(libre) por esa boca no me importa ser ladrona

( por esa boca no me importa ser ladrón, no puede ser que no he encontrado todavía las palabras y en esa noche no dije nada. no puede ser que en un segundo me perdí en tu mirada aunque por dentro yo te gritaba déjame robarte un beso que me llegue hasta el alma. )

Tu t'aventures hors de ta tanière tandis que la nuit plonge brusquement la ville dans le froid et l'obscurité. Faiblement éclairée par la lumière de tes flammes, tu jongles avec tes allumettes, lassée de la solitude et la pauvreté. La bête que tu es recherche sa proie pour la soirée, l'oeil vif, les canines acérées. Mais l'hiver effraie, l'hiver décourage et tu te retrouves seule à souiller la neige de tes talons usés. T'es affamée Lenita, t'es dans le besoin et tu ne peux plus pas reculer dans la tempête. On t'as jamais appris à abandonner, à t'arrêter, alors tu laisses Boston t'enivrer de ses lueurs, ses senteurs et te guider jusqu'à ton terrain de chasse préféré. Ta reine t'ouvre ses portes, t'enveloppe dans sa mélodie et t'offre un éventail de créatures à tourmenter. Sourire malicieux au bord de tes lippes, tu les observes, tu les analyses, puis tu fais ton choix. La loca ne les sélectionne jamais au hasard, t'as horreur de perdre ton temps avec de petits butins, tu convoites la richesse et l'opulence. Mais pour une fois, tu t'en remets au destin et t'acceptes de te faire charmer par sa silhouette qui s'agite au rythme de la musique. Tu t'en approches intriguée, déjà prête à semer le chaos quand tes ambres happent finalement son regard et tu souris. T'as l'avantage sur la situation à toi de ne pas tout faire valser. Ton corps vient onduler contre le sien, tu laisses tes mains explorer ses poches en toute discrétion dès que vos rythmes s'accordent. Tu ne tardes pas à trouver l'objet de ton désir, mais tu ne passes pas tout de suite à l'action. Tu dois d'abord gagner sa confiance, être sûre que ta victime appartient à toi seule, alors tu laisses le sortilège suivre doucement son cours. T'es patiente Lenita car tu te délectes déjà de ta victoire. Puis tu n'es pas à plaindre, sa compagnie en vaut la peine même si cela ne suffira pas à déjouer des vilains dessins. L'affecte n'a pas sa place dans le business, et même si sa chair te met en appétit, tu ne partiras pas dans ce que tu es venue chercher.