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❝ It's time to wake up ❞
BETH & @JASPER O. ELLINGTONSes paupières lourdes, c'est la première chose qu'elle sent lorsqu'elle commence à revenir à elle. Elle a l'impression qu'on lui a collé les yeux. Parce qu'elle sent que ses yeux sont fermés, et même avec toute la bonne volonté du monde, elle ne parvient pas à les ouvrir. Elle prend patience, elle sait que ça va surement revenir, qu'il faut encore un peu de temps. C'est comme si elle se réveillait d'une anesthésie, mais est ce que c'est le cas ? Est ce que sa chute de la grande roue date d'hier ? Elle n'en sait rien. Les minutes passent, elle commence à sentir des fourmis dans ses doigts, elle croit même réussir à les bouger très doucement. Puis c'est au tour de la machine qui dicte la cadence à son coeur de s'exciter. Elle a l'habitude, elle sait que c'est compliqué de respirer avec un respirateur quand on revient à soit, alors elle tente de prendre sur elle, de prendre de grandes inspirations pour se caler sous le respirateur et ne pas contrarier le sens de l'air qui circule dans le tuyau qui est dans sa bouche afin que son rythme cardiaque ne fasse pas sonner la machine dans tous les sens. Mais il y a une chose qu'elle sait aussi, c'est que même si elle a rapidement contrôlé la situation, les médecins ont vu son changement de rythme cardiaque, ont entendu les bips et ne vont pas tarder à arriver. D'ailleurs c'est déjà le cas. Elle entend vaguement quelqu'un ou plusieurs personnes entrer, parler, se pencher sur elle... C'est bizarre d'être à cette place là, elle n'a pas l'habitude, mais elle va bien devoir s'y faire car vu comme son corps est engourdi il doit y avoir des dégâts et elle pense bien ne pas rentrer chez elle tout de suite. C'est fou comme on a le temps de penser quand on se réveille petit à petit comme ça. Finalement, au bout de dizaines de minutes, elle se tente à ouvrir les yeux et son corps répond un peu mieux. Elle voit flou, elle tente de répondre à une question, elle comprend qu'on attend qu'elle se réveille, qu'on espère qu'elle a toute sa tête mais il est encore trop tôt pour répondre. Ils doivent lui laisser le temps. Le temps passe encore et elle finit par entendre son mentor demander à ce que tout le monde sorte et qu'on lui foute la paix. Elle sourit et pense que son sourire se voit sur ses lèvres. Il s'installe à côté d'elle et prend le temps, l'accompagne jusqu'à ce qu'elle retrouve une vision moins flouté de la réalité, qu'elle réussisse à bouger les mains assez facilement et qu'elle émette un petit rale pour lui faire comprendre que le tube dans sa bouche la gêne horriblement. Il comprend bien vite et lui retire en lui demandant tout de même de conserver le silence et se reposer. Il lui explique rapidement ce qu'elle vient de traverser et place discrètement qu'on est lundi. Pas lundi 21 janvier non, lundi 28 janvier 2019. 10 jours de coma c'est long. Elle le remercie du mieux qu'elle peut, elle a compris au fil de son histoire que si elle est toujours là c'est grâce à lui. Elle est tellement reconnaissante qu'elle en oublie de lui demander pourquoi ses jambes restent engourdies.
Après plusieurs heures de sommeil elle sait que sa famille a été prévenue, ils sont passés rapidement pour la laisser dormir, sauf Adélaïde, qui elle est restée là. D'ailleurs c'est sa voix et celle d'un homme qu'elle connait bien que la réveillent après que la porte ait légèrement claquée. Quand elle ouvre les yeux il est seul dans la chambre et elle ne peut s'empêcher de sourire. Elle a le droit de parler mais ça lui demande tellement d'effort qu'elle s'économise quand même, du coup elle se contente de tapoter le bord du lit sans pouvoir bouger pour lui laisser plus de place pour s'asseoir mais l'encourageant tout de même à venir près d'elle.© LOYALS.
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