Je n’ai plus non plus Soraya, avec qui, encore une fois, je me suis pris la tête. Cette fois, c’est moi qui ait poussé. J’ai dis que çà ne fonctionnerait pas avec elle si çà continuait comme ça. J’ai été loin, je le sais, mais la colère me fait dire tant de choses. Je n’ai pas grand chose à la maison, et je n’ai pas envie de faire la cuisine. Ce soir, ce sera livraison à domicile. Je n’ai même pas envie de manger quoique ce soit pour l’instant. Dans la cuisine, je prends un verre et le rempli d’eau. Quelques gorgées et je dépose celui ci dans l’évier alors que je jette finalement un oeil à l’heure qu’il est. Je n’ai pas vu la journée passer. En même temps, je ne sais même plus combien de temps j’ai mis à attendre ma soeur et à faire tous les papiers pour ma sortie. Mais çà fait du bien d’être enfin à la maison. Le silence est présent, la douleur aussi. Les médicaments commencent à ne plus faire effet mais je ne veux pas trop en abuser, on peut vite devenir dépendant de ces trucs là. Je grimace alors que je vais dans ma chambre pour me changer. Je n’ai pas le temps de retirer mon tee-shirt que la porte d’entrée sonne. Je n’attends personne mais peut-être que finalement Soraya a voulu venir. Mais lorsque j’ouvre la porte, ce n’est pas elle que je vois, mais Crystal que je découvre. Je souris et la laisse entrer Salut beauté, çà va ? lui demande-je tout en fermant la porte derrière nous. Je suis content de voir qu’elle va bien et qu’elle est sur pied. fais comme chez toi mais je n’ai même pas besoin de le lui dire, elle connait la maison.

   Les attentats ont fait des dégâts énorme dans toute la ville. Ils ont réussis à accaparer la peur des gens, l'angoisse des habitants et des victimes ainsi que faire beaucoup de blessés et de décès. J'ai réussis à survivre, j'ignore comment et je me dis que mon destin était écrit ainsi. Touchée à l'abdomen et ayant était dans le coma durant une semaine. Heureusement, parce qu'il faut relativiser et voir les choses du bon côté, c'est qu'aucun de mes proches est décédé. Ils ont était blessés, tous. Je suis aussi beaucoup inquiéter pour mon meilleur ami d'enfance, Rio. Toi si je te perds, je ne m'en remettrais jamais. Tu compte tellement beaucoup pour moi. J'ose même pas imaginer ce que j'aurais ressentit si ils t'auraient eu. T'as quand même était touché à l'abdomen, t'as quand même vécu l'enfer, mais t'es vivant et je remercie le ciel ou je ne sais quoi d'autre. En faites je me contente du fait que tu sois en vie et aussitôt que je le peux, j'accoure chez toi. Je ne te préviens pas, tu m'as toujours dit de venir quand je le voulais et je le veux absolument. Je veux te revoir et voir de mes propre yeux que t'es là. Tu viens d'ouvrir la porte et je te souris comme si on ne s'était pas revu depuis des années, te prenant dans mes bras parce que j'en ai besoin. "Salut le plus beau. Ça va mieux. Et toi alors?" Je rentre tandis que tu referme la porte derrière nous. Tu m'as toujours bien accueillit et là encore tu me dis de faire comme chez moi alors je retire ma veste pour la poser sur le porte manteau. "Je suis contente de te voir. J'ai tellement eu peur... T'étais où?" Je veux dire quand les choses ont déparés. Il me semble que tu m'as parler du bar, mais je ne me souviens plus trop en faites je suis perdue en ce moment, un peu trop chambouler par les événements. "Et ta soeur? Ta petite amie?" Dit moi qu'elles vont bien. Je suis certaine qu'elles sont vivantes autrement tu me l'aurais dit, mais je veux en savoir plus.

   
Je l’aime, c’est comme ma petite sœur, elle est tout pour moi et je pourrais faire n’importe quoi pour Crystal. J’ai peur que Soraya puisse être un peu jalouse de temps en temps, mais je ne lui parle jamais de la jeune femme. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être par pudeur. Parce que Crystal est dans ma vie depuis le début, qu’elle a une place énorme dans celle-ci et que ce n’est pas près de changer, et ce, quoiqu’il arrive. Je n’ai visiblement perdu personne dans les attentats mais çà change quand même pas mal de chose. C’est passé si vite, et pourtant, j’avais l’impression que les minutes étaient insurmontables. Cette balle, elle aurait pu m’être fatale mais j’ai eu de la chance dans mon malheur. Il y a eu pire que moi, des personnes ont perdu la vie, de pauvres âmes se sont envolées et pour quoi ? Pour des gens qui trouvent du plaisir à tuer d’autres personnes ? La vie ne tient réellement qu’à un fil et je me dis que j’ai vraiment raison de profiter de celle-ci au maximum. Même avec ça, j’ai l’impression que je loupe quelque chose. Je suis soulagée que Crystal soit en vie, qu’elle aille bien. Elle est ma vie, et si je la perds, je ne m’en remettrai absolument pas. Comme si je perdais ma sœur. Mon sang. Elle est en face de moi et mon sourire réapparait instantanément. Elle se faufile dans mes bras et je l’enlace avec force. Je la serre peut-être même un peu trop fort mais j’ai besoin de sentir sa présence. tu es en vie, donc ça va notre relation a toujours eu un caractère spécial, mais c’est plus fort que nous. Je referme la porte et elle sait qu’elle est maintenant chez elle. je suis désolé souffle-je simplement. au bar… avec mon meilleur pote et toi ? j’ai compris tout de suite ou elle voulait en venir. Je me mords la lèvre. Heureusement tout le monde va bien. Va mieux Oui, elles vont bien. Heureusement. je lui prends la main et tes proches à toi ? Davi ? je n’ai pas envie de la lâcher.

   Je ne sais par quel miracle je suis encore en vie, mon destin a voulu me garder sur terre ou quelque chose dans le genre. En tout cas je remercie le ciel d'avoir encore mes proches sain et sauf, enfin à part quelques contrariétés. En effet mon frère a dû refiler un rein à Asia qui a perdu le sien, enfin c'est toute une sacré histoire de fou ça encore. Puis y a toi, t'aurais carrément pu mourir et je m'en serais jamais remise, cette balle aurait pu être fatale, heureusement tu t'en es sortit. Comme quoi, la vie peut basculer en une fraction de seconde, il faut profiter de chaque instant avec ceux qu'on aime. Toi je ne veux pas te perdre, t'es comme un frère et je t'ai connu en couche culotte, on a pris nos bains ensemble. Dès l'instant où j'ai pu sortir de ma chambre chez Davi, parce que mon frère ne voulait pas que j'aille dehors suite à mon coma d'une semaine, j'ai de suite eu envie de te voir en chair et en os. Te prendre dans mes bras comme cet instant, sentir ton parfum venir caresser mes narines et écouter ta douce voix. Tu t'excuses, t'es content de me voir en vie, mais ce n'est pas ta faute alors je te souris. "Tu n'as pas à t'excuser. T'es en vie et c'est ce qui compte. Et tu tiens sur tes deux jambes !" Plaisantais-je un peu pour détendre un peu l'atmosphère et revoir ton sourire sur tes lèvres. "Au discours du maire, avec mon frère et ma soeur." D'ailleurs celle-ci a voulu repartir au Brésil voir mes pères pour les rassurer, je suppose. Quand tu me dis que ta petite amie et ta soeur vont bien, j'ai de nouveau ce sourire au coin de mes lèvres. "Ouf. Tu me rassures." J'apprécie énormément ta soeur, qui est comme une soeur aussi pour moi, je la connais depuis autant de temps que toi, donc. Ta petite amie je ne la connais pas encore beaucoup, mais je sais que tu tiens à elle comme elle tiens à toi, elle a l'air d'être une femme bien. Tu me demande alors pour mon entourage et j'hausse les épaules, je ne te lâche pas pour autant parce que je n'en ai pas envie, je suis bien dans tes bras. "Il s'est blesser, mais rien de grave... Par contre il a dû donner son rein à Asia.." Mais il est en vie, ils sont en vie et c'est l'essentiel à mes yeux. "Braeden était dans le coma en même temps que moi. On était dans la même chambre." Pour ce qui est des autres, ils vont bien, enfin rien de bien grave du moins.

   
Je suis soulagé que tu sois en vie. Vraiment soulagé car tu fais partie intégrante de ma vie et je me vois sans toi sur cette terre. C’est fou ce que je pense, mais c’est l’entière vérité. J’ai besoin de toi dans ma vie et notre dernière dispute a vraiment eu un coup de massue sur moi. Nous nous sommes retrouvés, ma blessure s’est refermée quand nous nous sommes fais la promesse de ne plus nous prendre la tête mais les attentats ne nous ont finalement pas plus aidés que ça. J’ai eu peur pour toi, pour mes proches aussi, mais j’ai aussi pensé à toi, parce que tu n’es pas qu’une simple amie à mes yeux. Tu es plus que ça. Une sœur, une personne que je considère comme ma famille. Tu es bien trop importante pour que je me paie le luxe de te perde. Enfin, un luxe… tout est relatif. Te retrouver me fait du bien. Tu m’as manqué, c’est fou mais oui, tu me manques, à chaque fois que je ne te vois pas. Je ne devrais pas songer comme ça et je ne le dirais jamais à Soraya, de peur qu’elle soit jalouse ou bien que çà l’attriste mais je ne peux pas changer cet état d’esprit. Tu es auprès de moi depuis que nous sommes nés, et je ne suis pas près de te dire en revoir. Si, j’ai l’impression de ne pas avoir été là pour toi, alors que tu en avais besoin et çà me tue de me dire que j’étais pas là pour toi. Oui, je suis en vie, tu souris et tu en rigoles même mais je sais que c’est simplement pour détendre l’atmosphère que tu plaisantes comme ça. comment vont-ils ? je te demande ça parce que ta famille et la mienne, on le sait, ont toujours été proches. Tes pères ont dû avoir très peur et je les comprends. Mes parents ont voulu qu’on rentre aussi au Brésil quelque temps, mais j’ai refusé. Ma blessure, n’étant, de toute manière, pas assez guérit pour que je fasse la moindre chose. Tu me rassures, je te rassure, et tout le monde se sent finalement mieux. Nous n’avons perdu personne pendant cet attentant, mais je sais que beaucoup d’autres ont péris et ont perdus des proches. Nous devons nous estimer chanceux. J’y pense de temps en temps mais c’est tout à fait normal finalement. Tu me parles de Davi et je suis soulagé qu’il aille bien. Asia a été touché du coup.. une petite grimace s’annonce sur mon visage alors que je passe ma main dans ma chevelure noire. Je grimace de nouveau quand tu me dis que tu étais dans le coma en même temps que ton potentiel petit ami et que vous étiez dans la même chambre je m’en veux vraiment, j’aurais dû être là pour toi je te prends la main, la serres même peut-être un peu trop fort, mais je n’ai pas envie de supprimer cette connexion entre nous.