fabiava → Being brave doesn't mean you aren't scared.

Being brave doesn't mean you aren't scared.
Being brave means that you are scared, really scared, badly scared, and you do the right thing anyway.
→ fabiava / @Fabian Greengrass
Je déhambule dans les rayons, regarde les différents livres, les compare avec la liste que ce cher utilisateur m'a filé. Il y a quelques mois déjà, j'avais posté un premier message, j'avais envie de lire en allemand et espagnol, je peux pratiquer qu'en téléphone soit à mes grands-parents, soit à ma mère, et j'avais pas envie de perdre l'une de ses langues. Du coup je me suis dis que lire serait l'une des solutions, si ce n'est la meilleure. J'ai publié un message en demandant des recommandations, et c'est toujours le même type qui me réponds. Je suppose qu'il adore lire et qu'il achète souvent ici. Je prends un livre, puis un second. J'hésite entre les deux, longuement, probablement trop, même. Je sais pas lequel est le mieux, et selon l'anonyme, les deux se valent. Je lis les quatrièmes de couvertures, grimace, me résigne à aller jusqu'au vendeur. Je longue les allées jusqu'à le trouver, "Bonjour, excusez-moi ?" j'attends qu'il se retourne, me regarde au moins, signe qu'il m'a vu et qu'il est près à m'écouter. Le sourire est grand aux lèvres, on croit en la bonne foie humaine. "J'hésite entre ces deux là et j'aimerai un avis extérieur." c'est-à-dire, le vendeur de la boutique. Son visage m'est familier, je crois bien que c'est lui m'encaisse souvent, si ce n'est pas tout le temps. Il doit pas s'en rendre compte vu qu'il voit des clients toute la journée mais de mon côté, c'est déjà rassurant d'avoir face à moi un visage connu. Un visage connu qui prend ma thune, certes, mais quand même.  

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→ fabiava / @Ava M. Kellerman
Une journée comme les autres s'annonçait à la librairie. Entre les livres, les clients tout aussi agréables les uns que les autres mais qui ne lui faisaient pas perdre son sourire, et la collègue aussi fou que le chapelier dans Alice au Pays des Merveilles, Fabian était dans son élément, conquis. Jamais il ne le dira assez mais travailler au milieu des livres était tout simplement un petit paradis sur Terre; entre deux clients, il se posait aisément dans ce coin "cocooning" - baptisé par sa collègue, ne jugez pas - pour se plonger dans son livre du jour, dans l'histoire du jour. Son petit plaisir personnel. C'est d'ailleurs dans ce petit coin que sa fameuse collègue le retrouva pour un client  et qu'il s'exécuta sans ronchonner, en marquant sa page. Déambulant dans les allées pour l'atteindre, ce n'est, ceci dit, pas le monsieur dégarni qu'il finit par trouver mais une jeune femme blonde. Ou plutôt, elle l'avait trouvé, l'ayant arrêté dans son aller pour le premier client. Une jeune femme blonde qui ne lui était d'ailleurs pas inconnue. « Oui, bonjour ? » Qu'il rétorqua, toujours ce grand sourire serviable collé au visage. Un sourire même plus grand qu'habituellement, ravi de revoir la jeune femme. Dans une petite librairie, il est asse aisé de reconnaître des clients réguliers, et encore plus aisé quand vous correspondez en ligne avec ce dit client. Oui. Ceci dit, ça, il était le seul à le savoir, à avoir percé à jour l'identité de la jeune femme.  La corrélation entre ses conseils et les achats de la blonde les jours suivants n'était pas forcément difficile à comprendre. « Hm, des livres en allemand et espagnol ? Je suis impressionné.. » Et pas le moins du monde surpris. S'il avait encore eu besoin d'une confirmation qu'elle était bien celle qui se cachait derrière ce pseudo, tout était juste devant ses yeux. Et c'est taquin, un petit sourire en coin aux lèvres qu'il répondit à sa question. « Qu'est-ce que vous a dit ce monsieur en ligne ? J'aurais tendance à suivre ses conseils et prendre les deux, il m'a l'air d'être un fin connaisseur, vous ne trouvez pas ? »

 

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→ fabiava / @fabian greengrass
Une journée comme les autres. Ce n'était que ça. J'avais un peu de temps avant de commencer à aller travailler, et c'est du temps que j'ai décidé d'utiliser pour venir ici. J'aurais aimé que ce soit ça, mon travail. Vendre des livres, offrir des conseils, voir sourire les gens qui se perdent dans l'imaginaire. C'est plus facile d'être serveuse, les horaires sont plus simples, suivent surtout mes cours. Les heures supplémentaires, aussi, ça aide. « Oui, bonjour ? » j'ai son attention, j'ai même son sourire. Il a une tête de gentil garçon, j'ai toujours bien aimé les visages comme le sien. Je lui demande son avis, pour avoir les conseils de quelqu'un d'autre, parce que j'en ai besoin. « Hm, des livres en allemand et espagnol ? Je suis impressionné.. » je rigole et secoue la tête, "J'ai réellement aucun mérite, mes grands-parents ne parlent qu'allemand et ma mère m'a toujours parlé en espagnol." grimace un peu, c'est pas comme si c'était des langues que j'ai apprise à l'école, pour lesquelles j'ai dû réellement travailler. C'est des langues avec lesquelles j'ai grandis, alors ça rend la chose plus simple. « Qu'est-ce que vous a dit ce monsieur en ligne ? J'aurais tendance à suivre ses conseils et prendre les deux, il m'a l'air d'être un fin connaisseur, vous ne trouvez pas ? » je le regarde, fronce les sourcils, un sourire amusé aux lèvres, "Quoi ?" première réaction, l'incompréhension. Je le regarde, souris, en comprenant à qui j'avais à faire, juste là, face à moi. Tout ce temps. Tout ce temps et il était en réalité juste là, à encaisser chacun de mes achats. "Ah oui, ce monsieur là." décide de jouer le jeu, de voir jusqu'où ça va. "Jusqu'à maintenant, il a été réellement d'une grande aide ! J'aurais aimé l'inviter à prendre un café, qu'on parle de livres et que j'puisse le remercier, mais vous savez c'que c'est, les gens en ligne..." que je lance, haussant les épaules en grimaçant. L'air de dire que ces gens en ligne ne se dévoilent pas, que ce sont au fond de grands timides. Probablement comme toi, même si tu ne ressemble pas à cette description. "C'est un connaisseur, mais j'ai assez que pour un livre.." fait une moue, "ça vous gène de trancher ?" j'ai besoin d'aide, là. Je reviendrai certainement le mois prochain, pour un nouveau libre, avec les quelques dollars que j'aurais mis de côté, ceux qui servent aux dépenses annexes. Les livres, et probablement un café avec un étranger.