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dime tus mentiras (cataleya)

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New-York. 5ème ville sur le papier, incalculable dans nos esprits nomades. On partira bientôt, on part toujours. Six mois, ça passe vite, ça nous laisse pas le temps de nous habituer, pas le temps d'se créer des repères et c'est tant mieux. On en veut pas d'habitude, pas d'attachement à la terre, aux murs. Les seuls qui m'suivent c'est le ciel et puis, c'est vous. On ira semer nos vices ailleurs demain, les répandre à travers le Monde histoire d'y laisser une trace, à défaut d'en faire partie. Presque dix ans d'voyage ensemble, presque la moitié d'nos vies. C'est beaucoup, c'est assez pour que ça compte, assez pour penser qu'on connaît par cœur ceux avec qui on cavale, hein Cat ? Tu portes tes secrets sur tes tatouages, autour de ton cou comme un collier qu'on pourra jamais t'voler. Mais t'oublie qu'à force de les voir tous les jours, on pourrait en découvrir un. T'es pas comme Lenita, tu laisses pas tout traîner sur le sol écaillé d'notre repère. Tu ranges toi, tu caches. J'ai fouillé dans tes bagages, le peu qu'on emporte avec nous, le plus important. J'voulais y trouver une preuve de ta rechute, j'y ai trouvé la boîte de pandore. Juste là, sous les fringues que tu viens de t'offrir ici et que tu brûleras plus loin. La porte du repaire se referme sur moi quand j'te rejoint dehors. La tête qui frotte contre les parpaings bruts, tu traînes dans le paysage new-yorkais avant qu'on le fasse défiler dans nos rétros. T'as le regard vers les étoiles, peut-être parce que c'est le seul endroit qui nous rappelle d'où l'on vient et où on finira. " Tenemos suerte, las estrellas no hablan. " (on a d'la chance, les étoiles parlent pas.) Si elles savaient faire, on serait déjà morts ou pire, nos secrets seraient déjà révélés. Une marlboro entre mes lèvres, réveillée par mon zippo brésilien. " ¿Vamos un paseo? " (on va faire un tour ?). On va pas faire ça ici Cataleya, pas devant elle, pas encore.


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Il était étrange de dire que tu appréciais un endroit Cataleya. A vrai dire, t'avais jamais eu la chance de rester quelque part assez longtemps pour y prendre tes marques. C'était peut-être pour ça qu'avec les années, vous aviez continués à survivre si facilement. Rester en mouvement, c'était ne pas prendre le risque de s'enraciner. Sans racines, vous étiez sûrs de ne pas vous affaiblir. C'était ça, les orphelins. La haine dans les gênes, la solitude comme unique lien. La seule famille que vous aviez, elle était ici, entre ces murs peinturés par des bombes illégales. Est-ce que ça t'allais, Cataleya ? Tu ne savais pas, tu ne savais plus. Après tout, vous finirez bien par partir demain main dans la main. Les enfants terribles vont encore déménager. Et cet endroit, il finira par brûler. Un peu comme tout vos souvenirs, il n'en restera plus rien. Plus que la mémoire pour ressasser les endroits où vous aviez été. Finalement, vous n'existiez que pour ceux dont les souvenirs seront marqué à vie de vos visages scabreux. Tu regardais derrière toi, assise sur les marches glacé par l'hiver qui se pointait. Tu jouais avec ton couteau papillon, entre tes doigts, entre tes mains. Il était là, si dangereux et rapide sous tes gestes précis et maîtrisés. Un seul faux mouvement et il finirait par tailler ta peau. Tu le connaissais par coeur, et il était si facile pour toi de le faire danser sans risquer d'y laisser une tâche carmin sur un sol déjà trop témoin. Lobo s'avançait derrière toi, tu l'entendais, tu le voyais. Tu ne loupais jamais rien, Cataleya. L'oeil trop aiguisé comme la pointe de ton couteau, l'unique témoin qui te restait après tout ces chemins. "Si pudieran hablar, ya habríamos encontrado una manera de silenciarlos" (si elles pouvaient parler, on aurait déjà trouvé un moyen pour les faire taire). Tu serais montée là-haut s'il le fallait, Cataleya, et tu les aurais éteinte sans le moindre regret. Une nuit sans étoile ne laisserait donc plus la place pour les (t)rêves. Tu finissais par replier ton couteau, le rangeais dans ta poche. Tu sentais que quelque chose se passait, tu le voyais parce que tu le connaissais. Enfin ça, c'était bien ce que tu croyais. Tu marchais aux côtés de Lobo, silencieuse. Vous vous éloignez de là où vous aviez logés pendant quelques mois. Tous les deux, accompagnés par les tourments d'une ville aux crimes multiples. Et puis les mots, à défaut des maux. "Porque estas disparando Lobo ?" (pourquoi tu tires la gueule Lobo ?). Tu l'regardais, en coin, sous ta capuche. "Estas triste por salir de aqui ?" (t'es triste de partir d'ici ?). Sourire en coin, tu te moquais de lui, de sa gueule de mec abîmé et de ses traits tirés.
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Et à chaque nouvelle nuit, c'est une chance de plus, une chance de moins. C'est l'appel de la liberté, de la (sur)vie. On grappille du temps, on cueille des jours en plus. Des plus plus durs souvent, des plus beaux parfois mais dans l'décor de nos agonies, y'a nos trois prénoms depuis trop longtemps, depuis suffisamment longtemps pour créer un repère. Une alchimie. Une cohésion, une presque famille. Cataleya t'as le goût du vice sur la peau, le désir de vengeance au fond d'tes prunelles noires. T'as eu personne pour t'épargner, t'as pas eu la chance de Lenita. Un diamant qu'on a pas prit le temps de tailler, de protéger. T'es brute et je le suis aussi alors parfois, ça cogne. Parfois ça s'enrage, ça se provoque, ça cherche à effleurer les limites de l'autre parce que, la juste dose on connaît pas. Toi tu connais la surdose. L'overdose. " Los dejaremos brillar, se merecen. " (on va les laisser briller, elles le méritent). Plus que nous, peut-être. Quand on lève les yeux vers le ciel, c'est notre seul moyen d'pas être dépaysés partout où on passe, qu'elles préservent nos secrets, nous, on assurera leur lumière. Mais si c'est pas elles qui crachent le morceau, Cat ? Si c'est le loup qui met un croc dessus ? La lame s'envole, caresse les phalanges de sa maîtresse. Tu l'aimes quand elle te couvre, tu l'aimes encore plus quand c'est toi qui la protège, là, au fond d'ta poche. Une autre bouffée de poison quand on avance, quand on s'enfonce dans la brume new-yorkaise. " No puedo esperar para irme de aquí. "  (j'ai hâte de partir d'ici). Comme toujours, j'suis pas fait pour m'enliser, pour rester sur place. Je rêve toujours de mieux, de plus grand, de plus loin. Quelque pas de plus, assez pour s'éloigner des oreilles trop attentives de notre protégée. " Cataleya. " Je m'arrête net, une dernière inspiration de goudron avant de jeter mon mégot entre nos pieds, avant de me poster, immobile devant toi. Les fêlures de nos âmes grandes ouvertes au bord de nos cils. "¿crees que ya nos conocemos? " (tu crois qu'on se connaît ?). Parce que moi, non.


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Avec le temps t'avais compris que ça ne servait à rien de rêver. D'ailleurs tu t'étais déjà demandée si ça t'étais arrivée, au moins une fois, d'espérer à mieux. Dans le fond tu savais que c'était pas possible Cataleya, t'en avais déjà trop vu, trop vécu. C'était terrible d'imaginer la fatalité avant même les prémices de la mort. A vrai dire t'avais déjà côtoyé l'agonie et tu l'avais déjà donné, sans ciller, sans regret. Tu te gardais bien de le dire, Cat, mais ça te faisait ni chaud ni froid de les avoir laissés là, à se vider peu à peu d'un sang qui de toute manière, n'était pas si innocent. Est-ce que cela faisait de toi une mauvaise personne ? Sans aucun doute. Seulement on t'avais jamais laissé ta chance à toi, t'avais toujours eu la mort comme plus grande amie et la liberté qui te chatouillait. Peut-être que t'avais pas bien compris ce que ça voulait dire, être libre, mais au milieu de la poudre t'avais réussi à te frayer un chemin qui s'en approchait. Triste réalité que de constater que la petite fille qui voulait respirer la liberté s'était elle même emprisonnée. T'avais jamais réussi à (sur)vivre correctement, alors tu préférais laisser ça à ceux qui de toute évidence, semblaient mieux se débrouiller que toi. Peut-être qu'eux ils avaient la chance de briller parmi les étoiles, toi tu savais déjà que ta place dans l'univers s'était engouffrée dans un trou noir. "Si tu lo dices" (si tu le dis). Tu marchais à ses côtés et fallait bien avouer que toi, tu l'sentais le problème arriver. Fallait dire que dès les premiers instants où tu l'avais vu, vos destins étaient intimement liés. C'était constitué de secrets, de cris, de pleurs, de douleurs, de malheurs. Et peut-être que si vous vous étiez rencontrés dans une autre vie, peut-être alors que vos coeurs auraient pu prétendre à quelque chose de meilleure. Seulement vous étiez tous les deux, déjà trop cassés, déjà trop abîmés. Les âmes à la mort, il ne vous restait plus que votre désespoir et une lassitude sans précédent. Vous, vous n'aviez pas eu la chance de Lenita. Et c'était ça, qui vous accrochez. L'idée d'lui offrir quelque chose que vous n'avez jamais pu toucher. Tu le taquinais, tu te moquais, parce que de toute façon tu ne savais faire que ça. "Lenita todavía tendrá placer en quemar este lugar. Me gusto estar aqui" (Lenita va encore prendre un malin plaisir à brûler cet endroit. J'aimais bien être ici). T'avouais, tu murmurais. New York ne ressemblait en rien à ce que tu connaissais, Cataleya, et c'était ce dépaysement dans la foule qui te donnait l'impression d'être plus qu'une survivante. Tu finissais par planter ton regard dans le sien, ne pouvant pas lui donner un malin plaisir que celui de te faire baisser les yeux. Jamais, non, jamais un homme n'y arriverait. Lobo n'en ferait pas parti. Il connaissait déjà toutes tes faiblesses. Et le calme qui régnait, tu l'sentais que c'était prêt à valser. "Tu y yo sabemos muy bien que no" (toi et moi on sait très bien que non). Parce que vous étiez trop écorchés pour prétendre vous livrer aux autres. Les mots mais jamais vos maux. Les rires mais jamais l'amour. La haine mais jamais la mort. Vous n'étiez pas dupes, Cataleya, les secrets planaient sur vos têtes comme des épées de Damoclès.
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