Invité
est en ligne
Invité
BAPTISTE & TAYLOR
Le soleil pointait le bout de son nez aujourd’hui, ce qui était plutôt rare ces derniers temps. En effet, à Cambridge, le temps était assez froid souvent accompagné de vent et de pluie. Cependant, ce temps-là plutôt imprévisible ne m’empêchait de sortir et plus précisément d’aller au parc pour une petite ballade avec Baptiste. Baptiste… l’un de mes rares et seuls amis du sexe opposé avec qui je n’avais jamais couché. Et croyez-moi c’est plutôt un exploit car la beauté du jeune homme aurait pu faire me craquer plus d’une fois, mais c’est juste qu’au fil de notre relation, je m’étais attachée à Baptiste au point de le considéré comme un ami complice et avec qui je ne pourrais jamais rien faire.
Toujours était-il que j'étais très heureuse de passer un peu de temps avec lui. Contrairement aux autres Eliots, je n'avais pas grand chose à faire du fait qu'il soit Mather. Les Mathers avaient peut être une moins bonne réputation que les Eliot, mais et alors ? Cela ne les empêchait pas d'être des supers amis, et des personnes assez géniales. Pas autant que moi, bien entendu, mais bon, est ce que quelqu'un a déjà réussi à arriver à ma cheville ? Si chez les Eliots, beaucoup se pensaient être à mon égal, au moins, chez les Mathers, personne n'osait insinuer que je leur étais égal ou même inférieure. Et puis, leur mésentente m’importaient peu.
Je finissais de me préparer, enfilant une écharpe et un bonnet et quittait ma chambre de la Eliot House. Je pressais le pas dans les couloirs de ma maison. Une fois sortie de l’établissement, le froid effleura mon visage qui n’était pas couvert et c’est avec une de mes démarches qui m’étaient bien propre que je rejoignais le parc à pied cette fois-ci, laissant ma Audi TT sagement garé. Cette voiture était la prunelle de mes yeux, je ne m'imaginais pas la lâcher contre une autre. D'ailleurs, hors de question pour qui que ce soit de se placer derrière le volant de ma belle. C'était une des choses - avec ma collection de chaussures - à laquelle je tenais le plus. Cadeau reçu pour me féliciter de mon admission à Harvard, je ne l'avais plus lâchée depuis. J’aimais ses lignes épurées, et la sensation de vitesse procurée dès que je m'asseyais sur les sièges de cuir. Si je n'en avais pas besoin pour parcourir les 356 mètres qui séparaient la Eliot House du parc où j'étais censée retrouver mon ami, je ne renonçais jamais à une bonne occasion de l'utiliser.
Je jetais un coup d'œil sur ma montre Cartier, et remarquais que je n'étais pas vraiment en avance. Je me décidais donc de presser un peu le pas pour ne pas avoir à trop faire attendre Baptiste. C'était extrêmement sympathique de ma part, n'est ce pas ? Et surement très rare. J’arrivais rapidement au parc, plus vite que je ne l’aurais prévu et aperçu la silhouette de mon ami un peu plus loin.
(Invité)