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(cosmo) chasing the moon

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{ chasing the moon }
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Deux semaines. De silence, de questions, de hantise. A t'avoir dans la tête, dans la peau, à te chercher dans les recoins nocturnes, dans les ombres laissées par le jour comme la nuit. Jusqu'à un hasard. Rien qu'un, une application, une photo, un contact et des réponses. Je sais pas trop à quoi m'attendre, à quoi me fier ce soir. J'ai voulu fuir, j'ai voulu me cacher, mais à quoi bon quand la seule et unique personne que j'essaie de tromper, c'est moi-même ? T'as laissé ton empreinte, ce soir là, et j'ai comme l'impression que j't'ai aussi marqué. Autant embrasser nos mensonges, et foncer droit devant jusqu'à ce que ça explose. Il est 23h58 quand j'entre dans l'ascenseur de l'hôpital, et que je vois grimper les étages jusqu'au tien. Le bâtiment reste animé, même de nuit, mais les présences se font rares. Quand les portes s'ouvrent, les couloirs sont déserts. Un regard à gauche, à droite, et je suis les portes, je compte, jusque la tienne. Les horaires de visites sont rappelés à tout va, mais depuis quand est-ce qu'on respecte quoique ce soit ? J'attends pas, je frappe pas, j'ouvre la porte et disparais dans la chambre. Dans la tienne. Dos à la porte, j'attends une, deux secondes, guette un bruit de pas, mais rien. Et enfin, je relève la tête, et j'te vois toi. Alors que mes iris croisent les tiens, j'reste silencieuse, incapable de prononcer quoique ce soit. Encore marquée par tes lèvres sur ma peau, la dernière fois. J'approche, un pas, deux pas, je traverse la pièce jusque ton lit. « Minuit. » C'est tout ce que j'arrive à dire, tout ce qui parvient à filtrer mes lèvres, alors que mes yeux, eux, te posent mille questions, inspectent ton état. S'assurent que tu vas bien, parce que j'suis incapable de te le demander.
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chasing the moon


Deux semaines. De léthargie, de morphine, de vérifications des sutures. Quinze jours cloîtré dans ma cage blanche, à chasser les images sous mes paupières closes, à lutter pour les garder ouvertes, à regarder par la fenêtre en me posant des questions dont j'veux pas connaître les réponses. Deux semaines de trop. L'étoile a oublié et moi j'suis jaloux, j'voudrais bien faire comme elle, recommencer à zéro, limiter les dégâts. C'est sûrement mieux pour elle, c'est sûrement ce qu'elle mérite après tout. Un nouveau départ, une vie où j'suis pas dedans, où je l'ai jamais été. Ta photo sur l'appli des chasseurs, elle me rappelle que j'ai rien oublié du tout moi. Même pas toi, Carson. C'est le rendez-vous des âmes maudites, encore, parce que j'ai besoin de respirer l'air de dehors, j'ai besoin de voir le ciel et d'compter ses étoiles pour voir s'il en manque vraiment une. J'ai besoin que tu m'fasses sortir un peu d'ici, une escapade qui portera ton parfum. Un coup d’œil sur l'écran, mais la porte qui s'entrouvre rassure mon impatience avant les chiffres. Minuit. Pile à l'heure, cendrillon. Ton dos se refroidit contre le bois, tu guettes les pas qui rôdent de l'autre côté des murs. T'as pas besoin de le faire, j'ai tout prévu. Déjà habillé sur mes draps blancs, assis face à la porte comme un fauve qui attend désespérément l'ouverture de sa cage. - Minuit. Tes iris glissent sur la casse, évaluent les sinistres, devinent les cicatrices cachées sous le tissu. Non, le fais pas. Mes sourcils se froncent quand ma paume froisse les draps pour m'aider à me lever. C'est pas encore fini. Je déglutis une fois debout, enfin debout et m'efforce de retrouver le masque, les traits impassibles, impénétrables. Ton visage qui me rappelle le meilleur, le pire aussi. J'me suis senti vivant avec toi cette nuit-là. J'ai failli y crever le lendemain et ça brûle encore. Ça brûle toujours. - Salut. Mes yeux qui s'plantent douloureusement dans les tiens. C'est loin, c'est hier, c'est trop.

AVENGEDINCHAINS
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Je danse. Sur un pied, sur l'autre. A te regarder, à trop me rappeler, à plus savoir si j'veux oublier ou m'accrocher. Y a rien d'évident entre toi et moi. Y a rien du tout, que me souffle ma conscience, sans trop y croire. Parce que t'as laissé ta marque, ton empreinte, tout comme je devine celles qu'ils ont du laisser sur ta peau, au même endroit. J'les ai vus, aux infos, vu cette même grande roue qu'on a toisé du regard, à moitié couchée, courbant le dos. Ce train fantôme qu'on a attaqué, qu'on a pris de front pour en faire notre maison, notre toit, juste le temps de se damner un peu plus, toi contre moi. Et j'ai la mâchoire serrée, à songer à ces gens qui ont osé passer derrière moi. Attaquer nos souvenirs contradictoires, nos soupirs perdus entre fantômes et démons. Ils avaient pas le droit. Pas le droit de te toucher plus que moi. J'ai ce mouvement en avant, automatiquement, quand tu peines à te lever. L'inquiétude qu'est là, malgré moi, qui me tord l'estomac. Mais je m'arrête, je me tiens droite, à l'affut. Si mes traits restent droits, impassibles, y a mes yeux qui parlent pour moi, qui t'interrogent, qui se demandent si j'ai bien fait de venir jusqu'ici. Puis tu parles. C'est qu'un mot, c'est un rien, mais ça m'fais beaucoup trop de bien et de mal à la fois. « Salut.. » Mes iris verts qui rencontrent les tiens, qui cherchent une raison de pas suivre mon égoïsme, d'attendre que les médecins te relâchent, de pas prendre de risques. Mais voilà, j'suis une putain d'égoïste, et déjà y a ma main qui s'appuie sur la porte, qui l'ouvre, mon corps qui recule. Je souffle. « Je suis garée à deux pas du parking. » Je recule, j'entre à moitié dans la lumière du couloir. Game on, perdons nous un peu plus. Sans un mot, je recule encore, je glisse jusque l'ascenseur, qui n'a pas eu le temps de quitter l'étage. J'ouvre les portes, je m'engouffre, j'attends que t'arrive pour laisser l'habitacle se refermer. Pas de témoins de ton évasion, personne pour te retenir, pour me faire entendre raison. Les étages qui défilent, qui descendent, et moi, je tourne en rond dans l'espace bien trop petit. Ding. Les portes qui s'ouvrent, et moi qui te fais face. « T'es sûr ? » T'es bien sûr de toi ? On peut encore laisser les portes se fermer. Attendre demain. Ranger l'égoïsme pour te préserver. Et pourtant y a une part de moi déjà qui y croit pas. Ma main qui glisse dans la poche arrière de mon jean, pour en sortir mes clés de voiture.
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