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la pelea con el diablo (loniteya)

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( como yo he sido andariego y a mi ninguno me aterra, cuando saco mi machete se pone a temblar la tierra. ayer quede con el diablo que dicen que es que es muy bravo. lle pegué una machetera que yo me quedé asombrado. @cataleya flores @ilyes 'lobo' suárez )


Tes pieds nus sur la terre battue du bidonville parsèment tes empreintes dans chemin tout tracé pour les ombres lancées à ta poursuite. T'es pas assez rapide Lenita, avec tes jambes fatiguées et la faim qui te tord les entrailles. Du haut de tes onze ans, tu ne peux pas faire le poids face à tes ravisseurs et ce n'est pas le vacillement de tes flammes qui prouvera le contraire. Ils ont l'habitude des gamines dans ton genre, ils en ont attrapées bien avant ton arrivée, et ils continueront bien après ton départ. Probablement ont-ils été à ta place lorsqu'ils avaient ton âge. Ils connaissent chaque recoins de cette misérable ville, ils anticipent tous tes choix et finissent toujours par le couper la route à un moment ou un autre. Pourtant, tu parvient à leur donner du fil à retordre. T'as le mérite de ne pas abandonner, de ne pas céder à la panique. T'es rusée, déterminée, tu ne partiras pas sans mener une lutte acharnée pour ta liberté. Alors tu cours, sans jamais te retourner, sans jamais douter. Tu files entre les maisons de fortune, escalades les grillages, sautes d'un toit à un autre, pour finalement disparaître dans la nuit. Une fois le soleil levé, t'es en sécurité jusqu'à ce qu'il retourne se coucher. Le trafique d'enfants est mal assumé, il se pratique à l'abris des regards indiscrets. C'est pas bon pour l'image du pays, pour les consciences des touristes. Maintenant, t'as plus que quelques heures à tenir, le souffle court, les muscles crispés, le coeur serré. Tu redoutes le danger, pourtant tu commets ta première et dernière erreur. Tu ralentis, tu baisses ta garde et c'est déjà trop tard pour réaliser ta défaite. Un bras s'enroule fermement autour de ta taille, te soulève au dessus du sol. Paillonnée par une main crasseuse, tes cris ne dépasseront jamais les limites de tes lippes tandis qu'on te rapproche de force d'une camionnette. Et tu te débats Lenita, tes ongles se plantent dans la chair, tes talons s'abattent sur les jambes de ton agresseur. Ta survie prévaut ton dégoût alors tu mords les doigts du brésilien, qui finit par te lâcher, surpris par ton audace. Cela t'aurait laissé juste assez de temps pour reprendre ta fuite, mais les malfaiteurs s'avèrent être beaucoup plus nombreux, et l'un d'eux s'empare de ta crinière pour montrer sa prise au reste de la meute. « Rapazes, nós pegamos um pequeno puma. » (les gars, on a attrapé un petit puma) qu'il s'exclame davantage amusé que contrarié par la scène. Et comme pour illustrer ses propos tu grognes et te remues, ultime tentative pour les dissuader.
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Tu le déposais, caressant la couverture de fortune que tu lui avais trouvé. Tes sourcils se fronçaient, t'hésitais à déposer ce papier. Et si ces quelques mots pouvaient l'accompagner, alors t'espérais que ça l'aiderait lorsqu'il grandirait. Seulement tu chiffonnais la feuille et tu la balançais. Un dernier regard en arrière, et tu te mettais à ramasser le morceau blanc taché par la poussière. Tu ne pouvais pas ne rien lui donner. Entre ses mains, tu lui laissais l'unique souvenir qu'il aurait de toi. Quelques mots griffonnés et un médaillon doré. De toute manière, il serait mieux ici, et toi, loin d'ici. Mains dans les poches de ton sweat, les regards se posaient sur toi et tes traits tirés. La gueule luisante et abîmée, tu sentais les larmes qui coulaient. Tu ne pouvais cesser d'imaginer ces derniers jours à ses côtés, tu ne pouvais cesser de ressasser les choix que tu entreprenais. Tu l'savais que c'était la meilleure chose à faire, Cataleya, mais t'avais bien du mal à sourire et faire comme si de rien n'était. T'arpentais les rues de Salvador à la recherche de quelque chose à manger. Tu n'avais pas d'argent, tu avais faim, la nuit était tombée et les passants rentraient chez eux. Toi, t'avais même pas d'endroit où aller. Fallait bien avouer que t'étais fatiguée, Cataleya. Qu'est-ce qui t'attendait maintenant ? Tu voulais éviter de penser, faire taire ces incessants questionnements qui t'aveuglaient. Putain que t'avais la dalle, t'avais l'impression qu'on t'avait tiré une balle dans l'abdomen tellement ça semblait creux à présent. Puis tu trouvais ce commerçant, il y avait des oranges qui jonchaient l'étalage. Une gamine passait à tes côtés, à toute allure, elle allait aussi vite qu'une étoile filante. Et tu ne réfléchissais plus, tu t'emparais de trois fruits et tu te mettais à courir. Tes jambes trouvaient le chemin, seules. Fallait bien avouer que ta tête à toi, elle répondait pas tant que ça. Et puis des cris, des sons si stridents qu'ils te rappelaient une petite-fille. C'était si intense que ça te glaçait le sang. Tu cherchais autour de toi, alarmée. Putain Cataleya, c'était pas tes affaires. Pourquoi tu t'étais arrêtée ? Pourquoi t'avais pas continué à détaler la terre battue ? Et tes yeux qui s'affolaient, et l'adrénaline qui soulevait ton coeur. T'étais persuadée que c'était elle, l'enfant filante. Et tu voyais son corps se débattre, tu voyais ses dents se planter. T'entendais les phrases grasses et dégueulasses. T'attendais pas plus longtemps, Cataleya. Les oranges tombaient au sol, roulaient pour s'échouer près des chiens affamés. Satané vie pleine de pauvreté. Tu prenais le couteau dans ta poche, et tu te mettais à courir. Tu les rejoignais, juste là, sans trop réfléchir. L'impulsivité au bord des lèvres, les doigts endiablés, tu donnais ton premier coup de couteau dans la joue de celui qui la tenait. Si les hommes n'étaient pas si vicieux, t'aurais jamais eu besoin de faire ça Cataleya. Ils payaient, pour tous les malheurs, pour toutes les horreurs. Et tu la sauvais, elle, la gamine aux cris angéliques. T'esquivais un premier coup, tu les entendais hurler, tu voyais le sang s'écouler et se mélanger contre la terre. T'aspirais un léger sourire, parce que c'était tout ce que tu connaissais. La violence, le sang, la douleur, la mort. Tu laissais ton corps s'échouer contre le sol après un coup d'une violence sans nom. Ils réveillaient pourtant le démon. T'hurlais Cat, t'hurlais parce que t'avais mal. Mal au coeur, mal au corps. T'étais seule et tu pleurais l'abandon. T'avais pas mérité tout ça. Enfant de la rue, enfant mal aimé, enfant liberté. Il avait commis l'erreur de se retourner, cherchant une arme qui n'arriverait sûrement pas à temps. Tes doigts chantaient déjà les louanges de la mort au clair de lune. Tu lui tranchais la jugulaire, tâchant ton visage d'un liquide carmin chaud. Et t'hurlais ces mots, ceux que tu t'étais dis une année plus tôt. "Sálvate" (sauve-toi).
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