Jaysaël S-Castellan ► Andrew Garfield

caractère

Celui que vous avez connu:

T’as changé en grosse partie sur un point. L’amour peut changer un homme, t’en ai la preuve. T’as connu l’amour, le vrai, l’unique. Mais il est fini, il est parti et maintenant, t’es juste seul avec comme seul preuve de cette relation passé, ce tatouage indélébile sur ta clavicule. Unraisonnable. Déraisonnable. Tu l’as tellement été, t’as craché sur tes origines, ta famille, ton père surtout. Et tu t’es retrouvé seul quand tout a été fini. Mais tu peux qu’en prendre qu’à toi-même. T’as toujours été trop gentil, avec les filles, les autres, aux détriment de ton amant. Tu l’as blessé, plus d’une fois vous avez même rompu, mais il est revenu. Sauf cette fois-là. Et t’as du continuer d’avancer sans lui, un calvaire au début. Mais t’as tenu le cap, même si t’as clairement eu besoin de prendre la fuite, t’oubliant plus d’une fois dans les bras de filles, histoires sans lendemain, tu veux plus t’attacher, t’as peur de t’attacher à nouveau. Tu veux plus souffrir. Fuyant, on peut dire que t’es devenu comme ça quand ça touche les sentiments. Tu te livres plus, te refermant sur toi-même. Si avant tu pouvais te confier facilement, maintenant c’est une tout autre histoire. Tu préfères te taire, te cachant devant un visage impassible que de parler de toi. Tu tends même à nier l’histoire de cette aventure, la passant sous silence comme si elle n’avait jamais existé, comme si, il n’avait jamais existé. T’es bisexuel, mais tu l’assumes plus, t’es juste un hétéro maintenant. Toute façon, il était le seul mec que tu voulais alors tu te mens pas réellement à toi-même. Enfin, tout ça pour dire que tu refuses à nouveau de t’attacher sentimentalement parlant.

Pour le reste, t’es toujours le même, tu t’excuses pas, tu fais la fête, parce que t’es pas encore trentenaire même si ça approche un peu plus chaque année. Tu fais respecter les règles que tu veux, pas toutes, justes celles que tu trouves utiles et qui ont réellement un sens. Si on retire ton refus de l’amour, tu es toujours quelqu’un de sympathique, tu caches assez bien ton jeu, ton côté légèrement dépressif. Mais t’es toujours un battant, un mec courageux. Tu pleureras plus pour personnes, plus  devant personnes même. Tu recherches cette fierté que t’avais perdu en le fréquentant, au risque de passer encore plus pour un sale type. Tu veux renouer en quelque sorte avec le toi d’avant, celui qui assumait tout, sans réussir pourtant à assumer cet échec dans ta vie. Mais du coup, t’as encore plus de mal qu’avant à t’attacher aux gens et ainsi à faire confiance, tu dresses un mur encore plus grand, plus complexe et plus résistant.  

Avez-vous étudié à harvard ? Oui, comme précisé plus haut.T’as fait toutes tes études universitaires avec Brio à Harvard, t’as fini il y a un an, avant de partir travailler à New York dans la boite même ou t’as fait ton stage en attendant qu’une place se libère ici. T’as également toujours été un membre de la Winthrop house, membre, vice-président et même président. T’as fait la misère à des cabots, comme à des Eliots, t’as lancé des défis amicaux à des Dunsters tout comme tu t’es éclaté à des soirées avec des Mathers. T’as aussi voyager avec les Lowell dans le monde de l’art et heu le loisir de profiter plus d’une fois de charmante compagnie Quincy.

story of my life‘’ Un fils ! Tu ne pouvais pas me rendre plus heureux ! ,,

Je suis né le 21 août à 16h28 dans la région de Marimar en Caroline. Second enfant d’une famille qui dans le futur en comptera quatre, je suis le premier fils à voir le jour, l’aîné des garçons et cela ravie mon père. Ils avaient déjà une fille, Leighann, de deux ans mon aînée, mais cela ne leur avait pas suffi vu qu’ils m’avaient désirés. Alors, je viens au monde par cette chaude journée d’août sous le prénom de Jaysaël Devon Scott-Castellan. Pendant trois ans, mon enfance se passera à Marimar, entre le bureau de mon père à la base aérienne et la maison. Puis durant ma troisième année de vie, mon père et muté, enfin, plutôt toute la base est transféré dans le Nevada. Alors, on déménage là-bas, maman à l’habitude de suivre papa avec ses mutations. Après tout, ils étaient ensemble depuis la fin du lycée, alors ils avaient déjà du déménagé à plusieurs reprises au fil des mutations de mon père. Être militaire, ce n’est pas tous les jours facile… Surtout quand on doit partir en mission à l’étranger. C’est pour cela que mes parents ont attendu que mon père devienne instructeur pour fonder une famille.

‘’ Je sais que je t’ai dit que je voulais des enfants, mais je ne t’en demandais pas tant ! ,,

Après le déménagement, ma mère est tombée enceinte deux fois d’affilée, ainsi, j’ai vu naître Romane, ma petite sœur et un an plus tard, mon petit frère, Judicaël. Cependant, la naissance du petit dernier ne fut pas la meilleure, car il est venu au monde avec une insuffisance cardiaque. J’étais alors âgée de quatre ans, je ne comprenais pas ce que cela signifiait, tout ce que je voyais, c’était qu’il devait passer beaucoup de temps à l’hôpital. Mais une chose était sûre, il était déjà à cet époque-là bien plus chouchouter que mes sœurs et moi. Je pense que c’est à ce moment-là que la jalousie à commencer à naître chez l’ainé qui alors, avait déjà six ans, elle comprenait déjà plus ce qu’il se passait et s’exprimait déjà beaucoup mieux que moi ou même Romane qui n’avait qu’un an et quelque mois de plus que le plus jeune. Alors, elle, elle ne réalisait pas du tout la différence. Elle n’avait jamais été la seule. J’avais été le premier à chambouler l’attention à laquelle elle avait droit, puis il y avait eu les Romane et le pire, Judiacaël. Mais en même temps, aux âges que l’on avait à cet époque, on ne pouvait pas réellement protester, on subissait juste en pleurant pour essayer d’avoir l’attention. Enfin, surtout elle.

‘’ Ne pleure pas mon fils. Il faut que tu deviennes un homme fort comme ton père. ,,

Chaque soir, ce n’était pas ma mère qui me bordait, elle, elle s’occupait des deux filles. Moi, j’avais droit à l’attention de père, à ses histoires, son vécu. Il me racontait ce qu’il avait connu sur le champ de bataille. Des histoires certes sans chevalier ni même dragon, juste avec un homme, mon père. C’est comme ça je pense que j’ai commencé à le prendre pour un modèle. Alors oui, petit, je voulais devenir comme lui, je voulais connaître la même chose que lui… Sauf qu’avec le temps ce désir de devenir un militaire allait s’estomper par la faute de ce héros. J’ai quand même grandit choyer par mon père et ma mère, malgré qu’ils s’occupaient bien plus de mon petit frère. Cependant, avant l’âge de raison, je ne comprenais pas pourquoi mon petit frère se faisait si facilement disputer dès qu’il bougeait de trop. Ainsi, vers sept ans, j’ai compris ce qu’il se passait, un peu mieux en tout cas. Ainsi, déjà à cet âge-là, j’ai commencé à me montrer protecteur envers mon frère, le protégeant de ma sœur aînée qui était simplement jalouse de l’attention à laquelle il avait droit alors que nous, on était drillé comme des petits militaires déjà. Car oui, même si j’ai eu une enfance que j’estime de banale, elle fut très ordonnée, très carrée par le métier de mon père.

‘’ C’est bien mon fils. Continue comme ça et je pourrais être fier de toi ! ,,

Il voulait tout contrôler, tout décider et nous, mon frère, mes sœurs et moi, on devait obéir. On ne pouvait pas protester, juste dire oui père et faire la tâche qu’il nous demandait quand on rentrait des cours. Pour ma part, je n’avais pas trop de soucis avec cela, j’étais un enfant calme, obéissant et studieux en classe. Ma maîtresse me qualifiait de bon élève très prometteur. Ainsi, mon père était satisfait des notes que je ramenais. Ce n’était pas la même chose avec Leighann, qui ramenait des mauvaises notes. J’ignore si c’était par caprice ou même pas rébellion, mais elle se faisait souvent disputer par notre père. Ce que je trouvais un peu dom mage pour elle. Mais je ne disais rien, je ne pouvais rien dire en fait quand père était là. Je devais juste laisser mon aînée se faire engueuler. Je crois que c’est à cause de ça si je me suis petit à petit éloigné d’elle, ou bien est-ce à cause des conneries qu’elles faisaient pour se faire remarquer par nos parents ? J’étais donc au milieu des disputes, incapable de prendre un parti et ne pouvant pas suivre ma sœur aînée dans sa rébellion… J’avais peur de notre père, alors, je ne voulais pas aller contre lui, et en même temps, j’étais désireux de l’entendre me dire qu’il est fier de moi. Alors oui, je cherchais à correspondre à l’enfant qu’il voulait qu’il soit, que cela soit au niveau scolaire où je m’acharnais pour obtenir des bonnes notes dans tous les cours, même dans les matières où j’étais plus faible comme la chimie ou la physique.

‘’ Je ne comprends pas l’attitude de ta sœur, mais je suis content que tu ne suives pas son chemin. ,,

Lei’ faisait connerie sur connerie… On pouvait dire que c’était la crise d’adolescence, mais moi, je ne faisais pas tout cela. Elle avait commencé à fumer, boire et sortir à l’âge de quinze ans, ne cessant jamais de remettre en question l’autorité de père en question. Et chaque année, c’était de pire en pire. J’avais l’impression que mes parents perdaient pieds petit à petit face au comportement de ma sœur aînée… Mon père devenait d’ailleurs violent avec les objets à chaque dispute avec elle… J’avais peur pour elle, mais également pour mes cadets et moi-même. Elle le poussait trop loin, alors quand elle eut dix-huit ans, je compris parfaitement le choix de mes parents de la mettre à la porte, même si ce n’était pas la solution. Mais je crois qu’à cause de Lei, Romane paya le prix fort… Ayant peur de la voir finir comme l’aînée, chaque année, pendant les vacances, elle avait droit à un stage à l’armée et à ses seize ans, mon père l’envoya tout simplement à l’école militaire quand elle avait seize ans. Ce n’était pas le choix de ma petite sœur, mais uniquement celui de mon père… Et moi, j’étais au milieu de tout ça, sans pouvoir protéger l’une ou l’autre… Je tentais juste de toujours me faire bien voir par père.

‘’Fils, nous sommes fier de toi. Alors avec ta mère, nous avons décidé de te payer les études à Harvard. ,,

Cela faisait déjà deux ans que Lei avait été mise dehors, je n’avais plus de nouvelles d’elle, du moins, directement. Elle parlait encore à notre petite sœur. Elles avaient toujours été proches toutes les deux… Puis la petite semblait l’avoir prise pour modèle au plus grand malheur de notre père… Il espérait que la petite allait revenir sur le droit chemin. Quant à moi… Je venais de finir le lycée haut la main et après la remise de mon diplôme alors que je cherchais déjà dans quelle fac je pourrais tenter d’aller pour ne pas que ça me revienne trop cher, car à dix-huit ans il allait aussi me mettre dehors pour que je prenne mon envole comme ma sœur non ? Je m’étais convaincu de cela, alors quand il m’a annoncé qu’ils étaient fier de moi et qu’ils voulaient me payer des études à Harvard je n’en revenais pas… J’étais… heureux ? Oui heureux c’est ça ! Mais avec le temps, puis quand la lettre comme quoi j’étais reçu à Harvard était arrivée, j’avais réalisé que je ne pouvais pas accepter cet argent, alors j’avais tenté de refuser, de leur dire que je ne voulais pas… Mais ils avaient insisté, parce que j’étais le petit génie de la maison et qu’ils voulaient cela. Ils étaient fier de moi… c’est avec ces mots qu’ils ont réussi à me convaincre, à me faire plier, car depuis tout petit, je cherchais à entendre que père était fier de moi et il venait de le dire. Alors, c’est ainsi que j’étais arrivé à Harvard. Et maintenant, ça fait sept ans que je suis ici, à étudier pour continuer de les rendre fier de moi. Quand à mes sœurs... Je les ai à peine revue, elles et moi, c'est deux mondes différent, je suis bien plus proche de mon petit frère, mais ça, ça à toujours été le cas...

‘’ T'es finalement comme tes soeurs ! Aucun enfant digne dans cette famille ! Aucun ! ,,

Je sais pas trop comment tout est partie en vrille comme ça il y a plus d'un an et demi maintenant. Je sais même pas comment l'expliquer, tout à changé en peu de temps. J'ai été amoureux, pour de vrai cette fois-ci, et le pire, c'était pas d'une fille. Non, d'un mec, le truc que je pouvais pas balancer à ma famille... Pas au début, sauf que c'était plus que sérieux, alors j'ai fini par le dire, pour me prendre en pleine face les remarques homophobes de mon père. Son fils, gay ? Non, c'était une chose qu'il ne pouvait pas accepté, alors il a tout simplement décidé de faire comme si je n'avais jamais existé. Faut dire qu'il a toujours été doué pour renié ses enfants. Mes deux frangines puis moi, manque plus que Judi' et le tableau sera finalement complet, mais ça, je doute que ma mère lui laisse faire comme il l'entend. Enfin, tout ça pour dire que pour une histoire d'amour, j'ai tout perdu ou presque, parce qu'à l'époque, j'imaginais le futur avec lui, la fin des études, un ménage ensemble et plein de voyage, sauf que ça a dérapé, trop vite, trop de fois et ça à fini par casser pour de bon. On peut tendre et retendre une élastique, mais il finira toujours par rompre, c'est ce qu'il s'est passé entre lui et moi. J'ai été au bout du rouleau longtemps, je ne suis d'ailleurs toujours pas remit de cette histoire, refusant de m'attacher à nouveau. Mais je me suis pas pour autant laissé abattre, j'ai continué mes études, terminant mon doctorat avec succès avant de partir travailler à New-York, dans cette entreprise où j'avais eu le loisir de faire tout mes stages durant mes années de fac. Sauf que c'était pas mon rêve, moi, j'ai toujours adoré enseigné, surtout la sociologie, alors quand début janvier j'ai été contacté par mon ancien mentor et prof de sociologie, dont j'ai été l'assistant pendant de trop longues mois, j'ai sauté le pas et me revoilà ici à Harvard après seulement six mois d'absences pour redevenir son assistant et dans le futur lui succéder.