(hadison) ☾ we're the broken beauties

☾ we're the broken beauties
w/@a. hades de belgique-s. — devant l'eliot house.
Je déambule sur le campus. Aucune classe. Cheveux ondulés de la veille. Maquillage sur le point de dire au revoir à mon visage de poupée. Je traîne des pieds. Les mains dans mon sweet du paris saint germain, -un cadeau de mon frère-, j’me balade sans point de chute précis. En réalité j’pourrais en avoir un, mais je n’ose pas y aller. Ce matin, en sortant d’un cours, j’ai trouvé ta carte d’étudiant sur le sol et j’ai carrément hésité à la récupérer, me disant que quelqu’un d’autre la trouverait et te la rapporterait. Mais je n’ai pas pu, je n’ai pas pu laisser ta tronche de petit prince se faire écrabouiller plus longtemps. Depuis, je tripote ce rectangle plastifié dans ma poche et j’emprunte tous les chemins ne menant pas à ta confrérie. De toute manière, quelle est la probabilité que tu sois dans le repère des vipères hein ? Et combien de temps je vais garder en otage cette carte qui te permet de t’identifier n’importe où à Harvard ? Allez. J’arrête d’éviter l’inévitable. Je me dirige vers le temple maudit. Des enjambées rapides et motivées. En quelques minutes à peine, je me retrouve devant la grille de ta confrérie et je sors mon téléphone. L’heure des retrouvailles a enfin sonné. Il est temps qu’on se dise les choses qu’on a pas su se dire durant ces dernières années. Plus de fuite. C’est terminé. Le coeur battant, je pianote quelques mots pour te signaler ma présence ‘Je suis devant l’Eliot House, j’ai quelque chose pour toi, tu es là ?’ Les mains autour de mon mobile, je ne lâche pas l’écran des yeux, priant pour que tu répondes positivement et que je n’ai pas à reporter notre rencontre. Non, je ne veux pas angoisser plus longtemps, je veux que ça se passe maintenant. Je veux retrouver celui qui a pu faire exploser mon petit couple de puceaux à mon adolescence sans le savoir. Celui qui m’a donné un aperçu d’une vie de pacha. Qui m’a donné des étoiles dans les yeux et qui m’a finalement oublié au point que l’on soit devenu aujourd’hui de simples inconnus. « Réponds putain » Et s’il t’était arrivé malheur durant les attentats ? Si tu n'étais pas ici, mais à l’hosto, pire, à la morgue ..

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Te voila enfin à faire comme ci de rien était. Je crois que t'as appris depuis tout jeune à faire apparence alors même si ton monde semble tomber en lambeau, même si tu t'es fait tiré dessus par un fantôme tu le crains, même si tes blessures sont censées te clouer au lit, ce matin, tu t'es levé, ton infirmière est venue pour changer pansement et bandage trop présent sur ton torse. Et puis, Alceste t'as aidé à enfiler une chemise, une bleue, avant de te faire remettre ton truc immonde qui t'empêche de bouger le bras, t'as même pas le droit de fumer, cruauté ultime, mais tu ne te plains pas, parce que tu refuse d'admettre la souffrance. Tu vas sortir d'ici, solide comme un roc et faire ta journée. Parce que tu as appris dans ce monde où l'argent est votre pire démon, que montrer ses faiblesses, c'est pour les faiblars. Ceux qui accepte d'être les petits poissons de l'océan. Toi, toi qui porte le prénom du diable lui même, tu ne peux l'accepter. Alors tu poses tes lunettes de soleil sur tes yeux, attrapes ton téléphone et monte en voiture, pour que ton chauffeur te dépose à la Eliot House. T'as faillit le tuer seulement trois fois avec sa conduite de mamie. Et t'as ensuite faillit assassiné le gardien de la Eliot House qui est nouveau et a refusé pendant 10 minutes de te laisser entrer sans voir ta carte étudiante. Et puis quoi encore ? Il lit pas assez les magasins pour voir ta gueule en couverture ? C'est un bizut qui a dut confirmer ton identité, autant dire une humiliation, parce que sur l'échelle sociale, ces vermines ne sont que des crottes de mouches à côté de toi. Ta claque la porte de ton bureau intimant à ce qu'on ne dérange pas l’empereur Hades. Sortant les comptes, tu te mets à regarder chaque centimes dépensés par votre maison, avec l'annonce de cette connasse de Doyenne qui a voulu sauver la face pendant 1 semestre, vous devez trouver une solution pour avoir de l'argent maintenant que tu n'as plus le droit de faire un chèque pour renflouer le compte. Tu laisses tomber au bout de deux minutes quand t'as un appel important de France, ton grand père, PDG de l'entreprise trop connu l'Oréal, te demande de regarder une proposition qu'il t'a envoyé et c'est à ça que tu passes des heures, sans sortir de ton bureau. Jusqu'à ce que ton téléphone civil vibre de nouveau, un soupire et tu l'attrapes pour lire ce texto, court, concis. Et c'est comme une giffle en pleine gueule. La dernière fois que tu t'es retrouvé seul avec elle, c'était en voiture, quand vous veniez de conduire Cassandra dans un hôpital spécialisé et avant ça, ça faisait très longtemps, trop longtemps. Cette ensorceleuse au regard de braise et à la crinière flamboyante a été l'objet de toute ton attention pendant un moment. Jusqu'à ce que tu fasses ce que tu fais de mieux : tout gâcher. Elle fait partie d'un passé, un passé que tu as enterré je le crains, parce que c'était trop dur, douloureux. Il fût un temps où son rire rythmait tes trajets. Où je crois que sa seule présence aurait réussi à chasser tes démons intérieurs. Et quand ils sont ressortis, arrivant de pleins fouets, tu lui as tourné le dos. Dire que tu regrettes serait admettre que tu as fais une erreur et tu ne penses pas en avoir fait.  Tu restes un instant stoïque, relisant ses mots. Elle a dû se tromper de destinataire non ? Pourtant quand tu regardes par la fenêtre, tu vois sa silhouette de dépravé devant la grille. Merde. T'attrapes ta veste que tu pose sur ton épaule après avoir ajusté comme tu peux d'une main ta cravate et quitte ton bureau, fermant à clef, la précieuse allant se loger dans ta poche de pantalon. Tu descends les marches, normalement, lunettes de soleil toujours sur les yeux. T'as quand même pris le temps d'envoyer un message à ton chauffeur Devant la Eliot House. MAINTENANT. tu passes la porte ignorant le bonne journée du gars de la sécurité. Si ça tenait qu'à toi, tu l'insulterai, direct. Tu passes la grille et la retrouve, en chair et en os, elle a l'air d'aller bien. Ses cheveux sont décoiffés d'une manière presque sauvage. Louison Chamberlain n'est pas le serpent que tu prétends, elle est une lionne, féroce, qui s'ignore probablement mais peu importe. Qu'est ce que tu veux ? froideur et français sans écorchure. Louison est une de tes rares amies ou anciennes amies, je te suis pas trop là, avec qui tu parles cette langue latine bien compliquée pour certains étranger. Elle ne le saura probablement jamais, parce que t'es incapable de le dire, mais t'es content qu'elle soit là. Mais surtout, qu'elle soit en vie. Même si elle est pas coiffée et se balade avec un sweetshirt du PSG. Ca te rappelle cette fois où tu l'as emmené au stade. Et ses cheveux en bataille, quand elle s'endormait pendant le trajet de voiture, pourtant pas très long. Ca te remémore pleins de choses, mais aussi, qu'elle t'a probablement un peu trop manqué.

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J’ai le trac, comme en coulisse, quand je m’apprête à monter sur scène et livrer un peu de moi à la foule. Mon rythme cardiaque s’emballe. Je suis dévastée si tu savais. Tout ce que j’ai traversé sans toi, j’sais pas si tu en es courant. Tu étais devenu mon ami, le plus fidèle, l’épaule la plus solide de Paname sur laquelle ma tête avait trouvé le meilleur appui. Et puis plus rien. Le silence radio comme on dit. Nos fréquences se sont brouillées. On s’est perdu de vue. Tu as poursuivi ta vie, j’ai poursuivi la mienne. Je n’ai pas cherché à obtenir de tes nouvelles à travers la presse à scandale. J’ai érigé un mur. Continuer de penser à toi n’aurait mené à rien. Tu es un des princes de Belgique, je suis Louison Chamberlain, simple terrienne qui se fraie chaque jour un chemin parmi la populace. C’était prévu d’avance tout ça, qu’on soit amené à être séparé. Et puis le malheur d’une amie commune nous a réunis. Un pont. Un froid glacial. La mort face à nous. On s’est ligué pour la sauver, sans un regard nostalgique, sans un mot amical. C’était anesthésié de tout sentiment. Une fois de plus, je n’ai pas cherché à m’immiscer plus. J’ai tracé ma route. Encore. Je t’ai laissé filé, dans ton costume à pinces, avec ta coupe toujours impeccable, qu’il pleuve ou qu’il vente, ta barbe coupée au millimètre. La perfection. Trop de perfection. Un surhomme. Une absence d’humanité qui ne se brise que rarement, comme sur ce pont, où tu as balancé ton armure pour sauver une autre princesse. Bref, me voilà. J’ai ta carte d’étudiant entre mes mains rougies par les températures négatives. Mon nez est humide. Je frissonne et entends la voix de mon petit-ami qui résonne dans ma tête. ‘Les De-Belgique sont dangereux’. J’suis au courant. Je le sais, mais j’ose croire que tu es toujours l’exception, que vous n’êtes que le produit d’une éducation hautement stricte. Tu me trahirais Hades ? Est-ce que tu me ferais du mal ? Le doute s’empare de moi. Les Eliot ne m’apprécient guère, notamment une poignée d’entre eux. J’me demande si tu en fais partie, si tu te fies aux bruits de couloir. Je t’imagine toujours plus intelligent que ça. De toute façon, il est bien trop tard pour faire marche arrière. Je t’ai vu. Tu m’as vu. Je ferme les yeux une poignée de secondes, comme pour me charger en courage avant que tu ne décides de descendre -ou non-. La porte d’entrée s’ouvre. Ta silhouette apparaît. Elle se précise à chaque pas que tu fais. J’aperçois une atèle à ton bras ou alors j’hallucine. Non non, j’ai bien vu. Tu passes ensuite la grille qui nous sépare et je recule d’un pas en retroussant mon petit nez qui respire péniblement. « Tous ceux qui te rendent visite veulent toujours quelque chose de toi Hades ? » Je suis pas venu te grappiller quelques dollars. Je n’ai pas l’intention de te dérober quoique ce soit. Au contraire. Je préfère donner que prendre. « J’ai trouvé quelque chose t’appartenant. » Je retire alors ta carte de ma poche kangourou et je la tourne et retourne entre mes doigts. Mes yeux focalisés sur ce bout de plastique, je finis par les relever en me heurtant à mon propre reflet sur tes lunettes de soleil. Ton indispensable. De jour comme de nuit. Une protection je parie. « J’me disais qu’avant que je te la rende, on pourrait discuter tous les deux .. ? Oui, je sais, ça s'apparente à du chantage ce que je fais et je m'en fous. Offre-moi de ton temps ok ? »

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On te donne beaucoup de surnom à toi. Des surnoms pas franchement glorieux. Déjà du temps de Paris, quand tu te baladais dans ton costume sur mesure, affichant ta froideur légendaire et ta supériorité intellectuelle, on te donnait pas mal de nom. Toi, qui porte le nom du prince des ténèbres. Toi qui a trop vécu je crois dans un sens. Tu as perdu, bride par bride, l'humanité dont tu savais faire part. Quand tu as rencontré Louison Chamberlain, la Lionne aux cheveux d'or, tu avais encore cette flamme en toi. A cette époque, je dis ça comme ci ça faisait des années alors que non, t'avais encore l'envie, l'envie de réaliser de grande chose. Tu rêvais de voyager, avec ta nonchalance habituelle, mais tout de même. Et tu avais envie de devenir pianiste. T'avais bien en tête la cruauté de ton monde et tu voulais y être sans y être. Tu voulais encore y croire parce que tu voulais que Arthur, ton petit frère vive dans un monde avec des sourires et pas des gens qui font la gueule. Alors certes, t'étais déjà pas très expressif, mais tu sortais plus, tu faisais plus de connerie. Quand on t'en reparle, tu mets ça sur le coup de l'inconscience de l'âge. En ce temps là, tu jouais du piano comme on respire, tu vivais ta vie et je crois que tu croyais encore un peu au bonheur. Mais le bonheur est parti, il a disparu quand il ne fût plus là. Ce sont tes démons qui sont revenus en pleine face. T'as perdu le morceau de sourire qui te restait. Et l'espoir en l'être humain. T'as perdu l'envie de faire confiance. L'envie de vivre aussi. Depuis ce temps, tu survis parce qu'il le faut, par devoir, mais dire que tu vis réellement serait un grand mot. Parfois, tu t'accordes des pauses dans la douleur quotidienne, tu pars loin, tu t'exile, mais il y a ce mal qui te ronge. C'est pour ça que tu as coupé les ponts. T'es devenu plus dur, plus froid, plus sanguinaire à ta façon. Tu te réconfortes en voyant la souffrance des autres et écraser le petit peuple est un plaisir dont tu ne peux te passer. Vil. Orgueuilleux. Froid. Cassant. Tous ces compliments pour te définir sont vrais. Louison doit en être au courant non ? Pourtant, elle veut te voir. Au début, tu penses que c'est une erreur de numéro, pourtant à croire que tu rayes pas totalement ta vie passée, son numéro tu l'avais gardé. Parce que t'es tout en paradoxe toi, la diable. T'es mauvais. T'as pas de bonne intention, du moins, tu ne le montres jamais. Tu ne poses jamais les armes. Et ta supériorité, tu la montres en tout points. Tu es cultivé et intelligent, beaucoup plus que la moyenne, tu lis des théories philosophiques et les oeuvres des plus grands économistes. T'as compris que c'est ça qui te différencierai des personnes ordinnaires, qui se contentent du peu qu'on leur apprend. Toi t'es un passionnée de tout, même si tu ne le montres que peu. Tes vrais amis rigolent quand ils voient ce que tu lis, quand ils entendent ta passion pour tous ces documentaires, le vrai Hades, c'est celui qui est froid, caché derrière des verres solaires comme aujourd'hui, mais c'est aussi celui que la Chamberlain a connu. Que tu le dise ou non. Tout dépend ce que tu acceptes de montrer. Mais c'est la glace que tu montres à ton ancienne acolyte. Froide, distant, elle a même un pas de recule quand tu arrives. C'est dans la nature humaine non ? tu n'accordes plus vraiment ta confiance, c'est la vie qui a fait ça, ce sont les épreuves qui t'ont ébranlé qui t'ont forgé. Et t'as beau savoir qu'elle est pas comme ça, parce qu'elle t'a jamais rien demandé de plus que de l'attention et de rire avec toi quand vous étiez ensemble, tu le sais, ton coeur ou du moins ce qu'il en reste en est conscient mais ta tête te force à agir ainsi, simple instinct de protection. Elle attire pourtant ton attention, elle semble avoir trouver quelques choses t'appartenant. Tu en restes perplexes, jusqu'à ce qu'elle tire ce bout de plastique de sa poche. Ce foutu sésame, qui vaut pas un clou et t'ouvres toutes les portes ici. Elle semble hésitante, regardant le petit rectangle un instant, en même temps que toi enfaite. Et quand vous finissez par vous regarder, toi, tu le vois, son regard à elle. Elle semble se demander ce qu'elle fou là et en même temps, déterminée. Même si elle est frigorifié par ce froid. Toi, de ton côté, t'es en chemise et tu frissonnes pas un instant. La douleur c'est dans la tête, alors je suppose que le froid aussi, pas vrai ? Le pouvoir de l'esprit. Elle te propose un marché. Elle sait probablement trop bien que le diable est toujours prêt à marchander. Mais tu t'attendais pas à ça. Pas des moindres. Tu expire fortement un instant, perplexes. Tu connais assez cette petite lionne pour savoir qu'elle ne cèdera pas. J'vois que t'as appris à marchander depuis le temps. un constat, c'est ni un reproche, ni une critique, t'apprécie même un peu l'audace et le cran qu'elle a. Son toupet du jour te rappel pourquoi, instantanément tu l'as apprécié. Et il est claire qu'elle serait le genre de femme qui pourrait te rendre dingue et te plaire à la fois. Ma voiture est là. tu désignes la Rolls Royce noir de l'autre côté de la rue. Ton chauffeur, raide comme un piquet et probablement terrorisé par ton caractère de merde attend devant la porte de la voiture, dans le froid. Alors Chamberlain, ça te dis un tour en voiture avec le diable ? Comme au bon vieux temps.

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Hadès est le dieu des Enfers. Un royaume ardent. Des braises. De la chaleur, mais aussi le lieu où règne la mort. La souffrance. Mais où sont tes flammes ? Pourquoi n’es-tu plus que glace ? T’étais pas comme ça quand on s’est connu. Tu étais plus avenant. Tu avais plus d’empathie, plus de vie au fond de tes prunelles. Désormais, tes yeux ne sont plus visibles. Masqués. Insondables. Tu te détaches. Tu te coupes du reste du monde. Tu t’élèves plus haut que le commun des mortels. Tu veux aller rejoindre l’Olympe et virer Zeus ou quoi ? C’est fou quand on y pense, mais Hadès, ça correspond un peu au Pluton romain. Coïncidence ? Non, j’vois pas de coïncidences, vous êtes diamétralement opposés. J’vois pas pourquoi mon esprit en a fait d’ailleurs le rapprochement. Peut-être parce que j’ai pu t’aimer par le passé, sauf que c’est passé inaperçu. Comme la plupart de mes crushs d’adolescente. Enfin bref, je détiens ta carte étudiante et bien que j’aurais pu te faire vivre un cauchemar en la gardant à ma possession, j’ai décidé de te la rendre. Je n’ai aucune raison de te vouloir du mal. Au contraire. Mon ami belge m’a manqué. Plus qu'il le croit. Qu'il ne peut l’imaginer. T’as compté pour moi. À une époque où j’étais encore en pleine construction de ma personnalité, tu m’as vendu du rêve. Tu m’as permis de voir plus loin que le bout de mon nez. De poursuivre mes ambitions. « Il faut croire que je ne suis pas humaine alors » Tiens, petite pirouette. Je ne demande que très peu aux autres. Je hais être redevable. Je préfère souffrir dans mon coin que demander la charité. C’est de la fierté, rien de plus. Ce que je peux parfois quémander, ce sont des trucs complètement immatériels. De l’amour. De l’affection. De la tendresse. Ce type de conneries qui m’ont manqué toute mon enfance et auprès desquelles je continue toujours de courir comme une idiote. Tu fais chier bordel. Je me parle à moi-même, dans le reflet de tes lunettes. Aucun contact visuel. C’est déroutant, mais pas assez pour que j’évite d’émettre une requête contre la restitution de ta carte. J’ai besoin de renouer. Pas toi ? Tu sais que je ne vais pas lâcher de toute manière, t’as pas le choix. Que tu sois un "De machin chouette" ou pas, je ne capitulerai pas. Une tête de mule. « Appelle ça comme tu veux, tu sais très bien que je n’ai jamais commercialisé mes relations » C’est toi qui fonctionnes comme ça. Sans dossier ou carotte, tu te défiles. C’est comme s’il te fallait toujours une motivation pour que tu octroies un peu de ton temps. Et ouais, t’es précieux. On te loue une fortune pour cinq minutes, mais fais moi gratis, j’entre pas dans cette case moi. J’suis Louison. La gamine que tu as baladée dans tout Paris pour le plaisir. Souviens toi. Cool, première négociation remportée. Tu me montres ta voiture dans mon dos et j’y jette un bref coup d’oeil pour capter le modèle. « Ah, tu as si honte de moi pour me faire entrer dans ta confrérie ? Ou t’as peur qu’ils viennent tous me piquer le cul avec les fourches que tu leur as acheté ? » Je pouffe de rire et ramène la capuche de mon sweat sur ma tête pour réchauffer mes oreilles brûlées par le froid. « Retour vers le passé alors » Balançant ma tête vers l’arrière, là où se trouve le véhicule, je traverse la route pour rejoindre ce dernier. Planté devant l’auto, j'salue ton chien-chien de chauffeur. Triste vie. Je le double ensuite pour pénétrer dans l’habitacle. Pas besoin de son aide. Je ne suis pas une princesse, je sais ouvrir une porte putain. Les fesses sur le siège en cuir, la main sur la poignée, j'abois en ta direction « Allez ! Dépêche toi le blessé de guerre ! Faut que tu me racontes ce qu’il t’est arrivé, grouille ! Je me pèle ! » Tu te rendras compte que je n’ai toujours pas adopté votre langage soutenu de petits monarques. J’peux pas. Je suis pas de ton monde. Les belles phrases bien brodées et élégantes, je les garde pour les moments qui comptent vraiment, pour les occasions qui s’y prêtent, lorsque mon coeur est touché.

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w/Louison&Hades — devant l'eliot house.
Le temps file, il n'attend personne et il nous fait perdre de vue des gens qu'on connaissait par coeur. Et parfois, le temps n'y ait pour rien. C'est toi seul qui a tourné la dos à la douce Chamberlain. Son seul crime était de t'aime trop quand toi, tu te haissais toi même pour ce qu'il s'était passé. Son pire crime était de tenir à toi. Et elle a eu le droit à la porte. Sans que tu ne te retournes une seule fois. Tu ne regardes jamais en arrière. T'es froid Hadès. Glacé même. T'as oublié depuis longtemps ce que c'est le bonheur. Parfois il te revient en pleine face, ce bonheur trop cruel. Mais t'es trop réaliste pour le rechercher. L'être humain est vile. Mauvais. Et toi, tu planes au dessus de ce monde. Tu te démarques des autres, par ton intelligence. Tu es jeune, beau, riche, mais tu es surtout trop lucide pour aspirer au bonheur. Ou pour attendre quoi que ce soit de positif de ce monde. Tu ne trouves plus le bon en l'être humain. Même les personnes que tu as cottoyé, tu les même dans le même sac que n'importe qui. Son départ t'as tout pris. Et quand tu arrives face à Louison, tu lui demandes ce qu'elle veut, froidement, avec ta distance légendaire. Mais elle ne se démonte pas la blondinette, elle te répond avec cet aplomb que tu adorais chez elle. Ca te ferai presque sourire si tu ne te contrôlais pas à la perfection. Dans ce monde parsemé d'apparences, dans celui de la royauté, on t'a largement appris à te contrôler et tu sais le faire. La règle numéro 1 est de ne jamais montrer ses failles. Ton monde, celui du fric et de la décadence est le plus cruel. Vous avez tout alors vous ne désirez rien réellement, pour toi Hades, tout s'achète, se monnaye, même ton temps ou ta sympathie. Pour toi, rien n'est jamais acquis. Et dans ce monde de requin, où le sang attire les prédateurs, tu sais être des plus féroces. Malgré ton jeune âge, tu es connu dans le milieu de la finance pour être intransigeant. Et ici, au coeur d'Harvard, tu l'es toujours autant. Peu de monde trouve grâce à tes yeux, de moins en moins enfaite. Ton humanité a presque totalement disparu. Pourtant, parfois, elle revient comme un boomerang. Comme ce soir là, quand Cassie voulut sauter du pont. Quand elle manqua de se faire aspirer par les tenèbres de la nuit. Tu aurais sauté avec elle. Enfaite, tu es tout en paradoxe. Tu n'aimes pas spécialement vivre, la preuve, tu ne fais que survivre, mais pourtant, tu n'as jamais songé à appuyer sur la détente d'un flingue. Tu souffres de vivre et le monde souffre quand tu passes par là. Louison devrait le savoir non ? Et te fuir. C'est pas ce que son con lui dirait ? Pourtant, elle te demande de ton temps. Elle le monnaye contre ton sésame en plastique et tu acceptes. J'sais pas trop pourquoi, mais tu accèdes à sa requête, non sans une remarque presque désobligeante. Elle répond avec son assurance légendaire, la flamboyante Lionne de ton passé a toujours su avoir du répondant, même avec toi. Tu lui indiques ta voiture, ton chauffeur probablement terrorisé par ta tyranie attend dans le froid que vous arriviez. Elle attaque, sans attendre. Je n'ai pas honte. Et je n'ai pas peur non plus. tu aurais pu la faire rentrer, je pense sincèrement pas que ça t'aurais poser de problème. Mais un truc faisait que t'as eu envie d'être seul avec elle, vraiment seul. Elle enfile la capuche de son sweet grossier avant de capituler, ça sera la voiture. Ca te permettra de te réchauffer. tu es observateur, tu as vu son bout du nez trop rougie par le froid. Et ses oreilles aussi. Elle traverse la rue et rejoint la voiture, ouvrant elle même sa portière telle une femme indépendante, elle s'installe et crie pour que tu rapplique. Utilisant son jargon fleurie qui te faisait sourire à l'époque. Tu avances à ton tour vers la voiture et fait signe à ton chauffeur de monter derrière le volant d'un signe de tête. Tu ouvres la portière du passager avant pour déposer ta veste maniaquement afin qu'elle ne se plie pas et la rejoint à l'arrière Je constate que tu aimes toujours autant hausser le ton Chamberlain. tu refermes la portière derrière toi et annonce à ton chauffeur Rejoins la rocade et roule. Je te donnerai la direction en temps voulu. ton aimabilité, tu n'en fais pas preuve à son égare. C'est dans ton caractère. Tu t'es forgé une coquille impénétrable, une carapace épaisse, pour survivre je crois. Tu remontes la vitre entre lui et vous deux avant de poser ton regard brun sur elle Alors Loulou, de quoi tu voulais parler ? Loulou, un surnom pas terrible je l'avoue sans mal, mais pourtant c'est comme ça que tu l'appelais. Avant tout ça. Tu l'admettras probablement jamais, et excusez mon vocabulaire mais ... Putain ce que ça fait du bien de la voir.

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J’aurais pu patienter jusqu’à demain pour te rendre ce merdique bout de plastique, mais je n’ai pas réussi à m’y résoudre. Quelque chose me poussait à venir ici. Mon âme tourmentée peut-être. Comme si je voulais la charcuter un peu plus qu’elle ne l’est déjà. Alors je suis là. Tu as reçu mon texto, preuve que tu n’as pas changé de numéro ou bloquer le mien. Une lueur d’espoir est encore visible. On n'est pas foutu. Notre amitié a encore quelques fondations en place. Évidemment, j’savais bien qu’en te faisant sortir de ton antre, je m’attendais à recevoir quelques balles du prince de Belgique, mais elles n’ont aucun impact sur moi. Au contraire, elles réchauffent mon coeur. C’est probablement sado-maso, mais on a toujours fonctionné comme ça. Au delà des élans de tendresse qu’on pouvait autrefois se portait, la majorité du temps, on se rentrer dans le lard. On se titiller. Se piquer. C’était notre mode de fonctionnement, à nous deux, les adolescents perdus dans ce monde illogique. Aujourd’hui, tout a légèrement changé. Les rapports sont plus froids. Une épaisse couche de glace m’empêche de t’atteindre. « Okay, alors je vais plutôt penser que tu préfères un moment privilégié avec moi, sans parasite pour nous déranger » J’emprunte aussitôt la direction de la voiture qui tourne déjà. J’enfile ma capuche et j’emmerde carrément les protocoles ou les missions du piquet devant la berline. Je m’ouvre la porte et me glisse dans la bagnole. J’ai encore deux mains, je compte bien les utiliser et ne pas me laisser assister. C’est pas une vie pour moi ça. Sérieux, ton valet te tient aussi ton engin lorsque tu vas faire ta petite commission ? Tout un univers la royauté. Forcément, en véritable petite impatiente, je te hurle dessus pour que tu me rejoignes plus vite. Je suis restée polie quand même. Aucune injure, juste un peu de familiarité. « Tout à fait ‘De Belgique’ ». Je te déteste. Pas de Chamberlain. Pourquoi autant de distance ? Tu t’adresses ensuite à ton chauffeur, sans formule de remerciement. Juste un ordre. Pas de rondeurs. Je grimace et me recule au fond du siège. Isolés de l’homme par une fenêtre, je souris lorsque mon nom de famille disparaît au profit d’un vieux surnom que tu m’avais attribué. « Je voulais surtout te voir en priorité. J’ai cru que cette carte était un signe. Tu sais que je suis un peu perchée. Bref, j’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose de grave et ça m’en a tout l’air. » Je déporte effectivement mes prunelles verdâtres vers ton bras et les relève vers ton regard insondable. Je mens là. Ma présence et ce désir de tête-à-tête n’étaient pas en premier lieu nés sous un sentiment subjectif. Je rectifie ou pas alors ? Tripotant toujours l’objet m’ayant conduit à toi, je déglutis difficilement et décide de frapper là où je veux réellement. « C’est un mytho. Du pipeau .. C’est pas vraiment pour ça que je suis venue à la base » Jetant mon capuchon dans mon dos, j'arrête enfin de me prendre pour le chaperon rouge du PSG et je te dévisage quelques secondes avant de cracher le morceau « J’ai besoin qu’on déterre le passé Hadès. »

☾ we're the broken beauties
w/Louison&Hades — devant l'eliot house.
Ecorché par cette vie qui jamais ne t'as épargné, c'est votre fardeau, à vous, vous qui ne rêvez plus jamais. Vous qui n'aimez plus rien. Toi, eux, les gens de ton monde, les gens, aussi peu soit ils, qui savent trop bien que de toute façon, le meilleur n'arrivera pas demain. Les gens trop réaliste pour oser rêver en grand aujourd'hui. Trop pessimiste pour attendre le meilleur de l'espèce humaine. C'est plus simple de regarder le monde avec ton détachement, tu regardes la vie de là haut , et t'as arrêté de t'attendre à mieux. T'as plus de flamme dans tes yeux. Cette joie de vivre t'as quitté quand Arthur est parti. Tu as plongé dans les méandres de la douleur. Aujourd'hui, tu es le même qu'il y a quelques années et que jadis Louison connu, mais en même temps, il en manque des parties. Elle par contre, ne semble pas avoir changé. Il y a cette provocation dans son regard et ses allures de têtes brûlées. Elle n'a jamais eu froid aux yeux, j'crois que c'est pour ça que t'avais toujours le sourire quand elle était là. Elle te faisait rire et parfois, toi aussi tu réussissais à faire naitre un sourire sur ses lèvres rosés. Elle provoque, exprès je crois ou bien par rancoeur, parce qu'après tout, tu es parti, c'est toi qui a claqué la porte. Qui a fermé le livre. Coupé les ponts. Parce que c'était devenu vital de tout foutre en l'air dans ta vie. Mais Chamberlain semble vouloir enfoncer une porte fermée, demandant du temps. Le temps est bel et bien le seul luxe que personne ne peut s'offrir. Tu acceptes désignant ta voiture et elle pique, la piquante féline en face de toi. Même si visiblement elle n'a pas dormi de la nuit, elle est encore capable d'être aiguisé dans ses réponses. Tu gardes cette distance et cette froideur même si intérieurement, tu ne boude pas ce léger plaisir que t'as à la voir. Penses ce qui te fait plaisir. l'interprétation est le meilleur moyen de conforter les gens non ? Même si toi, tu n'as jamais voulu de ça, certains aiment se complaire dans des suppositions, parfois plausible, parfois grotesque. Elle grimpe dans l'auto et gueule pour que tu te bouges. Tu avances, râlant de son langage, l'appelant par son nom de famille, tu sais qu'elle déteste. Sa réponse ne se fait pas attendre et tu t'amuses à la corriger De Belgique-Schueller ou DBS. t'as jamais aimé qu'on tronc ton nom de famille. Parce que c'est le Schueller ton avenir à toi. Tu aurais même été d'accord pour t'appeler uniquement par ce nom. T'as beau avoir le titre de prince, t'as toujours voulu plus grand que la gouvernance d'un pays, t'as toujours voulu l'empire Schueller. Dans la voiture, tu donnes tes instructions, sans la moindre sympathie à ton chauffeur. Avant de fermer la cloison entre vous et de te reconcentrer sur ta Loulou. Elle s'enfonce dans son siège et un sourire nait sur ses lèvres quand tu l'appelle par son surnom. Elle t'explique qu'elle était inquiète pour toi, regardant ton épaule un instant maintenu dans cette athèle avant de reposer le vert de ses yeux sur ta carte étudiante, songeuse visiblement et tu sais pas trop quoi en dire. Enfaite l'épaule c'est pas grand chose à côté des démons qui t'entourent chaque instant depuis ce jour là. Elle déglutie et tu la regarde l'air intrigué alors qu'elle reprend la parole. Elle veut reparler du passé. Rouvrir de vieille blessure sans le savoir. Elle a besoin de savoir pourquoi je suppose. Tu restes stoique quelques secondes alors qu'elle découvre finalement ses cheveux d'or. Tu veux savoir pourquoi ? C'est ça ? Pourquoi t'as claqué la porte de la sorte. Puis pourquoi t'as plus jamais répondu à ses appels. Enfaite quand Arthur est parti, en une semaine, montre en main, vous avez vendu votre appartement sur Paris avec Abélard, changé de fac, pris vos affaires et vous êtes retourné en Belgique. Dans ce pays que tu voulais tant quitter. Et puis après l'un comme l'autre, vous avez quitté la fac pour rejoindre l'école militaire. En très peu de temps, tu as tout plaqué. Tout jeter. Ca a été violent et silencieux. Mais surtout, ça a été douloureux. Parce que c'est pas parce qu'on part, qu'on souffle pas vous savez. Parfois c'est même ce qui est le plus dur à faire. Mais à cette période, t'arrivait même plus à respirer. T'enchainais l'alcool et la cigarette, tu dormais plus, tu t'énervais tout le temps, tu te noyais. Et il fallait que tu claque cette porte pour te reconstruire en quelques sortes.

☾ we're the broken beauties
w/@a. hades de belgique-s. — devant l'eliot house.
Corrige moi autant que tu veux, ça ne m’empêchera pas de recommencer ad vitam aeternam. Je refuse de m’agenouiller devant le seigneur de Belgique-Schueller. Je continuerais de te résister, même si tu me menaces de l’exécution par la guillotine. La monarchie c’est has been. Vivre dans le respect d’un protocole, non merci. Quand j’vois tous ces héritiers qui se pavanent dans Harvard, c’est le fou rire assuré. Et qu’ils me dévisagent, qu’ils me prennent pour une moins-que-rien, une poussière dans ce monde, eux aussi le sont. Nous ne sommes que dalle. Des êtres minuscules qui ne changeront rien au fonctionnement de l’univers. L’opulence ne facilite qu’illusoirement une vie, mais elle ne garantie pas le bonheur. Ouais, je suis quasi certaine que tu n’es pas heureux Hades. Tu traînes ta carcasse étincelante d’un bout à l’autre du globe, mais est-ce que tu te sens comblé ? Ton nom me semble être plus un fardeau qu’un honneur. Tu dois sans arrêt faire tes preuves, oubliant chaque seconde de vivre pour toi. Ça m’attriste toute cette froideur, même à l’égard de ton chauffeur. J’essaie de faire abstraction, de me focaliser sur toi, mais te regarder plus d’une seconde dans tes yeux me ramène à une époque si lointaine et bien plus paisible. J’peux plus faire marche-arrière. J’ai tout brûlé en moins de deux ans. Ici, c’est l’Enfer sur Terre. On nous fait miroiter un paradis qui n’existe pas. Le seul repos, c’est probablement quand on lâche notre tout dernier souffle. Mais si je veux avancer, retrouver un semblant d’amitié entre nous, j’sais que je dois repasser par notre histoire et ta disparition soudaine. J'ai besoin d'explication pour tourner la page et arrêter de me sentir coupable de ta fuite. « Oui, s’il te plaît prince De Belgique-Schueller, éclaire la lanterne de la paysanne Chamberlain » Que suis-je d'autre hein ? Tu m'as jamais considéré sérieusement, j'ai toujours été une plouc à qui tu faisais découvrir de temps en temps ce que je n'aurais jamais. Et puis je veux pas qu’on soit dans un dispositif ultra sérieux ou aucune émotion n’est autorisée. Ouvre-toi un peu. Rigole si tu veux, pleure, frappe, mais ne me remballe pas. « Raconte moi ce qu’il s’est passé à partir du moment où tu n’as plus jamais vu mon visage, fais ça pour moi, si jamais tu m’as .. tu m’as aimé un minimum » Parce que moi, je crois que j’ai eu un truc pour toi. Une fascination. Une admiration poussée frôlant avec un amour inavoué. Quelque chose comme ça, quelque chose que j’ai planqué sous une amitié délirante et qui n'est plus qu'un tas de cendres.